le goût de la castration

Comment donnerai-je à  mon enfant le « goût de la castration». Si la castration se situe du côté de l’histoire, du tranchant de la date, de la coupure dans le temps. Du côté de la parole, du renoncement à une vérité toute, à une identification ultime, définitive. Comment la rendre suffisamment séduisante qu’il ait le goût la force de sortir du tout à la consommation immédiate, du tout à  l’immédiateté, l’instant ? Il faudrait pour cela que j’aie pour moi-même mieux pu jouir de ces choses que je voudrais lui donner à  mon tour, après qu’elles m’aient été donné par mes parents – l’art, la culture, le goût de la lecture, de la science, du savoir. Que j’apprenne à en …
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sur les traces de la lamelle

aux poignets, mes coupures, aux poignets, dans le creux de mes bras

La libidio est l’organe essentiel à comprendre la nature de la pulsion. Cet organe est irréel. Irréel n’est point imaginaire. L’irréel se définit de s’articuler au réel d’une façon qui nous échappe, et c’est justement ce qui nécessite que sa représentation soit mythique, comme nous la faisons. Mais d’être irréel, cela n’empêche pas un organe de s’incarner.
Je vous en donne tout de suite la matérialisation. Une des formes les plus antiques à incarner, dans le corps, cet organe irréel, c’est le tatouage, la scarification. L’entaille a bel et bien la fonction d’être pour l’Autre, d’y situer le sujet, marquant sa


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l’a-pensée chewing gum
— (modalités lacaniennes

Un blog pour me libérer de la pensée qui a toujours été pour moi lieu de trop de jouissance pour finir par ne plus  tourner qu’en en rond, sur elle-même, cherchant à se mordre la queue.

Les émissions Miller à la radio de  cette semaine, m’ont permis d’entendre jusqu’à quel point la jouissance est solitaire. Eh bien, un des enjeux de ce blog serait pour moi de trouver le moyen de ne plus m’enfermer totalement dans cette jouissance. De m’en séparer, de ne plus faire corps avec elle, en passant mes pensées à l’épreuve de l’autre, du lecteur.

« Dans ma tête ça ne cesse pas de s’écrire ». Je ne cesse, mentalement, de chercher à


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— (modalités lacaniennes

télévision

au passage
hier je lis
un optimiste
qui pense croit que
bientôt la télé
ça sera
fini
qu’elle aura tellement détruit
ses spectateurs
qu’ils ne spectateront plus

(je n’y
crois pas
je pense qu’elle détruit qu’elle mine
mais surtout
qu’elle satisfait
et forge à sa
satisfaction.

je me demande: là dedans aussi, c’est la pulsion qui
maîtresse règne
je me demande comment quel
fonctionnement
quel fonctionnement eu égard à ce qu’en ont élaboré freud
et puis lacan
et puis il y a miller
qui résume en disant
la pulsion c’est ce qui

pousse le corps à
se jouir

alors, face à la télévision
quoi du corps
se jouit?
solitairement (ça, ça se conçoit)
se passant de l’autre
et du désir…
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la sublimation – définition

La sublimation, selon le Vocabulaire de la psychanalyse, de J. Laplanche et J.- B. Pontalis, Éditions PUF, collection Quadrige:

Processus postulé par Freud pour rendre compte d’activités humaines apparemment sans rapport avec la sexualité, mais qui trouveraient leur ressort dans la force de la pulsion sexuelle. Freud a décrit comme activités de sublimation principalement l’activité artistique et l’investigation intellectuelle. La pulsion est dite sublimée dans la mesure où elle est dérivée vers un nouveau but non sexuel et où elle vise des objets socialement valorisés.

