blog note

comme j’aime

[ 5 janvier 2006 / 9 novembre 2011 ]

voilà. aujourd’hui, je n’en fais qu’à ma tête, je travaille gratuitement. il n’est pas né, celui qui m’en empêchera.

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les pensées qui réveilleraient

[ 31 janvier 2006 / 9 novembre 2011 ]

Semaine dernière avais pensé que si pensées me réveillaient, c’est peut-être qu’elles le voulaient , que je me réveille. Quelques temps déjà que je les incrimine de mes réveils nocturnes – mes pensées ou ce désir de pensée – et que je me demande ce qu’elles viennent faire là, pourquoi elles veulent, persistent.
Et donc, m’étais dit que peut-être c’était simplement ça : elles le veulent, me réveiller, que je le fasse – me lève. (Me lève et travaille).
Je n’obéis pas. Sauf aujourd’hui, voilà

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désir de pensée (à n’importe quoi)

[ 31 janvier 2006 / 9 novembre 2011 ]

peut-être l’envie d’écrire me passe-t-elle de ce que le désir de pensée est plus grand.

si j’en crois ce qui me réveille la nuit, je ne fais pas vraiment la différence entre écrire et n’importe quoi d’autre. ce qui me réveille, je l’ai déjà dit, je l’ai déjà dit, c’est la pensée du travail, de penser au travail, n’importe lequel, et puis aussi, la colère, la rancœur.

alors désir, désir. eh quoi ou. pulsion?
la pulsion ça serait quand n’importe quoi est concerné;
penser à n’importe quoi,
à n’importe quel travail – donc pas tout à fait n’importe quoi.

[ rejoindre le n’importe quoi de la pulsion, se mettre d’accord avec elle; ou croire, continuer de croire, parier en une éventuelle particularité du désir.]

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mot d’ordre, travaille

[ 31 janvier 2006 / 9 novembre 2011 ]

le mot d’ordre, c’est “travaille”. n’importe quel travail. (elles m’en libéreraient, plutôt, de ce mot d’ordre, ces pensées qui si bien m’occupent mais m’y mettent rarement. m’y ramènent, au travail, et m’en empêchent.)

dira-t-on S1 = travail? dira-t-on S1, limite au n’importe quoi?

oui, nous dirons, S1, signifiant-premier, signifiant identificatoire, signifiant de l’idéal, qui fait limite à la pulsion (entrave). ou qui lui creuse une voie nouvelle, par là, jouis!, souterraine souveraine, tuyau gigantesque, boyau, par où s’écouler?

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n’importe quel travail

[ 31 janvier 2006 / 9 novembre 2011 ]

n’importe quel travail parce que ce qui compte, c’est le travail. et ce qui compte aussi, c’est le n’importe quoi.

le n’importe quoi, c’est la signature de la pulsion. que le travail devienne n’importe lequel, trahit la présence de la pulsion. c’est elle qui est à l’oeuvre, au cœur de ce qui devient devoir de travail (jouis!). elle y est venue pour que le travail se fasse jouissance. l’alléger de son poids de désir. jouissance de désir à l’intérieur du désir même. rester sous l’ordre du S1, rester dans l’a-matière de la parole de la pensée.

or, à certains égards, je revendique ce n’importe quoi. d’où le saurais-je qu’écrire vaudrait mieux que de faire la vaisselle? qu’un travail aie plus ou moins de valeur qu’un autre? d’où je le sais, comment je le saurais, ça je ne peux m’empêcher de le remettre en question.

mes pensées, elles, le savent, qui m’orientent vers n’importe quel travail (m’obligent à y penser, me réveillent, et m’en empêchent).

(aveugle pulsion, elle sans queue ni tête.) (mes pensées elles, elles le savent, elles savent jouir. avec quoi il faut compter – qu’on ne saurait éliminer – qui jouent sur un autre terrain que celui de la valeur.)

il y a la mort. elle fait la différence. mais la vaisselle, c’est la vie. il y a la mort, il y a le posthume. bien sûr que non, je ne me réveille pas la nuit à cause des vaisselles que j’ai à faire, encore que. je peux, pourrais, me réveiller et enrager, je l’ai dit, le redis. elles sont deux choses à me réveiller : le travail et la rage. l’ennui, de ces vaisselles, de ces basses tâches, c’est qu’à les faire, m’y employer, je risque encore de jouer à l’esclave, la servante, celle due aux basses besognes – là où les autres, les autres eux sont appelés aux  hautes sphères. c’est pourquoi la tâche m’incombe de rendre à la vaisselle sa dignité, si tant est qu’elle en ait jamais eu, et la faire valoir. à quoi je m’attache mais c’est très difficile.

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dignité

[ 31 janvier 2006 / 9 novembre 2011 ]

Lui rendre sa dignité, à la vaisselle.
Oui, et n’être plus seule à la faire.
Ca compte.

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ou être ou…

[ 31 janvier 2006 / 9 novembre 2011 ]

L’assiette pleine cache une assiette vide, comme l’être cache le néant.
R. Queneau

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in the morning

[ 2 mai 2006 / 6 novembre 2011 ]

/ j’aurai commencé la journée avec des harengs sauce moutarde de chez Ikéa / j’aurai également commencé la journée avec une douche prise / j’aurai commencé la journée comme une vraie travailleuse / aujourd’hui, c’est 5 heures que je dois faire. j’ai dimanche fait mon planning du mois, c’est presque enthousiasmant : si ça marchait / je n’ai pas casé, nulle part, l’écriture. travail, uniquement travail, 5 heures par jour, week-end non-compris.

hier encore une fois, j’ai regardé la télévision. qu’on veuille tenir cet aveu pour un mea culpa. il y a eu alexandre le bienheureux, dont j’avais gardé un souvenir d’enfance assez joyeux qui a été déçu – légèrement.  on voit quelques minutes du film et du haut de toute son expérience, on sait à quoi on a affaire, on n’est pas libre de continuer à regarder ou pas.  en ce qui me concerne contrainte je suis de continuer à regarder des conneries. surtout des conneries. ensuite, un film de mocky, avec bourvil, un étrange citoyen, c’est ça? je ne sais plus.

maintenant, je dois travailler. (en vérité, je n’ai que 4 heures à faire, parce que hier, j’en ai fait 6, 6h 14, plus précisément).

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symptôme et sinthome

[ 2 mai 2006 / 6 novembre 2011 ]

je suis payée pour lire :

Cette différence, propre à Lacan, du symptôme et du sinthome, nous montre bien pourquoi nous avons aussi besoin de deux termes comme ceux de désir et de pulsion. Le désir a ses intermittences tandis que la pulsion a sa constance. Il y a du côté du désir tout un jeu de masques et il est incessamment travaillé par une négativité interne, si je puis m’exprimer ainsi, alors que, du côté de la pulsion, nous avons une positivité plus ou moins grande.

Du côté symptôme et vérité, tout repose sur le manque. Du côté sinthome et jouissance, il n’y a pas de manque.

Du côté du symptôme, c’est la répétition de la rencontre manquée, une répétition de l’évitement, tandis que du côté du sinthome, c’est la répétition de ce qui soutient le sujet dans l’être, et pourquoi tout lui est bon. Ce n’est qu’en termes économiques qu’on pourra ici parler de plus et de moins.

Le court-circuit consiste à s’apercevoir que le « il n’y a pas » fait problème dans la perspective du sinthome. Comment penser un « il n’y a pas » du côté qui est tout positivité ? Cette pensée du manque, qui ne répond pas au canon de la seconde perspective, en quelque sorte nécessite qu’on raisonne à la place sur le trou. Le court-circuit consiste à s’apercevoir que la première leçon des nœuds que trafiquait Lacan est de montrer, de donner figure à ce qu’un trou n’est pas un manque.

Conclusion des Leçons du sinthome (Journées ECF 2005), Jacques-Alain Miller

ça m’suffit

[ 4 mai 2006 / 6 novembre 2011 ]

/ hello hello / ( je travaille beaucoup plus que 5 heures par jour/ après, je m’écroule /)

(du coup, le besoin la tentation du tout écrire, coucher sur ne se fait plus sentir

(je croyais que ça
me permettrait de me (re)mettre au travail, d’en finir, avec des trucs. j’en ai fini, mais pas de la façon dont je le croyais.
rien de terminé, emballé. alors considérer que d’une certaine façon, terminé ça l’est : dans la mesure où l’obsession m’en est passée. oui, je pourrais presque dire / je dirais / de ce que j’ai fait : ça m’suffit / rester dans la bribe : au moins ça : la bribe. la bribe et le vent. / ou garder le cap sur la prairie. la pairie. probablement, vaudrait-il la peine que je rejette des_coups_d’œil_en_arrière. me relise.

or ça, il faut que j’ajoute également : mon corps. il y a eu ce moment où je n’ai plus voulu pour lui – où ça s’est insinué en moi, ça m’a pris corps  –  qu’il passe des heures devant un écran. et je cherche en ce moment, le moyen, ma façon, qui me permette de travailler autrement. je parle de ce travail que je fais « pour moi » – les trucs que j’essaie ici, en écrivant. je voudrais / chercherais / qu’il se construise ailleurs que dans du virtuel – c’est peut-être juste une question d’état d’esprit, à modifier. oui, c’est important, ça, ce refus qui s’est fait, en moi. un désir de concrétude. comme si l’écran n’y suffisait pas. non pas comme si : parce que l’écran ne me suffit plus. (d’où, ce que j’y fais en ce moment : le minimum, me suffit).

l’infinie perturbation

[ 5 mai 2006 / 6 novembre 2011 ]

peur d’être trop inconsciente vraiment trop inconsciente et alors quoi il n’y aurait pas moyen d’en savoir plus / ils aiment et ils ne savent pas qu’ils aiment ils détestent et ils ne savent pas qu’ils détestent ils désirent et ils ne savent pas qu’ils désirent ils jouissent et ils ne savent pas qu’ils jouissent.

croyez que je n’y crois plus, à ce que je fais, ici. ce blog. (ça ne me fait plusvibrer).

dans mes liens, j’ai rajouté un lien sur jiveziplak, parce qu’elle
c’est elle, c’est ce site, qui m’avait fait reprendre un blog.

avant ça, l’autre qui m’avait fait rêver d’en prendre un, quelle perturbation, à ce moment-là, ç’avait été, comment s’appelle-t-elle déjà, virginie despentes. virgine despentes, écrivain, avait ouvert un blog. je m’attendais à ce qu’elle y parle de ce qui m’avait dérangée dans ses écrits, non. à cette époque-là, j’étais très sensible à ce que les femmes écrivaient pouvaient écrire de leur sexualité. à ce moment-là, ça me dérangeait terriblement, dans ma propre vie amoureuse, cette idée de n’être pas comme elles. j’aurais voulu  chercher tracer pointer ce qui d’elle_à elle_à elle aurait pu faire lien, j’aurais voulu qu’elles, qu’elles toutes m’en disent plus, et que je m’y retrouve. ne pas m’y retrouver alors que je croyais en ce qu’elles disaient c’était l’infinie perturbation. je me souviens d’une image qu’elle avait publié sur son blog, v. despentes, qui est venue m’encombrer au moment des gestes les plus. ensuite, à force d’être perturbée, le temps, l’écriture, les cris, les pleurs, les angoisses, les explications, l’analyse, j’aurai compris que la norme qu’il m’aurait plu d’établir, la norme de la sexualité féminine, il n’y en n’avait pas. compris, renoncé. bah bah bah. (malgré que toujours je n’aime pas déteste continue de détester la pornographie, et probablement qu’au travers de cette détestation je continue d’aimer à ce que je crois, continue de croire, de la sexualité féminine.) (à cette époque, j’étais très grands chevaux sur ces choses, très bataille, guerroyère, avec la tête secouée et la main portée à la bouche puis sur le coeur.)

un homme, psychanalyste, hervé castanet, a sorti un livre, que je n’ai pas lu mais qui s’intitule : « Un monde sans réel ». eh bien, ce matin, il m’est apparu, que si c’est vrai, si c’est comme ça, non, je n’en veux pas. on fait comment pour aller vers le réel?

il y avait eu un grand croire à la jouissance féminine. eh bien, la jouissance féminine n’est pas ce qu’on croit.

la moyenne (le médiocre)

[ 14 septembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

j’en viens à me dire que je suis très-médiocre. et que je n’ai aucune envie de « m’élever au dessus de la moyenne ». (il y a les gens qui aiment la poésie et ceux qui ne la lisent pas.) (on en viendrait à se battre pour défendre « sa médiocrité ».)1 (s’entendre dire que « le public aime les choses laides » (point d’exclamation))  (la difficulté de ce genre d’assertion c’est qu’elle se passe de se re-demander ce que ça serait, une chose laide). (évidemment, si l’on veut dire, la moindre chose, il y a bien un moment où il faut en passer par là, imposer son acception d’un terme :: on ne saurait à chaque instant re-questionner le sens des termes qu’on utilise – je suppose.)  (je crois que la poésie est une chose intéressante.) (de ces dites choses intéressantes auxquelles je ne parviens pas à m’intéresser.) (mais, si ça se trouve, un certain effort inconnu de moi accompli, je la trouverais, intéressante.) (veux-je des choses intéressantes? je veux de cela vers quoi on ne peut s’empêcher d’aller. quoi d’autres?) (je ne dis pas qu’on ne puisse dire qu’on aime les belles choses. je pense au contraire qu’il « faut témoigner de ses modes de jouir » . vous voyez, je m’autorise même à dire qu’il y a des choses « qu’il faut ». cela, je le dis, parce que je le sais. il y a des choses « qu’il faut » parce qu’à l’intérieur, « ça doit ». on le sent bien, ça doit. muss es? es muss. )

(il y a un endroit où être et devoir se confondent absolument. cela est, cela doit). (il y a les modes de jouir en commun et puis les autres.) (personnellement, j’aime à me débattre avec le commun. dans ma solitude avec le commun. ma commune solitude, etc.) (et puis, on ne saurait trop vouloir de
ce qui vous insuffle vous met en
état de révolte / rejet dégoût.
cela, non plus.
colère.
certaines musiques bien senties, paroles bien dites.)

voilà le jour adieu.

voilà le jour voilà le jour

adieu!

Notes:
  1. vous l’entendez bien bien, que je dis ça comme on dirait « défendre » son symptôme. []
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la moyenne (suite, suite, les raisons de la colère)

[ 17 septembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

cela dit de colère les raisons ne manquent pas foisonnent / colère à foison au point qu’on / s’en invente même quand il n’en manque – voire d’autant / et –
qu’on
hésite, finalement à.

mais j’aime encore bien les chants où les poings sont levés, et tout la haut dans ma chambrette écoutés par moi seule / NO PASARAN sous les fourches caudines

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neuf

[ 29 octobre 2006 / 6 novembre 2011 ]

le neuf de novembre je reprends une analyse.

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j’allume la première cigarette du jour, le repas est terminé, c’est le soir.

[ 27 mars 2008 / 30 novembre 2008 ]

– est-ce qu’on ne pourrait pas plutôt parler de l’amour / de la vie / de la mort / etc. ?

– oui, c’est vrai, mais mes problèmes  m’amusent, et j’ai toujours parié sur le fait qu’il devait y en avoir d’autres, que leurs problèmes amusent. ça pourrait faire communauté.

– mais non, ces choses horribles dont je parle, ou plus exactement à propos desquelles j’écris, ça ne me fait plus souffrir.

– mais non, je te dis. d’ailleurs, si je peux en parler c’est bien parce que ça ne me fait plus souffrir. des histoires, voilà, ce sont devenu des histoires.

–  le présent est présent.  le passé est encore là. – oui, il est possible que je sois encore liée au passé, mais de moins en moins. cela j’en suis sûre. du moment que le passé est passé dans les histoires.

la conversation continue, les bâtons ne sont pas rompus.

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et surtout ne te retourne pas

[ 31 mars 2008 / 29 novembre 2008 ]

10:27
probablement encore une journée que je passerai devant mon GRANDORDINATEUR

10:58
aimer ses vêtements, beaucoup. il faudrait aimer ses vêtements, beaucoup. en prendre soin. comme de la prunelle. (entretien des vêtements)

10:59
j’ai envie de nettoyer cette armoire à la cire. (entretien des meubles).

11:05
mais il faudrait que je prenne une douche (entretien du corps).

11:14
bon, voilà que j’ai perdu mon dentifrice (entretien des

11:22
préparer ma potion draineur express, solution minceur; nettoyer la table du salon amoureusement (entretien

11:42
douche, frotter corps par parcelles (de bas en haut), usage d’un gant de toilette et de gel douche, penser à acheter un nouveau pommeau de douche, chair de poule passagère et localisée, rideaux verts. et si la question du destin n’en n’était pas une. aucune sensation qui de près ou de loin ressemble à celle d’une pub ou d’un film, confusions plutôt des sensations. je n’ai pas encore froid aujourd’hui. (entretien

11:47
essayer d’aller vers les vêtements.

11:49
la tendance aujourd’hui est à la cire.

12:01
rassembler les vêtements épars, les observer, en plier soigneusement l’un ou l’autre. peut-être tous, bientôt.

12:07
n’avoir pas tellement avancé dans l’habillage (un slip). se demander si on ne ferait pas mieux de s’acheter des vêtements sur e-bay. se demander pourquoi je m’appelle « on ».

12:10
sur ebay france, l’embarras du choix.

12:55
ebay, embarras trop grand. le chemisier que je m’étais décidée à porter s’est avéré déchiré sous la poitrine. je me suis trouvé un magnifique pantalon vintage pour homme, fermeture à boutons, l’un d’entre eux s’ouvrant régulièrement de façon inopinée. taille haute, rétréci suite à lavage en machine au lieu de pressing, trop court pour moi, soigneusement repassé. noir à fines lignes blanches, verticales, séparées par 3 centimètres les unes des autres. un classique, must have. j’ai trouvé des bas, également, mi-longs, façon dentelle, très jolis, tabacs clairs.

12:59
pour le haut, j’ai choisi la facilité, pull en cashmere couleur tabac, col en v. les chaussures sont à talon, comportent 5 brindilles chacune (brindilles?), 5 BRIDES chacune et une petite clé très discrète suspendue à l’arrière. très originales. provenance : LONDRES. (ça le fait).

13:05
je complète le tout d’un poncho négligemment jeté sur les épaules (teinte également tabac). je laisse tomber la petite note de couleur.

13:10
entre-temps la sono est installée sur l’armoire que je voulais cirer (j’ai parlé avec la personne qui convenait : entretien encore; la personne idoine.)

13:12
évidemment, l’armoire, le buffet, que je voulais cirer, est maintenant encombré, que j’ai hérité de ma tante TITI. il va falloir arranger ça.

13:16
c’est le dernier jour de congé de fred. d’où cette opération de lutte contre l’angoisse (lca)

13:18
j’aime frédéric.

13:28
avoir passé un coup de plumeau sur l’armoire susmentionnée. déplacé un haut parleur dans l’étagère. mis un disque d’ADULT.

13:46
c’est l’heure de manger. j’abandonne ADULT. le seven up lance ses reflets verts sur la table.

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journal (révélation)

[ 6 avril 2008 / 10 avril 2008 ]

zut alors,

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journal (contre l’angoisse, 1) (révélation)

[ 6 avril 2008 / 20 juillet 2010 ]

(d’une perle à l’autre du chapelet
j’avance
égrenage

enfilage
saletés et saloperies avérées
inavouable.)

démangeaisons, zut alors zut alors zut alors

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journal (révélation)

[ 6 avril 2008 / 10 avril 2008 ]

non, je ne vois pas du tout pourquoi je m’en passerais, de la honte. et si ça me plaît, à moi. j’aurais l’impression de, à une part de mon être (renoncer).

gros bisous

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journal (révélation)

[ 6 avril 2008 / 10 avril 2008 ]

je dis oui je dis oui je dis oui / j’attendrai que la nuit tombe pour accoucher de mon corps dans un coin de jardin. ce sera bien. la nuit, un arbre, le ciel noir, au monde mettre un morceau de corps.

j’arrive, attendez-moi. et : n’ayez pas peur

(l’amour l’amour l’amour, le geste auguste du
et la terre toujours des tranchées,
notre merveilleux épouvantail) (si vous ne me suivez pas, ne le regrettez pas, où je vais cause des démangeaisons, c’est petit travail hardi.) (mais, je me dois d’oeuvrer d’ouvrer aussi pour mon fils, ce petit madre, moi mul, ajoutons le tréma, svp, le müller.) tandis qu’innocents père et fils jouent, et de l’orgue, joli. qui remplit l’espace.

journal journal journal. (c’est dimanche, jour du manche.)

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journal (simili-poétique)

[ 6 avril 2008 / 29 novembre 2008 ]

( sommes 3 écouteurs; l’un d’entre nous invente, de la musique

( cela se passe en même temps, ailleurs et à un moment très précis, dans un laps

( simili simili simili, mais aujourd’hui c’est victoire

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le luxe que je me paie / mère, mère, je te laisse le faire je me garde l’être

[ 7 avril 2008 / 29 novembre 2008 ]

l’angoisse, par quel bout la prendre, pour ça faudrait-il qu’elle en eût un, de bout

agripper n’importe quoi, qui en fasse guise, par où

n’importe quoi, veux-je dire, n’importe quel faire qui passe dont cet appartement regorge, c’est qu’il regorge de choses à faire mon appartement, il regorge, en prendre une qui vienne gonfler, surnage dans ce qui n’est depuis longtemps plus une liste mais un puits, de choses à faire, un puits.

l’anguisse et le pois de choses à faire.

l’angoisse et le puits de choses à faire.

( patienter je suppose /

et alors qu’il n’est pas sûr que n’importe quoi (n’importe quel faire, voulais-je dire) la traite, la traie (je veux dire l’angoisse, elle ici en mamelle)

( faire face, fermer les yeux, faire face / (l’écriture, elle traite, elle, trait (du verbe traire, donc))

alors qu’il n’est pas sûr que n’importe quoi ne l’alimente, l’engrosse (elle, l’angoisse, ici, sous les traits d’une porteuse de mamelles, une mamelée) plutôt / (l’idée de départ, mais néanmoins acquise au long cours, étant donc, contre l’être de l’angoisse, d’user du faire (n’importe lequel) ) / mais que ce ne soit plutôt autre chose encore qu’il faille / autre chose qui me ramène à l’énumérable (ce qui s’énumère ce qui se compte ce qui s’ordonne ayant donc été assimilé comme susceptible de : faire reculer le magma angoistique).

par ailleurs je vous pense pensant à ce luxe que je me paie / et

ce luxe que je me paie, avec mes angoisses

que j’avoue ne cause aujourd’hui rien de plus qu’un monceau de formalités administratives à remplir (dite aussi crûment la chose paraît futile : et je ne vois pas certainement ce qu’une formalité aurait d’angoissant ( quel autre monstre que de papier ?) ( sinon son caractère obligatoire : et alors quoi : ne pas faire une chose parce qu’elle doit l’être ? me préférai-je en dette de faire? en état d’obligation? si je préfère, dès lors pourquoi m’en faire ? m’en faire, le veuillé-je donc ? tristesse) ( ma chère tu es bête : mieux vaut te croire en dette qu’en manque, ha ha). autrefois j’aurais dit qu’il s’agit de choses qu’en-temps-normal-ma-mère devrait faire pour moi. oui, oui, il fut un temps où je crus cela, que je me laissais déborder par toutes sortes de choses, parce que ce n’était pas moi qui devais les faire, mais ma-mère. en vérité en vérité je vous le dis, je ne sais plus pourquoi je le crus. « ne pas faire pour que l’autre le pût » (qu’il y en eut un(e) au moins qui pût, pas elle sans moi et moi en sans d’elle qui fit/ferait tout pour moi) , et/ou « ne pas faire pour que soit le dû ».

cela dit il est vrai qu’avec la formalité administrative vous savez où ça commence (encore que) mais vous ne savez certainement pas où ça finit.

pourquoi est-ce que je n’aimerais pas plutôt remplir mes formalités administratives?

/ aucun accomplissement qui ne soit détestable /

/ que ma mère fasse et que je sois / mère, mère, je te laisse le faire
je me garde l’être
/

parler ici d’angoisse est peut-être impropre / allons, allons, trêve

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jour

[ 8 avril 2008 / 26 octobre 2009 ]

peut-être non ne s’agit-il (d’ang), d’ailleurs quand (goissée), j’ai les méninges qui crépitent. or là, aucun crépitement. zéro.

je me traite avec grande douceur, alors que tant avons besoin d’arge, tant.

me traite avec grande douceur.

