Étiquette : Donn
Donn
« comme si je pouvais commencer à avoir un corps, recommencer à avoir un corps », je me répétais tout le temps ces mots.
j’aime le dehors – le dehors de Donn, j’aime le vent – ou l’air – j’aime ce que j’y vois – je ne sais pas que j’y aime, j’aime les arbres la distance la lumière l’espace l’air – je ne sais pas ce que j’aime à donn mais j’y suis ravie, vérit…
donn, c’est un ravissement pour moi
peut-être parce qu’échappe au regard, alors plus besoin d’être (bonne image) mais possibilité d’avoir (un corps) – l’isolement de donn – clôture – ouvert et clos. entre-soi et dehors – le délice de pouvoir passer de dehors …
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D.
atténuations presqu’insensibles
lundi 22 août
10 :52
arrivés à donn hier soir.
au dîner, beaucoup bu1 , parlé plus que déraisons, mais sans en souffrir. j’ai essayé de dire, du mieux que je pouvais, et en tous les cas je n’ai pas été comprise. à peine entendue. aussi par des personnes qui pensaient avoir beaucoup moins bu que moi.
crise de « fracassemeur » durant la nuit. mais plus légère que celle que j’ai déjà décrite ici. le nom, ce nom, ce mot que j’avais écrit, « fracassemeur » donc, revenu, et tout ce que j’avais décrit autour présent mais atténué ( comme sous un brouillard blanc). surtout envie mourir.
« fracassemeur » attribué donc à la cigarette reprise hier même.…
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Sans titre
Donn – Jour 2
Sans titre
lundi 23 mai 2012, 11h30, toujours à donnery, partons je crois demain,
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Sans titre
chère meda, chère géraldine, chère dominique, chère catherine,
sommes à paris depuis hier, repartons demain à bruxelles. mère a eu un accident au genou, s’est fait opérée, allons la voir donc. en aura pour 3 mois de revalidation dans un centre qu’il reste encore à trouver. elle était tombée pendant l’entracte du concert que mon frère jean pierre avait organisé à edinburgh. il a fallu la rapatrier à bruxelles où elle a été opérée en urgence (rotule en trois morceaux). cela m’a bien sûr beaucoup troublée, mais l’opération s’est bien passée et sommes restées en contact téléphonique elle et moi tous les jours depuis son réveil. (cet événement, couplé à une aggravation de l’état de mon oncle Robbe, son frère, a renforcé un moment ma sauvagerie.)
je vais …
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à mi-corps, midi
Je pensais que j’étais bien réveillée, je m’étonnais même de ce que j’étais si bien réveillée. J’ai pensé : « Oui, c’est incroyable, tout va bien, aucune étrange sensation, je sais qui je suis, (donc) je peux monter au premier étage ». Et je montais au premier étage. J’étais toujours au lit, je n’avais pas encore ouvert les yeux, couchée sur le dos. Et le premier étage où je montais se situait à l’intérieur de mon corps. Avec le rez-de-chaussée côté lit, niveau peau, et le premier, à mi-corps, en coupe horizontale à l’intérieur du corps, longue étendue au plafond bas que je voyais s’allonger presque jusques aux pieds. Et je me croyais très bien réveillée.
…Avant cela, en
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lettres de jouissance de simon hantaï (autoportrait d’une exposition en jardinière)
« Poperinge. La maison de mes grands parents, du côté de ma mère. Nous allons loger là un moment. Mes cousins – Jo, Dirk et Roos – sont là. Je ne sais pas pourquoi nous sommes là. Nous sommes réfugiés un moment là. Le lieu était inhabité. Nous travaillons à l’arrière du jardin, à un coin du chemin qui courait tout autour. Je veux replanter une fleur reçue en cadeau. Je ne sais pas du tout de quel côté de l’angle du chemin la mettre. Je la mets d’abord contre le mur du fond, à un endroit où elle recevra le soleil toute l’après-midi, sur un petit promontoire où elle se niche parfaitement, telle la Vierge Marie dans sa grotte
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Sans titre
je me sens toujours si bien à donn. ce qui est important ce serait de découvrir pourquoi. il y a bien sûr l’immense jardin, le parc. dans la maison, il y a l’espace, les grands espaces, le confort de ça. la chaleur, la profondeur de la baignoire. les meubles auxquels un usage clair est assigné. les choses à leur place. et qu’il ne s’agisse pas de mes propres meubles, peut-être, mais de ces meubles anciens, d’un autre confort, destinés à traverser les âges plutôt qu’à faire une mode. peut-être, peut-être, peut-être. cela n’est pas certain. j’avais pris des photos le week-end dernier, pensant essayer de saisir, ce qui. mais. non, pas vraiment. oui, je suis d’accord avec toutes les décorations, …
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Travailler moins est-ce paresser?
On est évidemment, immédiatement, tenté d’inverser la question : paresser, est-ce travailler plus? Paresser n’a-t-il été perdu par notre société de loisirs qui si bien travaille à remplacer la vacance par l’activité. J’en veux pour exemple nos enfants qui doivent être occupés et ne sauraient être abandonnés à l’ennui, au risque qu’ils nous interpellent avec des questions dont nous ne saurions répondre. L’absence d’occupation est aujourd’hui largement déconsidérée, de même qu’on ne saurait rester longtemps seul avec soi, c’est-à-dire sans glisser, entre soi et soi, un écran qui nous capte.
L’autre qui encadre aujourd’hui n’est jamais loin qui nous dise ce que nous avons à faire – qu’il s’agisse du travail, du club Méditerranée, de l’émission de télé-réalité ou du …
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Un jour à Donn (avec Pomm) – l’idée est de garder l’ombre de l’oeuvre
Donn, 7 heures 35. Dimanche, chauffage cassé. 7 degrés quand nous sommes arrivés hier, maintenant je ne sais pas.
Après vérification : 14 degrés. Peu.
Glacée la maison dort. J’écris.
Ferdinand, tu écris qu’à un moment Pommereulle adopte une « stratégie de dépouillement« , enfin, ce ne sont pas tes mots, il faudra que je les retrouve… Il se défait de ses œuvres (qu’il n’aime pas appeler comme ça), il les détruits. D’où lui vient, viendrait cette sagesse, ou s’agit-il de la tienne ? Comment cela s’acquière-t-il ? Ou pas? Puis-je la rejoindre, c’est la question, c’est ma question, pourrais-je, vais-je pouvoir? …
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