ce sur quoi la pulsion se referme – cet objet, qui n’est en fait que la présence d’un creux, d’un vide, occupable, nous dit Freud, par n’importe quel objet, et dont nous ne connaissons l’instance que sous la forme de l’objet perdu petit a

Il (Freud) nous dit quelque part que le modèle idéal qui pourrait être donné de l’auto-érotisme, c’est une seule bouche qui se baiserait elle-même, – métaphore lumineuse, éblouissante même, comme tout ce qui se trouve sous sa plume, et qui ne demande qu’à être complétée d’une question. Est-ce que dans la pulsion, cette bouche n’est pas ce qu’on pourrait appeler une bouche fléchée – une bouche cousue, où nous voyons, dans l’analyse, pointer au maximum, dans certains silences, l’instance pure de la pulsion orale, se refermant sur sa satisfaction.

En tout cas, ce qui force à distinguer cette satisfaction du pur et simple auto-érotisme de la zone érogène, c’est cet objet que nous confondons trop souvent avec


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faire n’importe quoi, jouir

mais que cela soit : conforme à l’impossible
~ à la croisée du désir et de la jouissance ~

Le discours capitaliste moderne n’a rien à voir avec ce que notre gauchisme sexuel d’antan appelait la morale bourgeoise. Son impératif catégorique en matière d’éthique est : Jouis!
Philippe De Georges, Ethique et pulsion

Fais n’importe quoi. Point. Sans conditions. Fais absolument n’importe quoi. [1]
Thierry de Duve, Au nom de l’art,  “Fais n’importe quoi”, p. 129

 

  • Impératif catégorique (capitaliste, selon Philippe De Georges) : Jouis !
  • Impératif catégorique (de l’art moderne, selon Thierry de Duve, et en réponse au capitalisme) : Fais n’importe quoi !

Puis, pp. 133-134 :

Il y va, disais-je il


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(si l’art n’a plus, pour en être, que son nom d’art, alors il s’agit de savoir ce qu’on pourra y mettre, derrière ce nom d’art.)
(le nom propre de l’art, si l’art était un nom propre, t. de duve)

l’asperge de manet :: d’éthique: d’un rendre compte de l’objet, sans se confondre avec lui, en s’en séparant

or, en ce temps-là, il y a eu moment où c’était fait, l’asperge était extraite.
évidemment, ça se serait fait sur le bord de la table, au bord du vide, mais il y avait le cadre il y avait le nom il y avait la signature, eût-elle été pâteuse, parachèvement (et de l’objet la réalité rendue n’était pas que

tandis que nous, nous c’est comme si de cette extraction, nous ne sortions pas, nous ne sortions plus.
et si le signifiant a fonction de porte (il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée), cette fonction, qui délimite un dedans et un dehors, n’est plus très assumée/assurée
comme si de l’être-même de la porte nous ne sortions plus. …
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des objets indirects

il est des mots qui le corps touchent plus directement qu’une main. du corps des parties qui nécessitent des détours, celles toujours trop nues, je vous demande des voiles ne vous excusez pas j’ai les indignations parfois ridicules [ici, Irma et son injection, de Freud sa formule, d’elle l’aperçu du fond de sa gorge, qui le réveille [ici, encore autre chose

de duve manet courbet moi le monde et le n’importe quoi (suite), et de la perte de l’histoire

(Non plus mon père, je n’ai jamais compris, comment il pouvait sembler à ce point hors de son époque tandis que sa peinture y était. Y allait, de son côté. (Il est vrai que lui pensait aller contre, son époque.))

Alors, le n’importe quoi des artistes. Manet, son asperge, Courbet, ses casseurs de pierre. Sont les exemples donnés par Thierry de Duve. La petite chose est sortie de, montée sur, s’est extraite. La petite chose, les petites gens. Démocratisation. Extraction. Objet. De la botte sort l’asperge, du jeu tire son épingle. Individualisation.

Je sais que si mon regard s’émerveille se laisse surprendre encore – quand parfois le monde me semble paraît partout beau -, c’est qu’il s’est passé ce qui …
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partout beau

Des photos, j’en fais. Parfois beaucoup. (Dont je ne sais que faire.) Et quand, je commence à en faire, comme hier, il a souvent un moment où je me dis « Partout, beau ». Le monde devient partout beau – n’importe quoi.

N’importe quoi, tout.

 

You are free to use your eyes
and attribute value to things the way you want.
The eyes are
a great subversive tool because
they technically don’t underlie
any control, they are free when
used freely.

Wolfgang Tillmans

de duve, la présentation de l’objet

l’impossibilité du ferde Duve encore. je ne me souviens plus bien. l’exposition en 2000 aux Palais des Beaux-Arts de Bruxelles,  dont il a été le commissaire, Voici – 100 d’art contemporain,  que  j’ai tant aimée. dont j’ai offert à droite et à gauche le catalogue.

que dans l’œuvre d’art contemporain il s’agisse plutôt d’une présentation de l’objet – plutôt que de l’œuvre d’art comme lieu d’une énonciation1 .

(serions passés d’un savoir dans le fantasme à un « ça voir » de la pulsion).

s’agirait alors d’un montrer, ce qui au cadre du discours échappe.

impossibilité du fer l’art contemporain se soustrait au discours fantasmatique de la science lequel a phagocyté tous les autres, pour pointer l’objet qui lui


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de Duve, encore, son exposition, Voici – petite note

Lien établi entre mort de Dieu et le passage, dans l’art, d’une démarche de représentation, représentation qui suppose un sujet, à une démarche de présentation de l’objet, dont l’art tente de ressusciter l’humanité.
Lien qui n’est pas sans évoquer la disparition du Nom-du-Père dans le monde capitaliste dont parle Lacan. Cette disparition – qui procède d’un éparpillement, d’une démultiplication-, étant liée à la lente mais sûre prise et emprise du discours scientifique sur le discours courant, le discours dominant.
La science approche le réel par le biais du signifiant, y réussit tant qu’elle ne s’attaque pas à l’homme comme sujet, comme sujet parlant – qu’elle ignore.

Jacques Lacan – sur l’inconditionnalité de l’amour et sur la condition absolue du désir – extraits

 » ( p. 382) Voilà où réside l’originalité de l’introduction du symbolique sous la forme de la demande. C’est dans l’inconditionné de la demande, à savoir dans le fait qu’elle est demande sur fond de demande d’amour, que se situe l’originalité de l’introduction de la demande par rapport au besoin.

si introduction de la demande entraîne déperdition par rapport au besoin, ce qui est ainsi perdu doit se retrouver au-delà de la demande, pour autant qu’au-delà nous retrouvons quelque chose où l’Autre perd sa prévalence, et où le besoin en tant qu’il part du sujet reprend la première place, mais au titre d’une deuxième négation, puisque déjà passé par filtre de la demande au …
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pulsion désir fantasme

dès lors ce qui distingue la pulsion du désir, la seule conclusion que je puisse à ce stade tirer  : 1 certain objet privilégié (parce que j’y tiens) dont il serait cependant vain de croire qu’il ne soit d’aucune influence dans la pulsion et qui dans le fantasme est celui qui coince, empêche qu’aucun autre fasse l’affaire, auquel se rive le sujet (devient sa croix). (or, à trop porter ta croix, prends-garde à ce que tu ne la deviennes, ta croix).1.

[ Ici, image d’1 sujet dans le fantasme, rivé à son objet, comme à sa croix ]

la pulsion tendra à ne privilégier aucun objet ou à les prendre tous pour le même – n’importe lequel peut …
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