J’aime le ciel comme un oiseau,

J’aime le ciel comme un oiseau, les forêts comme un loup rôdeur, les rochers comme un chamois, l’herbe profonde pour m’y rouler, pour y courir comme un cheval et l’eau limpide pour y nager comme un poisson. Je sens frémir en moi quelque chose de toutes les espèces d’animaux, de tous les instincts, de tous les désirs confus des créatures inférieures. J’aime la terre comme elles et non comme vous, les hommes, je l’aime sans l’admirer, sans la poétiser, sans m’exalter. J’aime d’un amour bestial et profond, méprisable et sacré, tout ce qui vit, tout ce qui pousse, tout ce qu’on voit, car tout cela, laissant calme mon esprit, trouble mes yeux et mon cœur, tout : les jours, les


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interlude 1 – j’ai vu des femmes comme des chosettes dans l’avalyse, comme des enfants sans père.

rêve
– les chosettes sont dans l’avalyse, toutes les chosettes.
avertissement
– le baiser de l’osier est un brasier.
rêve (suite)
– les chosettes en fait ce sont des femmes.
il est dit: elles sont rangées dans l’avalyse, comme des chaussettes, comme des enfants sans pair, on ne les entend pas parce que le couvercle est refermé sur elles.
addendum
– l’avalyse est non en cuir mais en osier.
doute : et si on ne les entendait pas uniquement parce qu’elles n’avaient RIEN à dire.
résultat dans la réalité
– grande ire.
va va va vol et nous venge
(longtemps, folle, j’écrivis des lettres sans double.)

rêve, aucun souvenir.

me réveille,
vois image de mon rêve: groupe de femmes. pense …
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l’écriture du symptôme

hier lundi, vu analyste HB.

ne pas perdre mon temps mon espoir à chercher à rassembler mes idées. tout dans l’épar, dans et par, dans et par l’épar. l’essentiel c’est de surmonter les vides, ni s’y arrêter ni tomber, sauter. n’importe comment.

mais pourquoi avez-vous arrêté de travailler, avez-vous laissé votre métier, perplexité, perplexité, mais parce que je n’y arrivais, y arrivais plus, plus le moindre faire, aucun, telle que me voyez là, suis là à la reconquête du faire.

l’écriture, ce qui s’est passé, si je n’ai plus écrit de fiction, c’est que je suis tombée amoureuse du symptôme, il me fallait, me faut, me fallait, inlassablement, tenter de restituer rendre cette écriture, je suis tombée amoureuse de l’écriture …
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première leçon du Séminaire XXIII Le sinthome, « la difficulté d’arracher l’obsessionnel à l’emprise du regard »

« Lacan indique dans la première leçon du Séminaire XXIII Le sinthome, « la difficulté d’arracher l’obsessionnel à l’emprise du regard », ce regard de l’Autre qui fonctionne comme un Maître, comme Jacques-Alain Miller a pu l’évoquer, et qui lui permet de situer son propre regard : un regard auquel il se mesure en permanence. Raison pour laquelle Lacan évoque ici la fable de La Fontaine dans laquelle la grenouille voulait se faire aussi grosse que le bœuf. »

https://www.lobjetregard.com/2016/08/22/sous-lemprise-du-regard-par-fabian-fajnwaks/

interlude 2 : s’en sortir en sautant par la fenêtre

Dans un panier de voyage en osier que j’ouvre, découvre chatte, petite chatte réduite, complètement réduite, devenue toute petite, les entrailles à l’air, ouvertes, sans plus de membres, semble-t-il, c’est une vraie torture. 

C’est une mère, elle a ses petits, trois, très petits, des fœtus pratiquement, alignés.

C’est un énorme chat, qui est aussi dans le panier, qui lui a fait ça, c’est un monstre, il occupe tout l’espace du panier. il fait peur. 

Je referme le panier.

D’autres animaux subissent un sort analogue.

