juillet 2009
-
aveu au passage
[ 1 juillet 2009 / 16 juillet 2009 ]– ayant naturellement tendance à penser que les gens qui gagnent plus valent plus.
– et pourtant je m’aime tellement, pauvre.
-
2994
[ 1 juillet 2009 / 4 juillet 2009 ]panique. aveugle.
le contexte : oublié de prendre mon deroxat hier soir. mis un patch pour ne pas fumer. lu un livre qui m’a perturbée (TD). jules à la maison. qui plus est plus de prescription de deroxat, et plus de deroxat, obligée de fouiller dans papiers. et dois travailler.
présence de jules augmente désordre et sensation de désordre.
-
to do today (contre l’angoisse, je liste)
[ 1 juillet 2009 / 4 juillet 2009 ]- retrouver prescription (ou faut-il en france dire « ordonnance »? doute (qui) ajoute au trouble)
- re-coiffeur jules
- nous habiller (seins nus – à chaque fois que je passe devant fenêtres – embêtants; ah, ah, mettre des rideaux aux
- préparer à manger
-
3012
[ 1 juillet 2009 / 8 septembre 2009 ]panique passée. belle chaleur. nue. taches de sang sur pij. avancée du jour. passe à l’habillement.
l’habillement etcaetera (ce qui va, avec).
(cette indécence : ) une tête passée au travers de la fenêtre. l’angoisse passée dans mini-moulinette de quelques phrases, à peine – un signe)
-
(aujourd’hui c’est vendredi)
[ 3 juillet 2009 / 6 juillet 2009 ](ce que ta langue a dit, c’est avec mes oreilles que je l’ai entendu)
pénible vendredi. i hate FREI-DAYS. talk to me not about freedom. for freedom is where i die, where i loose arms and legs, fall, like in a hole). (so talk to me not, never, more, about it. the one who gives me conditions
pina bausch est morte cette semaine. aveu : la danse est mon vrai regret. mais non, faux, elle aussi, aurait constitué une impasse.
-
et de la nuit souvent j’attends encore
[ 3 juillet 2009 / 27 août 2009 ]et de la nuit souvent
j’attends
encore j’espère
en elle je porte cet espoir d’une
ultime explication
-
il y a eu la nuit
[ 4 juillet 2009 / 6 juillet 2009 ]puis au matin je pèse 64,900kg (pour unmètresoixanteseizecentimètres)
-
Deucalion et Pyrrha : Métamorphose de pierres en humains (1, 313-415)
[ 5 juillet 2009 / 10 septembre 2009 ]« Éloignez-vous du temple,
voilez-vous la tête, dénouez la ceinture de vos vêtements
et jetez derrière vos dos les ossements de votre grande mère. »Ils restèrent longtemps interdits. Et Pyrrha, rompant le silence,
prend d’abord la parole ; elle refuse d’obéir aux ordres de la déesse
et d’une voix tremblante implore son indulgence : elle redoute
d’outrager l’ombre de sa mère en jetant ses os en tous sens.
Cependant, tous deux repensent aux paroles obscures de l’oracle
au sens secret et caché ; ensemble ils les tournent et les retournent.
Puis le fils de Prométhée apaise la fille d’Épiméthée
et la rassure par ces paroles : « Ou mon intuition m’abuse,
ou les oracles respectent la piété et ne conseillent pas un sacrilège.
La grande mère est la terre ; les pierres dans le corps de la terre,
ce sont, à mon avis, ses os, que nous devons jeter derrière nous. »
Bien qu’ébranlée par l’interprétation de son époux, la Titanienne
hésite cependant à espérer, tant tous deux restent défiants
devant les avis des dieux ; mais quel mal y aurait-il à essayer ?
Ils descendent, se voilent la tête, dénouent leurs tuniques
et sur leurs pas, derrière eux, selon l’ordre reçu, lancent les pierres.
Ces pierres – qui le croirait, si l’antiquité n’en témoignait ? –
commencèrent à perdre leur rigidité et leur raideur,
à ramollir progressivement et, une fois ramollies, à prendre forme.
Bientôt, quand elles eurent grandi et pris une nature moins dure,
une certaine forme humaine put sans doute apparaître,
non évidente toutefois, mais comme des ébauches de marbre,
pas assez achevées et très semblables à des statues grossières.