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en faire

[ 10 avril 2008 / 12 avril 2008 ]

07:03 – je ne sais pas pourquoi c’est si difficile de faire les choses. je ne sais pas. un enfer. aujourd’hui, à nouveau face à quelque chose qui me dépasse complètement. je sais que je n’ai rien d’autre à faire que tout fermer, dans le cerveau, et y aller. il n’y a pas d’échappatoire.

07:53 – mais oui, ça a à voir avec les « révélations » de ce week end. mais oui, j’en ai parlé à mon-psychanalyste.

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journal (des bois)

[ 29 avril 2008 / 2 mai 2008 ]

Saturne dévorant son fils

(ce matin dans le bois, une femme m’a traitée de « grosse merde ». « une claque », a-t-elle ajouté. ça surprend.

je roulais (à vélo) sous la pluie dans un sentier très étroit. je les ai seulement vus, venir vers moi. un couple, me suis-je dit, et l’un de ces chiens tueurs, qui dévorent les enfants; rien de plus, que de banal.

ils se rapprochaient, je m’apprêtais à m’écarter, je faisais attention au chien, je voyais que son propriétaire, l’homme, le tirait sur le côté, est-ce que ce chien attaque les vélos? c’est une question sur laquelle j’ai à peine pris le temps de m’attarder – l’écrire en prend bien plus. l’étroitesse du sentier, la pluie que je ne déteste pourtant pas, leurs parapluies. ça roule. je passe, les yeux froncés probablement, la pluie, l’attention. j’entends la femme hurler, « celle-là alors, on la laisse passer et elle tire la gueule, cette grosse merde. une claque ! » j’ai été si surprise que j’ai crié, désolée

– oh, mais non, mais non, excusez-moi, mais

je me suis retournée, ils s’éloignaient, j’ai hésité à rebrousser chemin, à leur parler

puis, j’ai réalisé que je m’étais tout de même sacrément fait injurier, il pleuvait, j’ai continué ma route, les paroles de cette femme continuant de

c’est très très surprenant.

(stupidement, j’ai pensé que mes excuses, mon ton implorant, les auraient surpris également.)

(par ailleurs, qu’on n’aille surtout pas s’imaginer que j’aie bon caractère, ou que je sois bonasse. cependant, ma réaction, m’a rappelé qq chose du caractère de mon enfance. qq chose qui indistinctement remonte à ma mémoire ces jours-ci.)

et là-bas, si j’y suis.

et demain, je voudrais

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journal (colère matinale)

[ 30 avril 2008 / 7 octobre 2008 ]

ce matin encore une de ces colères brutales inutiles et stupides. honteuses aussi. tu ne veux pas que je parte à vélo avec jules sans le casque (laissé à la mde). tu t’excuses même d’avoir laissé ce casque là, la veille. et moi, de m’énerver, de m’énerver, de me fâcher, parce que tu ne veux pas que je prenne le vélo. (et dans la rue je crie encore, c’est ce qui t’énerve le plus, et jules est là, bien sûr). mégère.

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le livre d’annie ernaux. pas encore terminé mais.

[ 2 mai 2008 / 7 octobre 2008 ]

le livre d’annie ernaux, les années. pas encore terminé mais. franchement fantastique. première partie fascinante, étonnante d’observation, d’invention, de souvenirs, de remémorations. deuxième, au fur et à mesure qu’on se rapproche de l’actualité, de plus en plus triste et peut-être moins réussie – rapprochée l’histoire devient trop proche, non seulement pour nous mais pour elle aussi, dont les observations perdent la force, la clémence de l’oubli, se rapprochent de ce  sempiternel commentaire de l’actualité dans lequel nous ne cessons de patauger, lamentablement.

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la catastrophe

[ 7 mai 2008 / 27 novembre 2008 ]

le mail que j’arrive même pas à envoyer :

c’est en rentrant mardi 6 de la maison des enfants, où j’étais restée parce qu’il manquait quelqu’un pour faire à manger aux enfants, que j’ai réalisé en ouvrant mon ordinateur que je venais de rater le rendez vous que j’avais avec vous.
mon désespoir a été immédiat (j’en ai perdu la tête).

j’en ai perdu la tête et je ne l’ai toujours pas retrouvée.

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les vieux ne (des suites d’un RV manqué)

[ 7 mai 2008 / 27 novembre 2008 ]

les vieux ne meurent plus ils s’endorment parfois et dorment trop longtemps . même riches ils sont pauvres ils n’ont plus d’illusions ils n’ont qu’un coeur
pour deux
chez eux ça sent le thym le propre la lavande et le verbe d’antan.
j’ai raté mon rendez vous. ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant.
qu ‘on me laisse être triste et encore triste et triste à en mourir. qu’on me laisse, je suis lasse. et veux pleurer encore, et sans témoin, et sans consolation. je suis
vraiment désolée.
sans témoin, sans consolation. qu’on me laisse, car je suis lasse. pleurer est cela seulement que je veux. pleurer et même pire. il n’y a plus de honte, quand ils ne sont plus là. c’est cela, maintenant, que je veux, rien d’autre. qu’ils n’y soient plus, personne. honte bue et nue. qu’ils partent, et que ça s’arrête.

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du fond du lit,

[ 7 mai 2008 / 27 novembre 2008 ]

vous téléphonez à une amie, vous aimeriez lui dire que c’est terrible, que vous voudriez mourir, mais que vous avez un enfant, à peine en avez-vous le temps qu’elle vous annonce qu’elle en attend un, qu’elle est enceinte d’un mois. vous pleurez, vous pleuriez, vous pleurez davantage, l’enfant est là, qui vous regarde. vous lui dites, que D a un petit bébé dans son ventre, il vous pose une question, il parle de « papa ». vous lui dites que D a un ami, qu’ils ont fait un bébé, ensemble, mais qu’il est encore dans le ventre de sa maman.

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sans rendez-vous

[ 9 mai 2008 / 7 octobre 2008 ]

vu le docteur G. « excusez-moi, c’est urgent ». ressors avec double dose de deroxat + xanax au cas où. je prends les choses en main.

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journal (quarante et demi)

[ 21 juin 2008 / 16 novembre 2008 ]

40,5

métro, ligne 8

hier mat. vendredi, coiffeur Jules 10 heures, je lui dis : le meilleur coiffeur du monde, il n’empêche qu’il hurle hurle hurle et la coiffeuse n’a pas l’air rassurée, je lui dis d’y aller, elle me dit qu’est-ce que je fais, que ce soit joli je lui réponds. il se calme finalement à l’arrivée d’une péniche, regardez, regardez, et du pont qui s’ouvre, regardez, regardez.

au sortir, le conduis à MDE (cartoucherie de vincennes), c’est midi.

Retour home : 13 heures. travail pour site MDE – j’aime bien ce travail. Retrouvé prescription Deroxat.

Allée à pharm, cherché argent et retour MDE pour 17 heures – m’étais proposée pour suppléer à garde enfants. finalement Ren. arrive également. Lui parle. malgré nos « différents graves » , les év. des derniers jours, les différentes réunions, m’ont montré que je peux dire ce que je pense, et des choses dures, sans en être autrement affectée – avec bcp de légèreté. f. dit que ce n’est pas vrai, que ça m’a empêché de dormir. peut-être mais sur le moment même, j’ai parlé, fort et clairement, et sans que mon cœur en batte le moins du monde la chamade. je remarque que j’aime ça, les discussions, que ça me plaît. Bien sûr l’enjeu est pour moi bien moins important que pour mon adversaire. L’enjeu peut être un jeu pour moi. j’ai pris conscience de ça.

j’arrive à destination, place de la République.

direction quai de Valmy, assise là

quai de valmy

c’est donc moi qui vais chez le coiffeur aujourd’hui. sur un banc, assise face à canal, colle sparadrap sur « cloche » (c’est du belge) provoquée par ma noire sandale à talon haut à mon gros orteil gauche. mis les chaussures auxquelles j’aimerais que ma coiffure ressemble. ce sont des chaussures que je ne mets jamais. f. dit « des chaussures de femmes ».

Rêves incroyables de cette nuit – club sado-masochiste.

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diary (traces de réel)

[ 23 juin 2008 / 24 novembre 2008 ]

dimanche

sommes allés hier à 3 voir speedracer !

pyrethre

maintenant il est 11 heures, j’ai déposé jules à la mde, je suis d’étrangement bonne humeur, j’ai passé de l’insecticide bio à base de pyrethre dans la salle et les deux chambres, cela me donne bonne conscience : je crains que nous n’ayons ramené des punaises de la mde. personne là-bas ne veut croire qu’il y en a. moi aussi, j’aimerais mieux ne pas y croire, mais franchement j’ai du mal. me suis beaucoup demandée ce week-end s’il valait mieux que jules n’y aille plus. les rv que j’ai aujourd’hui et demain ont tranché pour moi.

samedi, matin

coiffeur pour moi aussi, samedi. coupe/couleur. j’étais ravie, les lieux sont magnifiques, de même que toutes les personnes qui y circulent. je ne sais à quoi ça tient. si : les coiffeuses. elles sont jolies comme j’aime. l’illusion d’être « sociable ». la lumière. et la satisfaction de l’avoir fait, d’être allée chez le coiffeur. en sortant me suis achetée dans un incroyable magasin un joli petit chemisier à carreaux bleus et manches courtes et bouffantes.
( il m’arrive de penser que si mon état dépressif s’améliorait, cela pourrait coûter cher ( je me sens presque prête à assouvir satisfaire mes désirs envies).)

nettoyage

le reste du temps, j’ai nettoyé et mis de l’ordre. f me dit qu’il faudrait que nous fassions l’effort de tout ranger au fur et à mesure. il aurait voulu que j’en convienne avec lui. je n’ai pas voulu. sans que je sache très bien pourquoi. mauvaise part de ma part? il me semble que je passe déjà beaucoup de temps à ca.

était-ce de cela qu’il s’agissait? ou seulement de lui reprocher de n’en faire pas assez, sans que ce soit la chose reprochée en elle-même qui compte, mais le reproche ? à penser de cette façon, à s’interroger de cette façon, on ne peut plus être sûr de rien. lui cherchais-je noise pour lui chercher noise, ou ai-je raison ?

je lui dis aussi que nous devrions moins nous inquiéter du désordre (et des traces qu’il appose du réel). lui me dit que c’est impossible. or il me semble qu’au désordre et à la saleté nous pourrions nous consacrer sans effort ( ce que je n’ai pas été loin de faire ce week-end, en dehors du cinéma, des soirées à lire au lit, des indispensables courses, des insomniaques pensées). et je pourrais croire que ce seraient des choses que nous nous imposerions de faire, faute d’arriver à mieux faire ou par besoin de penser que si nous ne faisons pas mieux, c’est que nous en sommes empêchés par un élément extérieur, ici désordre et saleté + l’autre qui ne met pas assez d’ordre ni ne nettoie suffisamment.

samedi, soir

me suis-je fâchée ce week-end ? mais oui bien sûr, y aurait-il le moindre week-end sans que je ne me fâche ? mais quand ? vendredi soir. et je n’ai ensuite pas dormi de la nuit. frédéric s’obstinait à me demander, j’étais au lit, je lisais, lovecraft, si je préférais cécilia ou carla sarkosy. me dira-t-on qu’il y a peu de raison là de se fâcher, j’avoue ma propre perplexité. je passai ensuite la nuit à me demander s’il était opportun que nous nous séparions. c’est impossible. il faut que je me mette ça bien en tête. j’aurai essayé également de me dire qu’il faudrait probablement que je fasse un effort. je me serai posé beaucoup d’autres questions. et j’aurai été irritée par la rugosité de mon drap, quand je serai retournée au lit, surtout à l’endroit des gros orteils, ayant porté de très hautes sandales pour aller chez le coiffeur.

les questions que je me suis posées ce weekend

  • s’il fallait que jules continue d’aller à la mde eu égard aux punaises et toutes questions connexes : y a-t-il vraiment des punaises, ai-je des punaises ici, faut-il que je renvoie un mail sur la mailing liste, puis-je continuer de prendre le risque d’en ramener ici, suis-je folle…
    comment conclure? le seul souci c’est, finalement, de ne pas en ramener ici et/ou de se débarrasser de ceux qui seraient déjà là – concernant ce point : ne faire que le minimum tant que jules va à la mde puisqu’il risque d’en ramener des nouvelles. pour ce qui est de continuer d’essayer d’alerter la mde : c’est probablement inutile, ils ne veulent pas le savoir et ont d’autres soucis en ce moment. laisser tomber donc. ou prendre la chose en main?
  • sur cette même mailing liste, de la mde, faut-il que je pose la question des deux ou trois mille euros réservés par le bureau pour ses travaux, et celle la nature exacte de ces travaux (s’agit-il encore de l’école?) faut-il que j’y formule, indirectement, une critique par rapport au fait qu’ils ont pris ces décisions seuls, sans interroger les autres parents, et alors que d’autres dépenses étaient peut-être prioritaires?
  • concernant ces deux premiers points, est-ce moi qui cherche « de quoi penser », « de quoi nourrir mes ruminations », ou s’agit-il de véritables problèmes ? aurais-je le courage d’attaquer une fois de plus ? ne vaut-il pas mieux tout laisser tomber et les laisser faire ce qu’ils veulent ? renoncer également aux doux plaisirs de la bataille ?
    par ailleurs, je regrette déjà la mde, dont ce sont pour jules les dernières semaines.
    enfin, les combats autour de ces points me préservent peut-être de difficultés plus importantes, abordées dans le point suivant – et alors, d’ailleurs, que le monde est peut-être bien fait, et qu’il vaut mieux être protégé, se protéger de ces difficultés ( celles donc que je me prépare à aborder).
  • envisager que nous nous quittions f et moi est-il raisonnable?
  • concernant ce point, j’ai une réponse: c’est non, à laquelle j’étais arrivée assez rapidement au cours de mon insomnie. il s’agirait de m’en convaincre complètement. que cette idée ne puisse même plus être évoquée par moi.
    concernant ce point : pourquoi m’est-il impossible de vivre avec f ? parce que je ne supporte ni le désir ni la jouissance, le réel.
  • to be or, not psychanalyste : effleurée par l’idée. pensé dire à f que son bureau pourrait me servir de cabinet, me suis retenue : n’aimerais pas avoir à mettre des mots là dessus avec lui. cet item ne devrait pas se trouver dans cette liste, dans la mesure où c’est pour moi un impensable. mais la réponse se trouve cependant plutôt du côté : probablement-not-psychanalyste.

je suis certainement une emm…

jours de congé

[ 3 novembre 2008 / 23 février 2010 ]

revenons de chez mantegna, louvre; paris automnal ensoleillé, enfin, enfin. y sommes allés à deux. jules au centre de loisir.

hier dimanche, vers le bois à trois, jules sur son petit vélo. allés jusqu’au ruisseau, petit crochet, passage sur le pont, retour par la plaine de reuilly. les cirques sont là, un spectacle va commencer. jules préfère jouer à mario (super mario).

les évènements récents, dont la lecture de la Conversation de Milan dans l’avant-dernier numéro de la Cause freudienne, m’amènent à penser qu’il faut que je me dé-numérise, dé-digitalise, dé-virtualise (voir aussi l’extrait recopié ici du texte de La Sagna sur l’inhibition.)

être debout

un cours de danse? la danse me dé-virtualisera-t-elle? et enverrais-je cette lettre, la ré-écrirais-je encore? (celle qui écrit mon désespoir après la lecture de la CF. réécrite deux jours durant.  lue et expliquée ensuite à F; ramenée alors à  ces simples termes : les psychanalystes sont des êtres extraordinaires, la psychanalyse est seulement cela qui m’intéresse, et je suis beaucoup trop nulle que pour jamais devenir psychanalyste. (je dus renoncer à écrire, également, en raison des arguments de ces mêmes arguments.)).

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l’image, définition

[ 7 novembre 2008 / 9 mars 2016 ]

Guy Mercier a publié un lien. 12:40

L’image: définition
Source: www.ac-orleans-tours.fr

« L’image, du latin imago (représentation, portrait, fantôme, copie), est une catégorie de signes qu’on a coutume de distinguer des indices et des symboles. … La pensée rationnelle distingue donc les choses (le monde), des signes (indices, images, symboles) censés le désigner. La pensée magique, ou prélogique, au contraire, refuse d’opérer ces distinctions. Le magicien voit dans les images, ou les indices, des éléments constituants du référent. Certaines personnes pensent pouvoir soigner à distance en opérant à partir d’une représentation photographique. A la différence de cette magie métaphorique, une autre magie métonymique, celle-là, consiste à employer des fragments du monde, ongles, cheveux, vêtements, etc. »

Mur Mur Mur à 14:00 6 novembre
alors je me demande si je n’ai pas le plus souvent affaire plutôt aux signes (« indices, images, symboles ») qu’aux choses (« le monde »).  je ne suis même plus sûre que ce que je vois ne soit pas déjà une image – une représentation, un indice.quel accès, a-t-on, au « référent » – autre que partiel – au sens même où les pulsions sont partielles et se rapportent aux trous du corps qui / goût toucher odorat etc. et jusqu’à quel point « le référent » tel qu’il est entendu ici, là, n’offre d’autre accès que sa « représentation » – la « chose » ne tenant plus qu’à ce que la / les représentations, signes ne représente pas.’ai pas le plus souvent affaire plutôt aux signes (« indices, images, symboles ») qu’aux choses (« le monde »).

Guy Mercier à 15:13 6 novembre
la religion autrefois, le capitalisme désormais, tentent de nous séparer (cf. situationisme) du référent et, au delà, des uns des autres en imposant une médiation par les symboles et images. Je dis ils tentent mais ils y parviennent, en fait. Pour les combattre nous sommes condamnés (peut-être) à répondre par nos propres images, et à réinstituer la symbolique de notre propre histoire.

je me définirais comme une ratée de la psychanalyse

[ 12 novembre 2008 / 1 février 2009 ]

12 nov.

10:00. dix heures pile. follement triste.

mercredi, dix heures, pile, follement.
tout à l’heure c’est j.a.m., à 13h45, je crois.
je n ‘écris plus pour personne, maintenant.
j’ai du travail, je suis en retard. je ne m’en sors plus.
sur une carte postale écrire : «je suis une ratée de la psychanalyse.» n’avoir personne à qui l’envoyer.

11:31. vous voyez bien qu’à peu près tout fait mal.

je n’ai pas d’expert-comptable, pas non plus de comptable, mais oui, il m’en faut, un. même si je ne gagne rien, et ne fais rien pour. et n’arrive à rien faire pour.

 

13 nov.

il pense qu’il faut se sacrifier pour ses enfants, moi pas. moi surtout pas.

oui, mais, j’arrêtais de fumer. j’ai repris.
non, le manque de nicotine n’est pas seul en cause, probablement, non. pour ce qui est des brusques sautes d’humeur. oui. certainement.

(il n’y a plus moyen de rien faire avec wordpress, maintenant. parenthèse technique.)

la lettre, les lettres, et la psychanalyse. ladite passion létale.
les affinités de la lettre et de la psychanalyse. fatales affinités.

14 nov.

c’est très mystérieux. ce qui m’arrive.

c’est bloqué – c’est dans la façon dont c’est bloqué que se situe le mystère.

je lis quelqu’un de très bien en ce moment. un auteur dont j’ai oublié le nom. salmigondis. le titre. je crois. de Gilbert Sorrentino (un petit tour sur le net, et hop).

Mot de l’éditeur sur « Salmigondis » de Gilbert Sorrentino

Bien qu’un «mulligan stew» soit une sorte de ragoût irlandais composé de tout ce qui tombe sous la main du cuisinier, le roman de Gilbert Sorrentino n’est ni «aussi mystique que l’Irlande» ni «aussi frais que la brume maritime». Ce livre légendaire, publié en 1979, dans la lignée directe de Sterne, de Joyce, de Beckett, rassemble plus ou moins toutes les techniques littéraires pour les parodier. Pour reprendre les mots de l’auteur sur son livre: «Il s’agit d’un monde abstrait. Il ne reflète rien, n’imite rien, il n’est pas le miroir de la réalité. Il est, en termes de littérature, une réalité, et c’est tout. C’est un peu comme s’il se trouvait dans une boîte sans air dans une espèce de vide. J’espère que, dès que quelqu’un aura mis le pied dans le livre, il se trouvera dans un autre monde.»

j’écris dans ce blog, aussi, très peu, en m’abstenant de publier.

je teste cet outil qui permet de travailler offline. et surtout qui est moins tâtillon que ne l’est devenu wordpress, avec toutes les façons qu’il fait pour chipoter au code. c’est insupportable. il n’y a même plus moyen d’ajouter des espaces blancs. j’ai passé des heures et des heures à essayer de contourner, empêcher ses travaux de ré-écriture : rien n’y a fait. le hasard m’a conduite à tester cet outil : Zoundry Raven. et d’ailleurs aussi windows live writer.

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simply

[ 14 novembre 2008 / 12 décembre 2008 ]

Some write for fortune,
Some write for fame,
I simply write to sign my name.

from « The Small Object »

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ensemble adorant ce corps, en tiers, ce corps de moi

[ 20 novembre 2008 / 16 septembre 2009 ]

je me relis, estomaquée je me réponds : ah ça ma chère, bête tu l’es. c’est sûr que tu, même que c’est pas
croyable. comment que t’aurais voulu faire l’am çomme ca ? comment c’est que tu crois qu’ça
marche ?

« en a-do-ra-tion d’ELLE » ? mais de quelle elle croisses-tu qu’il
s’age?  ce-corps ≡ corps-de-femme ≡ madone ≡ madame K –> n’apercevois-je là aucune elle faisante l’amour  ? ca çertes non.  >spèce:d’HYST.ERIQUE< .

Bien vu « Aimer, disait Lacan, c’est donner ce qu’on n’a pas. ». […] c’est donner quelque chose que l’on ne possède pas, qui va au-delà de soi-même. Pour ça, il faut assurer son manque, sa « castration », comme disait Freud. Et cela, c’est essentiellement féminin. On n’aime vraiment qu’à partir d’une position féminine. Aimer féminise.!

suis-je. un homme? c’est le problème, de l’hystérique, hein, qu’elle fait l’homme….

shame . shame . shame on me .

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écrits d’eau, les chiens lancés, h&m

[ 20 novembre 2008 / 13 octobre 2009 ]

– il y avait des voix dans l’eau de mon bain et sur mes lèvres maintenant une touche de rouge à lèvres. analysez. (regarde-la écrit-elle jouir. s’invente-elle jouir. regarde-la s’aimer. s’invente. s’envoie
un baiser.  et puis, cette proximité jouée de la folie, joyée, alors qu’il s’agit probablement d’une histoire de conduction, de l’eau. de l’eau conductrice. et qu’elle le sait bien. )

les chiens les gendarmes lancèrent leurs chiens dans la classe.

– pour jules, allons acheter de nouveaux pantalons dont j’espère qu’il ne les perdra plus. chez h&m. (politiquement incorrect). c’est le magasin le plus proche, le moins cher, le mieux achalandé.

s’organiser

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le souvenir

[ 11 décembre 2008 / 14 janvier 2009 ]

le souvenir, rien, revenir, rêve à venir

pâlis pour un éclair

ma chérie mélancolie

parfois dense pâte à cartons, joie des tout-petits, leur sel perdu

jusqu’à trêve gris-souris

que faire ? dis-tu

[ 13 décembre 2008 / 21 janvier 2009 ]

long feu, pas long feu?

Baise m’encor, rebaise moy et baise
Donne m’en un de tes plus savoureus,
Donne m’en un de tes plus amoureus :
Je t’en rendray quatre plus chaus que braise

Las, te plains-tu ? ça que ce doux mal j’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Jouissons nous l’un de l’autre à notre aise.

Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soy et son ami vivra.
Permets m’Amour penser quelque folie :

Tousjours suis mal, vivant discrettement
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moy ne fay quelque saillie.

