interlude 2 : s’en sortir en sautant par la fenêtre

Dans un panier de voyage en osier que j’ouvre, découvre chatte, petite chatte réduite, complètement réduite, devenue toute petite, les entrailles à l’air, ouvertes, sans plus de membres, semble-t-il, c’est une vraie torture. 

C’est une mère, elle a ses petits, trois, très petits, des fœtus pratiquement, alignés.

C’est un énorme chat, qui est aussi dans le panier, qui lui a fait ça, c’est un monstre, il occupe tout l’espace du panier. il fait peur. 

Je referme le panier.

D’autres animaux subissent un sort analogue.

Je pense qu’on ne peut laisser cette petite chatte dans cet état. Je crois qu’il est question qu’elle pourrait s’en sortir en sautant par la fenêtre. Je ne sais pas quoi faire, en réalité je suis …
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à Hélène Parker – vouloir l’aveu

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Éric Laurent, « Mélancolie, douleur d’exister, lâcheté morale », Ornicar? 47

(p. 8) Le sujet et sa cause dans la mélancolie

Éric Laurent, "Mélancolie, douleur d'exister, lâcheté morale", Ornicar? 47, p. 8.
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(p.9) (…) « Voici donc liés le moi primordial comme essentiellement aliéné et le sacrifice primitif comme essentiellement suicidaire. » 13 D’une phrase, (…) Lacan donne sa forme au sacrifice primitif dans le fort/da et les jeux d’occultation, qui sont les premiers jeux de l’enfant : « Nous pouvons les concevoir comme exprimant les premières vibrations de cette onde stationnaire de renoncements qui va scander l’histoire du développement psychique ».14 (…) Le sacrifice primitif est sacrifice du sujet, c’est le rapport à l’Autre qui est paranoïaque. A cet égard, le suicide mélancolique est le pendant du meurtre immotivé sur le versant paranoïde ; c’est
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mar. 27 juillet :: rêve -affublée d’un double

À ce que j’écrivais ce matin, je voudrais rapidement ajouter que je m’étais d’abord réveillée fort prise dans un rêve où j’ai aussi longtemps que possible continuer d’errer, que j’aimais alors qu’il s’agissait d’un cauchemar, dont je ne me souviens d’aucun terme, si ce n’est, peut-être, celui exagéré des silhouettes de ce sculpteur dont le nom me revient : Giacometti.

J’étais dans le rêve affublée d’un double, crois-je. Un double masculin dont l’allure évoquait l’un de ses longs marcheurs au corps de terre adoigtement rapprochée (je le dis comme ça me vient). Ce double avait une fonction déterminée liée à ce qu’il ne soit pas sans sens qu’il soit, lui, de sexe masculin. Cette fonction s’exerçait sur moi, consistait
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timidité, rien à dire, rien à mettre

comment ça a commencé, je me suis dit, comment ça s'est fait, j'ai pas de réponse, comment une petite fille jolie gentille qui réussit normalement à l'école, ne se fait pas vraiment d'ami, en a même de moins en moins, grandit, et reste dans ce constat : il n'y a pas d'amis. parfois, il y en a. il y a l'une ou l'autre meilleure amie. qui disparaissent. changement d'école. changement de boulot. dispute stupide, incompréhensible. déménagement en France. alors, la cause ?

BXL, ven. 3 sept – ne vois-tu pas que je brûle

Jeudi 2, suite du rêve raconté plus tôt, dans le train vers Bruxelles, 10h30

Dans la même chambre : de ma cousine S. Ai-je pensé à elle récemment? Peut-être hier. Pourquoi? Lui parler du psoriasis de mon frère. Toutes ces maladies auto-immunes qui se multiplient dans la famille. Elle-même gravement atteinte. Côté de mon père, donc, plutôt. Pourquoi ne l’ai-je pas appelée, ma cousine, manque de temps, toujours. Un coup de fil : briser dans l’habitude, dans le train-train.

Sylvie, dans l’enfance, dite « garçon manqué » et moi très petite fille (et comment j’y tenais à mes tresses, à mes jupes).

Nous ne somme pas dans le même lit, Edouard et moi, pas à la même …
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Mélancolie et psychose ordinaire, Sophie Marret-Maleval

Source de la capture: cairn.info

En 1998, Jacques-Alain Miller introduisait le terme de « psychose ordinaire » pour évoquer les formes non déclenchées ou tempérées de la psychose, sur lesquelles la clinique contemporaine, dans le sillage du dernier enseignement de Lacan, a conduit à mettre l’accent. En effet la psychose est de structure pour Lacan, conséquence de la forclusion du Nom-du-Père dont les effets peuvent se repérer dans un temps d’avant le déclenchement. Dans un récent article, J.-A. Miller précise : « la psychose ordinaire n’a pas de définition rigide » [1] ; il la définit ainsi : peut-être que «la …
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jeudi 16 sept. – rêve :: 2 + 1 chiens

rêve du jeudi 16

j’ai deux chiens identiques, je les reçois. deux jeunes chiens noirs et maigres, au poil ras. ils courent dans tous les sens.

j’ai un grand chien, plutôt grand et blanc, au poil long. je le promène, je fais des activités avec lui.