Ce même Vocabulaire de la psychanalyse en dit encore:

Le terme de sublimation, introduit par Freud en psychanalyse, évoque à la fois le terme de sublime, employé notamment dans le domaine des


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doute matinal (et pousse-à-la-mise-en-page)

me suis réveillée
me disant quelle folie
quelle mouche me pique encore
d’avoir (re)fait ce blog

(alors que je ne pense pense pas que cette forme me
convienne

mais pourquoi, alors le fais-je
?
ne cesse de le vouloir
et pourquoi, vouloir en passer par over-blog
espérer que les contraintes qu’il
m’impose (over-blog) m’aideront

et donc aujourd’hui
(je continuerai) à  travailler

à  la

mise en page


mots-clé:
doute, ne cesse, mise en page

doute: la faute à  l’être
ne cesse: le symptôme
mise en page: le fantasme (la mise en livre)

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Catégorisé comme to be or

naissance de la lamelle

Pour la sexualité où l’on nous rappellerait qu’est la force à quoi nous avons affaire et qu’elle est biologique, nous pouvons trouver que l’analyse n’a peut-être pas tellement contribué qu’on a pu l’espérer un temps, à l’éclaircissement de ses ressorts, sinon à en prôner le naturel en des thèmes de ritournelles jusqu’au roucoulement. Nous allons essayer d’y apporter quelque chose de plus nouveau, à recourir à une forme que Freud lui-même là-dessus n’a jamais prétendu dépasser : celle du mythe.

Et pour aller sur les brisées de l’Aristophane du Banquet plus haut évoqué, rappelons sa bête à deux dos primitive où se soudent des moitiés aussi fermes à s’unir que celles d’une sphère de Magdebourg, lesquelles séparées en un second


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ce qui ne cesse (pas de s’écrire) et cyberculture

la « cyberculture » fonctionne sur un mode pulsionnel, où « ça ne cesse pas de s’écrire », à l’instar de l’inconscient qui ne calcule ni ne juge et qui ignore le temps. « ça jouit et ça sait rien », cette démultiplication de sens perdus, qui vont à la dérive, ne saurait recouvrir l’absence de sens du sens.

ce qui se trouve nié, dans cette éternisation, c’est le réel. la prolifération des écrits sur internet, témoigne de cette volonté de croire que le symbolique recouvrira, à force d’approximations, totalement le réel. alors que de celui du corps, de la mort et du sexe, elle ne veut rien savoir. ce réel-là exige le passage à la limite, exige qu’un saut …
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hors-la-loi, l’amour et … cyberculture

enfin, vu qu’on a eu la bonté de me répondre, malgré la honte donc, j’ai continué :

bien le bonjour,

si je suis intervenue, c’est qu’il y a quelques jours, j’ai commencé de lire un livre sur internet. chaque fois que je voulais avancer, il fallait que je clique sur une flèche qui allait vers la droite. si d’aventure, j’avais voulu revenir en arrière, je pouvais cliquer sur une flèche qui allait vers la gauche. c’est là que je me suis rendu compte que le livre me manquait, que sa « totalité » me manquait – qu’il me manquait le « un » du livre. que j’aurais eu envie de pouvoir lire quelques mots des dernières pages, quelques bribes au milieu, décider de


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À  propos de la honte (1)

en vitesse, une petite citation, tirée d’un texte de jacques-alain miller:


On pourrait aussi essayer ceci que la culpabilité est un rapport au désir tandis que la honte est un rapport à  la jouissance qui touche à  ce que Lacan appelle, dans son « Kant avec Sade», «le plus intime du sujet». Il l’énonce à  propos de la jouissance sadienne en tant qu’elle traverserait la volonté du sujet pour s’installer en son plus intime, ce qui lui est plus intime que sa volonté, pour le provoquer au-delà  de sa volonté et au-delà  du bien et du mal, en atteignant sa pudeur – terme qui est l’antonyme de la honte.

on trouvera l’entièreté du texte là  : Note sur la


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la fiction de ma vie

séance d’hier
– la fiction, j’en rêve…
– vous en REVEZ?
– ben oui, pour me débarrasser de la psychanalyse. me débarrasser de moi.

au sortir: je n’ai pas du tout envie qu’on pense que je veux voudrais devrais pourrais écrire de la fiction. qu’on pense que mon désir soit là . et qu’à  nouveau on veuille m’en embarrasser.

le jour après: mais souligner que je « rêve » de la fiction, n’implique pas nécessairement qu’on pense que mon désir soit là .

je veux me débarrasser de l’écriture. je veux me débarrasser de mon lien malade à  l’écriture. je veux justement cesser de « rêver » d’écrire. ça en passe par écrire. ça en passe par écrire, ça en
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