La partie de ces pierres pourtant, constituée de terre mêlée
à des sucs humides, est métamorphosée pour servir de corps ;
la partie solide qui ne peut être pliée se change en ossements ;
ce qui naguère était veine, reste veine, et conserve donc son nom.
En très peu de temps, par la volonté des dieux, les pierres
que lancèrent les mains de l’homme prirent un aspect masculin
et celles jetées par la femme firent reparaître une femme.
C’est pourquoi notre race est dure, rompue à l’effort ;
et nous prouvons ce qu’est l’origine de notre naissance. -
venue d’août
[ 6 juillet 2009 / 15 septembre 2009 ]la jouissance qui n’est jamais celle qu’il faudrait, celle qu’il faut, parce que celle qu’il faudrait, celle qu’il faut serait celle de
c’est lundi aujourd’hui, c’est le jour du psy . lui qui / aussi bientôt sera parti partira
août, mois d’août
évidemment je peux me mettre à espérer qu’en septembre
septembre, le renouveau (et pourtant, septembre)
en août je suis seule j’ai mal tout le temps j’écris des lettres parfois / en juillet déjà j’ai peur
septembre, les marrons, la rentrée
l’année prochaine !
-
Désormais dit seulement.
[ 6 juillet 2009 / 30 mars 2010 ]et en septembre en général ça se passe mal
ne pas rater sa rentrée
(dire que pour jules ça ne fait que commencer) (quelle horreur)
de vouloir. Inapaisable vain mini- mum de vouloir encore. Voudrait que tout disparaisse. Disparaisse la pénombre. dispa- raisse le vide. Disparaisse le vou- loir. Disparaisse le vain vouloir que le vain vouloir disparaisse. Dit est mal dit. Chaque fois que dit dit dit mal dit. Désormais dit seulement. Désormais plus tantôt dit et tantôt mal dit. Désormais dit seulement. Dit pour soit mal dit. Retour est encore. Tant mal que pis encore. Désormais retour seu- lement. Désormais plus tantôt re- tour et tantôt retour encore. Dé- sormais retour seulement. Retour 48
cap au pire
tourvel, à la fin des liaisons dangereuses, « alors ce sera la guerre » / moi aussi je choisis la guerre / et regarde dans quel état j’R.
je pourrais dire en septembre je m’inscris à un cours de danse / je DEVRAIS dire en sept … SEPTEMBRE, l’enjeu d’apprendre
je ne m’inscrirai pas car / et puis / pas d’argent. j’inscrirai jules : je fais le mal. je vois le mal partout. le mal est partout. mais à quoi bon dire que je m’inscrirais puisque je ne m’inscrirai pas.
« de la jouissance on peut toujours dire en latin : non decet – elle ne convient pas. la seule qui conviendrait serait celle du rapport sexuel, qui n’existe pas. » (jam, cours du 3 juin 2009) la cause de tous mes ennuis.et donc, je pourrais aussi bien faire de la danse. puisque cette jouissance ou une autre : quoi qu’il en soit non decet. je ne suis pas celle qui fera advenir celle qui decet. enfin, continuerais-je à m’occuper d’amour plutôt que de danse, je serais toujours plus proche, non, de la jouissance-qu’il-faudrait. est-ce ce que je dois m’ôter de la tête?
je ne serais pas devenue psychanalyste parce que je pensais qu’il aurait fallu qu’au moins je sois au clair avec l’amour : ce qui n’est pas le cas. se mettre au clair avec l’amour : pour moi l’enjeu d’une psychanalyse.
qu’l’air ? de l’amour qu’l’air / qu’l’R comme de l’eau de roche.
mon amour n’en a pas tout l’R.
« reste l’amour, que Lacan n’arrache pas à sa racine imaginaire quand il dit que l’amour donne l’illusion du rapport sexuel. C’est ce qui distingue, en propre, la jouissance de l’amour. Il y a une jouissance à parler d’amour, il y a une jouissance à faire l’épreuve de l’amour, il y a une jouissance à écrire des lettres d’amour – ou des mails évidemment – et cette jouissance-là est celle qui, à la fois, est la plus loin et la plus proche, topologiquement, du rapport sexuel qui n’existe pas. » (jacques-alain miller, cours du 3 juin 2009)
-
par ailleurs
[ 6 juillet 2009 / 15 juillet 2009 ]alors pervers /névrosé c’est pareil, c’est jouissance substitutive à « celle qu’il faudrait », jouissance qui se substitue à « celle qu’il faudrait » – seulement chez l’un c’est conscient, chez l’autre pas – inconscient. (d’après milR, 3 juin 09)
-
en conséquence,
[ 6 juillet 2009 ]le lundi non plus je ne travaille pas : HORS de question.
