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des suites

[ 19 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

demi-sommeil, des suites encore et encore… révélation: mais non, ça ne tient pas, cette idée que dans les relations amoureuses je m’inscrirais moi comme celle mise à la rue et l’autre comme le souteneur, protecteur. non, même si à presque tous les coups, ou presque toutes les femmes , ça leur fantasmatiquement fait quelque chose, ces histoires de pute/maquereau – là j’invente, écoutez, c’est ce que j’imagine, moi, cela fait très longtemps que je cherche à leur trouver des universaux aux femmes , pour le moment j’en suis pratiquement à devoir me contenter de « il n’est pas une femme qui jouisse comme une autre femme » soit « toutes les femmes jouissent différemment les unes des autres » (universel : pour aucune femme il n’y a d’universel de la jouissance.)

cette histoire donc ébauchée ici qui voudrait que je veuille d’un homme qui me protège parce que mon oncle a tué un proxénète, ne tient pas la route, at all, du tout : puisque ce n’est qu’en 1996 que j’ai appris cette histoire.

oui oui bien sûr, mais bon, cela faisait des lustres que je savais ce que je n’étais pas censée savoir, des lustres que ça me travaillait, et n’avais-je pas des années à l’affilée rencontré des jean-marc, des marc et des jean-marc, pour alors apprendre, en 1996, que l’homme tué par mon oncle se prénommait justement jean-marc. les secrets de famille, n’y a-t-il que ça qui se sache.

que d’autre sais-tu qu’un secret de famille? songes-y.

mais l’important n’est pas là.

cette histoire fait écran. c’est de la petite histoire, de la branlette. et vraiment, comment le dire, mais de tout ça, cette histoire d’oncle que je ramène ces derniers temps sur le devant de la scène, je m’en fous. je m’en fous complètement, c’est même comme si ce n’était plus mon histoire, que ça ne l’avait jamais été. je la raconte, parce que justement, elle se laisse raconter. je la raconte parce qu’il est évident qu’elle comporte des signifiants importants pour moi, et parce que qu’elle comporte tous les éléments d’un roman – je peux vous assurer qu’il est bien des choses qu’ici je me retiens d’avoir la faiblesse de relater.

je pense que le personnage important – et encore, là, c’est purement utilitaire, de parler de personnage, c’est utilitaire en ce sens que ça permet des choses, ça n’est d’abord qu’un moyen, un moyen d’aborder ce qui probablement pourrait s’aborder autrement. s’il n’y avait ma façon de vouloir faire de ma vie un roman – je pense que le personnage important ce n’est pas mon oncle, mais c’est ma mère – elle qui vient, qui est présente dans le rêve que j’ai raconté lors de la deuxième séance, elle pour qui je travaille et dont je regrette que l’analyste, présent dans le rêve, ne la chasse pas.

si donc on délaisse la notion de « personnage », on retiendra que je vis dans la présence d’un grand Autre, féminin, qui me fait travailler – et par là m’empêche de faire ce que je veux.

les questions alors deviennent : pourquoi faut-il qu’il soit féminin et, mais c’est secondaire, qu’est-ce que c’est que je veux ? de quoi cet autre interdicteur me protège-t-il ?

à brûle-pourpoint on répondra, féminin, maternel, il l’est parce que ce n’est pas le grand Autre du désir, barré celui-là, c’est le grand Autre du besoin, du besoin assouvissable, par la mère éventuellement, et dont l’assouvissement même entretient l’inassouvissement, c’est l’Autre de la satisfaction pulsionnelle, qui jouit en silence. l’Autre qui ressemble, vachement, à l’Autre de l’obsessionnel.

j’en resterai là.

ou j’en profite encore pour noter ceci je lisais récemment une interview de sloterdijk parlant de ce qu’il appelle le « désirisme » en france. il n’y a pas à confondre le désir et le besoin. quand je parle de besoin, je ne parle pas du besoin auquel se référait marx par exemple, je ne parle pas de ce dont on a (tout juste besoin) pour vivre, je veux parler je veux parle du manque éprouvé dont la satisfaction est possible, du manque comblable dans un moment de consommation d’un bien, d’un objet.