Surfaces de l’Intérieur de Thomas Clerc, livre

C’est un intérieur tout en surface que nous invite à visiter Tomas Clerc. Le choix qu’il a fait (de méthodiquement décrire son appartement) lui permet de glisser sur quantités de choses (qui le concernent de près)  sans s’y s’appesantir  – exemple : incidemment apprend-on la date de la ruine de son père et donc sa ruine, au détour de je ne sais plus quel objet, de je ne sais plus quelle pièce.

Les cinquante mètres carrés de son appartement, dont il déplore par ailleurs l’étroitesse, dès lors qu’ils doivent être décrits objet après objet et avec un talent  indéniable de manipulateur de mots, manipulateur et connoisseur, prennent des allures d’infini, au moins ont-ils dû le prendre pour lui,  c’est …
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Catégorisé comme en lisant

Une phrase, il suffit des fois d’une seule phrase écrite, pour sauver ma journée / et si pas la journée, au moins une petite heure. Jusqu’à ce que la suivante devienne nécessaire ?

une caresse, des fleurs, une phrase – l’effleurement

Je m’étais mal réveillée. Je le dis à F. Écœurée de cette vie,  de mon enfermement. De l’absence de perspective,  du seul ménage à faire, du manque de sens de ça. D’un désir de fuir, m’en aller, partir. De l’incompréhension. De ma vie en forme d’oubli. J’écrivis une phrase, j’allai mieux. Mais donnez-moi seulement une phrase et je serai guérie. Plus tard,  F rentra dans la chambre m’offrit des fleurs, effleura mon sexe de sa main,  effleura mon sexe de sa main (le fit deux fois), me dit qu’il m’aimait, sortit de la chambre. Je voulus l’écrire, l’effleurement, songeant que c’était là seulement ce qu’il y avait à écrire et qui ne s’écrivait pas, cela seulement que j’avais à …
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Thomas Clerc, sa garde-robe,
Moi je déteste m’habiller

Jean-Philippe Toussaint, sa Marie styliste,
Moi je déteste m’habiller

C’est tous les jours, les mêmes difficultés, que je ne surmonte le plus souvent pas le week-end (ou alors pas avant 16h….)  Je déteste prendre le temps de me laver, me coiffer, m’habiller…

En ce moment, me semble-t-il, plus difficile encore que d’habitude.

je ne me remets pas de mon analyse,

je ne me remets pas de mon analyse, je n’arrive pas à me remettre de ma rencontre avec la psychanalyse. je n’arrive pas à tourner la page.  à passer à autre chose, à quitter mon passé. à sortir de ma rancœur pour ce que j’éprouve comme un échec dont j’attribue la faute aux autres, à ceux qui furent mes analystes, puisqu’il finit même par y en avoir plusieurs. je n’arrive pas non plus à cesser vouloir écrire.

c’est très grave, puisque très régulièrement, comme cela s’est passé récemment, je veux mourir. je ne suis plus que pleine du désir de mourir et de la peine qu’il en soit ainsi et que mon fils ait une telle mère, pleine du désir …
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où vont les mots que j’oublie et qu’y font-ils ?

Je me dois de prévenir le  lecteur que je connais mal la langue française. Mon vocabulaire  est très limité, pour le peu que j’en ai, je n’ai de cesse de chercher et de perdre mes mots. Dans l’écriture, je me laisse bien plutôt guider par un rythme et des rencontres de sonorités que par le sens. Écrire souvent s’apparentant pour moi à une promenade en forêt, une forêt toujours inconnue puisque je suis citadine, avec les mots comme des arbres parmi lesquels je circule et dont j’ignore les noms. Je vise probablement le sens mais dans sa fuite. Fugacité d’une biche, suspensions momentanées de la lumière prise dans la poussière qu’un rayon un instant déjà oublié révèle. De la littérature, …
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muguet

toute la famille (le père, la mère, les frères). nous devons faire nos bagages, peu de temps avant le  départ de l’avion ou du train que nous devons prendre. nous sommes probablement sur un lieu de villégiature ( mer ou/et Ardennes). c’est moi qui prépare les bagages, inquiète et désireuse de prendre de l’avance. les autres ne sont pas là. Il y a deux valises à remplir (la grande noire, la petite blanche).

ex-analyste (celui de Brux.) assis/enfoncé dans un fauteuil, raconte quelque chose, en fait c’est à la radio qu’il parle. il parle de lui, raconte sa vie. à la fin de l’émission, il annonce l’émission suivante, et parle d’une chose qu’il ne racontera pas  avec un sourire malicieux.


