Surfaces de l’Intérieur de Thomas Clerc, livre

C’est un intérieur tout en surface que nous invite à visiter Tomas Clerc. Le choix qu’il a fait (de méthodiquement décrire son appartement) lui permet de glisser sur quantités de choses (qui le concernent de près)  sans s’y s’appesantir  – exemple : incidemment apprend-on la date de la ruine de son père et donc sa ruine, au détour de je ne sais plus quel objet, de je ne sais plus quelle pièce.

Les cinquante mètres carrés de son appartement, dont il déplore par ailleurs l’étroitesse, dès lors qu’ils doivent être décrits objet après objet et avec un talent  indéniable de manipulateur de mots, manipulateur et connoisseur, prennent des allures d’infini, au moins ont-ils dû le prendre pour lui,  c’est …
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Publié le
Catégorisé comme en lisant

Thomas Clerc, sa garde-robe,
Moi je déteste m’habiller

Jean-Philippe Toussaint, sa Marie styliste,
Moi je déteste m’habiller

C’est tous les jours, les mêmes difficultés, que je ne surmonte le plus souvent pas le week-end (ou alors pas avant 16h….)  Je déteste prendre le temps de me laver, me coiffer, m’habiller…

En ce moment, me semble-t-il, plus difficile encore que d’habitude.

et l’idée d’écrire La vie sexuelle de Catherine M. s’est imposée

Et puis, cet ouvrage achevé je me suis trouvée pour la première fois dans ma vie professionnelle sans plus de gros chantier. J’étais disponible et l’idée d’écrire La vie sexuelle de Catherine M. s’est imposée. Elle appartenait à ce genre de pensées plus ou moins frivoles grâce auxquelles, de temps à autre, nous nous dégageons d’un quotidien pénible ou ennuyeux. Nous projetons de faire quelque chose plus tard, dans un futur hypothétique qui nous comblera ou nous grandira, mais ce quelque chose reste flou. Nous ne prenons jamais la peine de le préciser. Il pourrait rester une chimère parmi les autres qui périodiquement ressurgirait de façon fugace et nous accompagnerait toute notre vie, entretenant, jusqu’à ce que le décompte approche …
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Re: féminisme (2)

Simon Leys, dans ce merveilleux petit livre de lui que je lis en ce moment, Le studio de l’inutilité, rapporte que G. K. Chesterton attachait un prix particulier à la notion d’amateur qu’il comptait pour supérieure à celle du professionnel. « Aucune activité humaine vraiment importante ne saurait être poursuivie d’une manière simplement professionnelle.« 

Chesterton reporta ce contraste amateur/professionnel à la comparaison généraliste/spécialiste. A ses yeux, les activité habituellement dévolues aux femmes ont sur celles des hommes la supériorité de la connaissance généraliste sur le savoir du spécialiste.

« Le préjugé moderne qui consiste à dénoncer l’étroitesse des tâches domestiques suscite son indignation… il passe en revue tout l’éventail des besognes ménagères qui requièrent tour à tour,


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Artistes sans œuvres de Jean-Yves Jouannais,
— I would prefer not to

On trouvera ici des extraits du livre de J-Y Jouannais (les italiques [entre crochets, souvent]  indiquent mes propres annotations) que je note au fil de ma lecture, pour m’en souvenir.  Les numéros que l’on rencontre çà et là correspondent aux numéros de page.  Il arrive aussi que je me renseigne sur internet à propos des personnes ou des textes cités et que j’inclue ici ce que je découvre.