Je pense qu’on ne peut laisser cette petite chatte dans cet état. Je crois qu’il est question qu’elle pourrait s’en sortir en sautant par la fenêtre. Je ne sais pas quoi faire, en réalité je suis …
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la toute petite bébée

Donn, 29 juillet 2018

Nous sommes près d’une piscine extérieure. Un tout petit bébé s’en approche, il est dans l’herbe, c’est une petite fille. Je m’en inquiète. Je fais signe à d’autres enfants, au loin, que j’aperçois, de sa présence, là, qu’ils viennent le chercher. Pas de réaction, je la prends en main, elle est toute petite, tient dans une main ( comme Mélusine, une petite chatte, quand je l’ai eue). Je n’ai pas de réelle affection, attirance pour elle, elle me répugne un tout petit peu. Je la mets dans une sorte d’œuf fermé en plastique transparent, comme les Kinder Surprise ou plutot les cadeaux surprise qu’on peut gagner dans des distributeurs à l’ancienne, qui n’existent plus …
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Deux notes sur la féminité, extraits (Rose-Paul Vinceguerra)
— Surmoitié, ravage et rien

(…)

Où est donc la femme ? Elle est « entre », entre le centre de la fonction phallique et cette absence au centre d’elle-même, faute d’un signifiant qui la représenterait. C’est dans le rapport à cet irreprésentable qu’une femme peut éprouver ce que Lacan va nommer une « Autre jouissance ». Une jouissance Autre que la jouissance phallique limitée. Une jouissance, dont une femme ne dit rien, et par laquelle elle s’éprouve pourtant Autre à elle- même. Une jouis-absence, au cœur de soi mais étrangère à soi. C’est en effet dans un au-delà du terme phallique incarné par un homme que cette jouissance s’éprouve, en un lieu où l’interdit n’aurait plus cours. La jouissance sort là des …
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— Surmoitié, ravage et rien

L’objet voix, extrait (Rose-Paule Vinciguerra)

Comment enfin dans l’analyse, le sujet est-il confronté à la voix ? C’est sous la forme d’une voix venant de l’Autre de la façon la plus radicale, sous la forme d’un « Que veux-tu ? » qu’il la rencontre, en fin d’analyse notamment. À partir de là, pour le sujet, pourra s’opérer un retournement sur lui-même faisant apparaître le point où sa jouissance la plus têtue insiste. Ce Che vuoi ?, dit Lacan, est l’ouvre-bouteille d’un flacon dont le contenu est à découvrir [46]. Dans l’analyse, ce Che vuoi ? va confronter le sujet à la béance du désir de l’Autre concernant son être, à celle de son propre désir en tant qu’Autre. Il renvoie au sujet sa propre

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l’amour surmoitié

Si on peut, en guise de conclusion, parler d’une «clinique» de l’amour 14 c’est du fait que l’amour ne se déploie pas exclusivement sous la bannière d’Éros, dans la «douce moitié» où le partenaire pourrait combler les aspirations narcissiques du sujet, mais, et plus fondamentalement, comme «surmoitié», – ainsi que Lacan le signale dans L’Étourdit : «C’est là surmoitié qui ne se surmoite pas si facilement que la conscience universelle». 15
 
Le Surmoi partenaire de l’Amour, Vicente Palomera, https://www.disparates.org/iota/wp-content/uploads/040.pdf
 
14. J’emploie l’expression introduite par François Leguil dans un conférence à Nantes, le 3 octobre 1987 : «La « clinique » de l’amour et la folie», Travaux 3, Groupe d’études de Nantes, 1988.
15. LACAN, J. «L’Étourdit»,

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Le Surmoi partenaire de l’Amour
— Vicente Palomera

 Amour et culpabilité  

La clinique psychanalytique permet de constater que  les liens de l’amour avec ce qui le conditionne sont  loin d’être aussi puissants que ceux qu’il a avec cet  Autre, obscur, derrière lequel pointe le surmoi.  Jekels et Bergler ont souligné cette évidence sur le plan clinique dans un article :  « Übertragung und  Liebe » 1 .  Dans son  Séminaire VIII, Le transfert,  Jacques Lacan, tout en en conseillant la lecture, le  résume par une thèse et une anecdote.  

