2008 -2009 Choses de finesse…

notes prises au cours de miller (11.06.08)

[ 6 octobre 2008 / 9 mars 2016 ]

« Tout le monde est fou, c’est-à-dire délirant »1

assertion de Lacan proférée de nulle part, depuis la nullibiété : la place de plus personne.

cette année, j’ai été ça : plus-personne

j’ai accepté d’être traversé par l’occasion, fidèle à ce qui me tombait dans la tête, comme tout analysant qui se respecte

« plus-personne », voilà un personnage

nom du sujet  avec l’accent de son rapport natal avec la jouissance.

plus-personne : c’est le porte-parole de lacan

pathétique de ce dans quoi Lacan a cheminé.

enseignement – payer de sa personne, pas seulement de son sujet – se vocifère depuis personne

la voix – ce qui vient en surnombre de la « relation » de l’analyste à l’analysant

sujet – le rond brûlé dans la brousse de la jouissance, la brousse qu’est l’objet a comme voix.
la voix va toujours plus loin que l’objet a, toujours soupçonnable de n’être qu’un semblant.

le sujet est heureux :
ce que freud a déguisé sous la forme du « principe de plaisir » lequel faisait COUPLE d’opposition avec le principe de réalité.

couple
principe de plaisir/principe de réalité

« le sujet heureux puisqu’il ne peut rien devoir qu’à l’heur »2  → ne peut rien devoir qu’à la fortune → la contingence / soit ce qui arrive et qui n’était pas écrit

« tout heur lui est bon pour ce qui le maintient, soit pour qu’il se répète » → de l’ordre de ce qui ne cesse pas de s’écrire.

ce qui n’est pas écrit et qui arrive, la contingence, l’heur SERT la répétition

PP (principe de plaisir) et PR (principe de réalité) fonctionnent ensemble

PR dominé par PP – et c’est la vocifération, le sujet est heureux

est-ce que c’est vrai est-ce que c’est faux ? — vocifération pas de cet ordre-là  → interprétation

discours analytique

exception dit : je suis la varité

la passe
mariage hyménée où la jouissance convolerait avec la vérité / Lacan a entretenu ce rêve jusqu’à en revenir

le discours analytique ne prétend pas à la vérité

resituer la passe dans la varité

dans une analyse on va de vérité en vérité et
les vérités deviennent des erreurs et les erreurs deviennent des méprises…

secret de la chute de petit a : fait l’objet d’1 prise / qu’on pourrait lâcher

discours analytique n’a rien d’universel – √x → construit un effet de pousse-à-la-femme

savoir ne vaudra jamais que pour un et pour un seul

√x  → ∃ !

« tout le monde est fou » et on rêve toujours

G tous les hommes sont mortels
Socrate est un homme
P Socrate est mortel

Réunion du Général et du Particulier

1 homme désire la mort –> universalisé sous les espèces de la pulsion de mort mais ça n’advient que sur le mode du 1 par 1

le psychanalysant rêve, c’est-à-dire tient à la particularité de son symptôme

« Moi, la vérité je parle » surgeon de « Moi, la folie je parle » d’Erasme, son  Eloge de la folie.

Notes:
  1. lire à ce propos : 1/ cet entretien avec Jacques-Alain Miller ( n’est plus sur le site de http://www.elp-debates.com/, il s’agissait d’un entretien de jacques-alain miller publié par le Monde.) 2/ Peut-être à Vincennes, 22 oct. 1978
    « Comment faire pour enseigner ce qui ne s’enseigne pas ? voilà ce dans quoi Freud a cheminé. Il a considéré que rien n’est que rêve, et que tout le monde (si l’on peut dire une pareille expression), tout le monde est fou, c’est-à-dire délirant.
    C’est bien ce qui  se  démontre au premier pas vers l’enseignement.
    Mais reste à le démontrer : pour cela n’importe quel objet est bon, il se présente toujours mal. C’est-à-dire qu’il faut le corriger.«  []
  2. « Le sujet est heureux. C’est même sa définition puisqu’il ne peut rien devoir qu’à l’heur, à la fortune autrement dit, et que tout heur lui est bon pour ce qui le maintient, soit pour qu’il se répète. » Lacan J., Télévision (1973), Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 526. []

demain

[ 10 mars 2009 / 30 mars 2010 ]
Oui, je me tiens sur un bord, sur le bord de mon ignorance. Je pourrais me tenir dans le confort de mon savoir, qui après tout n’est pas rien, qui s’est accumulé, au fil du temps, dans l’agrément de mon expérience comme analyste, et pourtant c’est du bord de mon ignorance que je parle, à la pointe de ce qui m’interroge, moi. Extrait du précédent cours

« L’ Orientation lacanienne »
2008-2009
Cours de Jacques –Alain Miller
Choses de finesse en Psychanalyse

image
Sandro Botticelli
“Vénus et les Grâces offrant des présents à une jeune fille”, fresque de la villa Lemmi, à Florence

À 13h45, à l’amphithéâtre Paul-Painlevé,
dans les locaux du CNAM, 292,  rue Saint-Martin, 75003 Paris.
Voici l’ensemble des dates prévues.
Mars :11, 18, 25
Avril : 1er, 8 – Mai : 6, 13, 20  – Juin : 3, 10
(From ecf-messager)

(où il est question de l’abjection)

[ 7 juillet 2009 / 30 mars 2010 ]

la journée d’hier s’est extrêmement bien terminée (une fois que j’ai eu fini d’écrire ici, et que je sois allée à mon rendez-vous psy).

réveillée ce matin en sursaut à quatre heures et demi en pensant à « l’abject ».  à « l’abjection » dont parle miller1 dans son dernier cours de cette année, comme d’un concept auquel lacan tenait particulièrement. à cette lecture je m’étais demandée où se se situerait l’abject dans ma vie, où je situerais l’abject dans ma vie..

Notes:
  1.  » […] et ne me fit qu’une seule recommandation (à propos de l’index des Ecrits) : ‘Ca doit commencer par le mot abjection’. […] et Lacan voulait que ce soit l’alpha sinon l’oméga de son enseignement. […] D’une façon générale, la jouissance a ses racines, plonge dans l’abjection. Quels sont les antonymes de ce mot ? La dignité. L’honneur. […] Dans l’expérience analytique, ce qui concerne le plus intime de la jouissance prend toujours la forme de l’aveu de ce qui mérite d’attirer mépris, opprobre, comme l’indique le dictionnaire, l’abjection étant l’extrême degré de l’abaissement. Le sujet du signifiant, celui de la parole, n’y touche, ne consent à s’avouer son rapport avec qu’en témoignant que la répulsion accompagne, est inséparable de l’attirance invicible qu’il éprouve dans ce rapport. » Jacques-Alain Miller, cours du 10 juin 2009 []