-
(où il est question de l’abjection)
[ 7 juillet 2009 / 30 mars 2010 ]la journée d’hier s’est extrêmement bien terminée (une fois que j’ai eu fini d’écrire ici, et que je sois allée à mon rendez-vous psy).
réveillée ce matin en sursaut à quatre heures et demi en pensant à « l’abject ». à « l’abjection » dont parle miller1 dans son dernier cours de cette année, comme d’un concept auquel lacan tenait particulièrement. à cette lecture je m’étais demandée où se se situerait l’abject dans ma vie, où je situerais l’abject dans ma vie..
Notes:- » […] et ne me fit qu’une seule recommandation (à propos de l’index des Ecrits) : ‘Ca doit commencer par le mot abjection’. […] et Lacan voulait que ce soit l’alpha sinon l’oméga de son enseignement. […] D’une façon générale, la jouissance a ses racines, plonge dans l’abjection. Quels sont les antonymes de ce mot ? La dignité. L’honneur. […] Dans l’expérience analytique, ce qui concerne le plus intime de la jouissance prend toujours la forme de l’aveu de ce qui mérite d’attirer mépris, opprobre, comme l’indique le dictionnaire, l’abjection étant l’extrême degré de l’abaissement. Le sujet du signifiant, celui de la parole, n’y touche, ne consent à s’avouer son rapport avec qu’en témoignant que la répulsion accompagne, est inséparable de l’attirance invicible qu’il éprouve dans ce rapport. » Jacques-Alain Miller, cours du 10 juin 2009 [↩]
-
à quelqu’un
[ 14 juillet 2009 / 19 août 2009 ]je voudrais dire que je suis très fatiguée. juste le dire.
-
ce n’est pas comme si le fait que vous me connaissiez encombre des milliards de panavinengen
[ 15 juillet 2009 / 11 septembre 2009 ]paris, 14 juillet
trop de télé hier
aujourd’hui : rien d’autre que du ménage – tandis que je me promettais d’écrire ce que j’avais fait hier. mais pourquoi au fond, écrire, je ne sais plus.
il y a deux nuits, rêvé qu’on m’avait volé ma selle (?) – la selle de mon vélo, je précise. je voulais m’en aller, m’enfuir, retrouve mon vélo : mais il n’a plus de selle.
étions à d. ce week-end.
quelques longueurs dans la piscine, du bonheur. manger parler boire et (… grossir). peut-être que nous faisons tous des efforts et ces efforts s’avèrent faciles. des efforts poru être gentils. pour ffaire attention les uns au autres.
la nuit de samedi à dimanche je me réveille en pensant au fait que si on inscrivait jules à l’école xx (j’oublie son nom), il souffrirait de (ce que nous le surclassions). pourquoi l’inscrire là ? lui offrir toutes ses chances ? lesquelles ? quelle elle est sa classe sociale ? (existe-t-il une classe sociale qui n’aime pas spécialement l’argent.
l’intelligence est permise dans toutes les classes sociales, non ?)
c’est f. qui me m’avait fait remarquer que l’ENS était réservée à une certaine classe sociale – dont, me dit-il, nous ne faisons pas partie.
si on l’inscrit dans cette école, il souffrira parce qu’il n’aura pas les vêtements qu’il faut – parce que nous ne les lui offrons pas, que nousne lesaimons pas et que nous n’en avons pas l’argent -, mais aussi parce qu’il n’aura pas l’accent qu’il faut, le discours, les façons, les manières, et les vacances, les voyages, la voiture, les maisons…
est-ce qu’il n’est pas trop petit pour être confronté à tut ça? et en même temps, là où il est, ça n’estpas non plus son « milieu social ».
paris 15 juillet
piscine de paris aujourd’hui. bonheur encore et facilité. seule une phrase me reste du rêve de cette nuit : ce n’est pas comme si le fait que vous me connaissiez encombre des milliards de panavinengen. est-ce qu’on ne dirait pas que ça veut dire quelque chose? pour la dire, il faut « aspirer », « avaler » le « g » de « panavinengen ». ce n' »st pas un « g » dur, c’est un « g » belge, flamand.
