Articles comportant le mot-clé "obsessionnalisation"

de duve, la présentation de l’objet

[ 11 février 2006 / 8 novembre 2011 ]

l’impossibilité du ferde Duve encore. je ne me souviens plus bien. l’exposition en 2000 aux Palais des Beaux-Arts de Bruxelles,  dont il a été le commissaire, Voici – 100 d’art contemporain,  que  j’ai tant aimée. dont j’ai offert à droite et à gauche le catalogue.

que dans l’œuvre d’art contemporain il s’agisse plutôt d’une présentation de l’objet – plutôt que de l’œuvre d’art comme lieu d’une énonciation,  « ouverture, fenêtre » sur le monde, déploiement de l’istoria (avec le sujet dans le tableau, en son point d’horizon).

serions passés d’un savoir dans le fantasme au « savoir » de la pulsion, à l’in-dit).

s’agirait alors d’un montrer, ce qui au cadre du discours échappe (je me souviens mal, je me souviens mal).

impossibilité du feret lui, thierry de duve  décrit le « n’importe quoi » des artistes comme modéré par  la condition d’un faire montre, d’une présentation – index pointé sur – un certain objet / objet certain – lequel, quoiqu’on en aie, aurait ce pouvoir d’orienter la pulsion. l’objet, par l’artiste, nous est présenté : il est là. cet objet est celui qui échappe à l’égalisation, la démocratisation des valeurs. (en fait, là, je crois totalement que j’invente, j’invente par rapport à ce que développe TdD dans Voici ).

devant la télévision pas beaucoup de cet objet fait entendre sa voix. (sinon, de ce qu’il en est de lui comme rien qui vaille // sinon, de ce qu’il en est de lui quand, captif de la pulsion, il fait valoir son rien qui vaille //
sinon, de ce qu’il en est de lui quand, captif de la pulsion, il fait valoir sa tendance, à elle, à éviter la castration c’est-à-dire  la loi c’est-à-dire le désirimpossibilité du ferla castration la loi le désir étant : il y a du manque à dire ce qui se joue entre les sexes, manque qui ne se se révèle que du moment qu’un dire s’essaye. la pulsion répond de ce manque.  son silence même en répond. 
(le mutisme est du sujet, le sujet est celui qui parle. le silence, de l’objet. )

la pulsion est cela qui relativise.

(il y a – y-a t’il  ? – un objet –  de base – comme LOM – de base – ka un corps – –  qui ne serait pas n’importe lequel mais qui pourrait se faire représenter par n’importe quoi. dont n’importe quoi pourrait tenir lieu.)

impossibilité du ferla pulsion est jouissance de l’affinité du réel et du signifiant. leurs accointances.

« S barré poinçon grand D » écrit d’abord Lacan parlant d’elle. sujet barré poinçonné à la demande.

la demande c’est le signifiant.

il n’y aurait pas eu jouissance de la pulsion s’il n’y avait eu le signifiant.

la jouissance de la pulsion est celle de ce qui récupère après la perte de la jouissance initiale, après la perte de la Chose.

c’est le plus-de-jouir.

la pulsion se satisfait du plus-de-jouir, jouit de la perte. et elle n’en sait rien. car elle ne sait rien. (là où ça sait, où ça sait l’arrachement, là, ça souffre.)( c’est ça le plus-de-jouir : plus positif côté pulsion, plus négatif, côté désir, côté sujet). (c’est très simple).

le plus-de-jouir c’est l’objet même.

il y a plus-de-jouir tant qu’existe la possibilité du dire.

la possibilité du dire existe tant que dure la vie, lettrumain.

comme possible le dire peut-être infime : 1.

c’est l’in-dit. 1-dit.

c’est l’un sans dire.

1, le dit Un, de la marque, du coup. la barre, le cri. le grand incendie. le nourrisson est le crit qui sort de lui. tu crois qu’il pleure, il naît. il naît trumain.

(ainsi, la pensée procède-t-elle du plus-de-jouir dans la mesure où elle procède de la possibilité du dire.)

le dire sort de la potentialité et rentre dans l’impossibilité.

lacan dit : faire entendre qu’il s’agit d’un impossible et non pas d’impuissance. il dit ça à un moment, je ne sais plus où. (et il ne s’agit pas non plus de ramener l’interdit, ajoute-t-il, il s’agit de trouver son chemin pour aller vers, à la rencontre de l’impossible.)

Thierry de Duve dit : l’artiste contemporain nous montre, a cette générosité de nous montrer, nous mettre en présence de l’objet (puisque le dire est impossible ). C’est un objet dont il s’est détaché, comme sujet, et qu’il nous montre. Vois-là.

le dire est un faire. qui se fait dans l’écriture, qui se fait dans l’art, qui se fait sur le divan, qui se fait dans la vie. et le faire est impossible (ce qui fait parler Duchamp  de « L’impossibilité du fer »). (le faire est impossible depuis que ce sont les machines qui le font et que Dieu n’est plus là pour dire ce qui est bien,  ce qui est mal. plus personne ne sait. c’est ce que m’a dit Thierry de Duve, grâce ici lui soit rendue.)

Lacan : il n’est d’éthique que du bien-dire. Un dire qui vise en même temps qu’il touche à l’impossible. (un compte-rendu de jouissance, un moment, une passe – car ce qui est sûr : c’est que la jouissance ça, ça passe très bien).

Dans la pulsion, le sujet poinçonné à l’universalité, faisant corps avec elle.
Dans le fantasme, le sujet poinçonné à la particularité faisant corps avec elle.