Histoire de temps ( celui qui peut projeter le passé dans le futur)

Quand je me réveille, toutes les difficultés afférant* au travail dans lequel je suis, toutes sortes d’idées inquiètes m’engorgent la tête
le cerveau.

Ce matin il me sera apparu** comment le blog oblige à  faire des choses qui puissent accrocher « le visiteur de hasard».*** Que tout y soit sur une seule page, celle de garde, l’index. Chaque note, chaque article devant constituer une petite entité qui puisse être indépendante des autres.

Sans doute m’aura-t-il paru difficile de poursuivre une réflexion – une réflexion qui en passe par l’écriture, de la mener à  son terme, peut-être lointain, à coups d’autant de moments de réflexion qui contiennent ou évoquent suffisamment leur propre terme qu’on


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Il exprime tout ce qu’il pense, et jamais ce qu’il sent.

« Il exprime tout ce qu’il pense, et jamais ce qu’il sent ». Cette remarque qui concerne aussi bien la vie du sujet que le déroulement de la cure démontre la valeur de défense des symptômes obsessionnels : il s’agit de pensées faites pour se défendre de ce que l’on pourrait sentir.

[…]

La défense fonctionne à la fois par rétention et par contrainte. On saisit là l’importance du rapport au surmoi dans la névrose obsessionnelle. La pulsion et le surmoi sont deux concepts clés de la névrose obsessionnelle. Mais il y a des échecs de la pensée qui se marquent par le retour du refoulé, ainsi : ce bout de réel de la toux qui vient par le corps.


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addiction

réponses (rapides) à MHB :

 1 quelles sont les conséquences symptomatiques de cette montée au zénith du surmoi et de cette chute de l’Idéal  dans le traitement du Réel? –> les addictions diverses et variées

2 quelles modifications entraînent-elles dans la cure et la théorie analytiques sur le statut de l’inconscient par exemple? –> heureusement l’inconscient aussi est addictif

3 quelles forces mobiliser dans ce nouvel ordre symbolique contre les forces obscures du surmoi?
–> repartir à zéro (et s’en trouver soulagé), témoigner de la présence réelle de l’inconscient, pointer son goût du jeu, écouter, travailler à la formalisation du symptôme, dénoncer tant que possible les dénis scientifiques

addict est le nom de symptôme de la jouissance

Lacan annonçait en 1946 une montée en force du surmoi, que plus tard dans son enseignement il définira, en le différenciant de l’Idéal du moi, par l’impératif de jouissance : «Jouis». La généralisation du terme «addiction» est le symptôme qui réalise l’accomplissement de cette montée. Addict est donc le nom de symptôme de la jouissance, et le succès du terme rend manifeste le triomphe de cette dernière sur le désir, enraciné qu’il est dans une division du sujet que, précisément, l’addiction à quelque substance que ce soit fait s’évanouir. Ledit «manque» est, lui, d’un tout autre ordre que le désir. Il relève de la volonté, entendez la volonté de jouissance que Sade mit en scène.

L’Expérience des addicts


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le silence de la mère

Vous apportez un éclairage nouveau sur le ravage maternel, lorsque vous indiquez, page 59, qu’une fille peut connaître une forme de laisser tomber de la part de sa mère. Il s’agit non pas d’une absence de soin, de paroles blessantes ou de rejet, mais d’une certaine forme de silence.
Il y a «tout ce que la mère ne peut dire et qui prend toute sa puissance» et «la fille se trouve alors aux prises avec cette jouissance muette». Comment, une cure analytique, qui est une expérience de parole, permet-elle de traiter cette modalité du ravage maternel très spécifique?*

Rose-Paule Vinciguerra (à propos de son livre Femmes lacaniennes) : Ce ravage n’est pas celui qu’évoque Freud autour de la revendication …
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L’objet voix, extrait (Rose-Paule Vinciguerra)

Comment enfin dans l’analyse, le sujet est-il confronté à la voix ? C’est sous la forme d’une voix venant de l’Autre de la façon la plus radicale, sous la forme d’un « Que veux-tu ? » qu’il la rencontre, en fin d’analyse notamment. À partir de là, pour le sujet, pourra s’opérer un retournement sur lui-même faisant apparaître le point où sa jouissance la plus têtue insiste. Ce Che vuoi ?, dit Lacan, est l’ouvre-bouteille d’un flacon dont le contenu est à découvrir [46]. Dans l’analyse, ce Che vuoi ? va confronter le sujet à la béance du désir de l’Autre concernant son être, à celle de son propre désir en tant qu’Autre. Il renvoie au sujet sa propre

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Le Surmoi partenaire de l’Amour
— Vicente Palomera

 Amour et culpabilité  

La clinique psychanalytique permet de constater que  les liens de l’amour avec ce qui le conditionne sont  loin d’être aussi puissants que ceux qu’il a avec cet  Autre, obscur, derrière lequel pointe le surmoi.  Jekels et Bergler ont souligné cette évidence sur le plan clinique dans un article :  « Übertragung und  Liebe » 1 .  Dans son  Séminaire VIII, Le transfert,  Jacques Lacan, tout en en conseillant la lecture, le  résume par une thèse et une anecdote.  

La thèse est la suivante : «Ce n’est pas simplement  que l’amour est souvent coupable, c’est qu’on aime  pour échapper à la culpabilité»  2 , ce qui revient à  dire que si l’amour est coupable, c’est …
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— Vicente Palomera

les deux surmois

L’explication fait suite : le discours de la sphynge est celui du surmoi féminin. Lacan a posé, nous l’avons vu, l’inexistence du rapport sexuel entre deux moities qui seraient homme et femme; il pose ici l’existence de deux surmois, qu’il dénomme « surmoitiés » : d’une part, le surmoi homme, bien connu comme étant le surmoi paternel de Totem et Tabou, d’autre part le surmoi féminin décrit par la bouche de la sphynge. Celle-ci ordonne au « petit-homme » de la satisfaire, de la comprendre, puis de devenir Tirésias ; autrement dit, de devenir un ami, puis une femme, et de faire l’Autre. Tirésias, transformé en femme, est invité à cette place de l’Autre. L’invitation de la sphynge

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Le caprice féminin, Frank Rollier (extrait)

[…]

A la fin du paragraphe, Kant note entre parenthèses quatre mots en latin : « Sic volo, sic jubeo », « Ainsi je le veux, ainsi je l’ordonne », dont J.-A. Miller retrouvera l’origine chez Juvénal. À Rome à partir du premier siècle (années 90), Juvénal écrit une série de satires dans lesquelles il dénonce l’hypocrisie des puissants, les mauvais exemples que donnent les parents à leurs enfants, la corruption et la luxure de la société impériale. Dans la satire VI, il s’en prend avec véhémence à la femme mariée, dépeinte comme étant toujours insupportable, sinon dépravée. Il tente de dissuader un ami qui songe à se marier et, entre autres exemples, rapporte cette saynète entre une femme et …
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