Un jour à Donn (avec Pomm) – l’idée est de garder l’ombre de l’oeuvre

Publié le Catégorisé comme brouillonne de vie Étiqueté ,
Cette publication est la partie 17 de 22 dans la série Pour en finir avec les antidépresseurs

Donn, 7 heures 35. Dimanche, chauffage cassé. 7 degrés quand nous sommes arrivés hier, maintenant je ne sais pas.

Après vérification : 14 degrés. Peu.

Glacée la maison dort. J’écris.

Ferdinand, tu écris qu’à un moment Pommereulle adopte une « stratégie de dépouillement« , enfin, ce ne sont pas tes mots, il faudra que je les retrouve… Il se défait de ses œuvres (qu’il n’aime pas appeler comme ça), il les détruits. D’où lui vient, viendrait cette sagesse, ou s’agit-il de  la tienne ? Comment cela s’acquière-t-il ? Ou pas? Puis-je la rejoindre, c’est la question, c’est ma question, pourrais-je, vais-je pouvoir? Et quelle est-elle, d’ailleurs, cette sagesse? Celle dont je manque. Tu peux bien sûr ne pas me répondre, après tout, le texte est là, et se suffit à lui-même. Je relirai tes mots plus tard; là, trop froid, peux pas sortir du lit. Ni allumer la lumière, tout le monde dort.

Je suis sortie. Regardé l’aube un instant, puis relancé le chauffage dans le garage. Plus qu’à attendre.

8h21. Hier, avons pu observer que le chauffage montait à raison d’un degré par demi-heure. C’est assez lent.

11h, 19 degrés ! petit déj, nettoyer la cour rapidement. Quelques morceaux de plastique pris dans les buissons. Des feuilles mortes abandonnées.

14h, 22 degrés, paradis !

dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎14‎:‎32
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎14‎:‎32
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎14‎:‎32
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎14‎:‎32

16:24, on repart bientôt.

L'idée, dis-tu, est de garder l'ombre de l'œuvre, c'est-à-dire sa présence mentale plutôt que physique. Et puis ne pas participer à la logique de circulation marchande [...] La volonté de garder la réminiscence du geste plutôt que l'objet physique lui-même. Rien à vendre, "l'occasion, unique, de dégager nos sens" (Rimbaud). La production, voilà l'ennemi, quand elle s'attaque à l'intégrité du cheminement de pensée de l'artiste.
L’idée est de garder l’ombre de l’œuvre, c’est-à-dire sa présence mentale plutôt que physique. Et puis ne pas participer à la logique de circulation marchande […] La volonté de garder la réminiscence du geste plutôt que l’objet physique lui-même. Rien à vendre, « l’occasion, unique, de dégager nos sens » (Rimbaud). La production, voilà l’ennemi, quand elle s’attaque à l’intégrité du cheminement de pensée de l’artiste. Daniel Pommereulle, Huitièment, qu’est-ce que la cruauté, Ferdinand Gouzon, Multiple, février  2016.
Je n’interrogerai pas Ferdinand. Les réponses sont dans le livre. Dans l’étonnement même que cause la réponse rencontre avec ce personnage, Daniel Pommereulle. Hors-norme, en effet. Pourquoi tout de suite chercher à comprendre,  et ne pas plutôt accepter d’être touchée par l’étrangeté.

dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎18‎:‎15
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎18‎:‎15
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎18‎:‎26
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎18‎:‎26
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎18‎:‎48
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎18‎:‎48
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎18‎:‎54
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎18‎:‎54
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎18‎:‎55
dimanche‎ ‎14‎ ‎février‎ ‎2016 ‎18‎:‎55
Navigation dans la série<< sevrage, etc.… que l’Amour est fils de Poros et de Penia >>

Par Iota

- travailleuse de l'ombre

Top