Une ironie constructive

Publié le Catégorisé comme Cut&Paste, psychanalyse Étiqueté ,

Comme Jacques-Alain Miller l’avait si justement désignée, il y a de nombreuses années, et que son cours de l’an passé permet d’argumenter, il s’agit bien d’une clinique ironique. C’est-à-dire une clinique qui fait la distinction radicale entre réel et semblant, entre existence et être, soit entre hénologie et ontologie. Mais qui fait sa part belle au sinthome, agrafe unique du semblant et du réel. Encore faut-il que le praticien l’ait aperçu, que cet instant de voir porte à conséquences, qu’il en prenne la mesure et ne recule pas devant la tâche. On peut attendre que sa cure analytique, faite d’ouverture et de fermeture de l’inconscient, lui enseigne peu à peu ce qui fonde la qualité ironique de sa position. L’éveil, la curiosité et l’enthousiasme en sont les meilleurs signes. Et, ici, notons qu’enthousiasme ne va pas sans une certaine intranquillité, qu’en tout cas nous sommes loin de la béatitude.

Bernard Porchere, ‘Un choix : Se tenir proche du réel ou nourrir les bulles spéculatives’ http://lacanquotidien.fr/blog/2012/05/lacan-quotidien-n214-un-choix-se-tenir-proche-du-reel-ou-nourrir-les-bulles-speculatives-par-bernard-porcheret/

Par Iota

- travailleuse de l'ombre

Top