cuisse (pensée)

évidemment, des cuisses en acier. hm, est-ce que ça ne serait pas plutôt des cuisses en béton? (elle est pensive.)

« L’amour-propre est le principe de l’imagination. Le parlêtre adore son corps, parce qu’il croit qu’il l’a. En réalité, il ne l’a pas, mais son corps est sa seule consistance – consistance mentale, bien entendu, car son corps fout le camp à tout instant. (…)

Certes, le corps ne s’évapore pas, et, en ce sens, il est consistant, le fait est constaté même chez les animaux. C’est bien ce qui est antipathique à la mentalité, parce qu’elle y croit, d’avoir un corps à adorer. C’est la racine de l’imaginaire. Je le panse, c’est-à-dire je le fais panse, donc je l’essuie. C’est à ça que ça se résume. C’est le sexuel qui ment là-dedans, de trop s’en raconter.»

Lacan Jacques, Le Séminaire, Livre XXIII, Le sinthome, p. 66.

12 Nov 2006 @ 0:08 | Commentaires fermés sur cuisse (pensée) | catégorie: disparates