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au matin, invasions de pensées

[ 15 mars 2008 / 24 novembre 2008 ]

d’abord un rêve, qui a curieusement trait à un texte écrit il y a quelques temps et que je viens de rendre public sur disparates.

intitulé enfermée dans la chambre (venue aux faits), la publication de ce texte m’avait parue impossible et, bloquée, j’avais fermé le blog. récemment, au moment de créer ce blog-ci, j’ai rouvert disparates au public et j’ai laissé le texte, sans trop réfléchir et sans même le relire, sans vouloir le relire.

le rêve de cette nuit touchait directement à ce que j’y  » révélais », des trucs dont je vois mal qu’ils puissent se dire ailleurs que dans l’intimité d’un cabinet d’analyste, quand seulement ils y arrivent.

il se trouve également que les faits que j’y raconte, je doute qu’ils puissent influer encore sur ma vie aujourd’hui, je ne peux pas le croire, je ne comprends seulement pas qu’ils continuent de me poursuivre. c’est pourquoi j’avais fermé disparates. je racontais là quelque chose qui en devient une histoire, qui est devenu une histoire, une histoire à laquelle semblent me ramener certains de mes symptômes actuels, sans que j’accepte de reconnaître le lien qui les lie, pour la raison que ce lien me parait trop facile. traumatisme conséquences. petite histoire conséquences. ( la question devient donc: puisqu’un lien persiste, ne fût-ce qu’au travers de mes rêves, quelle est la nature de ce lien?)

( actuellement, je peux (il est dans mes possibilités de) croire que l’enjeu du rêve tourne autour :

  • du sexe tout de même quand même bien sûr et d’abord, comme si ça n’était pas d’ailleurs toujours ça,
  • de ce qui supporte de s’écrire (et dont il semble que l’inconscient aime à s’emparer) : les petites histoires, ce qui supporte de devenir une petite histoire, avec des personnages, des protagonistes, des méchants, des bons, un bourreau, sa victime – le fantasme ou son « horreur du vide« ,
  • du quoi faire de ce qu’on dit, a dit, dirait à un psychanalyste,
  • du trop grand prix que j’accorde à mes pensées, que je n’arrive pas à dévaluer. ce serait elle qui les aime, les petites histoires.)*

( je refuse de me faire enculer, l’homme prend une autre femme alors. ils le font. je suis à l’extérieur du bâtiment ( c’est un bâtiment d’école, les dames de marie, à bruxelles, école qu’aurait fondée mon arrière-grand oncle, raison pour laquelle on m’y avait inscrite, j’avais déjà re-rêvé de ce bâtiment dans le rêve également repris dans le texte susmentionné), où ils sont, le font, je vois un professeur arriver, je les préviens, attention, attention. ils sortent, mais : drame, il y a drame, grand drame, très grand drame, le professeur s’en occupe, de la femme ( la tout juste enculée) en grand danger, que s’est-il passé : elle, la femme, est atteinte d’une maladie qui l’empêche absolument d’être enculée, sous peine d’en mourir. elle me dit que si elle s’est laissée faire, c’est qu’elle l’aimait (!) j’essaye de convaincre l’homme qu’il ne doit plus jamais le faire, mais ce n’est pas sûr que j’y arrive.)

* il m’apparaît que je n’ai pas grand chose vraiment à faire avec l’écriture : je suis seulement trop encombrée de pensées, pensées qui « NE CESSENT PAS DE S’ECRIRE » – ainsi que j’ai essayé de le traiter par le passé dans to be or (dont on aura quelques traces dans ce texte : l’a-pensée, que ma paresse m’a poussé à rechercher, histoire de n’avoir pas une fois de plus à réinventer la roue.)