Louise Labé  (via folie minuscule)

mon sens de l’hygiène n’est pas des plus développés . je suis SERTE d’1 autre époque .   où les enfants prenaient leur bain les uns après les autres dans la même eau le çamedi

( tellement nombreuses sont les choses qu’à leurs enfants les parents n’ont
pas besoin d’apprendre – le monde s’y suffit
qui  leur chuchote
des ordres où ils deviennent
seuls.

(mon petit frère jean pierre ne saurait commencer sa journée sans
avoir pris une sa douche. ma belle-fille, avec qui quelques temps je vécus, non plus. ni anne d’ailleurs que d’antant j’aimais qui  m’aimait, ni que doncques annick qu’égâlement j’aimai, mais d’ostre façon, qui m’aimait (pas mal non plus). de mon côté j’eus beau faire je ne sus
faire
qu’elle me devinrent naturelles
ni l’hygiène ni       tant qu’à faire la gymnastique ( quant aux dents : si , elles le sont brossées à tout bout
d’champ – par moi mais cela va sans et c’est une autre hist.

je ne m’évanouis plus qu’à tour de bras. sont-ce des meubles que je construis. je les lustre. la mer revient, mes cheveux sèchent

( me revient à la mémoire que mon père se
la vait les che veux au
savon de marseille. m’avait-il simplement dit, un jour, comme on dit. à ses oreilles mon rire sonna-t-il cruellement.

– fautes de grammaire d’orthographe, mais moi c’est un sourire que je t’envoie.

du jour

[ 14 décembre 2008 / 16 janvier 2009 ]

ji m’écrit :

quand j’ai tant de choses déjà
dont je ne sais que faire,
qui s’accumulent, qui s’entassent à plein-bord
impossible pour moi d’archiver, impossible de me retrouver la pelote,
impossible aussi de jeter
dire les jours,
au jour le jour est-ce pour faire preuve ?
preuve de soi à soi, si besoin est
ou bien trace ?

quand je ne sais plus moi
comment
sortir de ce blog

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du jour (draft)

[ 16 décembre 2008 / 16 janvier 2009 ]
triste depuis le réveil, une de ces tristesses




avec la mort tout près, d’où ça vient?

il fait très froid. je veux arrêter d’écrire ici. voilà avec quoi je me réveille. il faut que j’arrête d’écrire ma vie. de vouloir écrire ma vie. il faut que la voix dans ma voix tête e taise.

ji m’envoie une photo de la crue, chez eux. je lis  un livre. un livre qui me vieillit, je m’en rends compte. alors, j’ai décidé de nettoyer aujourd’hui.
aptcrue elle m’écrit: tu sais , je ne crois pas qu’on puisse sortir des choses,
ce sont les choses qui sortent de nous
elles nous quittent sans vergogne
parfois très lentement et parfois d’un seul coup
elles partent de nous, nous laissant les mains vides
un trou
on passe sa vie à boucher les trous
je n’arriverai pas à travailler. je suis très coulante avec moi, trop.
je ne veux pas me plaindre. j’ai l’impression que cette tristesse n’est pas de moi. cette tristesse pourrait par exemple être due au fait que j’arrête de fumer. dans le livre que je lis, l’héroïne, au début du livre, reste tous  les soirs dans sa salle de bain pendant 3 heures au moins.
je lisais roland barthes, hier aussi. sur flaubert. et j’ai acheté des cadeaux, plein de cadeaux. des vrais puisque ce sont autant de choses, de livres, que je préfèrerais garder pour moi. des livres sur la langue.
tu sais , je ne crois pas qu’on puisse sortir des choses,
ce sont les choses qui sortent de nous
elles nous quittent sans vergogne
parfois très lentement et parfois d’un seul coup
elles partent de nous, nous laissant les mains vides
un trou
on passe sa vie à boucher les trous
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non, c’est incohérent

[ 22 décembre 2008 / 16 septembre 2009 ]

snv80162
snv80169snv80170snv80171snv801761snv80180snv80168snv80179
snv80167

monday morning,

je lis un article sur walter benjamin dont je ne sais rien, retenu seulement qu’il a vécu les 2 guerres. au lendemain de la première, écrit sur la pauvreté des choses qui m’intriguent. sur la pauvreté, la technicité, l’évanouissement du savoir.

j’avais eu l’idée d’écrire une lettre. en ces fins d’année, un bilan. plutôt vais-je me faire rattraper par le ménage à faire. mes ongles vernis courent sur le clavier. dans 2 jours, c’est noël. mon fils, tu auras eu une mère que vivre dérangeait. mon fils, tu auras eu une mère qui souvent aura évoqué l’idée d’un suicide familial. toi, ton père et moi. mais ton père, dois-je le dire? mon fils, ton père n’était pas d’accord. mon fils, je te le dis : je ne sais pas pourquoi je suis comme ça, et ça m’embête. ça m’embête d’éventuellement te refiler ça. ma trop grande passion de la mort – ces mots ne sont pas du tout les bons. tandis que tu tonds le gazon en courant dans tous les sens dans l’appartement. je pense que les psychanalystes disent plutôt « pulsion de mort ». j’ai ça fort, chaton. ce n’est peut-être qu’une idée, mais si tu n’avais pas été, je crois que. c’est bien de te le dire. je crois que c’est mieux. c’est une sorte de détail dont tu n’auras ouï dire qu’au travers de ce qui se communique inconsciemment, et alors ça aurait pu être dramatique, mais, un détail que j’ai noté, qui ressortit de la masse, de l’incroyable incohérence et diversité du monde. je me suis souvent réjouie de la diversité, mais ce matin, je m’en sens fatiguée it does not make sense. vraiment, ça me fatigue.

je suis du côté de la perte – je ne m’en vante pas, ce n’est pas de la poésie – de la perte de savoir, de la perte du savoir, ça n’est pas un plus mauvais côté qu’un autre, mais.

or j’y tiens au savoir, mais lui ne tient pas,  à moi. je n’ai pas su si c’était névrotique (hystérique) ou si c’était, comment dirais-je « congénital », non, « physique », non… au fond est-ce que ça change quelque chose?

à quoi d’autre tenir qu’au savoir ? il n’est rien d’autre à quoi tenir. à quoi s’accrocher. et aux petites choses de la vie quotidienne. elles vous récupèrent. enfin, le savoir a toutes les apparences d’être ce à quoi on peut tenir ; je ne tiens à rien. à toi, à frédéric – qui by the way aura frisé la maladie mortelle, ce week-end. (il y avait la maladie mortelle, lui l’a frisée.)

toi, tu tiens sans savoir, c’est ce qu’essaye de dire benjamin, walter benjamin. tu es le barbare de benjamin. mais c’est faux. ou c’est incomplet. mais tu es certainement encore dans l’avant quelque chose, d’autre.

tu me demandes d’aller au square, je te l’ai promis hier, allons-y, alonzo.

tu ne vois pas ce que j’entends par « savoir », tu verras petit à petit, tu verrras,

nous voilà revenus du square. tu écoutes star wars. je range quelques bibelots.

« Il lui est étranger que la caserne à louer, aussi terrible soit-elle comme logement, a créé des rues dans les fenêtres desquelles s’est reflété comme nulle part ailleurs, non seulement la souffrance et le crime mais aussi le soleil du matin et du soir dans une triste grandeur, et que l’enfance du citadin a de tout temps tiré de la cage d’escalier et de l’asphalte des substances aussi indesctructibles que le petit paysan de l’étable et des champs« .1

(non que j’aime cette « triste grandeur », l’expression, mais. il y a quelque chose, et ces escaliers :

de la cage d’escalier de l’asphalte des substances indesctructibles )

« Comment considérer la pauvreté autrement que sous le seul aspect du manque et de ses tristes corollaires, la nécessité soit de le combler, soit de le supporter ? Or, on l’a vu, pour répondre à cette question, il ne suffit pas de « prendre le parti » du pauvre. Il faut bien plutôt rejoinde la pauvreté qui conditionne déjà nos existences et montrer en quoi celle-ci peut être une ressource : un moyen de connaissance, un effort, dont les aspirations et la diversité sont irréductibles à l’aliénation d’une vie soumise à l’économie. »2

Frankenstein Studiolo
Notes:
  1. revue lignes n° 11, p. 118, article de antonia birnbaum, « faire avec peu », les moyens pauvres de la technique. []
  2. Ibid. p. 119. []

qu’on dise (les opinions des gens)

[ 26 décembre 2008 / 12 janvier 2009 ]

_

les opinions des gens. n’ont pas d’importance. c’est ailleurs que ça se joue, ce qui compte. ont pour moi de moins en moins d’importance. je constate. avant. je pensais que c’était ce qu’il y avait de plus important. avant. une opinion contraire à la mienne exprimée aurait pu me rendre folle. me rendait folle. c’est-à-dire vraiment folle. immensément souffrante, y compris le corps, n’est-ce pas. le fait est que je cherche où commence l’importance de l’opinion. l’opinion, l’avis qu’on a d’une chose, ce qu’on en dit.

« Qu’on dise reste oublié derrière ce qui se dit dans ce qui s’entend » – la citation est-elle exacte? oui.

c’est la réponse.

_

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d’un sentiment de verdure aggravée

[ 28 décembre 2008 / 27 janvier 2009 ]

25 déc. 2008, citation  ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien,
un livre sans attache extérieure,
qui se tiendrait de lui-même par la forme interne du style,
comme la terre sans être soutenue se tient en l’air,
un livre qui n’aurait presque  pas de sujet,
ou du moins où le sujet serait presque invisible,
si cela se peut;
les œuvres les plus belles  sont celles où il y a le moins de matière;
plus l’expression se rapproche de la pensée,
plus le mot colle dessus
et disparaît,
plus c’est beau.

Flaubert, 1874, Correspondance

/

26 déc., blog : arrêter. de toutes parts. arrêter;

/

27.
semblant de révélation :
je suis une femme exactement où je refuse de l’être.
je médite, je rajoute :
et en plein d’autres endroits.

/

28. paris : moins 1 degré.
de bruxelles, ma mère m’écrit : enfin, un véritable hiver.

– jusqu’au mot disparu –

alors que je ne voudrais rien d’autre que/ lancer des ballons multicolores / mouah qui suis
fille de l’

– ici

– l’espace

– des ballons

air / le crois-tu? oui / oui? non / ah les si sévères juges, les serpents sifflants sur, viens
petite, vaincre

je pars vers la chambre, nul besoin de semer derrière moi de petits cailloux. je pars disais-je vers
la chambre / et les livres. nul besoin
de semer derrière moi
les petits cailloux / nul père nulle mère – forêt consentie, voulue

– ici

– l’espace

– de la chambre et des livres

je t’appelle et tu viens. elle l’appelle, se lève, l’appelle, bout des lè
vres, il sourit, vient.

– l’espace yeux clos

– temps

le mot, son être, et les autres. mots. leurs lettres. les lettres. un arbre. des arbres. des branches.  nues. nues nues et je pense au hibou virgule et je pense au hibou dans le trou de l’arbre. noir et blanc. crochet et demi-lune.
et puis, un instant les fesses dans l’herbe. à l’une à l’autre: dire oui, à l’entre: encore. herbe, je répète. humidités ensolmeillées; surprise seul l’enclos de ma bouche reste sec, tienne fraîche.

retour rapide dans la chaleur de l’hiver sous la couette.
quelques instants téton du sein gauche serré entre les doigts de frédéric. les yeux fermés d’1 femme de l

//

moins deux degrés à paris, mon amour. ce sera se moquer du monde
non?

on m’a si souvent dit que j’avais un accent étranger

[ 7 janvier 2009 / 11 janvier 2009 ]

ma mentalité de midinette m’a joué  un petit tour.

de l’utilité d’être parfois un peu parano : se ressituer dans l’adversité, le sentiment de l’adversité, voire le sentiment imaginaire de l’adversité, sortir de la concorde du nous.  de quel nous parlais-je ? celui d’une communauté qu’il me plaît à imaginer, à laquelle je me souhaite appartenir // la solitude d’une cause et  ses communautaires moments.  j’en connais moi ( dans leur nuit)  qui ne se connaissent aucune cause. or  moi non plus moi non plus,  je ne la connais (communauté d’insavoir). j’en sais. j’en saurais. moi qui suis fille du doute et de

qui donc est cette insistante pasiphaé ?

ôter au doute sa coloration d’angoisse et c’est la certitude (de la poésie) / mais non mais non, je l’ai déjà dit, rien, je ne comprends, rien, à la poésie / OÙ résonnent les voix qui la disent ? (où le peuvent-elles) dans quelles aires ? trouveraient-elles à s’incarner (reviendraient-elles dans un corps, descendraient), je comprendrais . Mais dans le silence d’une pensée, le bavardeux (si, j’y insiste) silence d’une pensée : non. sombre.

il reste encore à dénoncer les liens de la voix et de la pensée.

[ le gros pouah ces voix sans chair

poésie et – s’agit-il, l’accueil d’une voix qui ne fût pas la sienne. l’étrange erre.


/ il dit : lisez lisez même si vous n’y comprenez rien on a presque envie de dire : surtout
surtout si vous n’y comprenez rien / soit vivez vivez


_ chantait mourir pour des idées d’accord mais de mort lente. je n’ose pas te le dire, mais la mort ne me fait pas peur (ni plus que les idées).


moi, c’est mon ordinateur que j’allume pour savoir quelle température il fait dehors.

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il faut qu’une porte soit ouverte et fermée

[ 11 janvier 2009 ]

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8.

moins quatre degrés.

sans que je comprenne pourquoi, et sans que je veuille d’ailleurs comprendre pourquoi, une porte s’est fermée dont  je m’éloigne. c’est le soir, c’est le noir, c’est l’image qui me vient à l’esprit. sous les paupières, je me vois m’éloignant dans un brouillard sombre et parcouru de fumées.

bouleversée, disais-je.

comme si tout ce que je  faisais s’était trouvé remis en  cause. je ne suis plus du tout qui j’étais.

or il semble que je sache y faire, face à ce genre de phénomène.  qui si exceptionnellement souvent m’arrive. que je sache y faire aussi bien qu’un anxiolytique.  mes « fortifications à la vauban ». mais c’est qui ce Vauban ?

comme si
toutes petites cases de la pensée,  du souvenir se fermaient. toutes sauf celle qui observe ces fermetures et sait qu’il faut le silence.

évidemment, je me traite avec grande douceur, à quoi je suis  d’ailleurs étonnamment  régulièrement obligée. je sais que je reviendrai petit à petit à moi et que ce sera comme si rien n’avait changé.

ce que j’aurai laissé derrière moi, je ne saurai pas ce que c’était. il ne s’agira pas, en cette occurrence, d’une grande perte; cela je ne le crois pas. non. de quelque chose qui se résout au mieux de cette façon là. se tranchant.

le retranchement.

=

ou encore me serais-je trouvée soudainement submergée par ce qui aura pu m’apparaître comme une aporie. submergée, dégoûtée. dans une trop grande conscience de ça . comme si à défaut de savoir absolument, « maintenant tout de suite , pas tt à l’heure », il valait mieux ne plus rien savoir du tout. n’en rien savoir (non que je croie avoir atteint ce point fatidique).  revenir ensuite lentement,  la conscience moins affûtée. revenir à moi-même (ma vraie nature).

=

j’ose cependant croire que quelque chose se sera résolu.


ne me dérange pas finalement d’avoir des économies à faire, ça me ramène à mon enfance. que nous ayons des économies à faire. est-ce que je ne suis pas tout le temps dans le nous? nous, lui et moi. et j. notre famille.


9.

en cachette hier soir j’ai pris un demi-xanax. j ‘aime assez ces petites drogues et j’ai eu envie d’imaginer que je pouvais en avoir besoin parce que je changeais le dosage de mes patches, passe  de 15 à 7 mg. inutile de souffrir du manque de nicotine.

je pars à montreuil sous bois. chez pgplastique.

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//

 

10.

repris un demi xanax hier soir (m’énervais plus qu’il ne faut). me réveille ce matin avec l’envie de fumer.

je n’arrive pas à m’intégrer dans la sphère internet. je me trouve très sympathique mais pas les autres. à 4 exceptions près. jivezi, absCisse, guy mercier et charles de zohiloff.

les lettres. une lettre
il faut qu’elle soit ouverte, à un moment donné,  un temps t,
pour savoir si elle est morte ou vive. à moins que la sagesse ne
consiste à la maintenir en son incertitude.
il faut qu’une porte soit ouverte et fermée.

l’heure de nulle part, mais à un instant t.


//

11. la bouche aux clous de girofle.  aspirine 1000 toutes 4 heures. visite nina. galette. pas pour moi non merci, désolée. vraiment. je ferai un jour le compte du nombre de vraiment sur ce blog. jules nous fourgue un joli futur antérieur. tristesse incroyable, pour des raisons dont je ne souhaite pas parler ici.



(8-11 janvier 2009)

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dusted

[ 28 janvier 2009 ]

23h59, mardi

nouveau titre de blog : « notes »

you, intriguing French imprint, (est au concert)

(y a des gens je me demande pq ils écrivent pas des livres plutôt que des blogs. y a des gens je comprends parfaitement bien qu’ils écrivent des blogs. il y a des gens dont les livres me manquent. et puis ceux dont les blogs probablement me manqueraient. des gens qui écrivent des livres dont je serais curieuse des blogs. des gens quiécrivent des livres, dont je lis les blogs (pas les livres). des gens qui n’écrivent plus de livres. des gens qui écrivent des blogs rêvant d’écrire des livres. des qui n’écrivent même plus de blog.)

(vais voir si j’ai fini de télécharger le livre film que je voulais voir.)

lunedi : ma vie change et martedi : c’est coui coui

(diffuseur de pensées,fumées)



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lundi 2 février 2009 quatorze heures

[ 28 janvier 2009 / 8 septembre 2009 ]

j’espère que je vais beaucoup pleurer (clic)

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chronophagie

[ 2 février 2009 / 16 février 2009 ]

midi, dimanche 1er février,

lendemain de la veille : boire ne me vaut rien.

17 heures.
tandis que pour ma part, je n’ai plus du tout de colère. calme / cette impression d’irréalité après avoir écrit cette lettre, ce mail. l’avoir envoyé. une impression qui à vrai dire ne me laisse pas.

f. pense qu’il n’y a aucun mal à ce que j. joue à des jeux vidéos. il dit qu’il ne fait que devenir indépendant.   je dis à jules : évidemment que tu t’y mettes aujourd’hui ou à 18 ans… je lui dis que je ne sais pas quoi en penser, du fait qu’il joue à la wii. je lui dis que ça me fait peur. c’est vrai. que chez nous, quand nous étions petits, la télévision était interdite. que tout ce qui « chronophage » (terme utilisé par un scientifique l’autre jour à la radio) me fait peur. je lui dis que moi aussi, je fais des choses « chronophages » (le blog), que je n’arrive toujours pas à me mettre d’accord avec ça. est-ce qu’autrefois ce n ‘était pas chronos qui mangeait les petits enfants? les mangés mangeurs.

quel lien renouer avec les idéaux? quand on est encore à vouloir s’en dépêtrer? / il me semble parfois que j’ai toutes les réponses et que je fais plus que touiller dans une casserole vide, sur un feu éteint. / j’ai lu hier des choses très dures sorties de la bouche de flaubert. flaubert, il a la côte celui-là pour le moment. mais, je l’aime, moi aussi. si ce n’est que je ne suis pas méchante. j’aurai pitié de moi. ou ferai partie de ceux dont lui n’aurait pas eu pitié. « le mépris m’aurait quittée avec la colère. »

je me corrige ça oui je me corrige beaucoup c’est ici un constant brouillon. that’s all drafts. mais je jette peu.

et  n’ai aucun sens critique.

lundi 2 janvier

neige. au fond y a peu de chance que ma vie change aujourd’hui (rendez vous est à quatorze heures).

« Tout le rêve de la démocratie, est d’élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois. »

« Je crois que la  foule, le troupeau sera toujours haïssable. Il n’y a d’important qu’un petit groupe d’esprits, toujours les mêmes, et qui se repassent le flambeau »

mais aussi :

« l’artiste ne doit pas plus apparaître dans son œuvre que Dieu dans la Nature« , « l’artiste doit s’arranger de façon à faire croire à la postérité qu’il n’a jamais vécu« 

Flaubert – je tire ça du bouquin de Gaddis, encore, Agonie d’agapè

12:37 j’ai le trac. je transpire trop. j’ai mal au ventre.

12:42 je me sens faible.

2320; je pose les limites

[ 3 février 2009 / 20 septembre 2009 ]

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oui, j’ai beaucoup pleuré. comme espéré. suffoqué, voulu partir.  » mais, laissez-moi un peu de temps », dit-il.

mardi,

il a neigé il ne neige plus.

* 09:05, faire liste
*09:10 laver les cheveux
* 09:19 ouvrir CielCompta
* 09:20 ouvrir Ciel DevisFactures
* 09:22 sortir papier banques,  * 09:24 ouvrir volets
* 09:29  imprimer factures
* 10:03 refaire café, commencer sécher cheveux, remettre pull + crème mains
* 10:13 imprimer états TVA
* 10:17 rassembler papiers, ranger bureau

STOP STOP STOP :
10:21 : se rendre compte que j’ai rendez-vous à 10 heures !!!!!  téléphoner
10:31, me changer mettre une goutte de parfum partir

* 10:45 terminer cheveux

* partir

a.m.:
* tél. JP
* poste, paquets f
* chercher recette
* cuisiner
* 16:15 : allerchercher jules

11:54, être revenue, écrire : les gens ne reculent devant rien en effet, ils écrivent : On avait remarqué que cet artiste ne reculait pas devant l’illimité mais le convoquait dans chaque travail. ah, ça, moi, je pose les limites (lacan, la jouissance est une limite. bien sûr c’est angoissant.)

12:08 : écrire : j’ai fait beaucoup en prenant soin de n’obtenir aucun résultat. à quoi ma foi je réussis. rater, je sais faire. tout de même est-ce que je suis si antipathique que cela? les gens de l’X.Y.Z. ne sont pas très polis. cela dit.

12:15 : F. va téléphoner, prendre un médicament pour ma dent, ranger le bureau, merefaire un café, préparer l’après-midi

12:27 sur facebook dans religion j’avais écrit « il y a ce que je veux et ce dont je ne veux pas« . la volonté ne nous doit rien. et a cette cruauté de se suffire à elle-même. il y a trop d’objets sur ce bureau. il fait froid. le chauffage est au maximum. jp m’écrit « baci sorellissima » je réponds :  oui.

13:36 : je diminue le chauffage. les belges, djos, jef / réémerger // oui déjà en belg. on me disait que j’avais un accent étranger… ///

13:42 ouvrir la fenêtre lancer une lessive couleurs fragile boire

13:50 refermer la fenêtre, chercher un disque de janacek Leo Janácek, « Lettres intimes ». Janacek a entendu avant que de voir. voyait le monde avec ses oreilles.

Déesse du Bocq de jef lambeau place van meenen

Déesse du Bocq de Jef Lambeau Place Van Meenen

13:54 enlever mon pull, chercher l’aspirateur. les carnets, l’antiride, le fil dentaire. mètre pliant jaune et noir, cables, écouteurs, pince à manche rouge, téléphone, gratoirs pointe sèche,  gommes, crayons, papier vierge, facture, le papier à recycler. agrafe. mots. je tiens en main un objet dont je n’arrive plus à me souvenir du nom. je le range. les agrafes aussi, l’aiguille, les trombones. l’écharpe, la pierre de la tombe de mon père. l’encre noire. le capuchon du feutre à encre argentée. les ciseaux de la couture de mon poignet. les sculptures d’annick. les ciseaux décapsuleurs. la montre en 2 morceaux. les boucles d’oreilles en argent de ma mère. une poignée de porte de l ‘appartement place van meenen, en cuivre. où déposer la montre que je dois réparer. le coffret à bijoux. place toute indiquée. souvenir de djoss marc jean pierre. feuilles mortes, pétale, poussière. djoss parle qq part de l’imbécilité qu’il y aurait à conclure. où est mon casque. j’attends l’heure du coup de fil à jp. la dia d’un paysage noir près de boubon (niger), un phare de vélo, gaddis william, son livre, un éléphant indien vert. du papier photo. le budget annoté par f. un livre intitulé défense de mourir. j’ai perdu la connexion.  je suspends le calendrier chinois. je récupère la connexion. mandarine et verre d’eau. 14:56

16:15 : aller chercher jules
chercher recette petit salé lentilles, gouter, cuisiner, la table, se disputer, mettre jules au lit

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légende du lendemain (matin de la veille bouleversée)

[ 9 février 2009 / 16 février 2009 ]

Me réveillant je sus que l’air et le gaz, c’était la même chose. Que si j’avais été chambre à air j’étais aussi bien chambre à gaz. L’air, mon être peut-être, dont je n’avais jusqu’alors considéré que la neutralité, le rien, se révélait tant délétère que vital. L’air est le gaz, le risque d’explosion. Si j’en souris, j’en tremblai. Or l’air n’est rien d’autre que ce qui  bouge. Ce qui ne se sait pas assez (ni de moi).
(Lettre X du bel âne Mü)

Les mots seuls sont drôles. Et les petits chats. Les petits pois
sont rouges.

