le livre sur « rien »

je me doute bien que je suis plutôt du côté du vide (plein) que du rien, comme le dit (si bien) éric chevillard.1 tant pis. même si ça me donne un peu la honte. j’essaierai tout de même de lire ce livre de pierre senges dont il parle… il est vrai aussi qu’il doit avoir raison quand il dit qu’ils sont peu nombreux ceux qui s’intéressent à la littérature.2

LIENS :

Notes:
  1. « De Beigbeder à Angot, le « rien » est omniprésent. Alors que chez vous je trouve énormément de vie, de matière littéraire. C’est le style qui différencie le « livre sur rien » du livre vide ?
    Je le crois. Un livre vide est affreusement plein : de vent (l’air du temps), de considérations vaines, de bavardages complaisants et oiseux, de détails sans intérêt, et surtout de mots dont aucun n’est pertinent. Livres vides, c’est-à-dire surchargés tout comme le sont les croûtes en peinture. Aucun rapport, donc, avec le livre sur rien qui est le ciel enclos, la chair faite verbe. Le livre sur rien, ce serait le grand déménagement du monde hors de ses greniers et de ses caves. Sur le trottoir, les encombrants, tout ce qui pèse et depuis toujours nous plombe, on s’en va, on laisse tout, on existera dans la langue, dans le livre sur rien, fait de mots justes et si bien articulés que rien précisément dans les phrases qui le constituent ne grippe ni ne grince. On approchait ce bonheur dans l’eau, dans l’air, dans la musique, mais ce n’était pas ça encore, trop de limbes, tandis que livre sur rien réjouit l’intelligence, elle se trouve là enfin dans son élément… »
    []
  2. La littérature ne concerne de toute façon vraiment qu’un très petit nombre de gens, parmi lesquels une bonne moitié de simulateurs. N’oublions jamais que presque tout le monde vit sans littérature et s’en passe aussi aisément que d’une cornemuse ou d’un hibou dans le grenier. []
22 Nov 2008 @ 11:23 | | 1 commentaire | catégorie: les livres ou la vie | mots-clés: