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21 (saturday night)

[ 23 mars 2009 / 30 mars 2010 ]
21:11
bad day ou pas jvais mcoucher déjà
( quand jules met sa main sur mon bras je hurle certainement pas. f au concert, jvoudrais fumer, la gorge me gratte. seigneur keskon a trop mangé. quelle drôle de journée. tout ça parce que c’est si difficile entre f et moi. et probablement entre moi et n’importe quel homme de la terre. fumer me satisferait. no télé tonight (je ne sais pas pourquoi). )
et demain no bouchées (à la reine) car nina a annulé. et demain no bouchées.
21:49
boire alors,beness_1100867088_picon
22:28
video0000j’ai essayé de poster un film. mais ça n’a pas marché. bon. j’envoie le texte qui allait avec:
j’ai filmé ces gens qui m’émouvaient. chacun ces souvenirs. à une certaine époque, j’ai passé vraiment beaucoup de temps dans les bistrots, j’avais seize ou dix-sept ans. beaucoup de temps. je ne buvais pas vraiment, même si c’est là que j’ai commencé, appris. cest idiot. mais lalcool était moins cher que l’eau gazeuze. non pas seize ou dix-sept. 22. je me souviens. lambert, qui me demande mon âge. 22. qui rit. qui dit quelque chose sur les flics. il était à sa table de sérigraphie. alors des gens, comme on en voit là, sur cette vidéo, j’en ai beaucoup fréquentés, j’en ai beaucoup regardés, pendant un an ou deux, nuit, après, nuit. et le jour. 7ce soir-là, il s’agissait d’un fils et 213111de sa mère. d’un « mauvais fils ». il était question d’avocat de prison de coups. il était question de coups donnés à la mère. j’avais d’abord remarqué les baskets et les tennis blanches de l’homme, son pantalon de training, blanc, son air un peu endimanché. « les pauvres gens, les prols ». j’ai de l’amour (ou du bonheur à – regarder – « les pauvres gens, les prols » ). je ne sais pas comment le dire d’une façon qui ne soit pas choquante. le fait de parler des « pauvres gens, des prols ». (parfois, l’amour, c’est seulement ça, regarder; n’est-ce pas. je dis l’amour pour dire que je suis là, que je regarde, et que c’est bien.) je suis tordue. à force d’avoir passé du temps avec eux , moi sans rien dire , juste là. lambert disait il faut savoir pouvoir parler avec n’importe qui. claude lambert . il le faisait. lui. parler. vraiment. avec n’importe qui . parler, de cette façon dont on a envie d’entendre parler des choses, à 22 ans. nina, qui ne viendra pas, demain, non pas ce soir, a 22 ans. belle-fille. quand je parle de ma lâcheté, je sais de quoi je parle. mais à cette époque. je pensais qu’ i l suffisait que je sois là. simplement. c’est ce qu’il me semblait. je n’aurais pas pensé à de la lâcheté. j’étais là, avec ma jeunesse, mon corps, mon silence, ma gentillesse, des hommes me suivaient aux toilettes, me faisaient des déclarations enflammées, j’aimais lambert, je buvais avec lui. parfois, je cachais dans mes poches ses gains au jeu – à la passe (le jeu s’appelait comme ça, jeu de dés, très rapide). parfois seuls à table, parfois seuls à une table, nous regardions le monde, nous pleurions. c’est très étrange que j’aie un jour arrêté tout cela (en vérité pas moi, la police – anti-terroriste – ha ha). une page s’est tournée, tout seule. et ce soir je bois un picon vin blanc. santé, lambert.