~2401 (just for fun)

[ 10 février 2009 / 16 février 2009 ]

tellement de musique ici que j’aime parfois avoir le sentiment d’avoir découvert qq choses toute seule comme une grande de mon côté, tu me diras si . nouveau nom de blog …  l’Agence de l’Amant de MadAme MULLER

http://www.myspace.com/nnobra

julesestunpeuseulnon

A quoi sert l’écriture?
Je puis seulement énumérer les raisons pour lesquelles j’imagine écrire:
1. pour un besoin de plaisir, qui, on le sait bien n’est pas sans rapport avec l’enchantement érotique ;
2. parce que l’écriture décentre la parole, l’individu, la personne, accomplit un travail dont l’origine est indiscernable;
3. pour mettre en œuvre un « don », satisfaire une activité distinctive, opérer une différence;
4. pour être reconnu, gratifié, aimé, contesté, constaté;
5. pour remplir des tâches idéologiques ou contre-idéologiques;
6. pour obéir aux injonctions d’une idéologies secrète, d’une distribution combattante, d’une évaluation permanente ;
7. nour satisfaire ses amis, irriter ses ennemis;
8. pour contribuer à fissurer le système symbolique de notre société;
9. pour produire des sens nouveaux, c’est-à-dire des forces nouvelles, s’emparer des choses d’une façon nouvelle, ébranler et changer la subjugation des sens;
10. enfin, […] pour accréditer ainsi la valeur supérieure  d’une activité pluraliste, sans causalité, finalité ni généralité comme l’est le texte lui-même.






















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retour sur l’a-pensée – introduite à l’autofiction (après l’avoir été au blog, autrefois)

[ 20 février 2009 ]

17 février

+
le désir de publier. (c’est quoi ça?)

+
désireux
est-ce que nous ne sommes pas nombreux (à être) désireux d’arrêter quelque chose ( de fumer, de manger, de dépenser, de

+
la veille, j’avais décidé d’arrêter de manger du sucre. après tout, il m’était bien arrivé d’arrêter de fumer. mais pour l’heure je préparais des pâtes aux boulettes, lesquelles, je ne sais pourquoi, brûlaient.

18 février

fine little day

+
à dire vrai
naturellement, je tendrais plutôt à m’éteindre qu’à m’allumer.

+
à vrai dire
j’attends le moment d’aller au lit. je compte les heures.

+
je suis tout à fait capable de me dire (c’est moi qui souligne) que je vais a.r.r.ê.t.e.r d.e m.a.n.g.e.r d.u s.u.c.r.e et de ne pas m’y tenir. plus joli encore : de ne pas en souffrir, de ce manquement à une intention (en pensée formulée).  j’observe. je teste. je constate.

il y a vraiment les choses que je me dis. c’est un monde à part. qui fait sa vie, le bord
de l’inconscience.

comment freud parlait-il des pensées, du pré-conscient? je ne sais plus.

je passerai peut-être les quarante prochaines années à traiter / traiter de ce qui reste des lectures de mes
quarante
premières années.


des pensées en l’air
comme on dit des paroles en l’air. ce sont des pensées en l’air.

 

souvenir d’un article dont le titre associait la pensée & l’autofiction. ça c’est très intéressant. mais l’article ne m’a pas paru tenir ses promesses. une hypothèse de travail. “De la pensée comme autofiction”, par Bernard Comment. à relire, tout de même (dans le Magazine Littéraire n° 482).

je suis vraiment fascinée par la multitude de mondes, de sphères, dont nous sommes faits. mondes parallèles, qui souvent s’indiffèrent, se croisent sans se mêler, se concerter. vivent leur vie. sans – semble-t-il – avoir accès à aucune autre. comme si j’étais habitée d’une multitudes de langues à jamais étrangères les unes aux autres. cela me frappe, depuis toujours. (l’enfance, elle, fait encore sens. à ce qu’il semble.)

oui, vraiment, les mondes se sont démultipliés depuis que_ ( à suivre)

le vin que je bois n’est pas très bon; 2002 serait-elle une mauvaise année; j ‘aurais franchement préféré regarder la télévision.

°oui mais je p(o)ublie°

° rien qui aille au déchet, au rebut. quand tout fait trésor. ° un trésor de mots, car pour le reste, l’appartement se vide.

sur une page, les choses redeviennent une. ou ne s’agit-il que de l’instant de leur écriture?

jakob

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à la recherche du lien entre la pensée et l’autofiction (véronique s’interroge sur les liens de la pensée, de l’autofiction, du n’importe quoi, de la pulsion, de l’obsession, de l’obsessionalisaion (contemporaine), de l’écriture)

[ 20 février 2009 ]

“ […] l’église, les dessins des vitraux, c’était la Bible du pauvre, pour les gens qui savaient pas lire. Pour moi la télé aujourd’hui, c’est le coran du pauvre.

“ je me voyais plutôt avec MacGyver. Un type qui peut te déboucher les chiottes avec une canette de Coca, réparer la télé avec un stylo Bic et te faire un brushing rien qu’avec son souffle. Un vrai couteau suisse humain.

Al Pachino, je suis sûre que personne pouvait lui tirer son goûter. Direct il sort le semi-automatique, il t’explose le pouce, tu peux plus le sucer le soir avant de t’endormir. Terminé.

Kiffe kiffe demain cité dans L’aventure scripturale au coeur de l’autofiction dans Kiffe kiffe demain de Faiza Guène – mémoire de Nadia BOUHADID

19 février

 » Nous avons quand même décidé de pousser l’analyse plus loin et voir ce que pourrait bien donner notre obstination.

 » […] une écriture qui peint généreusement une complicité sincère entre les mots et la pensée de l’écrivaine. […] L’autofiction […] représente justement cette nouvelle forme d’écriture prônant la liberté du langage non pas par manque de maîtrise mais par essence de la pensée. En effet, l’écriture autofictionnelle permet de toucher la profondeur de l’être par son aspect spontané qui met en confiance un inconscient balbutiant. C’est ainsi que cette nouvelle coloration de l’écriture de soi privilégie le retour du psychologisme sur la scène littéraire en France.

la nature pulsionnelle de la pensée


 » J’aime que ça passe le plus directement possible entre ma pensée et la vôtre, que le style n’empêche pas la transfusion.  » – Hervé Guibert dans Le protocole compassionnel


Que faites-vous en ce moment?

véronique
s’interroge sur les liens de la pensée et de l’auto-fiction
véronique mange des cacahouètes fraîches
véronique constate que son beau pull bleu a rétréci
véronique va se faire un café
véronique a l’intention de parcourir ce mémoire sur le livre kiffe, kiffe demain de faiza guene (l’aventure scripturale au coeur de l’autofiction)
véronique pense que la timidité est méprisable
véronique est tentée de définir la pensée comme ce qui ne cesse pas de s’écrire
véronique et l’autofiction photographique/visuelle? (barthes)
véronique s’interroge sur les liens de la pensée, de l’autofiction, du n’importe quoi, de la pulsion, de l’obsession, de l’obsessionalisaion (contemporaine), de l’écriture
véronique mange une tranche de pain grillé et un morceau de comté
véronique pense à la contingence, s’interroge sur la lutte des classes.
véronique mange une deuxième tranche de pain grillé (sans fromage cette fois)
véronique – l’oralité
véronique – n’importe quoi. une chose qui semble due au hasard plutôt qu’à aucun choix raisonné. dites n’importe quoi, parlez au hasard.
véronique fatigue
véronique travaille. devrait éteindre la lampe de chevet dans sa chambre. fatigue.

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lecteur, ne me crois pas.

[ 23 février 2009 ]

Marie Darrieussecq: Je est unE autre1

[extraits]

fantasme Pour moi l’autofiction c’est ça : un fantasme filé sur la page, sous mon nom, dans ma peau, mais une peau de papier, une peau mentale. « Cet Autre, l’homme qui écrit », dit Cendrars (223).

nom propre – L’usage des initiales au lieu du nom complet (« B.C. » chez Cendrars, « H.G. » chez Hervé Guibert) indique déjà toute une gradation dans l’inscription du nom propre.

personnage – L’autofiction, c’est se prendre soi-même comme personnage de roman, c’est aussi se prendre pour un personnage de roman.

invention – L’autofiction, c’est la vie qu’on s’invente quand la vraie vie est trop pénible (Cendrars dans les tranchées), trop triste, ou simplement trop ennuyeuse.

le rebut de la croyanceL’autofiction, c’est le paradoxe du menteur en littérature. Tout au rebours de ce que Lejeune décrit comme un pacte autobiographique : « je vous raconte la vérité et je vous demande de me croire », l’autofiction ne demande pas la « croyance », elle invite même à s’en défier. La « case aveugle » est donc remplie.

révolution – Affirmer que la littérature est au-delà de ça, que les mots ne servent pas à coller au réel. C’est plus révolutionnaire qu’on ne pense, comme démarche.

 

 


les proches – Il y a tout un travail à faire pour préparer ses proches aux livres. Ou alors on décide de s’en moquer, mais tous les malentendus sont alors possibles. J’ai en tête, par exemple, un livre où il y aura un personnage de père assez problématique, et pour le coup nourri par certains aspects de mon père. Dois-je attendre la mort de mon père pour l’écrire ? Le mieux est de s’en remettre à cet oubli particulier que l’on ressent quand on écrit, où on ne pense à rien d’autre qu’à la page, qu’à l’univers que l’on bâtit ; et tenir bon ensuite, au moment de la relecture.
Je ne suis pas de ceux qui pensent que la littérature a tous les droits, et j’ai toujours veillé à ne pas, disons, agresser mes proches délibérément. Si le personnage lui-même croit se reconnaître, tant pis.

sans filiation – Pour écrire vraiment il faut se débarrasser de l’éternelle « lettre à la mère » ou « lettre au père » (voire de la lettre au fils ou à la fille). Il faut renaître comme écrivain, sans filiation. Mon nom, pseudonyme ou pas, c’est moi qui me le suis donné par l’écriture. Je crois que c’est aussi une des choses que dit l’autofiction : même si je raconte ma vie, c’est une vie de fiction. C’est la vie que je me suis donnée.

Pour un écrivain, je pense qu’il n’y a de pacte que de lecture.

A part sans doute le Pays, je n’ai jamais écrit d’autofiction.

lecteur, ne me crois pas. – L’autofiction c’est le genre qui affirme que l’autobiographie est impossible, que c’est une illusion de croire qu’on va pouvoir faire adhérer vie et récit de vie. Si l’autobiographie instaure un pacte de confiance avec le lecteur, l’autofiction, elle, invente un nouveau genre de pacte, un pacte de défiance assumée: « lecteur, ne me crois pas. Ne sois pas assez naïf pour adhérer, ne sois pas dupe. L’écriture n’est pas la vie. » D’où, sur toutes les autofictions (chez Guibert par exemple), cette mention « roman » en couverture. C’est en ce sens que le terme d’autofiction devient synonyme de littérature.

Notes:
  1. Conférence prononcée à Rome en janvier 2007 et publiée dans: Ecrire l’histoire d’une vie, sous la direction de Annie Oliver, edizioni Spartaco, Rome, settembre 2007. []

peu à peu tout me happe.

[ 27 février 2009 ]
catégorie: blog note

le n’importe quoi selon chevillard

[ 3 mars 2009 / 4 juillet 2009 ]

Je connais la tentation du n’importe quoi, le n’importe quoi comme violence ultime infligée à la langue, à la littérature, à la justification qu’elles (la langue et la littérature) s’efforcent de donner à toute chose, au sens qu’elles ne cessent de chercher et qu’elles inventent à défaut de le trouver, le n’importe quoi alors comme ravage, comme blasphème, comme attentat, comme suicide. J’y cède quelquefois.
495 – Le blog de Éric Chevillard

Mais si la littérature a cherché toujours
à donner ou inventer du sens, n’est-ce pas moins sûr pour la langue. Qu’elle veuille ou cherche à s’accommoder du moindre sens. Dites, si cela vous facilite la vie, la langue maternelle. Dites la-langue-de-la-mère. Si cela vous ouvre des voies. Les ouïes. Écrivez-la lalangue. Voilà comme ça (cela qui écrit ce qui s’entend). La littérature non plus
n’aura pas cessé
de chercher à intégrer la langue / eût-elle eu, eût-elle à
la nettoyer (rape), ou la tourner, 7x, voire davantage, dans son habitacle, ou celui d’un autre, propriétaire d’une autre bouche, langue (la langue parfois dans la bouche d’un autre, non). Quand elle y parvient, à rejoindre ce lieu où la langue désintègre le sens, elle en passerait bien par le n’importe quoi, qui à rien chevillé jouit.

Pour ma part, une maladie a envahi ma bouche. Quittons le savoir des maîtres. Je n’ai trouvé d’autre issue que de dormir. Et encore.

– Moi, moi moi moi, qui ne, cesse, de céder. qui ne cesse. Suicidée perpétuelle,

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ou comment la bouche s’embrasse elle-même ; relisez.

[ 4 mars 2009 / 14 octobre 2009 ]

+
n’importe quoi, qui n’obéit à aucune loi connue.

+

Si, comme je le soutiens, “fais n’importe quoi” est bien un impératif catégorique, alors il faut aller plus loin et dire que l’universel est impossible, ou que l’impossible est aujourd’hui la modalité de l’universel.

La phrase “fais n’importe quoi” ne donne pas le contenu de la loi, seulement le contenu de la maxime. Et encore ce contenu est-il quelconque et ne devient-il déterminé que par l’action qui met la maxime en pratique.

Cela ne prescrit qu’une forme conforme à l’universel dans les conditions radicales et finales de la finitude.

Et cela signifie : conforme à l’impossible.

Thierry de Duve (Au nom de l’art, “Fais n’importe quoi”) cité dans format standard » la neuvième heure

+

ça fait longtemps que je m’interroge sur le n’importe quoi. c’est thierry de duve qui m’avait mise sur cette piste.

n’importe quoi, voie royale
de l’inconscient.

Dites n’importe quoi, il en sortira toujours quelque chose…
Lacan J.

+

Eh bien moi, la première fois que j’ai couché avec maman, …
496 – Le blog de L’autofictif

+

peter_paul_rubens_rup023

+

via www.die-neue-sammlung.de

via www.die-neue-sammlung.de

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~chou

[ 10 mars 2009 ]

(même que j’ai cru m’voir sur la vidéo. j’aime bien un peu de  nostalgie)
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sans titre (vrac)

[ 16 mars 2009 / 30 mars 2010 ]

mercredi 4 mars

hm. après les urgences de la salpêtrière la semaine dernière, celles de trousseau hier soir. pas mal . attente si longue que jules a le temps de guérir.

jeudi 5 mars

je n’ai pas la moindre méthode de travail. jules au bain. ce matin, parodontiste. arrivée en retard : j’avais oublié de regarder où elle habitait (!)

+
perdu le (beau) livre emprunté à la bibliothèque que j’avais commencé

+

maxime

lettre

Mike Kelley, Monkey Island Travelogue, 1982-83

(lunule, intersection. la lettre, à l’intersection de la vie et du livre. ma barque.)

+

maxime

r u e

+

paradoxe

en vérité, dès que je sors, dès que je suis dans la rue, je me sens prise d’une immense sensation de liberté (air, vent). ne sors en général que pour des rendez-vous, des courses. à chaque fois je me dis, ça y est, je suis dehors, le monde est beau, c’est magnifique, à chaque fois, je me dis que je vais tâcher de prolonger l’escapade, me balader de ça de là au hasard. mais quelque chose d’autre toujours me retient, et je rentre à la maison. où j’essaie de tout faire pour éviter d’avoir à ressortir.
je sors, je suis surprise. à chaque fois.

+

en vérité, je crains qu’après le lave-vaisselle, la chasse d’eau, le robinet de la salle de douche, celui de la salle de bain, le percolateur, la bouilloire électrique, le lave-linge ne nous quitte également.

+

méthode

pour nettoyer

je vide

je jette

+

retrouvaille

retrouvé

ma ceinture

+
économie
méthode
ESSAYER D’UTILISER TOUTE LA JOURNEE LA MEME TASSE LE MEME VERRE
+
perte

perdu

ma crème de jour

+

perte

perdu

ma brosse à dents électrique

+

le blog. l’inhibition. l’écriture de l’inhibition. en ce qui me concerne. l’inhibition même.

+

maxime
blog
en bord de lettre.


vendredi 6 mars 2009

Car Crash Ctudies, Untitled # 7. 2009. Lightbox #2. 127x157 cm. Ed 1/1+1AP.
Car Crash Ctudies, Untitled # 7. 2009. Lightbox #2. 127×157 cm. Ed 1/1+1AP.


+
Car Crash Studies, Untitled # 8. 2009. Lightbox #3. 102x127 cm. Ed 1/1+1AP.
Car Crash Studies, Untitled # 8. 2009. Lightbox #3. 102×127 cm. Ed 1/1+1AP.

+

écris-moi

+

retrouvé livre (de bibliothèque, camille laurens), retrouvé crème (de jour)

ma lâcheté, vous n’imaginez pas.

+

Caspar David Friedrich, La Mer de glaces (confondu à tort avec Le Naufrage de l’Espoir).

Caspar David Friedrich, La Mer de glaces (confondu à tort avec Le Naufrage de l’Espoir).


le dimanche 8 mars

mes cheveux sont mouillés. je vais encore attraper froid. je lui ai dit que nous devions nous séparer. que nous devions dorénavant envisager la vie depuis ce point de vue-là. qui plus est je lis ni toi ni moi de camille laurens.

+

sensitive: still from Kate Gilmore “Between A Hard Place” (2008)

still from Kate Gilmore “Between A Hard Place” (2008)

+

(via visualixe)

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après, j’ai dit au secours (à personne)

+

BROXODENT POWER + | Cliniquement prouvé: La meilleure brosse à dents électrique

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“Un océan sans rives”?

lundi

– le quitter, mais pourquoi?
perte

sensitive: Erwin Wurm dimanche . my god je suis moi-même tellement perdue .

sensitive: Erwin Wurm . my god je suis moi-même tellement perdue .

+

Cioch (via Martin Isaac via http://ailleursicipresquesanssoleil.tumblr.com/) (papier, marques de pliures, des gris , des blocs -   the isle of skye , scotland)

(papier, marques de pliures, des gris , des blocs – the isle of skye , scotland)

mercredi

cours de jacques-alain miller. faute d’arriver à faire quoi que ce soit d’autre, j’y vais. malade. la gastro de jules.

14 mars

des jours d’envahissement par la maladie

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lostandfound:  hessianonullo: (via placidiappunti)

+

lostandfound:  fauxchenaux: (via jocelynwildenstein)

hier, dimanche 15 mars 2009

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au moins je suis sûre de toujours faire le mauvais choix (printemps ce matin)

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mais j’adore faire les choses à moitié (me conforme sagement au paradoxe de zénon, bonne fille). et enseigne avec enthousiasme cet art à mon fils.

+

nettoyage de printemps.

en profiter pour apprendre à nager à jules.

+

le nettoyage et l’amour. c’est la même chose, c’est la même chose (savourons bref instant certitude)

+

mon père lui, m’offrait des boîtes (« le bijou, c’est elle » quelle patiente de Freud?). des coffrets.

+

+

de toutes façons, comme disait ma grand-mère, faire et défaire c’est toujours

travailler .

tu sais ce que j’en pense moi de ton ready-made , tu veux, que je te dise, moi , ce que j’en pense , de ton ready-made

je suis extrêmement douée pour faire en sorte qu’il reste toujours quelque chose à faire

contre toute espérance, je deviendrais une faiseuse

l’angoisse est dans le faire, ou plus exactement dans la chose faite, autour, tout autour, c’est promenade, prom prom.

petits, les esprits, aussi, se rencontrent.

je suspends le linge. du linge. toute la semaine dernière je suis restée alitée. j’ai gardé la chambre. f. s’est occupé de tout. a pris soin de tout.

+

yes, i shall remake your ready-made (sarment this i solemnly swear)

+

(via visualixe)

(via visualixe)

+

des décalcomanies

décal co ma nies

(via modernitymuscler)

+

(via modernitymuscler)

(via modernitymuscler)

+

(via modernitymuscler)

(via modernitymuscler)

+

le bonheur c’est la décoration.

la bouilloire électrique est réparée. frédéric a réparé la bouilloire électrique.

(le salut par l’angoisse)

[ 17 mars 2009 ]

11:17

c’est parce qu’il finit toujours par y avoir quelque chose d’encore plus angoissant à faire que ce que j’ai à faire que je fais ce que j’ai à faire.

11:31

je vais donc maintenant téléphoner à mme V , aux impôts, c’est très facile, et je vais lui demander ce que je dois faire avec ce 2065-k et elle va me répondre.

f. veut que j’appelle le plombier (peur de rien)

hier, je me suis agenouillée. je ne dis pas ça pour me  vanter ou pour jouer à plus mystique que je ne suis mais. je me suis tout de même demandée si ça n’allait pas changer quelque chose. le fait d’avoir pris cette position, physiquement. il s’agissait de rendre grâce aux difficultés auxquelles je faisais face. (vouloir ce qui vous arrive, même ce qui vous fait mal.) je l’écris ici, mais je ne l’ai pas dit à l’analyste, hier. parlé de jpd dont j’avais rêvé. me suis étonnée d’en parler avec autant d’aménité, de rancoeur. étonnée aussi qu’il me suive, l’analyste. qu’il abonde. je dénonce des collègues.

14:22

pendant 20 minutes perdu puis retrouvé, mon bilan long cône.

18:51

oublié le bilan long cône à la maison. pris le métro dans le mauvais sens en revenant.

Belessed (détail) - Ray Cesar

catégorie: blog note

20 mars 2009

[ 20 mars 2009 / 7 avril 2009 ]

09:49. hier c’était le 1er mars.

09:45. commencement du jour.   Stitching is good for what you havemettre un chèque dans une enveloppe. un nom sur une autre.

09:41. il y a une limite c’est votre corps c’est la seule moi je ne supporte pas qu’on me touche parfois quand on le fait je hurle.

Agenda Bétonsalon09:35 il était écrit : tout est à vendre. et j’ai trouvé ça triste. il était écrit  qu’avez-vous acheté aujourd’hui? et j’ai trouvé ça triste.

abraham a mis un commentaire. il a écrit : lu. (je n’ai pas trouvé ça triste). je m’arrache.

en fait, j’en ai assez.

je ne lis presque pas de blogs, vous savez.

en ce moment, les gens sont malades ou ont des ennuis. comme moi.

je sors. je vais prendre la 6, puis la 4. je vais déposer une enveloppe chez le dentiste. acheter un agenda. ah oui, il faut aussi que je passe à la poste. j’ai beaucoup marché hier, mes jambes sont fatiguées. il faisait beau. des flics, et la gendarmerie aussi, partout. vraiment partout (manif). ah oui, j’ai cette enveloppe à envoyer au labo. j’ai du travail, j’ai peur. abs a publié quelque chose. je ne sais pas si elle est vraiment partie. si elle est en hollande.  frédéric n’a pas connu mon père et il a l’air de s’en méfier. il a vraiment tort.

contre toute attente le livre que je lis en ce moment me plaît. c’est un livre d’umberto eco. de lui c’est le premier livre que je lis. pas le premier que j’achète (!) un homme a perdu la mémoire. un homme de 60 ans a perdu la mémoire. il ne se souviendrait de rien de ce qui l’a/l’aurait touché. il dit qu’il n’a que des souvenirs de papiers. j’aime assez ses souvenirs et ses re-découvertes. la maison de son enfance pleine d’images. le grenier. c’est bien, un grenier. jules. a demandé à goûter à la maison.

it says everything is on sale.

The Horror of it Allnevver:  The Horror of it All

chez Le Tigre : Tentative de réorganisation chronologique de l’affaire dite « de Tarnac »

treize heures seize. ce matin, j’ai fait toutes ces choses et je n’ai pas donné tous ces coups de fil, que j’ai, à donner.  ah, je ne sais pas pourquoi1 /  il faisait très froid, ensoleillé mais  /  l’a.m.  ça va mieux / aujourd’hui, je le dis, c’est le premier jour du printemps.

qu’est-ce que je pourrais faire à manger dimanche pour ma belle-fille et son ami?

dynamicdata:    ffffound:  Eames at 100: Evolving the Legacy

16:40 jules a préféré gouter chez son copain salomon (au 295 de la rue, soit à côté, exactement,  d’ici.). c’est la première fois qu’il va chez un copain.

But to me nothing — the negative, the empty — is exceedingly powerful

but does it float

(via FFFFOUND! | but does it float)

17 heures 41
i’m just a follower.

i’m just a follower. [ i understand
the world.

oui, je ne sais pas pourquoi. je le vois, le monde. et toutes ces/ses images – je parle aussi de ces images que je reprends ici. et je le comprends.]

je dis ça mais en réalité; je fais partie des gens qui disent  « ah oui, moi aussi! »
je suis une suiveuse.
je dis “ah oui, ah oui, (comme c’est drôle), moi aussi”.
ceci, pour revenir sur ma lâcheté.

à bientôt,

vrm vrm

Notes:
  1. ce qui est totalement faux, je sais. je dis le contraire de c e qui est. il ne faut jamais en avoir fini. []
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21 (saturday night)

[ 23 mars 2009 / 30 mars 2010 ]
21:11
bad day ou pas jvais mcoucher déjà
( quand jules met sa main sur mon bras je hurle certainement pas. f au concert, jvoudrais fumer, la gorge me gratte. seigneur keskon a trop mangé. quelle drôle de journée. tout ça parce que c’est si difficile entre f et moi. et probablement entre moi et n’importe quel homme de la terre. fumer me satisferait. no télé tonight (je ne sais pas pourquoi). )
et demain no bouchées (à la reine) car nina a annulé. et demain no bouchées.
21:49
boire alors,beness_1100867088_picon
22:28
video0000j’ai essayé de poster un film. mais ça n’a pas marché. bon. j’envoie le texte qui allait avec:
j’ai filmé ces gens qui m’émouvaient. chacun ces souvenirs. à une certaine époque, j’ai passé vraiment beaucoup de temps dans les bistrots, j’avais seize ou dix-sept ans. beaucoup de temps. je ne buvais pas vraiment, même si c’est là que j’ai commencé, appris. cest idiot. mais lalcool était moins cher que l’eau gazeuze. non pas seize ou dix-sept. 22. je me souviens. lambert, qui me demande mon âge. 22. qui rit. qui dit quelque chose sur les flics. il était à sa table de sérigraphie. alors des gens, comme on en voit là, sur cette vidéo, j’en ai beaucoup fréquentés, j’en ai beaucoup regardés, pendant un an ou deux, nuit, après, nuit. et le jour. 7ce soir-là, il s’agissait d’un fils et 213111de sa mère. d’un « mauvais fils ». il était question d’avocat de prison de coups. il était question de coups donnés à la mère. j’avais d’abord remarqué les baskets et les tennis blanches de l’homme, son pantalon de training, blanc, son air un peu endimanché. « les pauvres gens, les prols ». j’ai de l’amour (ou du bonheur à – regarder – « les pauvres gens, les prols » ). je ne sais pas comment le dire d’une façon qui ne soit pas choquante. le fait de parler des « pauvres gens, des prols ». (parfois, l’amour, c’est seulement ça, regarder; n’est-ce pas. je dis l’amour pour dire que je suis là, que je regarde, et que c’est bien.) je suis tordue. à force d’avoir passé du temps avec eux , moi sans rien dire , juste là. lambert disait il faut savoir pouvoir parler avec n’importe qui. claude lambert . il le faisait. lui. parler. vraiment. avec n’importe qui . parler, de cette façon dont on a envie d’entendre parler des choses, à 22 ans. nina, qui ne viendra pas, demain, non pas ce soir, a 22 ans. belle-fille. quand je parle de ma lâcheté, je sais de quoi je parle. mais à cette époque. je pensais qu’ i l suffisait que je sois là. simplement. c’est ce qu’il me semblait. je n’aurais pas pensé à de la lâcheté. j’étais là, avec ma jeunesse, mon corps, mon silence, ma gentillesse, des hommes me suivaient aux toilettes, me faisaient des déclarations enflammées, j’aimais lambert, je buvais avec lui. parfois, je cachais dans mes poches ses gains au jeu – à la passe (le jeu s’appelait comme ça, jeu de dés, très rapide). parfois seuls à table, parfois seuls à une table, nous regardions le monde, nous pleurions. c’est très étrange que j’aie un jour arrêté tout cela (en vérité pas moi, la police – anti-terroriste – ha ha). une page s’est tournée, tout seule. et ce soir je bois un picon vin blanc. santé, lambert.
half-noise: Postcard sent today
23:22
alors aujourd’hui comme les choses glissaient, dérapaient, prenaient plus de temps qu’elles n’auraient dû, et jules, si fatigué, tout d’un coup, j’ai mangé plus, que d’habitude. ce goûter, dans ce lieu, ce glacier italien où, jy pense, les murs repeints me faisaient penser à l’appartement de ma tante, elle que plus tard, j’ai même cru voir arriver, mais en chaise roulante, plus jeune et en moins bon état. j’ai pris une glace énorme, celle dont j’avais vraiment envie, et une noisette; et je sentais que je pourrais me mettre à faire ça, manger, des glaces, des glaces, et encore des glaces, et tous les jours. je pensais à f. qui allait au concert ce soir, et je me disais, je me mangerai des glaces tandis qu’il ira au concert habillé comme un … régisseur de théâtre belge. mais f. m’a fait remarquer que ce n’était pas dans nos moyens (la glace tous les jours). il, frédéric, m’avait fait pleurer, avant ça, au matin. non pas m’avait fait pleurer, avait fait quelque chose qui m’a fait pleurer alors que je passe mon temps à faire des choses qui me feraient pleurer si j’étais une autre que moi, si ce n’étaient pas moi qui les faisait. jules résiste bien, s’en sort bien. le soir quand nina a annoncé qu’elle ne viendrait pas demain j’ai décidé qu’on mangerait aussi ses chips à l’ancienne, sa bouteille de… picon. jules a dit tant pis pour nina. j’ai dit oui. il y a pourtant tellement d’expositions que j’ai putain envie de voir. il ne faut plus aller à la bibliothèque le samedi après-midi, et à trois en plus. j’avais pensé que ce serait bien. maintenant voilà je vais continuer de livre le livre d’umberto eco. la mystérieuse … de loana…
comment cette semaine a-t-elle pu être si fatigante. pourquoi faut-il que j’aie toujours ce sentiment de faire des choses héroïques. j’exagère. tout ça pour oublier que quand on me touche je hurle. revenir sur cette phrase, la sélectionner, la mettre en italiques. les très incroyables rêves de cette nuit. les très incroyables rêves de cette nuit !!!! sauvée tout de même par un homme, très costaud. mon enfant aussi, je crois, sauvé (ou pas?). sauvés par un homme très costaud qui aurait m’achever taillader mettre en pièces et qui ne le fait pas – mon charme – envers et contre le monde qui le lui a commandé pourtant. f. dans ce rêve me trahit. dans ce rêve, eh bien, et pour la première fois de ma vie : le monde entier se retourne contre moi (parce que je ne veux pas participer à une mascarade de relation sexuelle rapport sexuel mise en scène spectaculaire et ridicule comment suis-je arrivée à la dénoncer démontrer démonter,  m’y soustraire, soustraire f et mon enfant, car ces salauds, aussi mon bébé, tâchaient de l’inclure, dans le spectacle rince-l’oeil atroce et télévisuel mais en direct, pauvres cons – car ils la voulaient, leur mise en scène, leur spectacle de merde
enfin, je me suis enfuie, je montais dans un ascenseur, ha ha, j’allais occuper l’appartement, où je ferais je ne sais quoi dont je me réjouissais à l’avance. non, je n’ai pas l’habitude d’avoir le monde contre moi, entier. mais je me suis réveillée, ou jules m’a réveillée.
avoir le monder entier contre soi un monde de cons de salauds et être seule à avoir raison, être vraiment la seule à avoir raison. exaltant et fatiguant. le petit bébé, lui par contre, éliminé.
ici et là, jamais maintenantici et là, jamais maintenant

23:41
je ne sais plus ce que je voulais dire.
23:45
je me suis un petit peu fait draguer au cours de miller mercredi. mais je suis un peu plus jolie cette semaine. je ne sais pas pourquoi. je ne sais plus ce que je voulais dire. au fond, jtrouve que la vie cest de la saloperie.
23:52
si on se regarde dans le miroir et on se dit tiens cest ok, évidemment la vie est un peu plus facile. il lui dit je sais pourquoi les gens aiment tes livres tu n’écris que pour toi-même n’est-ce pas, tu n’écris que pour toi-même. il est totalement affolé par ce qu’elle fait, par son travail, ce qu’elle est. tu te fais terriblement plaisir, tu ne penses à personne . elle répond je ne sais pas, oui peut-être. je ne sais plus où j’ai entendu ce dialogue. pour ce qui est de me trouver un peu mieux que dhab dans le miroir c’est totalement incontrôlable, pour ma part, depuis toujours. surprise, à chaque fois. pour le meilleur ou pour le pire.
00:24
je suis un miroir. je m’arrache au monde perpétuellement il me semble. je m’arrache au monde. je ne suis pas très attachée à la véracité de mes phrases. pas plus qu’à leur vérité. comme elles me viennent comme elles sonnent comme elles me plaisent.  ce que je ne ferais pas pour éviter f, à cause seulement de. parfois, des histoires viennent, non invitées. ex/ j’entends une voix me dire (imaginaire, la voix) fais attention, tu pourrais le perdre. rapport à cette situation où f. sort tout le temps. tout le temps est totalement exagéré, c’est l’histoire qui s’invite, de ça que je parle. ce à quoi je pense : fais attention, tu pourrais le perdre, je sais que ça n’a strictement rien à voir avec ma situation, avec notre situation. mais voilà, cette histoire s’invite, vient se greffer à la situation. cette histoire toute faite et si souvent racontée de par le monde. je ne suis pas claire. j’ai l’impression d’une histoire qui remonte jusqu’à autant en emporte le vent. oui, qu’il l’emporte, le vent. qu’il l’emporte. je crois pourtant que f. ne fait pas suffisamment attention. en vérité, c’est plutôt ça. l’inverse.

chou, genoux

[ 24 mars 2009 / 7 avril 2009 ]

o_mann_10

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(The physically divided are also the conquered and the controlled) becca mann:née à los angeles en 1980 où elle réside_img 1 : Seascape, 2008, Graphite on paper, 28.6 x 29.8 cm ; img 2 : April, oil on canvas, 60 x 60 cm

[24 mars, 10 h. 59m.] j’ai expliqué à jules qu’avant1 les gens s’agenouillaient pour prier dieu. et que, petite, il m’arrivait donc, parfois, de m’agenouiller. je lui ai montré comment. en échange et contre toute attente, il m’a demandé comment il fallait faire pour devenir dieu. je n’ai su que répondre. je lui ai conseillé de demander à son père.

je garde de ma foi religieuse le goût de la prière aux lieux d’abord où elle était douce – où elle est un acquiescement et donne à votre corps cette figure du deux qui est une posture juste et correspondant à une vérité. je garde d’elle son sens de l’au-delà, sa connaissance du désir. le goût du rien (un évanouissement, etc.)

(et parfois jules et moi nous payons-nous une petite tranche d’agenouillement, à deux, au sol, nous dessinons. je dis ça, c’est juste pour l’image. au delà, rien. j’ai bien conscience que cet enfant me rend souvent très heureuse. je me doute que cela ne durera pas. à seize ans, moi-même, j’a i hurlé à ma mère, dans les escaliers, dans la cage d’escalier, que je la haïssais.)

Notes:
  1. évidemment, c’est une sorte de facilité de parler ainsi, de parler d’avant []
catégorie: blog note

rêve

[ 3 mai 2009 / 3 juillet 2009 ]

catégorie: blog note

[ 4 mai 2009 ]

catégorie: blog note| mots-clés:

la tentée du futur antérieur

[ 18 mai 2009 / 21 juin 2009 ]

« Autrement dit, l’homme de la reprise ne s’estime pas posséder sa propre consistance ontologique, il ne vise donc pas ce qu’il sera mais ce qu’il aura été, il vit au futur antérieur. Il y a pour lui, quelle que soit son activité, une fidélité à lui-même, c’est pourquoi il lui est possible de regarder le passé comme relié à son présent : parce que ce qu’il a entrepris dans le passé composé ce qu’il est, cela peut soutenir son propre sens sans illusions sur sa propre essence toujours déjà inscrite sur le fonds de l’absence ontologique de sa propre mort révélée dans et par l’ennui.« 

oui, j’aurai souvent vécu de ce point de vue là, ou dans sa tentation, du futur antérieur, du point de vue d’après ma vie, de bout au bord de ma tombe.

(t uvois, je te cherche frédéric, et je tombe sur moi.)

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ennui, angoisse, divertissement et futur antérieur

[ 18 mai 2009 / 3 juillet 2009 ]

non, je connais pas l’ennui, mais je connais l’angoisse. et si je me divertis, c’est pour la vaincre elle. (probablement n’aurai-je pas beaucoup plus que du mépris pour ce qui me divertit).(futur antérieur, point de vue du mort. comptant sur ce qui là, enfin, se fige. se figerait).

(point de vue du suicidé, aussi: de l’attentatée du suicide. tentée, ratée, du s. de ce que l’on dirait du mort, de la morte. )

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MON, MES

[ 19 juin 2009 / 1 juillet 2009 ]
MON, MES. Le bon usage ancien recommandait un recours aussi parcimonieux que possible au pronom possessif de première personne, surtout lorsque le substantif qu’il introduisait pouvait paraître flatteur pour le possesseur : mon livre, mon éditeur, ma voiture, ma femme, mon notaire, mon château, mon tableau, mon argent, mon avenir, etc. Bien entendu il ne s’agissait pas d’une interdiction absolue, qu’il eût été impossible de respecter. Mais même d’assez longues périphrases étaient excusables dès lors qu’elles permettaient d’éviter le possessif : le livre pour lequel vous avez bien voulu m’inviter, l’éditeur de ce livre, le notaire auquel je me suis adressé, le tableau dont je vous ai parlé, l’avenir…
Quand dans mon bouquin j’me mets à parler de mes droits d’auteur, mon éditeur il a un peu tiqué, forcément.
Alors moi mon opinion sur la question elle est bien simple, et j’crois qu’dans mon livre je peux pas être plus clair : ma réponse elle est non etj’vais vous dire pourquoi.
Renaud Camus, Répertoire des délicatesses du français contemporain, Points.



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ELITES

[ 22 juin 2009 ]
ÉLITES. Le terme élites, presque toujours employé au pluriel  désormais, et dans un sens le plus souvent péjoratif, s’est mis à recouvrir en France, environ le tournant du millénaire, les réalités à première vue les plus inattendues, et les plus éloignées de ce qu’il avait pu désigner dans le passé (alors qu’on s’en servait plutôt au singulier,  il est vrai).
C’est un pont-aux-ânes de la pensée socio-journalistique en place que de déplorer la coupure croissante, d’après elle, qui séparerait la masse et les élites. Or on pourrait procéder avec tout autant de pertinence, et peut-être davantage semblerait-il, à l’analyse exactement contraire, dont il ressortirait qu’en le domaine culturel, à tout le moins (et il était par excellence le terrain d’élection de l’élite), une grande unification est en voie d’achèvement, dans la société française, avec pour résultat qu’il n’y a plus d’élite, ni même d’élites.
(suite…)
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[ 1 juillet 2009 / 4 juillet 2009 ]

panique. aveugle.

le contexte : oublié de prendre mon deroxat hier soir. mis un patch pour ne pas fumer. lu un livre qui m’a perturbée (TD). jules à la maison. qui plus est plus de prescription de deroxat, et plus de deroxat, obligée de fouiller dans papiers. et dois travailler.

présence de jules augmente désordre et sensation de désordre.

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to do today (contre l’angoisse, je liste)

[ 1 juillet 2009 / 4 juillet 2009 ]
  1. retrouver prescription (ou faut-il en france dire « ordonnance »? doute (qui) ajoute au trouble)
  2. re-coiffeur jules
  3. nous habiller (seins nus – à chaque fois que je passe devant fenêtres – embêtants; ah, ah, mettre des rideaux aux
  4. préparer à manger
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[ 1 juillet 2009 / 8 septembre 2009 ]

panique passée. belle chaleur. nue. taches de sang sur pij. avancée du jour. passe à l’habillement.

l’habillement etcaetera (ce qui va, avec).

(cette indécence : ) une tête passée au travers de la fenêtre. l’angoisse passée dans  mini-moulinette de quelques phrases, à peine  – un signe)

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(aujourd’hui c’est vendredi)

[ 3 juillet 2009 / 6 juillet 2009 ]

(ce que ta langue a dit, c’est avec mes oreilles que je l’ai entendu)

pénible vendredi. i hate FREI-DAYS. talk to me not about freedom. for freedom is where i die, where i loose arms and legs, fall, like in a hole). (so talk to me not, never, more, about it. the one who gives me conditions

pina bausch est morte cette semaine. aveu : la danse est mon vrai regret. mais non, faux, elle aussi, aurait constitué une impasse.

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et de la nuit souvent j’attends encore

[ 3 juillet 2009 / 27 août 2009 ]

et de la nuit souvent

j’attends

encore j’espère

en elle je porte cet espoir d’une

ultime explication

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il y a eu la nuit

[ 4 juillet 2009 / 6 juillet 2009 ]

puis au matin je pèse 64,900kg (pour unmètresoixanteseizecentimètres)

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Deucalion et Pyrrha : Métamorphose de pierres en humains (1, 313-415)

[ 5 juillet 2009 / 10 septembre 2009 ]

« Éloignez-vous du temple,
voilez-vous la tête, dénouez la ceinture de vos vêtements
et jetez derrière vos dos les ossements de votre grande mère. »

Ils restèrent longtemps interdits. Et Pyrrha, rompant le silence,
prend d’abord la parole ; elle refuse d’obéir aux ordres de la déesse
et d’une voix tremblante implore son indulgence : elle redoute
d’outrager l’ombre de sa mère en jetant ses os en tous sens.
Cependant, tous deux repensent aux paroles obscures de l’oracle
au sens secret et caché ; ensemble ils les tournent et les retournent.
Puis le fils de Prométhée apaise la fille d’Épiméthée
et la rassure par ces paroles : « Ou mon intuition m’abuse,
ou les oracles respectent la piété et ne conseillent pas un sacrilège.
La grande mère est la terre ; les pierres dans le corps de la terre,
ce sont, à mon avis, ses os, que nous devons jeter derrière nous. »
Bien qu’ébranlée par l’interprétation de son époux, la Titanienne
hésite cependant à espérer, tant tous deux restent défiants
devant les avis des dieux ; mais quel mal y aurait-il à essayer ?
Ils descendent, se voilent la tête, dénouent leurs tuniques
et sur leurs pas, derrière eux, selon l’ordre reçu, lancent les pierres.
Ces pierres – qui le croirait, si l’antiquité n’en témoignait ? –
commencèrent à perdre leur rigidité et leur raideur,
à ramollir progressivement et, une fois ramollies, à prendre forme.
Bientôt, quand elles eurent grandi et pris une nature moins dure,
une certaine forme humaine put sans doute apparaître,
non évidente toutefois, mais comme des ébauches de marbre,
pas assez achevées et très semblables à des statues grossières.
La partie de ces pierres pourtant, constituée de terre mêlée
à des sucs humides, est métamorphosée pour servir de corps ;
la partie solide qui ne peut être pliée se change en ossements ;
ce qui naguère était veine, reste veine, et conserve donc son nom.
En très peu de temps, par la volonté des dieux, les pierres
que lancèrent les mains de l’homme prirent un aspect masculin
et celles jetées par la femme firent reparaître une femme.
C’est pourquoi notre race est dure, rompue à l’effort ;
et nous prouvons ce qu’est l’origine de notre naissance.

OVIDE, MÉTAMORPHOSES, LIVRE I [Trad. et notes de A.-M. Boxus et J. Poucet, Bruxelles, 2005] L’humanité renouvelée (1, 253-415) Le déluge

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Désormais dit seulement.

[ 6 juillet 2009 / 30 mars 2010 ]

et en septembre en général ça se passe mal

ne pas rater sa rentrée

(dire que pour jules ça ne fait que commencer) (quelle horreur)

de vouloir. Inapaisable vain mini-
mum de vouloir encore.

  Voudrait que tout disparaisse.
Disparaisse la pénombre. dispa-
raisse le vide. Disparaisse le vou-
loir. Disparaisse le vain vouloir
que le vain vouloir disparaisse.

  Dit est mal dit. Chaque fois que
dit dit dit mal dit. Désormais dit
seulement. Désormais plus tantôt
dit et tantôt mal dit. Désormais dit
seulement. Dit pour soit mal dit.

  Retour est encore. Tant mal que
pis encore. Désormais retour seu-
lement. Désormais plus tantôt re-
tour et tantôt retour encore. Dé-
sormais retour seulement. Retour

              48
cap au pire

tourvel, à la fin des liaisons dangereuses, « alors ce sera la guerre » / moi aussi je choisis la guerre / et regarde dans quel état j’R.

je pourrais dire en septembre je m’inscris à un  cours de danse / je DEVRAIS dire en sept … SEPTEMBRE, l’enjeu d’apprendre

je ne m’inscrirai pas car / et puis / pas d’argent. j’inscrirai jules : je fais le mal. je vois le mal partout. le mal est partout. mais à quoi bon dire que je m’inscrirais puisque je ne m’inscrirai pas.

« de la jouissance on peut toujours dire en latin : non decet – elle ne convient pas. la seule qui conviendrait serait celle du rapport sexuel, qui n’existe pas. » (jam, cours du 3 juin 2009) la cause de tous mes ennuis.et donc, je pourrais aussi bien faire de la danse. puisque cette jouissance ou une autre : quoi qu’il en soit non decet. je ne suis pas celle qui fera advenir celle qui decet. enfin, continuerais-je à m’occuper d’amour plutôt que de danse, je serais toujours plus proche, non, de la jouissance-qu’il-faudrait. est-ce ce que je dois m’ôter de la tête?

je ne serais pas devenue psychanalyste parce que je pensais qu’il aurait fallu qu’au moins je sois au clair avec l’amour : ce qui n’est pas le cas. se mettre au clair avec l’amour : pour moi l’enjeu d’une psychanalyse.

qu’l’air ? de l’amour qu’l’air / qu’l’R comme de l’eau de roche.

mon amour n’en a pas tout l’R.

« reste l’amour, que Lacan n’arrache pas à sa racine imaginaire quand il dit que l’amour donne l’illusion du rapport sexuel. C’est ce qui distingue, en propre, la jouissance de l’amour. Il y a une jouissance à parler d’amour, il y a une jouissance à faire l’épreuve de l’amour, il y a une jouissance à écrire des lettres d’amour – ou des mails évidemment – et cette jouissance-là est celle qui, à la fois, est la plus loin et la plus proche, topologiquement, du rapport sexuel qui n’existe pas. » (jacques-alain miller, cours du 3 juin 2009)

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par ailleurs

[ 6 juillet 2009 / 15 juillet 2009 ]

alors pervers /névrosé c’est pareil, c’est jouissance substitutive à « celle qu’il faudrait », jouissance qui se substitue à « celle qu’il faudrait » – seulement chez l’un c’est conscient, chez l’autre pas – inconscient. (d’après milR, 3 juin 09)

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en conséquence,

[ 6 juillet 2009 ]

le lundi non plus je ne travaille pas : HORS de question.