à un moment, des laisses sont mises.

je me souviens avec effroi des jeunes chiens noirs, oubliés, disparus. ils doivent être attachés quelque part. je les retrouve, debout, immobiles, côte à côte dans un  carton que j’ouvre, ils sont liés, j’ôte leur laisse, leurs liens, qui sont des sortes de bandages sur les yeux,  fermés, que je détache. ils gardent les yeux fermés, collés. c’est affreux en fait, ils sont dans un sale état. …
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4 octobre 2020 – réalité vérité réel

Ecrit en commentaire à un texte sur Facebook très remonté contre Emmanuel Carrère, l’accusant entre autres de proposer aux grands déprimés de se faire faire une cure de bonne conscience auprès de réfugiés sur une île grecque, tout en travestissant  la réalité des faits alors qu’il se targue de toujours vouloir dire la vérité, ce dont il fait même le cœur de son livre et de son écriture.

Certains écrivent, d’autres pas. Certains s’y autorisent, d’autres pas. Certains y sont obligés, d’autres pas. À toutes sortes d’égards, écrire est maladie, écrire fait partie de la maladie, écrire est sa guérison. Peut-on enlever l’écriture à Emmanuel Carrère ? Qui le peut ?

Ces « révélations » de l’ex-épouse indiquent une fois …
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To do

mélancolie

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19.08.22 Je rouvre le blog (en ayant exclu plusieurs catégories à la publication) dans le but de comprendre(!) l’inhibition mélancolique. Je doute que j’arrive à progresser en ce sens, cette inhibition ayant largement pris possession de ma vie.

Mélancolie et psychose ordinaire, Sophie Marret-Maleval

Freud insiste ainsi sur le caractère d’énigme de l’inhibition mélancolique (Freud, « Deuil et mélancolie » Métapsychologie, Paris, Gallimard, coll. Idées, 1968, p. 152.) ; il laisse déjà entendre que les troubles de l’imaginaire affectent le sens.

Dans « Deuil et mélancolie », Freud caractérise la mélancolie par une dépression profondément douloureuse, la suspension de l’intérêt pour le monde extérieur, la perte de la


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Inhibition et mélancolie, Armando Cote

https://champlacanienfrance.net/sites/default/files/Cote_M120.pdf

Je vais développer quelques liens qui peuvent exister entre l’inhibition et la mélancolie à partir de la notion de perte. Pour cela je vais me centrer sur le livre de Ludwig Binswanger Mélancolie et Manie1.

Une perte inestimable précède au pire, mais pas n’importe quelle perte ; Lacan parlait de «la puissance de la pure perte2». Il semble évident, même naturel, qu’à une perte s’ensuive un deuil, mais Freud met en question cette évidence : derrière le deuil se cache une énigme, «une grande énigme»3. Lacan nous rappelle que c’est en lisant « Deuil et mélancolie » qu’il a inventé l’objet petit a4.

Pour tout vous dire, si j’ai un jour inventé ce que


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une force

il y a en moi une force qui me pousse à ne pas faire ce que je dois, et qui a dominé toute me vie, à ne pas faire ce que je dois et à me haïr. à me haïr et à me supprimer.
(tentative d’articulation : je ne fais pas ce que je dois pour pouvoir me haïr)
c’est la force la plus insidieuse qui soit, la plus dissimulée.
je ne pense pas qu’elle s’exerce chez les autres de la même façon, ni qu’elle se soit exercée également en moi tout au long de ma vie. elle m’a cependant toujours rattrapée.
je pense que je peux exprimer ceci à l’âge que j’ai, à 59 ans (je pense que cette


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Jeudi 29 décembre

7h58, hier soir 4 gouttes de cbd 20.

Là au lit, 20% batterie de mon téléphone, dans le noir. Réveil.

Je ne sais pas comment, quand ça a commencé, les idées de suicide, très jeune. Je ne sais pas ce qui les a provoquées. Il n’y en n’avait pas rue Tiberghien, je crois. C’est rue Waelhem. Donc plus tard, mais quand ?  Lors de la troisième année d’études secondaires ? Quel âge avais-je ? Tu vois, V, tu ne connais plus l’âge, ce qui ne t’étonne pas, te connaissant, mais il y a cette phrase amusante, en échange : Quel âge avais-je ? Mes premiers souvenirs de pensée au suicide remontent à la table de cuisine de cette maison-là. …
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logique mélancolique : « Tout ce que je dis est faux»

La logique mélancolique est d’un autre ordre (…), en ce que le manque y est beaucoup moins apparent. Le mélancolique va en effet jusqu’au point de non-retour où se profère, par exemple, cette phrase : « Tout ce que je dis est faux»1)

Si « tout ce que je dis est faux » est l’énoncé princeps de la mélancolie, alors je ne suis pas mélancolique, ou alors, la pratique de la psychanalyse m’a suffisamment introduite à la vérité de l’inconscient que pour survivre. (Si « tout ce que je dis est faux » prend son départ d’un amour inconditionnel, absolu du vrai, alors la vérité entraperçue vivement parfois dans mes lectures psychanalytiques ou au travers de mon expérience …
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Les poètes du spleen, Élisabeth Rallo-Ditche
— Valse mélancolique et langoureux vertige

Leopardi, Baudelaire et Pessoa accordent beaucoup d’importance aux impressions acoustiques, Leopardi et Pessoa plus encore que Baudelaire, qui est un « voyeur- voyant » et un poète proche de la peinture. Mais ses impressions auditives sont fondamentales, en ce qu’elles se réfèrent, comme pour les autres, à des sons particuliers, à une musique souvent populaire, à une musique chantée, et à des souvenirs musicaux le plus souvent revécus sous le signe de la perte. De plus, les effets de ces musiques et de l’émotion qu’elles suscitent sont voisins, comme on le verra. Le vers de Baudelaire « Valse mélancolique et langoureux vertige ! », dans Harmonie du soir, associe quatre éléments que l’on voudrait étudier chez les « poètes
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— Valse mélancolique et langoureux vertige

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