Sans titre

p. 38 « Marc Aurèle entrevoit ici, semble-t-il, que la douceur est chose si délicate, que même vouloir être doux serait cesser d’être doux, parce que toute affectation détruit la douceur. D’ailleurs, on n’agit efficacement sur les autres que lorsqu’on ne cherche pas à agir sur eux […] Et, de même, lorsqu’on voudra faire du bien à autrui, l’intention de bien faire ne sera véritablement pure que si elle est spontanée et inconsciente d’elle-même. Le parfait bienfaiteur est celui qui ne sait pas ce qu’il a fait : « Il faut être de ceux qui font le bien inconsciemment. » On arrive ici au suprême paradoxe : un vouloir tellement fort qu’il se supprime comme vouloir, une habitude qui devient
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A la recherche du nom perdu

« p. 41 … Le mystère de cette efficience silencieuse qui dépasse les ressources conscientes…

p. 42 Montaigne écrit à propos de l’effort pour se remémorer un rêve : « Plus j’ahane à le trouver, plus je l’enfonce en oubliance »

p. 43 Pourquoi dans certains cas, la volonté de se rappeler quelque chose constitue-t-elle un obstacle? Est-ce là un obstacle inhérent à l’effort ou est-ce simplement que ma volonté s’exerce au mauvais moment, dans une mauvaise occasion? Et quand le nom me vient soudain aux lèvres, comme par un don des Muses , que s’est-il passé? Puis-je toujours dire sincèrement que c’est parce que j’avais renoncé à me souvenir, parce que j’avais supprimé toute intention? N’y a-t-il pas quelque


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