c’est pourquoi il faut que je trouve le moyen de pouvoir renoncer à mes pensées, dont il faut bien dire, aussi encombrantes soient-elles, qu’elles me passionnent, que je les trouve passionnantes, que je ne trouve pas grand chose qui puisse leur faire concurrence, mais dont le motif est HONTEUX, donc, puisqu’il y s’agit de croire et de faire croire que TOUT pourrait s’écrire, alors qu’on sait bien, tous autant qu’on est, que le rapport sexuel ne s’écrit pas. d’où il découle que l’effort que je fais, que je ferais, d’écrire dans ce blog, est un HONNETETE, puisque j’y mets à l’épreuve une CROYANCE, laquelle ne devrait en sortir que VAINCUE ( terrassée)**- moi de même par la même occasion. j’ajoute : de croyance ne voulons pas, nous conviennent seules les certitudes. ( je suis à peu près persuadée qu’autour de tout cela, j’avais déjà tourné aussi bien dans disparates que dans to be or, ça ne servit donc à rien, puisque je ne peux m’empêcher d’y revenir. sommes-nous donc condamnés à tourner en rond, condamnés?)

autre autre autre question annexe : mais que faire de tout cet or ces pépites qui s’accumulent dans l’intimité d’un cabinet d’analyste quand d’analyste on ne se destine pas (plus?) à embrasser la profession? question CRUCIALE s’il en est.

** je ne dis pas qu’ils ne soient pas nombreux de-par-l’internet, à y arriver, à écrire, sans en sortir, de cette illusion qu’on-pourrait-tout-écrire et sans s’en sortir très bien, et même très très bien; quant à moi : non, je ne veux pas, m’en sortir, non, c’est vaincue que je me veux, c’est vaincue que je dois être (et même incessamment sous peu, car je commence à en avoir un peu marre).

( la suite du rêve, vous la voulez? non, eh bien vous devriez, la voilà : je trouve en fait que cet homme, qui a été coucher avec cette autre femme, aurait mieux fait de rester avec moi, j’avais pensé qu’éventuellement ça me donnerait plus de prix, à ses tendres yeux, si je refusais de me faire enculer, mais on dirait bien que non. je pense que s’il apprenait que j’ai un enfant, son intérêt pour moi augmenterait, je cherche mon enfant, mais je ne le trouve plus, d’ailleurs en fait, ce n’est pas mon enfant que je cherche, mais mon chat, ma chatte, Mélusine, mais je ne la trouve plus, je la cherche partout dans l’énorme grenier ( grand-maternel), il y a d’autres chats, mais d’elle, il n’y a pas. je m’inquiète pour sa vie.) je cause encore un coup avec celle donc qui d’être enculée mourrerait, qui me dit que ce n’est peut-être pas de cette maladie-là qu’elle est malade, mais d’une autre, comment vérifier. je cause, prends par le bras un homme encore autre, grand, massif, on s’embrasse, il m’entraîne à sa suite vers un autre grenier, plus petit, où se niche un nid d’amour, il veut faire l’amour avec moi, je lui explique que ce n’est pas possible parce que j’ai déjà fait l’amour avec un autre ce jour-là, et que ça me ferait une mauvaise réputation, laquelle d’ailleurs déjà me poursuit, il me dit que ça n’a pas d’importance. je pense qu’il sera secrètement triste de coucher avec moi, moi couchant avec lui comme s’il était n’importe qui. il essaye de m’entraîner donc dans un lit qui est le mien, qui se trouve en haut d’une échelle, échelle de laquelle je faille tomber dans le vide, mais non. c’est la fin du rêve, l’homme est dans le lit, m’attend, résolu, moi, je suis en haut de l’échelle, non-tombée.)

éventuellement, j’ajoute, petit passage par Kertész : ce qui m’aura époustouflée, renversée, le pas qu’il entonne et dans lequel j’aurai voulu m’insinuer : sa réponse, via l’écriture, à l’impératif que comporte, à mes yeux, le réel, d’en rendre compte.

il fut un temps où j’imaginai cette image, probablement scandaleuse, impossible : les grilles façon camp de la mort, dans lesquelles il y aurait ces mots, non pas « Arbeit macht frei » ou « Jedem das Seine » mais « Il n’y a pas de rapport sexuel ».

je veux donc dire que je peux pas croire au « traumatisme » que rapporte ces rêves, mais que je crois à celui qui implique que le rapport sexuel ne pourrait s’écrire (ne cesse pas de ne pas s’écrire). raison ici raisonnante, à laquelle mes rêves ne semblent pas vouloir plier.