La thèse est la suivante : «Ce n’est pas simplement  que l’amour est souvent coupable, c’est qu’on aime  pour échapper à la culpabilité»  2 , ce qui revient à  dire que si l’amour est coupable, c’est …
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— Vicente Palomera

les deux surmois

L’explication fait suite : le discours de la sphynge est celui du surmoi féminin. Lacan a posé, nous l’avons vu, l’inexistence du rapport sexuel entre deux moities qui seraient homme et femme; il pose ici l’existence de deux surmois, qu’il dénomme « surmoitiés » : d’une part, le surmoi homme, bien connu comme étant le surmoi paternel de Totem et Tabou, d’autre part le surmoi féminin décrit par la bouche de la sphynge. Celle-ci ordonne au « petit-homme » de la satisfaire, de la comprendre, puis de devenir Tirésias ; autrement dit, de devenir un ami, puis une femme, et de faire l’Autre. Tirésias, transformé en femme, est invité à cette place de l’Autre. L’invitation de la sphynge

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De la sphinge grecque à la surmoitié (Joëlle Fabrega)
— ...lorsque le sujet féminin fait appel à l’homme à partir de sa jouissance

[…]

Lacan va régulièrement se saisir de la figure de la sphinge, notamment dans les Séminaires « La logique du fantasme », D’un Autre à l’autre et L’envers de la psychanalyse. Mais c’est dans « L’étourdit » qu’il lui donnera sa valeur finale de surmoi féminin qu’il appellera « la surmoitié »1.

Éric Laurent, dans son bel article « Positions féminines de l’être » 2, commente la prosopopée de la sphinge lacanienne. Il y montre comment Lacan associe dans « L’étourdit » la position féminine à une position surmoïque lorsque le sujet féminin fait appel à l’homme à partir de sa jouissance. « Tu m’as satisfaite, petit homme […]. Grâce à la main qui te …
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— ...lorsque le sujet féminin fait appel à l’homme à partir de sa jouissance

Le caprice féminin, Frank Rollier (extrait)

[…]

A la fin du paragraphe, Kant note entre parenthèses quatre mots en latin : « Sic volo, sic jubeo », « Ainsi je le veux, ainsi je l’ordonne », dont J.-A. Miller retrouvera l’origine chez Juvénal. À Rome à partir du premier siècle (années 90), Juvénal écrit une série de satires dans lesquelles il dénonce l’hypocrisie des puissants, les mauvais exemples que donnent les parents à leurs enfants, la corruption et la luxure de la société impériale. Dans la satire VI, il s’en prend avec véhémence à la femme mariée, dépeinte comme étant toujours insupportable, sinon dépravée. Il tente de dissuader un ami qui songe à se marier et, entre autres exemples, rapporte cette saynète entre une femme et …
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On doit faire une pièce de théâtre.

On doit faire une pièce de théâtre.

Avec ma famille, je crois.

On s’apprête, à partir.

Avant ça, j’ai fait divers essais, qui m’ont étonnée moi-même, de costumes, ou plutôt d’accessoires. Je ne sais pas où je les ai trouvés, mais ils sont plutôt clownesques, je trouve. Oui, il font de mon personnage un personnage comique. Je les place sur ma tête ou sur mon dos. Ils sont très grands. Comme de longues aiguilles à tricoter, qui sont plutôt comme de grandes oreilles, comme de grandes oreilles de lapin. Et dans le dos, peut-être, de grandes ailes

Je suis surprise de l’aspect qu’ils donnent à mon personnage, mais je l’accepte, l’adopte. (Les accessoires changent, j’en essaie plusieurs, …
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