de duve, la présentation de l’objet

Publié le Catégorisé comme le n'importe quoi Étiqueté , , , , , , ,

l’impossibilité du ferde Duve encore. je ne me souviens plus bien. l’exposition en 2000 aux Palais des Beaux-Arts de Bruxelles,  dont il a été le commissaire, Voici – 100 d’art contemporain,  que  j’ai tant aimée. dont j’ai offert à droite et à gauche le catalogue.

que dans l’œuvre d’art contemporain il s’agisse plutôt d’une présentation de l’objet – plutôt que de l’œuvre d’art comme lieu d’une énonciation1 .

(serions passés d’un savoir dans le fantasme à un « ça voir » de la pulsion).

s’agirait alors d’un montrer, ce qui au cadre du discours échappe.

impossibilité du fer l’art contemporain se soustrait au discours fantasmatique de la science lequel a phagocyté tous les autres, pour pointer l’objet qui lui échappe fondamentalement. Là : il y a. cet objet qui échappe de façon absolue au commerce, à l’égalisation, la démocratisation des valeurs.

Jacques Muller,  4 figures, 1996, acrylique sur toile 86*74
Jacques Muller, 4 figures, 1996, acrylique sur toile
86*74

Thierry de Duve : l’artiste contemporain nous montre, nous met en présence de l’objet (puisque le dire n’a plus de lieu). C’est un objet dont il s’est détaché, comme sujet, et qu’il nous montre. Vois-là.

devant la télévision pas beaucoup de cet objet ne fait entendre sa voix. (sinon, de ce qu’il en est de lui comme rien qui vaille // sinon, de ce qu’il en est de lui quand, captif du fantasme, puisque c’est le fantasme qui recouvre le manque fondamental de l’objet rien, il fait valoir son rien qui vaille //

la pulsion est cela qui relativise.

(il y a – y-a t’il  ? – un objet –  de base – comme LOM – de base – ka un corps – –  qui ne serait pas n’importe lequel mais qui pourrait se faire représenter par n’importe quoi. dont n’importe quoi pourrait tenir lieu.)

impossibilité du ferIl y a jouissance de la pulsion,  jouissance de l’affinité du réel et du signifiant, de leurs accointances.

« S barré poinçon grand D » écrit d’abord Lacan parlant d’elle. sujet barré poinçonné à la demande. la demande c’est le signifiant. sujet barré poinçonné au signifiant.

il n’y aurait eu jouissance de la pulsion s’il n’y avait eu le signifiant. elle est celle qui se récupère après la perte de la jouissance initiale, après la perte de la Chose, quand le signifiant s’en est venu poinçonner la chose.

c’est le plus-de-jouir.

la jouissance de la pulsion est jouissance du plus-de-jouir, jouissance de la perte. elle-même n’en sait rien. elle ne sait de rien. (là où ça sait, où ça sait l’arrachement, là, ça souffre.)( c’est ça le plus-de-jouir : plus positif côté pulsion, plus négatif, côté désir, côté sujet). (c’est très simple).

le plus-de-jouir c’est l’objet même.

il y a plus-de-jouir tant qu’existe la possibilité du dire.

la possibilité du dire existe tant que dure la vie, lettrumain.

comme possible le dire peut-être infime : 1.

c’est l’in-dit. 1-dit.

c’est l’un sans dit.

1, le dit Un, de la marque, du coup. la barre, le cri. le grand incendie. le nourrisson est le crit qui sort de lui. tu crois qu’il pleure, il naît. il naît trumain.

(ainsi, la pensée procède-t-elle du plus-de-jouir dans la mesure où elle procède de la possibilité du dire.)

le dire sort de la potentialité et introduit à l’impossible.

lacan : faire entendre qu’il s’agit d’impossible et non pas d’impuissance

le dire est un faire. qui se fait dans l’écriture, qui se fait dans l’art, qui se fait sur le divan, qui se fait dans la vie. et le faire est impossible (ce qui fait parler Duchamp  de «L’impossibilité du fer» : le faire est impossible depuis que ce sont les machines qui le font et que Dieu n’est plus là pour dire ce qui est bien, ce qui est mal. plus personne ne sait. le faire est passé à l’impossibilité, à l’impassiblité, depuis qu’on a réduit le faire à la science, à li’mpuissance fondamentale du signifiant : il s’offre comme universel ce qu’il n’est fondamentalement pas. religieuse, la science croit à l’univocité du signifiant. )

Lacan : il n’est d’éthique que du bien-dire. Un dire qui vise en même temps qu’il touche à l’impossible. (un compte-rendu de jouissance, un moment, une passe).

Notes:
  1. avec le tableau comme  «ouverture, fenêtre » sur le monde et  déploiement de l’istoria. []

Par Iota

- travailleuse de l'ombre

Top