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Catégorisé comme RÊVES

mardi 15 octobre

6h réveillée, mal au dos
7h30 levée, petit déjeuner avec jules
8h20 conduit Jules à l’école
au retour, lu le journal (vieux libé, mort patrice chéreau) dans canapé
retournée au lit, allumé ordinateur portable et trié photos sur téléphone (séparé les photos Donnery) 10:10 écrit ici, checké mails
10h15 fermé les yeux
11h15 rouvert yeux, réveillée par coup de sonnette, dormi une heure donc
11h25 fais des mots fléchés
11h56 ne sais pas quoi faire, mets de l’ordre dans la salle, allume la radio
12:12 allume l’ordinateur, ouvre dropbox, ouvre dreamweaver, répare le blog correspondances d’escapades
15:45 voilà, encore une journée de passée !!!
ensuite, surfe jusqu’au moment d’aller chercher Jules à l’école.
puis, je ne sais pas. aurai cherché …
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chère madame,

j’ai 50 ans aujourd’hui et ne peux rien faire par moi même. suis ultra dépendante, ne gagne pas d’argent,  suis donc entretenue. ai un enfant de huit ans et demi. ne pense qu’à mourir, ne voudrais que fuir. en me réveillant ce matin, j’ai pensé que c’était une forme de ravage et que je pourrais vous l’écrire. mais je ne sais déjà plus ce qui m’a permis de penser ça. je crains surtout pour mon fils. je crains ce que je lui lègue. c’est la psychanalyse, je dirais, mon partenaire symptôme: je suis malade de la psychanalyse. pourquoi alors me tourner vers vous? c’est que c’est ça, ma maladie, je n’ai rien d’autre vers quoi me tourner quand ça n’a

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Sans titre

enfin,  j’allais si mal un jour où je voyais le docteur G qu’il a changé la médication (rajouté de l’anafranil). le voir m’a fait du bien. je lui ai raconté que l’autre jour, l’autre matin, comme l’un d’entre-nous demandait ce que nous allions faire, jules a répondu : On va tous se tuer. il a trouvé que ça n’allait pas. il m’a dit, comme je lui expliquais mon inquiétude à ce propos,  qu’il fallait que je le rassure. que je pouvais aller mal, mais que surtout il sache que ce n’était pas de sa faute, qu’il ne prenne pas ça sur lui. ça m’a fait du bien d’entendre ça. ça m’a décidé de faire tout mon possible pour que jules …
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catégorie : Autre

Où vont les mots que j’oublie

Je me dois de prévenir le  lecteur que je connais mal la langue française. Mon vocabulaire est très limité. Pour le peu que j’en ai, je n’ai de cesse de chercher et de perdre mes mots, quand la grammaire, censée les assembler, également semble vouloir me narguer.  Dans l’écriture, un certain rythme,  une voix presque, des rencontres de sonorités me sont de plus sûrs guides que le sens. Écrire souvent s’apparentant à une promenade en forêt, une forêt toujours inconnue puisque je suis citadine, avec les mots comme des arbres parmi lesquels je circule et dont j’ignore les noms. Si je vise le sens, je n’atteins que sa fuite. Fugacité d’une biche, suspensions momentanées …
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Bruxelles

Mardi 29 octobre

Revenons de Bruxelles où passé excellent séjour.  Vu JF, Ak et enfin JP.  Al aussi bien sûr, qui vit maintenant chez ma mère. Et ma mère. Douce, brutale et angoissée, souvent mécontente.

Moi-même, pas eu d’angoisses, même si me réveillais la nuit. Et le matin, ce sentiment que l’Anafranil faisait son effet, que j’étais moins fatiguée. Mais, peut-être juste heureuse d’être là,  peut-être juste passé de bonnes soirées.

Pris des photos de vieilles photos de la famille de ma mère. Lu quelques pages d’un journal de mon père.

Je songe à écrire à ma mère pour la soulager de ce qu’il lui semble perdre, la mémoire, les mots.  Bien sûr des lumières qui s’éteignent, mais celles qui …
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non terminée, non envoyée

chère maman, 
je réfléchissais à ton inquiétude à propos du fait que tu oublies beaucoup de choses, et de plus en plus. 
peut-être est-ce un phénomène que tu pourrais admettre et accueillir. 
je  ne 
peut-être que le nom des choses n’est-il pas tout ce qu’il y a à connaître. 
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