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où il sera entre autres question du vendredi seize

[ 16 juillet 2009 / 17 juillet 2009 ]

mercredi 15 juillet 2009 Bien sûr ce serait mieux de décider le matin de ce que je ferai dans la journée. Et de m’y tenir, je m’y suis (tenue) : j’ai été nager. C’était bon, l’eau. Trois euros. Prendre un abonnement de trois mois? Or/Mais je sais que la fatigue consécutive à l’effort physique m’exaspère. Ce rêve de discipline.

+

De Thierry Levy l’avis sur cette importante affaire  :

La loi, rappelons-le, ne permet pas à la partie civile de faire appel d’un arrêt de cour d’assises. Dans cette affaire, le parquet fait appel sur un ordre du gouvernement que celui-ci a cru pouvoir donner en interprétant de manière extensive les dispositions légales qui lui permettent d' »enjoindre au ministère public d’engager ou de faire engager des poursuites » (article 30 du code de procédure pénale). On crée là un précédent.
[…]
La garde des sceaux n’a pas assisté aux débats, elle n’a entendu ni les parties, ni les témoins, ni les arguments échangés. Sa décision, allant à l’encontre de celle du ou des représentants du ministère public, s’est évadée de la réalité concrète du dossier, a pris un caractère nécessairement politique. Il ne s’agit pas, pour la ministre, de maintenir une cohérence dans une politique pénale, mais de remplir les exigences d’une partie privée. Les parties civiles auront désormais la voie ouverte pour s’adresser au gouvernement quand les décisions de cour d’assises ne leur plairont pas, ce qui est inévitable dans un très grand nombre de cas.
[…]
Ce précédent les invite à contourner, par la voie politique, la loi qui leur interdit de faire appel. La politique des intérêts particuliers s’est introduite dans les prétoires.

Thierry Lévy est un avocat pénaliste du barreau de Paris. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de réflexion sur la justice, dont Eloge de la barbarie judiciaire (éd. Odile Jacob, 2004) dans lesquels il dénonce « la pandémie victimaire« . Son dernier livre est un court essai provocateur intitulé Lévy oblige (Grasset & Fasquelle, 2008).

"L'arrêt rendu est exemplaire à tous points de vue. Il a suivi certaines de mes réquisitions à la lettre et, pour les autres, il a respecté la hiérarchie des responsabilités que j'avais proposée", estime Philippe Bilger, l'avocat général.

+

+

jeudi 16 juillet, voilà, c’est aujourd’hui l’anniversaire de ma mère. de cela je suis sûre.

+

rien, c’est encore trop

faut-il dans la répétition chercher l’éthique / dans la répétition seulement le sens a du sens / le sens n’a de sens que dans la répétition;  là,  il tourne en rond / saisissable dès lors / la jouissance se saisit depuis la répétition / la répétition seule peut faire cause d’une éthique où la certitude fasse foi / puisque le réel est toujours à sa place, cela n’a pas de sens de chercher du sens / sinon dans la répétition

la répétition est ce qui fait obstacle au n’importe quoi / aux mots on peut faire dire n’importe quoi – d’où le doute

on souhaiterait que le sens fût courbe ; or / qu’est-ce qui cependant indique que son objet fût sphérique ? la répétition, l’aller-retour de la répétition. et pourtant on ne le  voudrait pas qu’il fût sphérique. qu’il tînt en un point(g) / c’est pourtant ce qui le donne comme ex-sistant. il n’y a de sens que symbolique. à foison. l’erreur du sens étant toujours de se donner pour définitif. l’erreur du sens quand il recherche la vérité.  excepté dans la répétition, le symptôme. cet incurable.

se dépouiller de l’air d’éternité propre au symbolique. par quel moyen?

une chose sûre : rien c’est encore trop / s’accorde à dire le dit / mais pas la jouissance. qui elle s’en satisfait de ce rond objet.

particules. tourbillons de sable, tourbillons de sable.

ha ha ha !   = Expression familière par laquelle on se moque de grands raisonnements qui ne concluent rien.

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+

je me suis rendu compte que nous étions le 16 quand j’ai voulu écrire ici. le seize a  alors résonné comme étant la date de l’anniversaire de ma mère. je n’ai pas ce moment-là à proprement parler réalisé que nous étions jeudi et non pas vendredi, ainsi que je le croyais. pensant que nous étions vendredi aujourd’hui, j’avais décidé hier que je n’irais pas à la piscine aujourd’hui vendredi, je veux dire le lendemain, puisque j’avais ce jour-là, rendez-vous à midi avec mon psy. comme donc, je m’apprêtais aujourd’hui à partir chez mon psy, avant que d’avoir pris le temps de téléphoner à ma mère pour lui souhaiter son bon anniversaire du seize et après que je ne sois pas allée à la piscine, j’entendis, dans ma tête, que nous étions le seize et que le seize ça ne résonnait pas comme ce que j’avais retenu, comme résonance, pour la date de mon rendez-vous. mon rendez-vous sonnait en 7, en sept. et c’était un vendredi, cela était sûr. c’est alors que je vérifiai une fois encore et pour toutes la date : jeudi 16 – dégoût total.

et dans mes oreilles encore la voix du jeune xxx dans ce film de la collectionneuse de rohmer que j’ai vu en 3 fois, sur YouTube,

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agression

[ 24 août 2009 / 14 septembre 2009 ]

nuit de, de samedi à dimanche, du 22 au 23 août

anniversaire de frédéric
je ne sais pas du tout si c’est le bon moment pour écrire et si je ne ferais pas mieux de retourner dormir, d’autant que je viens de boire une tasse de lait chaud. annick là. travaillé toute la journée, arrivée hier soir. avons beaucoup trop bu.

noter le plus rapidement possible, les cauchemars d’hier.

un puis plusieurs hommes très massifs régulièrement m’attaquent me frappent très violemment – par exemple avec un tronc d’arbre. je ne sais pas comment ils arrivent à trouver autant de façons de frapper. j’ai extrêmement peur et mal. je ne sais comment j’arrive, par moments,  à leur échapper.

je fuis avec d’autres fuyards. est-ce que ce sont des gitans. une jeune femme parmi eux. sont de petite taille, les fuyards, assez misérables et basanés. il y a des enfants aussi. et d’autres femmes, plus âgées, « des tantes ». elles portent de longues et lourdes robes, qui les couvrent complètement, sont un peu épaisses.

sommes parfois obligés de courir très vite.

vais me coucher maintenant, je crois que je pourrais m’endormir.

lundi

pensais que me souviendrais de la suite du rêve mais

A un moment, en ai tellement assez, de me faire agresser que je décide de faire celle à qui ça plaît… sexuellement. je dois avouer que ça marche. un temps. plus tard, ça recommence et je n’arrive plus à recourir à mon stratagème. à un moment donné, je suis morte. et la femme, la jeune fille qui était avec les gitants gitans s’avère être la complice des hommes. elle rit de toutes ses forces avec eux, de la bonne farce qu’elle m’a faite.

mais je ne suis pas tout le temps morte. plus tard, j’en ai tellement assez, que je crie « maman, papa » de toutes mes forces, pour qu’ils me réveillent. mais ne viennent pas. finalement crie : « jean pierre, jean pierre… » me rends compte que suis trop loin de sa maison, me rapproche, mais il ne m’entend pas, ne me réveille pas.

~

cet homme, ces hommes, l’un d’entre-eux, le premier, ressemble à 1 homme qui m’a plus, blond, que j’ai récemment revu en photo sur internet. je ne sais plus comment il s’appelait.

~~

update du 14 septembre (soit aujourd’hui, jour où je recopie ici, sur le blog ces notes prises dans un carnet) :

cet homme, c’est celui du rêve que j’ai retravaillé hier, le deuxième rêve à propos des dames de marie, de l’école. cet homme, c’est l’homme dont nathalie est amoureuse, qui la repousse furieux quand elle lui saute dessus, mais qui peut l’aimer quand elle trouve du travail (place, métier).

quel rapport entre ce rêve et celui où une femme se sacrifie pour me sauver

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j’ai essayé d’envoyer ce commentaire sur un blog mais ça n’a pas marché (elle avait fait ctrl-c avant d’envoyer)

[ 8 septembre 2009 ]

je ne m’y connais pas, comme vous, en poésie (mais j’aime souvent les poètes que vous ramenez ici). et je voudrais vous rapporter quelques souvenirs que j’ai (non que je l’aie connu) à propos de ce qu’il en disait, lacan , des métaphores, de la métaphore : parlait d’elle comme de ce qui sautait le pas.  parlant d’elle disait le pas-de-sens, comme on dirait, disait-il, le pas-de-calais. la métaphore comme un saut. et pour parler de la métonymie – enfin, ces  choses, à un moment donné de son enseignement, bien sûr, ce n’est pas pas figé -, parlant de la métonymie, disait : le peu-de-sens. la glissade, le peu de sens. parce qu’il faut faut-il pas à un moment donné se décoller, non pas du réel, mais de la réalité, se décoller, faire arrêt dans le sens, celui-là même qui rate, le réel, le rate. puisque comme vous dites, c’est une brûlure, ça n’en n’a pas, de sens. le réel. alors, moi, vous savez, je ne sais pas, de quoi il parle, quand il parle, lacan, de métaphore. très franchement. je serais bien incapable d’en reconnaître une s’il m’arrivait d’en croiser. hélas. hélas. et il me souvient, avoir réfléchi, un moment à cela, la devenue impossible métaphore, mais je ne sais plus dans quel sens. toujours est-il qu’encore, je pense veux penser à cette façon que nous avons de vouloir coller, dédoubler, travailler dans le clone, la duplication, le petit autre, le semblable, le plus semblable possible; coller, vous comprenez, je veux dire : l’appareil numérique, le blog, l’instantané. la présence éternelle, et le désir encore de reproduction, mais mécanisée, la photocopie, oh, on m’appelle. au revoir.

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RE:(commentaire de commentaire)

[ 9 septembre 2009 / 14 septembre 2009 ]

je pense que nous vivons une époque qui en est dns les balbutiements des jouissances nouvelles qu’offent les possilbilés toujours plus grandes de ce que j’appelle la réplication de la réalité, voulant souligner que s’il s’agit de représentation, d’une nouvelle présentation de l’objet, le désir étant appelé cà osciller entre l’objet représenté et sa reprensation,  cette une représentaiton le représentation et le désir qui s’y lie de toujours, quand elle se colle à l’instant-même, en direct : what are you doing right now? et tous les outils à notre disposition pour rendre possible peut-être vivons nous une époque où l’objet représenté tend de plus à plus à disparaître au profit de sa représention. une époque où la scène est partout. se donnant comme de plus en

ce qui colle ? ce serait – ce qui colle directement à la réalité, branché en direct : what are you doing  right now?  et le (désir)(besoin)(nécessité) qui se lie de répondre à cette question, de se projeter dans sa propre représentation. se projeter perpétuellement dans sa propre représentation, dans l’absence à soi (fuite). la représentation tenue pour désirable, ce qu’elle est, mais dans le déni de ce qui est représenté, de l’objet-même, qui devient ou deviendrait l’oublié de l’histoire, le rejet.

autant de questions qui interrogent merveilleusement ce qu’il en est non pas pour ma part ce qu’il en est de l’art, mais de ce qui en vaut la peine.

ce que vous dites, je le sens. et j’essaie d’y initier ma pensée qui a tendance à fonctionner en système où elle se fige.

c’est moi qui vous remercie pour votre réponse.

de toute façon il reste la musique.

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annonce (ACF- Ile de France)

[ 10 septembre 2009 ]

Les clocheries de l’inconscient

« Il n’y a pas de formation de l’analyste, il n’y a que des formations de l’inconscient. »[1]

À la veille des journées de l’ecf, intitulées Comment on devient psychanalyste à l’orée du xxie siècle, l’ACF-IDF poursuit son travail de préparation le samedi 19 septembre 2009 à l’Université Chicago, à Paris.

[…]

Lors de la seconde après-midi, nous prolongerons cette série de recherches sur la particularité du savoir dans l’expérience analytique pris dans les rets du sujet supposé savoir et de l’amour de transfert. Ce rapport au savoir qui ne s’inaugure que du un par un dans le dispositif de la cure, se fonde sur ce qui cloche chez l’être parlant. Nous nous orienterons donc de la clocherie, celle de l’inconscient.

[…]

« Il y a trou et quelque chose qui vient osciller dans l’intervalle. Bref, il n’y a de cause que ce qui cloche »[5] nous dit Lacan. Béance structurale qui fait « [qu’] entre la cause et ce qu’elle affecte, il y a toujours la clocherie ». C’est à ce point qu’il situe l’inconscient forgé par Freud. Achoppement, défaillance, fêlure, trébuchement, ratage, discontinuité, vacillation, rupture c’est là que Freud va chercher l’inconscient. Et Lacan de rajouter : «  ce qui se produit dans cette béance, au sens plein du terme se produire, se présente comme la trouvaille, […] la surprise, […] ce par quoi le sujet se sent dépassé » [6] mais qu’il attendait. Cette solution est « retrouvaille [et] toujours prête à se dérober à nouveau, instaurant la dimension de la perte »[7], du manque fondamental. Mais l’absence n’est pas le fond. C’est la rupture qui fait tinter, sonner, résonner l’absence « comme le cri non pas se profile sur fond de silence, mais au contraire le fait surgir comme silence. »[8]

Comment à partir des clocheries de l’inconscient, à partir des failles manifestées par les formations de l’inconscient, un analysant peut faire état de son rapport à l’inconscient et de ses élaborations ? Comment, de ce savoir particulier acquis, tire-t-il les conséquences dans une pratique éventuelle, sachant que sa clocherie est singulière et irréductible ? C’est ce que nous tenterons de faire résonner.

Charles-Henri Crochet


[1] Lacan J., Intervention à l’efp le 3 novembre 1973, Lettres de l’efp, n°15 p. 191.

[5] Lacan J., Le Séminaire, livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Le Seuil, Paris, 1973, p 25.

[6] Ibid., p 27.

[7] Ibid.

[8] Ibid., p 28.

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je crois entendre encore

[ 10 septembre 2009 / 13 septembre 2009 ]

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[ 7 octobre 2009 / 12 octobre 2009 ]

intro_004

ne sais plus ce que c’est cette image, mais peux le retrouver.
me rappelle les lotissements derrière les dunes à nieuwpoort, où nous allions rouler, ma tante et moi, en kuistax. lotissements de villas, larges allées désertes, nous étions en juin. cet air artificiel. villégiature, villas de villégiature. des allées, dis-je, des routes plutôt où les voitures étaient interdites, circulation locale exceptée. des trottoirs, au milieu de nulle part des ronds-points. autant de vie que dans un jeu de légos. comme dans ce chien figé qui semble hésiter à emprunter lui aussi le raccourci tracé en diagonale (dans quelle histoire est-il ce chien debout / qui
réparera l’âme des amants tristes
).

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[ 7 octobre 2009 ]

l
m
m
j
ven dre di  – sommes malades tous, au lit
s – la semaine prochaine je travaille
d
l un di – presque qu’aussi difficile de ne pas faire régime que de faire régime.
m
mer credi – rien, toujours rien, chipotages, demain demain
jeux dits –   pour le boulot, n’y arrive plus ( à vrai dire texte de la semaine dernière a mis fin a qq chose, conclu, d’une façon à laquelle je ne m’attendais pas, et comme s’il fallait maintenant un après. comme s’il avait conclu, mais avant terme. j’ai accouché d’un bébé qui est toujours dans mon ventre. il me faudrait rester alitée, avec lui, et lui donner, quelques temps encore
le sein le sein, qu’il me nourrisse. et aussi qu’autour de moi, on s’é merveille, on con gratule.)
vendredi  – empêchée
samedi – boulot n’en finit plus et n’ose pas y penser, je n’ose même pas y penser, à vrai dire, ne m’y suis pas mise de la semaine, mais  keski reste à faire misère:

1) écrire à dh
2) le bas de la page
3) le sitemap
4) les pages d’articles
5) arranger pour la navig
6) la homepage

dimanche –  le problème, c’est que ça, ça n’est pas savoir. ça, c’est être informé. (sans compter qu’elle est toujours sujette à caution l’information.) être informé, cela n’est rien. c’est à rejeter.

l – à l’analyste je parle de ne pas aller aux Journées, plus. me dit que je peux, sans problème, me faire rembourser. décidé de ne rien faire sur dans pour le blog tant que boulot pas terminé. en ai confié les clés à f. (du blog : un nouveau mot de passe !)

m –

le fils : ca-na-aucune-importance-papale futur petit beau-fils : nous-allons-prevenir-la-policela petite-fille : grand-père, nous te-demandons-pardon

m.  – aujourd’hui mercredi, fin de septembre. j’essaye de lire, je ne lis pas. nous assistâmes à (un grand rassemblement de mots). hier vîmes  le film de qui marco ferreri la petite voiture. je vais boir un cap uccino. où suis-je au lit. jules est là, c’est mer
credi après-midi . je me décidai à tenter d’écrire, jules me rejoignit.  cher X vous, vous, trom-pez peut-être, et l’homme n’a-t-il, le vieil homme tué sa fem-
me. sa fam-
ille. n’est-elle pas morte. revoyez voulez-vous, cher monsieur, la scène du coup de fil : ils sont tous dans le bureau, où le vieux a laissé a bouteille de poison, ET, la soup-
ière est sur
la table, le bureau. s’ils savent et pardonnent, cela. considérations distinguées.1 inconfort. travailler et être chouette avec jules.

j – peut-être que pourrais ne plus le voir, l’analyste. peut-être. lui dire quoi. quoi, encore. et l’argent. on verra, je ferai peut-être un rêve. impossible tenir rythme du mois d’août, tenir, soutenir, ce rythme.

vendredi, seigneur, tellement travaillé, cette semaine, cet effort, c’est à vomir. concert, tout à l’heure. je m’occupe bien de f.

s
d
l –  impossible me remettre au boulot
m- curieuse cris e de panique – passée déjà mardi 6 octobre. hier lundi jour de lanalyste (crise de panique à la place d’1 rêve?)

m – jules n’a pas voulu aller au centre de loisir. f. je ne sais où. je ne fais plus rien. je ne sais plus rien. je vais faire des crêpes à jules. je ne suis pas malheureuse: inconsciente.

Notes:
  1. or donc, oui, on le  voit aux images : ils savent tout. la bouteille de poison et la soupière sont sur la table. le père a essayé de tuer ses enfants, et ils lui demandent pardon. []
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[ 9 octobre 2009 ]

vendredi soir, 23:52, ce qui m’ennuie, c’est d’être maintenant sortie d’un grippa A qui n’a duré que … 48 heures.  et qui plus est, de n’en être pas morte. tandis que

je suis censée rester contagieuse jusqu’à mercredi prochain.

comment je suis tentée de fermer le blog, comment je suis tentée. d’arrêter, de lâcher

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la grippe a (h1N1) est une grippette.

[ 13 octobre 2009 / 20 octobre 2009 ]
il est 11:06, j’arrête d’écrire à 12:06. mardi.

donc, j’ai eu la grippe a. c’est une grippette.

premier soir, de mercredi à jeudi, la semaine dernière. f. absent, en hollande. ressens douleurs un peu partout, courbatures. suis au lit, m’apprêtais à m’endormir. me lève pour chercher thermomètre, ne trouve pas. me rends compte que douleurs m’empêcheront de dormir, prends du paracétamol.

le lendemain matin, jeudi. au réveil, douleurs, courbatures, reprends paracétamol, conduis Jules à l’école. au retour téléphone à f. pour qu’il me dise où se trouve le thermomètre. pense déjà à la grippe a (les courbatures). prends ma température, 37°1, ça n’est pas grand chose. annonce néanmoins  sur facebook que je suis malade. travaille, c’est le matin.

l’après-midi, trop inconfortable, me couche, température monte jusqu’à 38°9. j’espère que je vais bientôt mourir. je me demande si je dois prendre de quoi la faire baisser ou pas, je me demande si je dois appeler un médecin ou me laisser mourir, mais je me demande également comment je vais faire avec jules avec qui je suis encore seule ce soir-là, et qui, si j’ai la grippe a, ne doit pas l’attraper. je renonce momentanément à mourir, j’appelle le médecin qui n’est pas là. sur son répondeur, déclare qu’aimerais simplement un diagnostic, et justifie ce désir du fait de l’existence de mon enfant. le docteur me rappelle. il semble trouver mes questionnements valables, me fait venir à son cabinet. ah oui, ce serait bien la grippe a, dit-il, il n’y a pas d’autres grippes en ce moment. grippe a, par défaut donc. je m’en contenterai. je suis sa première grippe a.

je ressors assez contente. ce diagnostic est celui que je voulais car il est mortel. j’annonce à fred, au téléphone. je vais chercher jules à l’école. lui explique qu’il ne doit pas me toucher. et que ce soir, je ne pourrai pas lui raconter d’histoire (mon pauvre enfant, mon pauvre enfant, ta mère, est indigne). en fait, j’ai beaucoup de fièvre, et la situation est un peu difficile, tendue. je propose à jules de regarder un dvd en échange (de l’histoire). il accepte. si ce n’est qu’à la fin du dvd, il crise. il est teletubbies en ce moment. il crise donc, veut revoir une deuxième fois le dvd. il est très teletubbies en ce moment. j’appelle son père, je suis moyennement patiente, je crois que je voudrais surtout tirer quelque profit de la situation et ne pas lui raconter d’histoire. son père n’est pas convaincant, je raccroche, un peu dépitée. m’énerve, dis à jules, très bien, je vais te raconter une histoire, tu vas tomber malade, toute l’école va tomber malade, et on va fermer l’école et ça sera terrible et voilà ! (je suis trop trop méchante, c’est terrible, c’est horrible) il dit : non, non, non, je veux pas. bien sûr, il ne veut pas ça. il pleure (honte sur moi). je lui dis jules, stp ne sois pas fâché, je suis malade, c’est difficile, tu sais, je ne suis pas bien, ne sois pas fâché stp. bon, je vois que ça va mieux. on se reparle dans une tonalité raisonnable. un peu geignarde mais raisonnable. on va vers la chambre. là, il me dit, quand je m’assieds sur le lit : mais! ne me touche pas ! je sors penaude, punie par où j’ai péché. punie par où j’ai péché.

je vais me coucher, attends son père, lis, dors, lis, prends du paracétamol, lis dors lis. des nouvelles de jg ballard. je n’aime pas tellement l’idée que cette grippe vienne du porc.

le lendemain, vendredi. son père est là, à jules donc. il reste travailler à la maison. il appelle son bureau, ils disent qu’il doit rester à deux mètres de moi ! ho ho. son chef lui dit que je n’ai pas la grippe a, parce que si j’avais la grippe a, j’aurais certainement des courbatures que je n’ai certainement pas. mais j’ai des courbatures, j’ai des courbatures. cette question du diagnostic m’inquiète. je m’en rends nettement compte à ce moment-là. je tiens beaucoup à être affectée d’une maladie mortelle et que cela se sache. je pense à la mort, qui se rapproche, je me couche, je me délecte à l’idée du testament que j’écris mentalement. bonne fille je prends mon paracetamol, par quoi la mort ne devrait tout de même pas être arrêtée, et ma température baisse.

samedi. je dors beaucoup. le matin jusqu’à 2 heures je crois, 14 heures. je suis contente parce que j’ai lu que dans les symptômes de la grippe a, il y avait ça : grande fatigue pouvant aller jusqu’à la prostration. c’est exactement ça, je suis prostrée, je suis prostrée. vaporeuse, évaporée, je téléphone enchantée, mais n’en laissant rien voir, à mon médecin. il n’est pas convaincu, il s’étonne, fatigue ? fatigue ? ah ça, mais ça ne doit pas être la grippe, rien d’autre ? comme symptôme ? ce médecin ne le sait pas encore, ce médecin est un médecin mort, à mes yeux, s’entend. condamné. il sème le doute dans mon esprit. il est très important que j’aie la faculté avec moi, ou, tout du moins, l’un de ses représentants, or ce médecin ne regarde pas internet ! il me dit de le rappeler lundi, tout de même. compte toujours, sur moi, tu m’intéresses. je dis à f. qu’il faudra songer à en changer, de médecin, car ce gars-là n’y connaît rien. inconséquent, f. pense que ce type est très bien, mais s’occupe prudemment de maintenir la distance de 2 mètres entre lui et moi, entre moi et jules. tirerait-il lui aussi une quelconque satisfaction de la situation.

l’après-midi, c’est bonheur. je n’ai plus mal nulle part, je n’ai presque plus de fièvre : 38°1, que je ne ressens curieusement pas, alors que d’ordinaire j’agonise à 37°2, mais, cela se confirme : j’ai mal aux poumons quand je respire. consultation, le soir, d’internet. c’est une complication de la grippe a, une pneumonie virale, lente, insidieuse, pouvant passer inaperçue, moins grave malheureusement que les autres, mais, si je fais bien attention, j’arriverai bien à en mourir, non. mon père en est mort, mon grand père en est mort, ma mère vient récemment de faillir en mourir, ça ne s’invente pas ça, je suis la suivante sur la liste, ça va de soi. joie me pénètre.

nuit de samedi à dimanche : angoisses inexpliquées. qui me maintiennent éveillée. me conduisent à prendre un demi solian.

dimanche : mon état a empiré, j’ai encore plus mal. à chaque respiration. je cache ma douleur pour n’alarmer personne et que je ne sois pas envoyée à l’hôpital et soignée. à chaque respiration, j’ai mal. j’apprends à jules à jouer à Uno, je porte un masque, j’étouffe un peu. on s’amuse bien. mais, je m’inquiète, je ne voudrais pas qu’il attrape cette saloperie qui vous emporte en quelques jours. en m’endormant le soir, je me dis que je suis tout de même bizarre.