-
où il sera entre autres question du vendredi seize
[ 16 juillet 2009 / 17 juillet 2009 ]mercredi 15 juillet 2009 Bien sûr ce serait mieux de décider le matin de ce que je ferai dans la journée. Et de m’y tenir, je m’y suis (tenue) : j’ai été nager. C’était bon, l’eau. Trois euros. Prendre un abonnement de trois mois? Or/Mais je sais que la fatigue consécutive à l’effort physique m’exaspère. Ce rêve de discipline.
+
De Thierry Levy l’avis sur cette importante affaire :
Thierry Lévy est un avocat pénaliste du barreau de Paris. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de réflexion sur la justice, dont Eloge de la barbarie judiciaire (éd. Odile Jacob, 2004) dans lesquels il dénonce « la pandémie victimaire« . Son dernier livre est un court essai provocateur intitulé Lévy oblige (Grasset & Fasquelle, 2008).
+
+
jeudi 16 juillet, voilà, c’est aujourd’hui l’anniversaire de ma mère. de cela je suis sûre.
+
rien, c’est encore trop
faut-il dans la répétition chercher l’éthique / dans la répétition seulement le sens a du sens / le sens n’a de sens que dans la répétition; là, il tourne en rond / saisissable dès lors / la jouissance se saisit depuis la répétition / la répétition seule peut faire cause d’une éthique où la certitude fasse foi / puisque le réel est toujours à sa place, cela n’a pas de sens de chercher du sens / sinon dans la répétition
la répétition est ce qui fait obstacle au n’importe quoi / aux mots on peut faire dire n’importe quoi – d’où le doute
on souhaiterait que le sens fût courbe ; or / qu’est-ce qui cependant indique que son objet fût sphérique ? la répétition, l’aller-retour de la répétition. et pourtant on ne le voudrait pas qu’il fût sphérique. qu’il tînt en un point(g) / c’est pourtant ce qui le donne comme ex-sistant. il n’y a de sens que symbolique. à foison. l’erreur du sens étant toujours de se donner pour définitif. l’erreur du sens quand il recherche la vérité. excepté dans la répétition, le symptôme. cet incurable.
se dépouiller de l’air d’éternité propre au symbolique. par quel moyen?
une chose sûre : rien c’est encore trop / s’accorde à dire le dit / mais pas la jouissance. qui elle s’en satisfait de ce rond objet.
particules. tourbillons de sable, tourbillons de sable.
ha ha ha !
= Expression familière par laquelle on se moque de grands raisonnements qui ne concluent rien.
+
+
je me suis rendu compte que nous étions le 16 quand j’ai voulu écrire ici. le seize a alors résonné comme étant la date de l’anniversaire de ma mère. je n’ai pas ce moment-là à proprement parler réalisé que nous étions jeudi et non pas vendredi, ainsi que je le croyais. pensant que nous étions vendredi aujourd’hui, j’avais décidé hier que je n’irais pas à la piscine aujourd’hui vendredi, je veux dire le lendemain, puisque j’avais ce jour-là, rendez-vous à midi avec mon psy. comme donc, je m’apprêtais aujourd’hui à partir chez mon psy, avant que d’avoir pris le temps de téléphoner à ma mère pour lui souhaiter son bon anniversaire du seize et après que je ne sois pas allée à la piscine, j’entendis, dans ma tête, que nous étions le seize et que le seize ça ne résonnait pas comme ce que j’avais retenu, comme résonance, pour la date de mon rendez-vous. mon rendez-vous sonnait en 7, en sept. et c’était un vendredi, cela était sûr. c’est alors que je vérifiai une fois encore et pour toutes la date : jeudi 16 – dégoût total.
et dans mes oreilles encore la voix du jeune xxx dans ce film de la collectionneuse de rohmer que j’ai vu en 3 fois, sur YouTube,
-
– mais qui
[ 16 juillet 2009 / 21 août 2009 ]est
cette ELISE_VERTIGE ?– toujours cette impression de plagier.
– (me dire que je ne plagie pas / je réponds / je répands)
-
alors ,
[ 16 juillet 2009 / 19 août 2009 ]croire qu’il n’y aurait que le semblant qui permette d’en découdre avec la jouissance?
-
sous xanax.
[ 17 juillet 2009 / 14 septembre 2009 ]rien ne va plus. au lit, zou.