je ne me remets pas de mon analyse,

Publié le Catégorisé comme brouillonne de vie 2 commentaires sur je ne me remets pas de mon analyse,

je ne me remets pas de mon analyse, je n’arrive pas à me remettre de ma rencontre avec la psychanalyse. je n’arrive pas à tourner la page.  à passer à autre chose, à quitter mon passé. à sortir de ma rancœur pour ce que j’éprouve comme un échec dont j’attribue la faute aux autres, à ceux qui furent mes analystes, puisqu’il finit même par y en avoir plusieurs. je n’arrive pas non plus à cesser vouloir écrire.

c’est très grave, puisque très régulièrement, comme cela s’est passé récemment, je veux mourir. je ne suis plus que pleine du désir de mourir et de la peine qu’il en soit ainsi et que mon fils ait une telle mère, pleine du désir de mort.  c’est toujours quelque chose dont il est difficile de parler, ça a toujours été comme ça. ce désir est là depuis très longtemps et le suicide reste, aujourd’hui, mon issue de secours.  je voudrais que cela ne soit plus, que ce désir de mort disparaisse. j’ai compté sur la psychanalyse pour ça, mais ça n’a pas vraiment marché, puisque cela réapparaît. qu’est-ce qui a causé cette réapparition, cette fois. peut-être la conversation eue avec F, où j’ai senti qu’il devait avoir raison, qu’il n’y avait plus rien à attendre d’une psychanalyse, que je l’avais essayé, que c’était fini, au moment où, ne m’en sortant plus, je recommençais de penser à voir un psychanalyste.

ou, s’agit-il, ainsi que le docteur G semblait avoir envie de le croire, de l’anniversaire du crime de mon oncle, le 13 septembre …. non, j’ai oublié la date (j’oublie toutes les dates). le docteur G, lui, c’est ce qu’il croyait. je lui disais que cet oncle fou, alcoolique, était probablement ce dont la psychanalyse était arrivée à me « guérir », là où ça avait « marché ». puisque effectivement je ne tombe plus amoureuse d’alcoolique.

de mon côté, je ne m’extasie/passionne plus des coïncidences, trouvailles pleine de sens, qui ont fait le sel de mon analyse pendant …. quinze ans (? – je ne sais même plus à quelle date j’ai commencé / 1990? quelle âge avais-je en 1990? 1990-1963 = 27? et quand ai-je quitté bruxelles? 2001? 2001 – 1990 ? 11 ans d’analyse à bruxelles. ) comment cerner ce désir de mort, lui faire un sort? si je n’y suis pas arrivée au niveau du sens? dois-je poursuivre (poursuivre ou entamer) mes recherches du côté du ravage? y suis-je revenue, m’y vois-je ramenée à cause de ce que j’ai voulu célébrer ici-même, sans bien sûr y parvenir, du désir de rien, du vide, de la jouissance de ça?

 

Par Iota

- travailleuse de l'ombre

2 Comments
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ser
ser
10 années il y a

Contente de vous retrouver!
Parfois dans la fulgurance d’un instant, la page peut être tournée quand on croise le regard d’une personne de plus à aimer, dans la rue, le supermarché ou au ciné. Puis, il y a les cons à engueuler, la colère soulage ; le psychanalyste à critiquer, faire la liste de ses travers grossiers, et ne pas regretter de s’être fait leurrer, c’est son inconscient (son reste bien encombrant…) qui est défaillant , il en souffre assurément et c’est son propre leurre qu’il essaye de soigner à vouloir être aimé, à moins que ce soit son avidité de savoir qui le pousse à y croire. Il ne veut pas vous autoriser? Analysez le! Et votre humour va renaître.
La psychanalyse est formidable, faut-il encore que l’amour soit véritable…et ça, ça vous appartient.
Aujourd’hui, c’est vous qui m’avez animée.
@ + ?

véronique m.
véronique m.
10 années il y a

– alors, on y va, on tourne la page, disait mon fils quand il trouvait qu’il était temps de passer à une autre salle de l’exposition que nous visitions.

le livre de la vie ressemble bien plus à celui de l’internet qu’à ceux des bibliothèques.

je me demande qui vous êtes.

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