à partir de lundi, il n’y a plus rien à dire, car à partir de lundi, il n’y a plus rien eu : je n’ai plus mal. j’éteins toutes les radios pour m’en assurer, fais le calme complet, respire, non, ça ne me fait plus mal, tousse, ah, je tousse, non, ça ne fait plus mal, tu tousses, oui, je tousse. je suis victime d’une grande déception. j’ai 37°5. et pendant la journée, au cours de laquelle je surfe et travaille, je ne suis plus qu’une boule de nausées et de migraines auxquelles je ne prète même pas attention.

aujourd’hui, c’est mardi. je profite encore de ma semaine de quarantaine. ce n’est toujours pas moi qui me lève le matin pour habiller jules. demain c’est fini. le guerrier doit se relever, le dormeur se réveiller.

11:48 : je relis.

12:07 : je publie

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[ 10 novembre 2009 ]

la nuit dernière, j’ai rêvé que j’avais de grandes (très grandes) boucles d’oreilles

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zut

[ 16 novembre 2009 ]

… je lis « foirage vaginal »
au lieu de lire
« foirage vaccinal ».

Foirage vaccinal : la conséquence inéluctable des choix politiques et industriels de Roselyne Bachelot

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[ 19 novembre 2009 ]

fatigue infinie.

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[ 19 novembre 2009 ]

infinie fatigue.

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[ 19 novembre 2009 / 20 novembre 2009 ]
essaie de me réeiller. vis raiment incoryablement en dehors du monde. hier u film de ruiz.généalogies d’un crime. aant-hier vu  film de bunuel, premier film de la période meicaine, oublié son titre, comédie musicale. commencé autre livre de ballard. un livre qu’il recommande de lire n’importe comment, en le prenant dans n’importe quel endroit. je ne sais pas d’où vient cette fatigue. l’automne? la ménopause ? je ais me faire un café.
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[ 20 novembre 2009 ]

toutes les heures twitteur
me parle

1 new tweet.

Big Ben big_ben_clock

BONG BONG 19 minutes ago from API

autruiche, vie chamboulée,

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si j’étois une autruche (j’ai un coup de fil à donner et j’hésite)

[ 23 novembre 2009 / 26 mars 2010 ]
je suis fatiguée. hello, c’est dix heures huit minutes, c’est lundi et je suis fatiguée. je ne sais pas si je vais donner un certain coup de fil ou pas. est-ce que je le fais, est-ce que je tente de vérifier, encore, la nature de mon lien à la psychanalyse, ce qu’il me reste à en faire. rien. quelque chose. est-ce que j’essaie de débusquer chez moi, encore, « le désir de savoir ». comment est-ce que je fais pour en finir vraiment avec l’idée de (ne pas) devenir psychanalyste. je dors? je continue comme je fais actuellement, je dors, je laisse passer le temps. j’attends. j’ai beaucoup attendu de la psychanalyse, j’ai cru que je lui devais de rester en vie, que je lui aurais dû d’être restée en vie. un psychanalyste, certain psychanalyste pourrait penser que j’aurais encore des choses à lui dire, que ça pourrait encore bouger. je pensais par exemple que la psychanalyse pourrait encore faire que je jouisse mieux. je veux dire sexuellement parlant. ou, quand je lis ce rapprochement entre pas-de-pénis et pas-de-savoir, je me dis, c’est ça, simplement, le savoir m’est resté inaccessible parce que je n’ai pas pu me faire à ça : pas-de-pénis. j’ai pourtant insisté. – à certains égards la psychanalyse ne se supporte pas elle-même. la psychanalyse est insupportable à la psychanalyse même. la psychanalyse est-elle une croyance? ai-je cru à la psychanalyse? la paychanalyse est pleine de promesses, m’a été pleine de promesses, et d’exigence, de promesses d’exigence. alors qu’il est possible qu’elle ne demande rien, que cette promesse-là, ultime, elle ne la tienne pas. et puis toutes les autres, bien sûr, qu’il suffise d’en passer par elle pour devenir une femme, pour, apprendre à supporter le désir et la jouissance. la psychanalyse n’est qu’une pratique. la théorie n’est pas ce que deleuze disait, la vie-même, non, la théorie est la théorie, la théorie, c’est le chant de la sirène psychanalyse. sirène psychanalyse. la psychanalyse n’est pas une femme à queue. de poisson fût-elle. j’aime le vertige. j’aime le gouffre. c’est que je me suis dit en lisant ces mots, à propos de la pulsion de mort, quels étaient-ils? j’ai pensé la pulsion de mort j’ai ça fort, la pulsion de mort, j’aime ça. le reste du temps je dors. ce que sait jacques-alain miller le dépasse en beaucoup d’endroits. poursuivre une analyse sans le transfert? sans ce que j’appelle la confiance? la confiance ? est-ce le transfert, a-ce été le transfert? « je pense que nous pouvons continuer ensemble et essayer de dépasser cette question de la confiance ». me dit-il. du moment où tu parles, il y a transfert. j’aime aussi le vertige des pleurs, ce qu’il en reste, après coup, le vertige de mes pleurs en analyse. je pourrais être analyste, s’il n’y avait pas toutes ces choses à mettre en place pour que cela se fasse, je pourrais. je pourrais, mais être dans l’école c’est ce que je ne pourrais absolument pas, absolument plus. miller sait des choses qu’il n’aurait pas dû savoir, qu’il ne peut savoir que de les avoir entendues sur le divan, qui sont contraires à ce qu’il est. puis il a conclu trop vite, mais on peut faire ça. je pense cependant que le pas-de-plus, à faire, dans la théorie, il ne pourra pas le faire. moi non plus. mais c’est bien quelque chose lié au XXIè siècle et à la longueur du temps. je voudrais simplement que les gens viennent chez moi, nous boirions des verres, je leur ferais à manger aussi, ça serait bon. f. hier faisait de la musique. hier j’ai eu dramatiquement envie de faire l’amour. on peut écrire un mot simplement parce qu’on en a envie. j’ai par contre confiance dans l’angoisse. plus que certains analystes.
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il fait glacial

[ 23 novembre 2009 ]
je vais dormir, je vais re-regarder ce film de ruiz. je vais mettre le réveil à l’heure. je vais mettre de la crème sur mes paupières.
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[ 23 novembre 2009 ]
hm. sais vraiment pas quoi faire.
bon, vais m’acheter une pomme. faire sécher le linge.
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[ 24 novembre 2009 ]

marre.

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réson

[ 25 novembre 2009 / 26 mars 2010 ]

… sinon, tout en vain

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– appuie sur play

[ 26 novembre 2009 ]

Si jamais tu t’accroches à ma légende
Il faut que tu t’en remettes à mon mal
Ne trahis pas, vois la plaie où s’épanche
Tout un monde animal

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…celui qui souhaite la répétition est un homme

[ 27 novembre 2009 / 6 décembre 2009 ]
  1. vmul @lynxdor j ‘aime bien ça, merci (pépite) less than 5 seconds ago in reply to lynxdor
  2. lynxdor @Datpsy pour K. la nouveauté est lassante et la vie est répétition de l’ancien, non dans la réminiscence mais dans l’effacement 1 minute ago
  3. Alba de Luna aubedelune @petinuage de nada ! 5 minutes ago in reply to petinuage
  4. lynxdor @Datpsy qui répète la perte, qui accepte de ne pas se ressouvenir , ce qui serait une répétition « en arrière » 5 minutes ago
  5. lilicastille lilicastille Décidemment je hais la bière. J’ai comme un arrière-goût de spaghetti à la Bolognaise… 6 minutes ago
  6. Daphné Raynaud Dafpsy @lynxdor « …c’est un homme » c’est donc quelqu’un qui accepte l’inconnu, l’aventure..? ou la difficulté? 9 minutes ago in reply to lynxdor
  7. lynxdorcelui qui souhaite la répétition est un homme . » S.K. 12 minutes ago from TweetDeck
  8. lynxdor « Celui qui se contente d’espérer est un lâche; celui qui se contente du ressouvenir est un voluptueux 13 minutes ago
  9. lynxdor répéter l’étonnement, à l’infini, dans un temps cyclique, 17 minutes ago
  10. Big Ben big_ben_clock

    BONG BONG BONG BONG BONG BONG BONG BONG 25 minutes ago

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aimer un peu,

[ 6 décembre 2009 / 26 mars 2010 ]

c’est aussi aimer. encore.

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rien, c’est encore trop

[ 6 décembre 2009 / 8 février 2010 ]
qui aime
aime l’amour
or l’amour forme un cercle si parfait
qu’il n’est aucun terme à l’amour
Saint Bernard (cité de mémoire)

faut-il dans la répétition chercher l’éthique / dans la répétition seulement le sens a du sens / le sens n’a de sens que dans la répétition; là, il tourne en rond / « un cercle si parfait  » /   la jouissance se saisit depuis la répétition / la répétition seule peut faire cause d’une éthique où la certitude fasse foi / puisque le réel est toujours à sa place, cela n’a pas de sens de chercher du sens / sinon dans la répétition

la répétition est ce qui fait obstacle au n’importe quoi / aux mots on peut faire dire n’importe quoi – d’où le doute

le sens aussi
a son objet
a-t-il
plaît-il
fût-il sphérique

se dépouiller de l’air(e) d’éternité propre au symbolique. par quel moyen?

tourbillons de sable

Les chevaliers arrivent au désert.

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oh JJ

[ 31 décembre 2009 / 26 mars 2010 ]

embourbée, complètement1. dans deux jours, anniversaire de petit jules, 5 ans. complètement,
embourbée.

me boire un petit verre de ce truc orange.

Notes:
  1. je fais ça pour miller, je fais ça pour l’Ecole, je fais ça pourquoi? pourquoi je fais ça, et ne fais plus que ça. []
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Share your life w/30 Boxes Julie Julie says:

[ 31 décembre 2009 / 26 mars 2010 ]

Share your life w/30 Boxes
Julie
Julie says:
Hellllloooooooo!

What’s up Veronique. I’m Julie from 30 Boxes and this is your reminder:

anniversaire de Jules
begins January 1
Born in 2005

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4298

[ 15 janvier 2010 / 31 janvier 2010 ]

useless. il faut que je songe à arrêter. absolument inutile.

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[ 29 janvier 2010 / 25 mars 2010 ]

Faire quelque chose,
faire
quelque  chose
à la hauteur de la
profondeur.
Quelque chose, sur terre.

< Paul Celan >

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Elias Canetti écrit dans Masse et puissance que le but concentré de la meute est le meurtre:

[ 31 janvier 2010 / 26 mars 2010 ]

«Tous les bras surgissent comme d’un être unique. [ … ] La victime est le but, mais aussi le point de plus forte densité: elle condense en elle les actions de tous. But et densité coïncident.»

Andrea Lauterwein, Anselm Kiefer et la poésie de Paul Celan, Editions du regard, p. 55

// je n’aurai voulu retenir cette phrase que parce que je la trouve belle, celle d’Elias Canetti. je ne sais rien de plus. aussi peut-être parce qu’elle m’évoque la langue de Freud, quand il parle de la pulsion. je lui aurai pressenti quelque magie – noire aussi bien. //

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PORT-BOU – ALLEMAND ?

[ 31 janvier 2010 / 26 mars 2010 ]

Déjouque la cagoule magique,

le casque d’acier.

Nibelungs

de gauche, Nibelungs

de droite:

nettoyé, rhincé, purifié,

déchet.

Benjamin

vous non-dit, à jamais,

il oui-dit.

Ce genre d’éternité, aussi

sous les espèces du B~ Bauhaus :

non.

Pas de Trop tard,

un secret

Ouvert.

Les « Nibelungs de gauche» désignent un collectif: les étudiants « antifascistes» de 1968 qui élurent Benjamin comme leader spirituel tout en se présentant eux-mêmes en victimes de leurs pères. Comme Benjamin, Celan « dit non» pour « dire oui» : non à « ce genre d’éternité », non à toute éternité héroïco-transhistorique, non aussi à sa purification moderniste, non au fonctionnalisme ésotérique du Bauhaus. Celan met en parallèle l’isolement croissant de Benjamin et le sien, son propre sentiment de marginalisation parmi des gauchistes qu’il soupçonne, à tort ou à raison, d’être restés fidèles à l’appel des Nibelungs sous la cagoule magique d’un philo sémitisme ressentimental. Il les met dans le même sac que les « Nibelungs de droite », les nationalistes de « l’Allemagne secrète» critiqués par Benjamin, s’approprie l’adjectif « secret» et pose un « secret Ouvert» utopique, en lieu et place de la topique nationaliste. Quant à l’adjectif qualificatif « allemand », il est éjecté vers le titre, séparé par un trait de Port-Bou, la localité dans les Pyrénées espagnoles où Benjamin, poursuivi par la Gestapo, ne voyant plus d’issue, s’est donné la mort en 1940. L’évocation de Port-Bou place l’ensemble du poème sous l’angle du suicide et de la tombe de Benjamin en terre espagnole, sous l’angle du rétrécissement ultime de sa biographie dans l’impasse de l’histoire. Port-Bou serait-il allemand? La question du titre débouche sur un « secret Ouvert ». Ouvert serait-il la « petite porte étroite» par laquelle, selon Benjamin, le monde en ruines pouvait encore trouver une issue? On ne le saura pas. À 1’instar du philosophe, Celanconserve le missing link qui ouvre le dialogue avec le lecteur.

Andrea Lauterwein, Anselm Kiefer et la poésie de Paul Celan, Editions du regard, pp. 63, 64

Pas de Trop tard,

un secret

Ouvert.

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La composition centrifuge des paysages kieferiens a souvent été comparée

[ 31 janvier 2010 / 8 février 2010 ]

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« La composition centrifuge des paysages kieferiens a souvent été comparée à celle de Champ de blé aux corbeaux de Van Gogh, considérée comme sa dernière toile avant son suicide. Kiefer, dont Van Gogh est l’une des premières idoles,  se reconnaît dans la grande charge de souffrance de ce paysage. Sa composition nie l’éclaircissement progressif vers le haut de la peinture de paysage classique, et inverse le centre de gravité habituel en produisant un sentiment de désorientation entre le haut et le bas. Celan, dans Sous une  image, l’un de ses nombreux poèmes implicitement dédiés à Van Gogh, s’est intéressé à cette sensation produite par la réversibilité entre l’air et les profondeurs de la terre. Ce motif, constant chez Celan, de la réversibilité entre le haut et le bas permet aussi une rencontre, à distance, du monde des morts et de celui des vivants. »

Andrea Lauterwein, Anselm Kiefer et la poésie de Paul Celan, Editions du regard, p. 146

Les survivants avaient tout simplement réinterprété les aigles massives qui surplombaient la colonne,

[ 31 janvier 2010 / 24 mars 2010 ]

« A Maidanek notamment, fin 1943, les survivants du camp d’extermination enfermèrent une boîte contenant des cendres du crématoire dans une stèle due aux désirs d’embellissement des SS. Les survivants avaient tout simplement réinterprété les aigles massives qui surplombaient la colonne, le sigle de l’Empire allemand, comme un symbole de la liberté. »
Andrea Lauterwein, Anselm Kiefer et la poésie de Paul Celan, Éditions du regard, p. 158

sulamith

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des échos

[ 2 février 2010 / 8 février 2010 ]

Me serai contentée des
échos (fut. ant.)     / Phrase sonne    ! / Phrase  écrabouille le temps emmène-moi

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~

[ 7 février 2010 / 15 février 2010 ]

Louise la vierge, mère de famillePhoto0534Photo0540

I c i vécut Louise Lavierge , mère de famille

[ 7 février 2010 ]

I c i vécut Louise Lavierge ,   mère de famille •    Je n’arrive pas à mettre
un nom sur la couleur de ses yeux
C rains    que cela ne l′ inquiète.
Ses yeux, je pense, comporte 2 couleurs (rapide).   Autour de l’iris,  l’or.
J’arrête souvent de fumer.  Hélas très paranoïaque.      L es belles lettres.  In-
sérez un caractère partic

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[ 7 février 2010 ]

so, the birds, they dont love me no more. %</span

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les yeux d’or, excuses bleues

[ 8 février 2010 ]

Photo0590-37Photo0591-37Photo0592-49avec tes beaux yeux d’or

les pinceaux s’emmêlent

bleue d’excuses et de tranqu_illité


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[ 9 février 2010 / 15 février 2010 ]

« les notions d’efficacité et de rentabilité guident désormais la politique publique dans des secteurs qui ne sont pas voués par eux-mêmes à la productivité (santé, éducation, justice, recherche). »
– Journal des Journées n° 91

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[ 9 février 2010 / 15 février 2010 ]

« pourquoi ne leur parlez-vous pas du don d’organes ? » (à des patients suicidaires !)
– JJ n° 91

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notes sur mon trop, mon n’importe quoi, mon web et mon grand ordinateur

[ 14 février 2010 / 30 mars 2010 ]

j’ai perdu mon cahier rose, le nouveau, celui que je m’étais acheté pour me tenir à carreau du web. je suis couchée dans mon lit, j’ai fermé la porte de la chambre, j’ai dit je veux la paix pendant une heure, je tape sur le portable ; je n’avais jamais fait ça, avant. on dirait que c’est possible. jules et son copain elias sont dans la pièce que nous appelons « la salle », ils font de la pâte à modeler. 1 frédéric est allé cherché à gouter. les enfants sont seuls seuls seuls. j’ai plein de choses à raconter.

dire que la vie avec mon enfant est extraordinaire. avec frédéric sans doute aussi, mais c’est moins  évident. c’est plus simple facile de s’impliquer avec son enfant. les adultes sont plein de défenses, et il y a le sexe, aussi, surtout, je suppose. mais je crois que je vais faire de moins en moins d’histoire avec le sexe. frédéric ne fait pas d’histoire du sexe. moi, j’ai tendance ou eu tendance à en faire un pataquès. aujourd’hui c’est la saint valentin tiens, et l’anniversaire de jacques-alain miller.  je continue de l’aimer2, malgré des doutes, parfois, et qui me plaisent, car ça ne me déplairait pas de l’aimer moins, mais il a suffi que je le lise, hier ou avant hier, dans quarto, des choses qu’il dit sur la position de l’analyste, que je ne soupçonnais pas le moins du monde, des choses dont je n’avais pas idée, qui étaient si simplement et extrêmement dites, pour que ma flamme se ranime, c’est comme ça. si j’en ai le temps je reprendrai ces textes ici, j’ai reçu pour noël un scanneur de texte, un stylo scanneur, c’est comme ça que les textes sur ce peintre et ce poète sont arrivés ici. quel était leur nom? bon, j’ai oublié (celan, le poète, et anselm kiefer, le peintre). mais ça prend du temps, même avec un stylo scanneur, ça prend du temps et j’essaie de passer le moins de temps possible à ce genre de choses, sans que je sache plus trop pourquoi, ah oui, parce qu’aussi sinon que sinon aussi non ça devient tout de suite trop, ça devient tout de suite tout le temps – quoi que je fasse est menacé par le trop, d’office.

miller disait à ses cours récemment qu’il ne fallait pas avoir peur du trop, que du contraire. ce qui a tout de même étonné pas mal de gens, dont moi, mais il a beau l’avoir dit je continue de m’en méfier, du trop, de n’en pas vouloir. mon trop est trop grand pour moi, et pour mes proches3, ajoutais-je à je ne sais plus qui récemment, un gars de twitter je pense, @fources. donc, il y a probablement une différence entre mon trop et celui de lacan, n’est-ce pas, mais je ne sais pas très bien lequel. at least son trop n’était-il pas trop grand pour lui, puis il avait son philinte, mais moi aussi, je les ai, mes philintes. yes.

il avait le désir, homme de désir dit miller de lacan.4 ça sera ce qui me manque. enfin, il se dit des tonnes de trucs, à ce cours, que je n’arrive pas encore bien à mettre ensemble, cours auquel je ne vais d’ailleurs pas, car ça tombe pile à l’heure de mon psychanalyste, mais je lis les tweets, et ça me renseigne déjà pas mal. de tout ça, je n’avais pas lu tout  l’intention de parler. oui donc, j’ai repris l’analyse à cause du trop de site pour le journal des journées déjà mentionné ici.

alors. trop, quel trop? par rapport à quoi ? eh bien, par exemple par rapport à l’argent qu’il faut gagner, c’est une de mes culpabilités favorites (je les cultive, ça pousse bien) (à quoi elle me sert la culpabilité ? elle me protège de tout,  de tous puisque qu’il n’est rien personne vis-à-vis de quoi de qui je ne me sente coupable), je n’en gagne pas, je ne fais rien de mieux que de ne pas en gagner.  je n’en gagne trop rien. donc, comme je faisais ça tout le temps ce site du journal des journées, et que c’était également trop dans l’ombre, donc, trop travailleuse de l’ombre, que je m’en sentais coupable, et honteuse, et que ça m’a amenée à écrire les mails les plus insupportables à jacques-alain miller, me rendant ainsi très malheureuse, je me le suis fait interdire. il y a d’abord eu le conseil de frédéric, ce qui était bien sûr insuffisant, puis l’analyste, que j’ai revu, à cause de la tournure trop triste que prenaient les événements. pourtant j’aurais presque pu me faire des amis avec ce site, tout du moins des connaissances, mais cela m’effrayait aussi car ce n’était « que » virtuel et puis aussi, à ces connaissances, qui m’encourageaient à continuer, je n’avouais pas le péché de mes lettres à miller. et de toute façon, je n’aurais jamais osé me montrer à eux. enfin, ils m’ont un peu prise pour l’un des leurs, or. je ne suis jamais qu’une midinette. là maintenant je continue à écrire parce que je me dis que peut-être ça va devenir plus clair, mais ce n’est toujours pas de ça que je voulais parler. zut, frédéric a déjà mis les enfants devant la wii. bon, tant pis. bien vivre avec son temps.

les psy-twitters pensaient que c’était le désir qui me faisait faire ça, la force de mon désir, qui me permettait de travailler à ça, au site du journal des journées, nuit et jour, mais moi, j’avais des doutes là dessus, et c’est parce que je ne savais pas pourquoi je le faisais que j’étais malheureuse, voilà. désir, peut-être, mais alors inconscient. je pensais que c’était peut-être aussi ma fan-attitude, mon admiration pour le miller qui me mettait mal à l’aise, n’aurais-je fait tout ça que pour me faire bien voir de lui. alala, bien sûr, me faire bien  voir de lui, ça aurait été bien, mais ça n’a pas marché, je ne suis arrivée qu’à l’em… (gros mot). bon, ce genre d’aveu, c’est dur. c’est pénible. enfin, cela dit comme on dit, il m’aura tout de même dit que mon site était superbe. mais maintenant je pense qu’il ne cessera plus de m’éviter comme la peste. c’est drôle, j’aurais toujours cru que ces hommes, comme lacan, et maintenant lui, m’aurait appréciée, enfin à l’époque j’avais la jeunesse et la beauté et lacan était déjà mort tandis que j’en étais encore à ignorer miller, eh bien non, ces gens, je ne leur plais pas. je crois que miller m’aurait préférée jeune et jolie ou mieux installée dans le monde. or le monde, je ne cesse pas de le quitter, et de me déshabituer de lui, ce qui m’inquiétait lately à cause de jules à qui je n’arriverai pas à apprendre les manières du monde, ne les possédant pas ou les perdant un peu plus tous les jours. c’est aussi l’une des causes principales de mon refus de continuer à faire des blogs et le site du journal des journées, c’est que je pense que les gens dans la réalité ça vaut mieux. et qu’au plus je suis dans le trop virtuel au plus je suis dans le moins réalité . formule idiote. qui cherche à donner sa place au réel qui n’en n’a pas ou y est toujours, à sa place, et n’y arrive pas, la formule. et donc y renonce.  je n’y parle pas de réel parce que j’ai le sentiment d’en faire un amalgame immonde. quand je dis virtuel, ce à quoi je pense en réalité : c’est évitement de la rencontre avec ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire : le rapport sexuel. quand je dis virtuel, je dis un certain mode d’écriture, tenté par le tout-écrit, quand je dis réalité, je pense à ces lieux où la contingence est possible, où la rencontre est possible et où donc se rencontre plus « frontalement » ce qui ne s’écrit pas. j’y suis particulièrement sensible (angoisse). ceci donc peut encore se caser dans ce que j’ai pu développer ici autour du livre ou de la vie. c’est d’angoisse que je mourerais…

mes maîtres-mots à moi, ce sont le trop et le n’importe quoi, ce sont les mots qui m’embêtent le plus.

les gens, de twitter, disaient « désir » moi je disais « n’importe quoi » , je fais n’importe quoi – après, à l’analyste et au psychiatre, puisque lui aussi il me fallut bien le revisiter, lui re-rendre visite, j’ai ajouté « n’importe quoi qui tînt à un ordinateur ». je ferais n’importe quoi et sans cesse du moment que ça tient par un ordinateur.

une ordinateur est un machine qu’on arrive toujours à faire fonctionner. je fais fonctionner la machine. je la fais tourner, avec n’importe quoi. que ça chauffe, que ça marche. c’est là que je ne vois pas où se situerait le désir. si ce n’est à me rapporter éventuellement à ce « désir s’avérant in fine n’être désir de rien » que rappelait miller à son cours. ( et y a des moments, embêtants, où désir et jouissance ça ne se distingue plus tant que ça ; ça doit être quand on les prend du point de vue du réel – or il n’est probablement rien qu’on ne puisse ne prendre que de ce seul point de vue. )

séparer, me disait l’analyste, informatique et psychanalyse. « interdite » de JJ, de journal des journées. si « j’obéis » c’est que je veux en savoir plus. et que la façon dont j’étais barrée pour le savoir, seule, c’était mal. je veux savoir pourquoi je fais les choses et je veux le savoir à la lumière (en pleine conscience…)

je n’ai pas du tout parlé de ce dont je voulais parler.

