moi aussi, moi non plus

8 octobre 2010 | octobre 2010 | Cut&Paste | , , , |

Contrairement à la loi qui veut que le meilleur livre soit celui qu’on est en train d’écrire, le texte au présent le déçoit. Sachs estime qu’il sera bon au futur antérieur. En effet, il sera bon une fois mort.
Maurice Sachs le désoeuvré, Thomas Clerc, p. 36.

Son obsession pour la valeur – Suis-je bon? Suis-je mauvais?…
Ibid., p. 37.



oxymore

8 octobre 2010 | octobre 2010 | Cut&Paste | |

De toutes les figures, l’oxymore, qui émaille ses phrases – « on ne trahit bien que ceux qu’on aime », « j’aime les livres : ils intoxiquent », « les oisifs n’ont pas une minute à eux » – est la plus visible, organisant une existence qui forme l’oxymore parfait : solidaire mondain, homosexuel marié, juif gestapiste, artiste d’affaires, prêtre athée, vedette paria, escroc idéaliste, toutes ces clartés obscures éclatent comme des étoiles.
Maurice Sachs le désoeuvré, Thomas Clerc, p. 44

l’artiste-escroc

8 octobre 2010 | octobre 2010 | Cut&Paste | , |

Dans tout artiste il y a un escroc : « Les poètes, dit Nietzche, n’ont pas de pudeur à l’égard de leurs sentiments : il les exploitent. »  Et si Sachs, en se mettant à leur remorque, était l’escroc intérieur de tout artiste, la doublure noire de l’Ecrivain? Tel Peter Schlemihl, lui-même n’a pas d’ombre puisqu’il est celle des autres. Aussi se fait-il doubler, perdant sur les deux tableaux. Aux yeux des vrais créateurs, il n’existe pas, dominé par ses intrigues; pour les snobs de son temps, il est méprisable, n’étant pas connu.
Maurice Sachs le désoeuvré, Thomas Clerc, p.52

Top