le n’importe quoi selon chevillard ; mais lalangue

Je connais la tentation du n’importe quoi, le n’importe quoi comme violence ultime infligée à la langue, à la littérature, à la justification qu’elles (la langue et la littérature) s’efforcent de donner à toute chose, au sens qu’elles ne cessent de chercher et qu’elles inventent à défaut de le trouver, le n’importe quoi alors comme ravage, comme blasphème, comme attentat, comme suicide. J’y cède quelquefois.
495 – Le blog de Éric Chevillard

Mais si la littérature a cherché toujours
à donner ou inventer du sens, n’est-ce pas moins sûr pour la langue. Qu’elle veuille ou cherche à s’accommoder du moindre sens. Dites, si cela vous facilite la vie, la langue maternelle. Dites la-langue-de-la-mère. Si cela vous ouvre des voies.


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ou comment la bouche s’embrasse elle-même ; relisez.

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n’importe quoi, qui n’obéit à aucune loi connue.

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Si, comme je le soutiens, “fais n’importe quoi” est bien un impératif catégorique, alors il faut aller plus loin et dire que l’universel est impossible, ou que l’impossible est aujourd’hui la modalité de l’universel.

La phrase “fais n’importe quoi” ne donne pas le contenu de la loi, seulement le contenu de la maxime. Et encore ce contenu est-il quelconque et ne devient-il déterminé que par l’action qui met la maxime en pratique.

Cela ne prescrit qu’une forme conforme à l’universel dans les conditions radicales et finales de la finitude.

Et cela signifie : conforme à l’impossible.

Thierry de Duve (Au nom de l’art, “Fais n’importe


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~ provoke a frenzy in me and my love provoke a frenzy in

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Dans une maison à une grande distance brille la lumière d’une fenêtre. Je la vois, et je me sens humain des pieds à la tête. Fernando Pessoa, Le Gardeur de troupeaux via folie m i n u s c u l e

 

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Par-delà des vagues de toits, j’aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant. Baudelaire, Le Spleen de Paris, “Les fenêtres” via folie m i n u s c u l e

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~chou

(même que j’ai cru m’voir sur la vidéo. j’aime bien un peu de  nostalgie)

sans titre (vrac)

mercredi 4 mars

hm. après les urgences de la salpêtrière la semaine dernière, celles de trousseau hier soir. pas mal . attente si longue que jules a le temps de guérir.

jeudi 5 mars

je n’ai pas la moindre méthode de travail. jules au bain. ce matin, parodontiste. arrivée en retard : j’avais oublié de regarder où elle habitait (!)

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perdu le (beau) livre emprunté à la bibliothèque que j’avais commencé

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maxime

lettre

Mike Kelley, Monkey Island Travelogue, 1982-83

(lunule, intersection. la lettre, à l’intersection de la vie et du livre. ma barque.)

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maxime

r u e

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paradoxe

en vérité, dès que je sors, dès que je suis dans la rue, je me sens prise d’une immense sensation de liberté (air, vent).

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(le salut par l’angoisse)

11:17

c’est parce qu’il finit toujours par y avoir quelque chose d’encore plus angoissant à faire que ce que j’ai à faire que je fais ce que j’ai à faire.

11:31

je vais donc maintenant téléphoner à mme V , aux impôts, c’est très facile, et je vais lui demander ce que je dois faire avec ce 2065-k et elle va me répondre.

f. veut que j’appelle le plombier (peur de rien)

hier, je me suis agenouillée. je ne dis pas ça pour me  vanter ou pour jouer à plus mystique que je ne suis mais. je me suis tout de même demandée si ça n’allait pas changer quelque chose. le fait d’avoir pris cette position, physiquement. il s’agissait de …
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20 mars 2009

09:49. hier c’était le 1er mars.

09:45. commencement du jour.   Stitching is good for what you havemettre un chèque dans une enveloppe. un nom sur une autre.

09:41. il y a une limite c’est votre corps c’est la seule moi je ne supporte pas qu’on me touche parfois quand on le fait je hurle.

Agenda Bétonsalon09:35 il était écrit : tout est à vendre. et j’ai trouvé ça triste. il était écrit  qu’avez-vous acheté aujourd’hui? et j’ai trouvé ça triste.

abraham a mis un commentaire. il a écrit : lu. (je n’ai pas trouvé ça triste). je m’arrache.

en fait, j’en ai assez.

je ne lis presque pas de blogs, vous savez.

en ce moment, les gens sont malades ou ont des ennuis. comme …
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21 (saturday night)
— - seule contre la bande de cons du monde

21:11
bad day ou pas jvais mcoucher déjà
( quand jules met sa main sur mon bras je hurle certainement pas. f au concert, jvoudrais fumer, la gorge me gratte. seigneur keskon a trop mangé. quelle drôle de journée. tout ça parce que c’est si difficile entre f et moi. et probablement entre moi et n’importe quel homme de la terre. fumer me satisferait. no télé tonight (je ne sais pas pourquoi). )
et demain no bouchées (à la reine) car nina a annulé. et demain no bouchées.
21:49
boire alors,beness_1100867088_picon
22:28
video0000j’ai essayé de poster un film. mais ça n’a pas marché. bon. j’envoie le texte qui allait avec:
j’ai

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— - seule contre la bande de cons du monde

chou, genoux

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(The physically divided are also the conquered and the controlled) becca mann:née à los angeles en 1980 où elle réside_img 1 : Seascape, 2008, Graphite on paper, 28.6 x 29.8 cm ; img 2 : April, oil on canvas, 60 x 60 cm

[24 mars, 10 h. 59m.] j’ai expliqué à jules qu’avant1 les gens s’agenouillaient pour prier dieu. et que, petite, il m’arrivait donc, parfois, de m’agenouiller. je lui ai montré comment. en échange et contre toute attente, il m’a demandé comment il fallait faire pour devenir dieu. je n’ai su que répondre. je lui ai conseillé de demander à son père.

je garde de ma foi religieuse le goût de la prière


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a scheme is not a vision / verossity / Qui a deux femmes perd son âme, qui a deux maisons perd sa raison.

+ S Z U G Y I C Z K Y + (velocity) (férocity, verosity)

Mar 24th, 2009 11:17am

j’aime beaucoup vous montrer des images. les images qui sont qu’il est à ma portée de vous montrer. les images que je vous montre sont des images qui

je ne sais pas si elles sont à proprement parler n’importe qu’elles images, je ne le crois pas, en fait, mais dans ces images compte également, et indépendamment d’elles, de façon extrinsèque, cette qualité qu’elles acquièrent – du moins à mes yeux – du fait que je vous les montre. elles comportent également ceci : que j’aimerais également physiquement les faire, qu’à mon tour, ma façon, les fabriquer me plairait. (et qu’elles sortent de l’ordinateur) (l’ordinateur, la virtualité étant, restant suspecte).

(via modernitymuscler) quality toys papier colle et camionsMar 24th, 2009 12:13pm

des fois peut-être


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