half-noise: Postcard sent today
23:22
alors aujourd’hui comme les choses glissaient, dérapaient, prenaient plus de temps qu’elles n’auraient dû, et jules, si fatigué, tout d’un coup, j’ai mangé plus, que d’habitude. ce goûter, dans ce lieu, ce glacier italien où, jy pense, les murs repeints me faisaient penser à l’appartement de ma tante, elle que plus tard, j’ai même cru voir arriver, mais en chaise roulante, plus jeune et en moins bon état. j’ai pris une glace énorme, celle dont j’avais vraiment envie, et une noisette; et je sentais que je pourrais me mettre à faire ça, manger, des glaces, des glaces, et encore des glaces, et tous les jours. je pensais à f. qui allait au concert ce soir, et je me disais, je me mangerai des glaces tandis qu’il ira au concert habillé comme un … régisseur de théâtre belge. mais f. m’a fait remarquer que ce n’était pas dans nos moyens (la glace tous les jours). il, frédéric, m’avait fait pleurer, avant ça, au matin. non pas m’avait fait pleurer, avait fait quelque chose qui m’a fait pleurer alors que je passe mon temps à faire des choses qui me feraient pleurer si j’étais une autre que moi, si ce n’étaient pas moi qui les faisait. jules résiste bien, s’en sort bien. le soir quand nina a annoncé qu’elle ne viendrait pas demain j’ai décidé qu’on mangerait aussi ses chips à l’ancienne, sa bouteille de… picon. jules a dit tant pis pour nina. j’ai dit oui. il y a pourtant tellement d’expositions que j’ai putain envie de voir. il ne faut plus aller à la bibliothèque le samedi après-midi, et à trois en plus. j’avais pensé que ce serait bien. maintenant voilà je vais continuer de livre le livre d’umberto eco. la mystérieuse … de loana…
comment cette semaine a-t-elle pu être si fatigante. pourquoi faut-il que j’aie toujours ce sentiment de faire des choses héroïques. j’exagère. tout ça pour oublier que quand on me touche je hurle. revenir sur cette phrase, la sélectionner, la mettre en italiques. les très incroyables rêves de cette nuit. les très incroyables rêves de cette nuit !!!! sauvée tout de même par un homme, très costaud. mon enfant aussi, je crois, sauvé (ou pas?). sauvés par un homme très costaud qui aurait m’achever taillader mettre en pièces et qui ne le fait pas – mon charme – envers et contre le monde qui le lui a commandé pourtant. f. dans ce rêve me trahit. dans ce rêve, eh bien, et pour la première fois de ma vie : le monde entier se retourne contre moi (parce que je ne veux pas participer à une mascarade de relation sexuelle rapport sexuel mise en scène spectaculaire et ridicule comment suis-je arrivée à la dénoncer démontrer démonter,  m’y soustraire, soustraire f et mon enfant, car ces salauds, aussi mon bébé, tâchaient de l’inclure, dans le spectacle rince-l’oeil atroce et télévisuel mais en direct, pauvres cons – car ils la voulaient, leur mise en scène, leur spectacle de merde
enfin, je me suis enfuie, je montais dans un ascenseur, ha ha, j’allais occuper l’appartement, où je ferais je ne sais quoi dont je me réjouissais à l’avance. non, je n’ai pas l’habitude d’avoir le monde contre moi, entier. mais je me suis réveillée, ou jules m’a réveillée.
avoir le monder entier contre soi un monde de cons de salauds et être seule à avoir raison, être vraiment la seule à avoir raison. exaltant et fatiguant. le petit bébé, lui par contre, éliminé.
ici et là, jamais maintenantici et là, jamais maintenant

23:41
je ne sais plus ce que je voulais dire.
23:45
je me suis un petit peu fait draguer au cours de miller mercredi. mais je suis un peu plus jolie cette semaine. je ne sais pas pourquoi. je ne sais plus ce que je voulais dire. au fond, jtrouve que la vie cest de la saloperie.
23:52
si on se regarde dans le miroir et on se dit tiens cest ok, évidemment la vie est un peu plus facile. il lui dit je sais pourquoi les gens aiment tes livres tu n’écris que pour toi-même n’est-ce pas, tu n’écris que pour toi-même. il est totalement affolé par ce qu’elle fait, par son travail, ce qu’elle est. tu te fais terriblement plaisir, tu ne penses à personne . elle répond je ne sais pas, oui peut-être. je ne sais plus où j’ai entendu ce dialogue. pour ce qui est de me trouver un peu mieux que dhab dans le miroir c’est totalement incontrôlable, pour ma part, depuis toujours. surprise, à chaque fois. pour le meilleur ou pour le pire.
00:24
je suis un miroir. je m’arrache au monde perpétuellement il me semble. je m’arrache au monde. je ne suis pas très attachée à la véracité de mes phrases. pas plus qu’à leur vérité. comme elles me viennent comme elles sonnent comme elles me plaisent.  ce que je ne ferais pas pour éviter f, à cause seulement de. parfois, des histoires viennent, non invitées. ex/ j’entends une voix me dire (imaginaire, la voix) fais attention, tu pourrais le perdre. rapport à cette situation où f. sort tout le temps. tout le temps est totalement exagéré, c’est l’histoire qui s’invite, de ça que je parle. ce à quoi je pense : fais attention, tu pourrais le perdre, je sais que ça n’a strictement rien à voir avec ma situation, avec notre situation. mais voilà, cette histoire s’invite, vient se greffer à la situation. cette histoire toute faite et si souvent racontée de par le monde. je ne suis pas claire. j’ai l’impression d’une histoire qui remonte jusqu’à autant en emporte le vent. oui, qu’il l’emporte, le vent. qu’il l’emporte. je crois pourtant que f. ne fait pas suffisamment attention. en vérité, c’est plutôt ça. l’inverse.