les muettes voix des pensées

réveillée une fois de plus à 4h30. furieuse, j’avais peur. je me suis levée, allée au salon, me suis dit voilà, je ne le saurai pas, jamais, le pourquoi de mes réveils, il fallait m’y résoudre, à ça. c’est alors que j’ai eu l’idée de la voix. je me réveille, j’écoute. je me réveille, j’entends. je me suis dit, c’est ça, ce serait pour ça que je me réveille, pour entendre cette voix. la voix de mes pensées.

j’avais un ami poète qui disait que quand il écrivait, il entendait une certaine voix, qu’il écrivait pour entendre cette voix-là. moi, ce serait pareil, alors, point d’interrogation, ce serait pareil, j’écrirais pour entendre cette voix, ma voix, pensée, …
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« Car dans Gravity, les hommes ont perdu ce qui leur donnait leur lest. Les corps sont déjetés dans l’apesanteur, les voix ne portent plus, rien de ce qui faisait l’étoffe d’un sujet n’existe plus. Objets parmi les objets de consommation, les corps chutent dans le tout-à-l’égout de l’espace.
Ce qui ordinairement leste un sujet n’est pas l’objet du commerce ou de la technologie, mais autre chose de plus insaisissable et qui fait la cause de son désir, ce que Lacan nomme objet a.« 

Sur l’objet-voix qui fait cordon ombilical relie à terre mère, sauvant Pierre, Stone – elle se retrouve à hurler doucement comme loup comme chien puis cris du bébé, Inuit, voix qui l’accouchent,  d’où, me dis-je, l’on déduit que c’est l’objet a, l’objet  chu, en l’occurrence ici l’objet-voix, qui permet d’éprouver la gravité, et donc de tomber, mais tomber quelque part. Qui nous offre le sol, la terre, l’atterrissage.  L’erre, la limite. Sans lui,  sans objet a, c’est apesanteur, zero-gravity, dérive dans le vide.

Et. La gravité, c’est l’objet a;  L’apesanteur, c’est l’objet commun.

L’ESPACE-TEMPS

arrime-toi à ton petit a

 la voix de l’autre côté

Jeudi 29 décembre

7h58, hier soir 4 gouttes de cbd 20.

Là au lit, 20% batterie de mon téléphone, dans le noir. Réveil.

Je ne sais pas comment, quand ça a commencé, les idées de suicide, très jeune. Je ne sais pas ce qui les a provoquées. Il n’y en n’avait pas rue Tiberghien, je crois. C’est rue Waelhem. Donc plus tard, mais quand ?  Lors de la troisième année d’études secondaires ? Quel âge avais-je ? Tu vois, V, tu ne connais plus l’âge, ce qui ne t’étonne pas, te connaissant, mais il y a cette phrase amusante, en échange : Quel âge avais-je ? Mes premiers souvenirs de pensée au suicide remontent à la table de cuisine de cette maison-là. …
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