Artistes sans œuvres

1. Publier ou non son cerveau

« L’homme parfait est sans moi, l’homme inspiré est sans œuvre, l’homme saint ne laisse pas de nom. » Tchouang-Tseu

p. 9
« Pendant un siècle, les Wittgenstein ont produit des armes et des machines, puis, pour couronner le tout, ils ont fini
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— I would prefer not to

Re: livres du moment / Artistes sans oeuvres et Rien ne s’oppose à la nuit

j’ai terminé, il y a quelques temps, la lecture de jean-yves jouannais, Artistes sans œuvres, aussitôt reprise pour ne pas le perdre de suite, ce livre que j’avais aimé. je l’ai perdu quand même, je suis faite de sable.

cette nuit j’ai pensé, parce que je pense à n’importe quoi, pendant que dorine faisait voyage en ritaline, que le livre aurait aussi bien pu s’appeler Artistes sans noms, puisque c’est d’eux aussi bien qu’il est question dans ce livre, des noms que ne se font pas toujours les artistes. livre qui m’a soutenue le temps de sa lecture, car il absout, ou le tente, tant de l’œuvre que du nom. c’est-à-dire de l’absence d’œuvre que de l’absence de


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Je te demande de ne pas me proposer ce que je veux pour que je ne doive pas te le refuser

Cette publication est la partie 4 de 4 dans la série La femme qui dit non

Moi-même, plus jeune, vers la trentaine dirais-je, j’avais remarqué combien il m’était impossible de ne pas dire non à ce que mon ami d’alors,  Vincent, me proposait, dire non presque à tout ce qu’il me proposait. Et il ne s’agissait pas seulement de faire l’amour.

Notre relation avait cependant été assez longue pour que je réalise que j’avais bien souvent envie de ce qu’il me proposait. Et il ne s’agissait pas seulement de faire l’amour. A quoi j’étais donc, malgré moi, obligée de répondre que Non, je n’en voulais pas.

Si bien que j’avais fini par lui proposer de s’arranger pour ne pas


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Donc l’être est une catégorie de police.

Notes autour de l’article « L’âge de l’anexcitation, par Laurent de Sutter, écrivain et juriste »

Donc l’être serait une catégorie de police.

Pour moi, il me semble que c’est quelque chose que la psychanalyse m’a appris. En tout cas c’est quelque chose que Jacques-Alain Miller a mis en évidence. Ça fait longtemps que je ne lis plus de psychanalyse, mais c’est quelque chose qu’elle m’a enseigné. On trouve cette dénonciation de l’être dans son cours de L’être et l’Un, en 2011.1  L’hénologie contre l’ontologie. Ce qu’il y a contre ce qui est. Ce qu’il y a, dit Miller, c’est du côté de la jouissance, c’est l’Un. Tandis que du côté de ce qui est, du côté …
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La vie des plantes, E. di Coccia

Il va falloir que  je range ce livre, lu cet été, « La vie des plantes »,  c’est toujours un moment que je déteste. Je déteste ranger un livre, je déteste m’en séparer, il me semble toujours que je n’en ai pas fini avec lui, qu’il faudrait que je le lise encore, que je ne suis pas suffisamment parvenue à l’assimiler. Je déteste l’oubli qui menace. S’agissant de ce livre, dont je me suis sentie très proche,  je me suis demandée quelle aura été son expérience à Emmanuele di Coccia, de ce souffle, par lequel  il relie le ciel,  la terre et les arbres. Le lisant à la campagne, il me semblait que ma propre  expérience du lien avec cela …
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Samedi 21 janvier 2023

07h39 (hier soir 2 gouttes CBD + HHC à cause de la cigarette).

Donc, hier, après être rentrée du café et m’être calmée, j’ai repris le travail sur le blog et malheureusement j’ai cédé, j’ai changé le thème du site, l’habillage ! Fondamentalement, je pense que  je devrais redémarrer, ouvrir une nouvelle page, un nouveau blog. Laisser l’ancien, ne pas venir encore greffer du neuf dans ces vieux vêtements. Mais, c’est précisément ce que je n’arrive pas à faire. J’ai beau me casser la tête, je ne vois pas comment m’en sortir.

Finalement, parvenue à reprendre des places pour Le Louvre. Lundi.

Il fait froid, j’ai vraiment froid. Jules qui commence tôt à allumé une lampe  que je devrais
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