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diary (traces de réel)

[ 23 juin 2008 / 24 novembre 2008 ]

dimanche

sommes allés hier à 3 voir speedracer !

pyrethre

maintenant il est 11 heures, j’ai déposé jules à la mde, je suis d’étrangement bonne humeur, j’ai passé de l’insecticide bio à base de pyrethre dans la salle et les deux chambres, cela me donne bonne conscience : je crains que nous n’ayons ramené des punaises de la mde. personne là-bas ne veut croire qu’il y en a. moi aussi, j’aimerais mieux ne pas y croire, mais franchement j’ai du mal. me suis beaucoup demandée ce week-end s’il valait mieux que jules n’y aille plus. les rv que j’ai aujourd’hui et demain ont tranché pour moi.

samedi, matin

coiffeur pour moi aussi, samedi. coupe/couleur. j’étais ravie, les lieux sont magnifiques, de même que toutes les personnes qui y circulent. je ne sais à quoi ça tient. si : les coiffeuses. elles sont jolies comme j’aime. l’illusion d’être « sociable ». la lumière. et la satisfaction de l’avoir fait, d’être allée chez le coiffeur. en sortant me suis achetée dans un incroyable magasin un joli petit chemisier à carreaux bleus et manches courtes et bouffantes.
( il m’arrive de penser que si mon état dépressif s’améliorait, cela pourrait coûter cher ( je me sens presque prête à assouvir satisfaire mes désirs envies).)

nettoyage

le reste du temps, j’ai nettoyé et mis de l’ordre. f me dit qu’il faudrait que nous fassions l’effort de tout ranger au fur et à mesure. il aurait voulu que j’en convienne avec lui. je n’ai pas voulu. sans que je sache très bien pourquoi. mauvaise part de ma part? il me semble que je passe déjà beaucoup de temps à ca.

était-ce de cela qu’il s’agissait? ou seulement de lui reprocher de n’en faire pas assez, sans que ce soit la chose reprochée en elle-même qui compte, mais le reproche ? à penser de cette façon, à s’interroger de cette façon, on ne peut plus être sûr de rien. lui cherchais-je noise pour lui chercher noise, ou ai-je raison ?

je lui dis aussi que nous devrions moins nous inquiéter du désordre (et des traces qu’il appose du réel). lui me dit que c’est impossible. or il me semble qu’au désordre et à la saleté nous pourrions nous consacrer sans effort ( ce que je n’ai pas été loin de faire ce week-end, en dehors du cinéma, des soirées à lire au lit, des indispensables courses, des insomniaques pensées). et je pourrais croire que ce seraient des choses que nous nous imposerions de faire, faute d’arriver à mieux faire ou par besoin de penser que si nous ne faisons pas mieux, c’est que nous en sommes empêchés par un élément extérieur, ici désordre et saleté + l’autre qui ne met pas assez d’ordre ni ne nettoie suffisamment.

samedi, soir

me suis-je fâchée ce week-end ? mais oui bien sûr, y aurait-il le moindre week-end sans que je ne me fâche ? mais quand ? vendredi soir. et je n’ai ensuite pas dormi de la nuit. frédéric s’obstinait à me demander, j’étais au lit, je lisais, lovecraft, si je préférais cécilia ou carla sarkosy. me dira-t-on qu’il y a peu de raison là de se fâcher, j’avoue ma propre perplexité. je passai ensuite la nuit à me demander s’il était opportun que nous nous séparions. c’est impossible. il faut que je me mette ça bien en tête. j’aurai essayé également de me dire qu’il faudrait probablement que je fasse un effort. je me serai posé beaucoup d’autres questions. et j’aurai été irritée par la rugosité de mon drap, quand je serai retournée au lit, surtout à l’endroit des gros orteils, ayant porté de très hautes sandales pour aller chez le coiffeur.

les questions que je me suis posées ce weekend

  • s’il fallait que jules continue d’aller à la mde eu égard aux punaises et toutes questions connexes : y a-t-il vraiment des punaises, ai-je des punaises ici, faut-il que je renvoie un mail sur la mailing liste, puis-je continuer de prendre le risque d’en ramener ici, suis-je folle…
    comment conclure? le seul souci c’est, finalement, de ne pas en ramener ici et/ou de se débarrasser de ceux qui seraient déjà là – concernant ce point : ne faire que le minimum tant que jules va à la mde puisqu’il risque d’en ramener des nouvelles. pour ce qui est de continuer d’essayer d’alerter la mde : c’est probablement inutile, ils ne veulent pas le savoir et ont d’autres soucis en ce moment. laisser tomber donc. ou prendre la chose en main?
  • sur cette même mailing liste, de la mde, faut-il que je pose la question des deux ou trois mille euros réservés par le bureau pour ses travaux, et celle la nature exacte de ces travaux (s’agit-il encore de l’école?) faut-il que j’y formule, indirectement, une critique par rapport au fait qu’ils ont pris ces décisions seuls, sans interroger les autres parents, et alors que d’autres dépenses étaient peut-être prioritaires?
  • concernant ces deux premiers points, est-ce moi qui cherche « de quoi penser », « de quoi nourrir mes ruminations », ou s’agit-il de véritables problèmes ? aurais-je le courage d’attaquer une fois de plus ? ne vaut-il pas mieux tout laisser tomber et les laisser faire ce qu’ils veulent ? renoncer également aux doux plaisirs de la bataille ?
    par ailleurs, je regrette déjà la mde, dont ce sont pour jules les dernières semaines.
    enfin, les combats autour de ces points me préservent peut-être de difficultés plus importantes, abordées dans le point suivant – et alors, d’ailleurs, que le monde est peut-être bien fait, et qu’il vaut mieux être protégé, se protéger de ces difficultés ( celles donc que je me prépare à aborder).
  • envisager que nous nous quittions f et moi est-il raisonnable?
  • concernant ce point, j’ai une réponse: c’est non, à laquelle j’étais arrivée assez rapidement au cours de mon insomnie. il s’agirait de m’en convaincre complètement. que cette idée ne puisse même plus être évoquée par moi.
    concernant ce point : pourquoi m’est-il impossible de vivre avec f ? parce que je ne supporte ni le désir ni la jouissance, le réel.
  • to be or, not psychanalyste : effleurée par l’idée. pensé dire à f que son bureau pourrait me servir de cabinet, me suis retenue : n’aimerais pas avoir à mettre des mots là dessus avec lui. cet item ne devrait pas se trouver dans cette liste, dans la mesure où c’est pour moi un impensable. mais la réponse se trouve cependant plutôt du côté : probablement-not-psychanalyste.

je suis certainement une emm…