Notes:
  1. la salle, la « salle de vie », ainsi que je l’ai un jour entendu appeler par les voisins de table d’une terrasse de café. c’est frédéric et ses enfants qui disaient « la salle. » moi, je ne vois plus comment l’appeler d’autre maintenant. c’est une pièce qui fait salon aussi bien que salle à manger. avant que je ne rencontre frédéric, je n’avais connu que des pièces séparées, le salon, la salle à manger. []
  2. je pense que vous devez détester ça, que je l’aime, que je l’admire, etc.  ou plutôt que cela vous fait rire. que vous m’en méprisez, non? et que j’y perds de ce fait là, la possibilité de votre amitié. que faire? cacher ces choses ? []
  3. « Le trop fait surgir, émerger, apparaître, en chacun, sa propre limite.  Il fait apparaître votre ‘pas plus loin’. Il suscite une intolérance. » []
  4. « ça n’invite pas à le dessiner en grand homme mais en homme de désir.  » []

constat plat

[ 15 février 2010 ]

il m’est difficile de croire à une bienveillance à mon égard.

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~culpabilité

[ 16 février 2010 ]

je me lui dis dévorée par la culpabilité. le psychiatre, il disait : rapport au savoir. j’ai répondu non, non,
pourquoi m’aimai-je tant « non-voulue », rejetée ?
que le désir reste interdit
scandaleux

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~quand c’est raté c’est réussi (bible)

[ 16 février 2010 ]

peux même pas dire que c’est un blog raté (« on » risquerait de croire que c’est un blog réussi) // mon être d’intruse // toi, tu me parles de godard et de lutte des classe.

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~désir

[ 16 février 2010 / 24 mars 2010 ]

 » Désir: paradoxal, déviant, erratique, excentré, scandaleux; c’est un des noms du réel, ça s’applique fort bien à la vie de Lacan« 

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~dein aschenes haar, sülamith.

[ 16 février 2010 ]

kiefer- tes cheveux de cendre sulamith

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sur l’air de père ne vois-tu pas que je brûle

[ 16 février 2010 ]

souvent c’est des mégots que je fume

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~ roirs, oldies, pinions, oi

[ 23 février 2010 / 24 mars 2010 ]

de retour d’assenois depuis dimanche. vie douce.

photos, photos,  je pensais  « nourriture pour les souvenirs », mais je n’avais rien oublié. non plus l’odeur.

~

l’opinion (« politique ») des gens / y tiennent parfois comme à eux-mêmes / c’est qu’ils peuvent veulent n’ont rien
à dire, d’eux-mêmes  (et qu’elle leur en tient lieu, d’eux ; les représente ; par quoi ils tentent de se rattacher à l’opinion commune à laquelle ils croient . )

alors, alors, au plus ça va, au moins j’y  accorde de l’importance, à leur
opinion (politique) / c’est-à-dire au fait qu’elle diffère de la mienne /  elle parle pour eux, d’eux – sans qu’on y
entende mais – ou presque //  leur opinion, leurs oignons  =   en quoi la politique

~

évidemment il y a ceux qui en font profession, d’avoir une
opinion politique
à eux, à moins qu’ils ne soient révolutionnaires, que leur pensée ne soit exceptionnelle, je n’accorde aucune importance, me gausserais, même, plutôt.

~

ce qu’ils font : voilà.  et s’ils ne font rien c’est encore rien : ce qu’ils sont, dégagent. un sourire, un regard, une façon d’appuyer la voix, le ton.

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(ça continue)

[ 23 février 2010 ]

plus tard, les yeux noyés, lavés. plus tard, un peintre me donne envie de peindre. plus tard. j’ai une mauvais influence sur mon fils. plus tard. trop de lipides aujourd’hui. plus tard : fatigue;

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food for the memory, 19 cent soixante-treize, soixante-quatorze

[ 23 février 2010 / 24 février 2010 ]

1973 - v, jip, k, a + bichette

1974 - donat, v, malou

1974 – Donat  (dans l’embrasure d’1 porte) : Tu préfères le lait de femme ou le lait de vache ? Silence. Donat referme, sort.

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~~ winter’s tales (d’hier, d’aujourd’hui)

[ 23 février 2010 ]

ian wallace chez
yvon lambert jusqu’au
27 mars

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winter’s tale (and how i understand things, rapidly)

[ 23 février 2010 ]

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~ sometimes cru el (w.t.)

[ 23 février 2010 / 24 mars 2010 ]

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[ 23 février 2010 ]

so glad you and your girlfriend come on saturday’s night. sometimes fed up of smoking ashes.

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must be Lacan Camp

[ 24 février 2010 / 24 mars 2010 ]

To patronize the faculty of taste is to patronize oneself.

To emphasize style is to slight content, or to introduce an attitude which is neutral with respect to content.

Camp sees everything in quotation marks. It’s not a lamp, but a “lamp”; not a woman, but a “woman ».

To perceive Camp in objects and persons is to understand Being-as-Playing-a-Role. It is the farthest extension, in sensibility, of the metaphor of life as theater.

Life is not stylish. Neither is nature.

In naïve, or pure, Camp, the essential element is seriousness, a seriousness that fails. Of course, not all seriousness that fails can be redeemed as Camp. Only that which has the proper mixture of the exaggerated, the fantastic, the passionate, and the naïve.

When something is just bad (rather than Camp), it’s often because it is too mediocre in its ambition. The artist hasn’t attempted to do anything really outlandish. (“It’s too much,” “It’s too fantastic,” “It’s not to be believed,” are standard phrases of Camp enthusiasm.)

The hallmark of Camp is the spirit of extravagance. Camp is a woman walking around in a dress made of three million feathers. Camp is the paintings of Carlo Crivelli, with their real jewels and trompe-l’oeil insects and cracks in the masonry. Camp is the outrageous aestheticism of Steinberg’s six American movies with Dietrich, all six, but especially the last, The Devil Is a Woman…  In Camp there is often something démesuré in the quality of the ambition, not only in the style of the work itself. Gaudí’s lurid and beautiful buildings in Barcelona are Camp not only because of their style but because they reveal — most notably in the Cathedral of the Sagrada Familia — the ambition on the part of one man to do what it takes a generation, a whole culture to accomplish.

26. Camp is art that proposes itself seriously, but cannot be taken altogether seriously because it is “too much.”Titus Andronicus and Strange Interlude are almost Camp, or could be played as Camp. The public manner and rhetoric of de Gaulle, often, are pure Camp.

34. Camp taste turns its back on the good-bad axis of ordinary aesthetic judgment. Camp doesn’t reverse things. It doesn’t argue that the good is bad, or the bad is good. What it does is to offer for art (and life) a different — a supplementary — set of standards.

Something is good not because it is achieved, but because another kind of truth about the human situation, another experience of what it is to be human – in short, another valid sensibility — is being revealed.

38. Camp is the consistently aesthetic experience of the world. It incarnates a victory of “style” over “content,” “aesthetics” over “morality,” of irony over tragedy.

44. Camp proposes a comic vision of the world. But not a bitter or polemical comedy. If tragedy is an experience of hyperinvolvement, comedy is an experience of underinvolvement, of detachment.

49. It is a feat, of course. A feat goaded on, in the last analysis, by the threat of boredom. The relation between boredom and Camp taste cannot be overestimated. Camp taste is by its nature possible only in affluent societies, in societies or circles capable of experiencing the psychopathology of affluence.

55. Camp taste is, above all, a mode of enjoyment, of appreciation – not judgment. Camp is generous. It wants to enjoy.

57. Camp taste nourishes itself on the love that has gone into certain objects and personal styles.

Susan Sontag: Notes On “Camp”

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tombée pendant la nuit, la neige

[ 24 février 2010 / 24 mars 2010 ]

SNV80253 SNV80254 (suite…)

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rémin iscences

[ 6 mars 2010 / 24 mars 2010 ]

sabine avait eu ce mot, cafard, parlant à propos de jules, « il a le cafard. c’est comme ça qu’on appelle ça, non?  »
un mot revenu de loin, qui à nouveau me sert bien. et bien plus adéquat ///  léger. un mot d’avant, « pré-analytique »,

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bruissements

[ 9 mars 2010 / 24 mars 2010 ]
  • moi qui suis femme d’un seul homme d’un seul travail (sur l’air de fille de minos et de pasiphaé)
  • avais oublié de dire que mon psychanalyste est SUPERMAN (moi qui rêve que deviens SUPERNANA (powerpuff girl), mais c’est un cauchemar et  c’est contre mon gré,

power
puissance

noun

  1. pouvoir
  2. capacité
  3. faculté
  4. énergie
  5. force
  6. puissance
  7. autorités

puff
feuilletée

noun

  1. bouffée
  2. souffle
  3. teuf-teuf
  4. houppe
  5. houppette
  6. bouillon
verb

  1. bouffer
  2. souffler
  3. haleter
  4. faire gonfler
  5. parler avec méprise
  6. hérisser
  7. faire mousser

, me the unknown powerpuff girl

catégorie: blog note, rêves

… ces mots impossibles

[ 24 mars 2010 ]


from http://blindpony.blogspot.com/2009/12/formation-of-attention.html

Ce qui me fait penser que mon père avait rêvé pour moi d’un destin à la  Simone Weil, que je n’ai  par ailleurs jamais lue.

Ces mots, d’elle : « What is culture? The formation of attention. »

Ah, mais qu’est-ce qu’elle ressemble à ma cousine J ( physiquement, veux-je dire) !

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shooting stars – what do I see ? is what i never really know –

[ 28 mars 2010 / 30 mars 2010 ]

une photographe, un danseur, shooting stars.  des stars, vieillissantes.  ce que je vois. l’argent.
je ne vois que l’argent, le luxe.
luxury, i see  Louis Vuitton, beautiful images, great website, beautifully done, FASCINATING, but what is fascinating? je vois Louis Vuitton, de belles images, un site magnifique, extrêmement bien conçu, en flash, fascinant, mais qu’est-ce qui est fascinant ?
http://www.louisvuittonjourneys.com/annie/#/fr_FR/shooting-stars

ils parlent de la vieillesse, d’une façon dont on voudrait qu’elle fasse plaisir, qu’elle rassure, qu’elle enseigne – mais dans quelle mesure, l’argent, le succès, ne l’a pas  allégée, facilitée. je regarde les visages : oui beaux. retravaillés ? alors ce serait fait avec le goût le plus certain, du meilleur goût, et du mien, encore y lit-on les marques de l’âge, et ces marques sont belles
qu’est-ce qui m’empêche d’apprécier fully ça ? Louis Vuitton –
Mais pourquoi ? Je pense à LVMH, tout ça, et c’est insupportable.
ET puis,  tout de même, ça me donne envie de danser, encore, re-danser

une photographe, un danseur, shooting stars, aging but they are stars,

alors ça serait quoi vouloir redanser – je suis celle qui trouve suspect le moindre de ses désirs, la moindre de ses envies, cela, on l’aura remarqué

quel corps quelle image enviai-je

cela n’est pas tout à fait juste.  cela n’est pas juste . ni ce que je dis d’eux, les stars, ni ce qui émerge de ce que je penserais de la danse, car en vérité, je n’en sais rien de la danse, c’est si difficile d’avoir un corps, tellement,

ils ont une vie derrière eux, cela non plus je ne l’oublie pas, et je trouve admirable, et enviable, le travail d’un danseur, j’ai toujours trouvé ça, admirable, le travail que ça demande, physique, quotidien, la discipline du corps, oui, à quoi, j’aimerais me mettre, je rêve rêvasse de me mettre, remettre. passion

le travail des danseurs, le travail des gens de cirque, ce corps qu’ils vivent

le travail et la jouissance

je n’aime pas ne pas arriver à tirer de conclusion. et je regrette de n’avoir pas trouvé les photos dont il est question là…

met son pantalon, met de l’eau dans son seau, entend

[ 28 mars 2010 ]

une voix dans sa tête, c’est grave docteur?

ha ha non, elle a juste oublié de prendre son cymbalta. ouf.

catégorie: blog note

entre o et o’

[ 2 avril 2010 / 12 avril 2010 ]

13h47 freezing in there

15h07 lost

vendredi

suite affaire cours jam internet sur twitter; rien d’amusant / froid / travaillé un minimum puis plus pu / coup de fil JP et … JP (!) / commencé à transcrire cours jam, de mercredi, mais. arrêtée à l’endroit où.

jeudi

= hier.

matin clash sur twitter à propos de mon mon intervention.

am . homéopathe avec jules. peut-on faire confiance à ce type. probablement non. tablons sur l’effet placenta placebo. oserai-je  jamais dire à f que ça a coûté 2 x 60 eur. mais si mes dents guérissent? pas cher. plutôt que de toutes les perdre . je parle de « mes absences » .  mais j’avais fumé j’avais bu. « ah bon, qu’il dit, vous m’en direz tant ». non, pas tant que ça. mais j’aime me donner l’impression de me soigner . jules aussi, aime avoir l’impression que je le soigne . cela compte . ce soir lui donnerai encore quelques petites pilules, ça sera fini pour lui, il sera guéri. moi,  autre affaire . jules gigote sur sa chaise . le chat s’appelle geisha . la roue en pierre supprime les mauvaises ondes de l’ordinateur.  enfin, il me trouve  un médicament homéopathique très rare mais pas cher  (parce que les plantes, vraiment j’avais de la reluctance, comme aurait dit drake : c’est putain cher (fucking cher) (évidemment moins cher que des dents, sauf si je prends des dents en plastique.)

twitter – je suis pourtant gentille, mais je me fâche toujours avec tout le monde, sur internet. jules dit qu’il espère que ça va passer à la télévision qu’il y a des gens qui m’ont embêtée sur internet. en même temps, ajoute-t-il, tout le monde sur internet le sait déjà, puisque c’est sur internet. mais enfin, il espère que ça passera quand même aux actualités. je lui dis que je crois pas, il me dit que lui non plus en fait.

mercredi

avant-hier. matin vané. aprèm. cours mil. soir : ciné !!! (son nom? à elle, la réalisatrice? ici, je me souviens du nom, mais je le mets pas, parce que ) / puis verre avec des gens avec qui j’espère que je me fâcherai pas jamais. une aurélie, je crois, si mon souv est bon, qu’il faudrait que je revoie. les supers réalisateurs du film, qui voudraient bien venir manger ici, ça c’est chouette, et j’espère bien leur faire du très bon, puisqu’ils s’en foutent en plus.

mardi

van et stan, je crois bien, le website de stan, l’aprèm. quoi d’autre?

lundi

JP ici ? Son site, quoi d’autre ? L’analyste. Et :  retrouvé suite à cette séance ces notes que je pensais perdues, prises   lors d’une conversation tél. avec mon père, pdt sa maladie, sur nos origines allemandes, comment on était arrivé en belgique. en ai parlé à jp : faut qu’on revoie tante R., qui veut nous parler, une journée entière, de tout ça (elle a 85 ans). ce n’était pas ça que je cherchais. mais des notes sur un rêve fait en tout début d’analyse, et des choses que je n’avais pas autrefois dites à l’ex-a, mais que je dis très facilement aujourd’hui, suite à intervention de FL sur le double (j’avais répondu ben oui, W, double V, M à l’envers, double L, double meurtre, assenois, casse-noix, suicide, casse-noisettes, « je ne passerai pas ma vie entre o et o’  » – aujourd’hui c’est le Ü, le double I…) je n’ai pas malheureusement retrouvé ces notes-là.

Alzheimer

dimanche

peut-être de l’ordre et du nettoyage tte la journée prévision visite jp, d’abord sdb, puis bureau f, puis bougé tous meubles salon. télé y est retournée.  quoi d’autre ? est-ce qu’on n’aurait pas fait l’amour? en vitesse. non, ça c’était samedi.

samedi

jules théâtre. am en vitesse, et bien. aprèm?

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en un mot, comme en cent – les réseaux sociaux

[ 7 avril 2010 ]

too much time

too much words

(alas)

too much (junk) food for the thoughts

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sur Jacob // sur l’air de Cachez ce Jacques…

[ 8 avril 2010 / 23 juillet 2010 ]


Le cycle de Jacob se trouve, en gros, en Gn 25-40. Le nom « Jacob », en hébreu Ya’aqob, viendrait des anciennes langues mésopotamiennes qui sont de la même famille que l’hébreu, et signifierait « Que Dieu protège » (on reconnaît l’élément Ya qui renvoie au nom de Dieu). Le nom a été repris en grec et en latin, Jacobus, pour donner en français Jacques.


Le combat avec l’ange

Il resta seul, et quelqu’un lutta avec lui jusqu’à l’aurore.

Quand l’adversaire  vit qu’il ne pouvait pas vaincre Jacob dans cette lutte, il le frappa à l’articulation de la hanche, et celle-ci se déboîta.

Il dit alors : « Laisse-moi partir, car voici l’aurore. » — « Je ne te laisserai pas partir si tu ne me bénis pas », répliqua Jacob.

L’autre demanda : « Comment t’appelles-tu ? » — « Jacob », répondit-il.

L’autre reprit : « On ne t’appellera plus Jacob mais Israël1, car tu as lutté contre Dieu et contre les hommes, et tu as été le plus fort. »

Jacob demanda : « Dis-moi donc quel est ton nom. » — « Pourquoi me demandes-tu mon nom ? » répondit-il . Alors il bénit Jacob.

Celui-ci déclara : « J’ai vu Dieu face à face et je suis encore en vie. » C’est pourquoi il nomma cet endroit Penouel — ce qui veut dire «Face de Dieu» —.

Quand le soleil se leva, Jacob avait passé le gué de Penouel. Il boitait à cause de sa hanche.

Jacob s’approprie la bénédiction promise à Ésaü

Isaac était devenu vieux. Sa vue avait tellement baissé qu’il n’y voyait plus. Il appela son fils aîné : « Ésaü ! » — « Oui, répondit-il, je t’écoute. »

Isaac reprit : « Tu le vois, je suis vieux et je ne sais pas combien de temps j’ai encore à vivre.  Prends ton arc et tes flèches et va à la chasse. Tu me ramèneras du gibier,  tu me prépareras un de ces plats appétissants, comme je les aime, et tu me l’apporteras. J’en mangerai, puis je te donnerai ma bénédiction avant de mourir. »

Or Rébecca écoutait pendant qu’Isaac parlait à Ésaü. Dès que celui-ci fut parti dans la campagne afin d’en rapporter du gibier,  Rébecca dit à son fils Jacob : « J’ai entendu ton père dire à Ésaü :  «Apporte-moi du gibier et prépare-moi un plat appétissant. Quand j’en aurai mangé, je te donnerai ma bénédiction devant le Seigneur avant de mourir.» Maintenant, mon fils, écoute-moi bien et fais ce que je te recommande. Va au troupeau et rapporte-moi deux beaux chevreaux. Je préparerai pour ton père un de ces plats appétissants, comme il les aime.  Tu le porteras à ton père pour qu’il en mange et qu’il te donne sa bénédiction avant de mourir. »

(suite…)

Notes:
  1. « Que Dieu lutte, se montre fort » []
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Exercice #1 Comment renoncer à sa paranoïa. Quelle façon trouver?

[ 8 avril 2010 / 23 juillet 2010 ]
  • je relis le cours de jacques-alain miller du 17.02 – au moins ce qu’il en ressort, du cours de cette année, c’est que le moi peut être très (je ne trouve pas le mot, sur le bout de la langue) (fécond? productif? prodigue? créateur? inventif?) / c’est vrai que lacan dans mon souvenir lointain, datant de ma lecture, première lecture de lacan, des IV concepts,  le présente d’abord comme qq chose à quoi il faut renoncer / le
  • wo es war soll ich werden // pas sans retour
  • le moi tient à soi (à sa singularité)
  • comme je ne vais pas me mettre à fonder une école
  • et donc, paranoïa, avant d’y renoncer, l’avoir vécue. connue, reconnue.
  • passé de seul à le seul
  • matérialiser son « contre tous »
  • « Ma solitude, c’est justement à quoi je renonçais en fondant l’Ecole »
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5327, lettriffic

[ 9 avril 2010 / 12 avril 2010 ]

on ne sera donc plus jamais seul, plus jamais – réseaux sociaux

nuit difficile, pensées revenues, épistolaires

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samedi matin

[ 10 avril 2010 / 23 juillet 2010 ]

. j’ai installé des compteurs sur firefox… m’a prise hier quand suis retournée dans l’historique de firefox pour retrouver une adresse et que j’ai réalisé que les dix minutes que j’avais prises, que je pensais avoir prises pour surfer, avaient durer une heure et demain demi.

. arriver à diviser sa journée en heures et les surveiller…

  1. 1 heure d’heure de nulle part
  2. 1 heure de gymn
  3. 1 heure de journal des journées
  4. 1 heure de courses bouffe
  5. 1 heure de compta (trop, probablement)
  6. 2, 3 heures de boulot

. demain, je pourrais aller là : ECF – La chose jugée, le 11 avril à la Mutualité

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L’évolution de l’autorité parentale

[ 10 avril 2010 / 23 juillet 2010 ]

or çà, les pères, les mères. le père est une fonction. la jouissance par contre est un réel. celle de l’un ne sera jamais celle de l’autre. ce réel que ni le droit ni la coutume ne saurait réguler, n’est-il pas régulateur en soi.

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