mal aux transitions

10 janvier 2006 | janvier 2006 | ce qui ne cesse pas de s'écrire, préliminaires | |

or – je ne sais faire que ça : chercher, en pensée, comment je l’écrirais, ce qui a lieu, et ça, jusqu’à ce que, comme on dit, les caresses se fassent plus précises. alors. alors. ce vide-à-dire qui s’ouvre, abrupt. ce trop brusque passage de la pensée possible à l’impossible pensée. l’impossible transition (dont je retiens le cri).

(nous avons de nouveaux préliminaires à inventer. nous aurions, à inventer, des préliminaires.)

croire avoir

16 janvier 2006 | janvier 2006 | préliminaires | , |

« Le parlêtre adore son corps parce qu’il croit qu’il l’a. »  1

plutôt tu vois, je nous aurais vus, toi et moi, ensemble adorant ce corps, en tiers, ce corps de moi, et cette adoration venant recouvrir ce qu’il est pour nous comme corps-de-femme, parlerait de cette distance, séparation où nous serions maintenus, toi et moi, de lui. tu vois, je vois, je ne suis pas vraiment sûre non, de l’avoir ce corps, ce corps-là que j’adore comme dora adorait la femme de celui qu’elle gifle, quand il lui fait l’aveu, de ne l’aimer pas tant que ça, sa femme, elle qui est sa madone à elle, dora. sa madone, madame K. ce-corps ≡ corps-de-femme ≡ madone ≡ madame K

est-ce que je suis bête ou quoi?

Notes:
  1.  Jacques Lacan, Séminaire XXIII, Le Sinthome (1975-1976), Le Seuil, Paris 2005, p. 66. []

la distance à elle

17 janvier 2006 | janvier 2006 | préliminaires | , , , |

en observation d’elle.

« elle la donne à qui la prend. » 1

il y a un rapprochement que je ne peux pas opérer, entre nous, une distance que je dois maintenir. c’est la distance à elle. je nous maintiens à distance d’elle. en observation d’elle. et je t’observe, te débrouiller avec elle, moi qui n’ait plus le moindre avantage sur toi, tandis que tu conserves celui de n’avoir pas, pour m’atteindre, à traverser mes pensées, elles qui sont seulement le faux mur de moi à elle (où je cherche son esquisse), elles qui seulement matérialisent la perte où je suis de moi, ce moment où ça ne pense plus, qui dès lors, d’ailleurs, ne s’opère pas, se dressant comme un mur entre moi et une distance abolie.

ah bêtises, que tout cela, faux mur ça c’est sûr, mais cet elle, encore, ça ne veut rien dire.

faux mur aussi de mes souvenirs qui me viennent quand. pourquoi est-ce que j’y tiens tant, que je les évoque, ainsi. toutes sortes de souvenirs, dont certains pires. qui me reviennent quand. ça a été quoi, mon adolescence. pourquoi est-ce que j’en reste, à cette marque? non, mes premiers pas dans la sexualité non pas été spécialement drôles, mais franchement, je n’en suis plus là. alors quoi? et celui d’hier, de souvenir, n’était pas spécialement triste, étrange, peut-être, insistant probablement, mais qu’est-ce qui y insiste, que ça veuille continuer à revenir (sur la scène). peut-être seulement, justement, parce que ça fait histoire, ça fait scène, scène pour ce qui aujourd’hui souffrirait d’en manquer. conjectures, conjectures, conjectures. en finir. en finir. en finir. (il y a 15 jours, j’ai repris une analyse.)

Notes:
  1. duras marguerite, je ne sais plus où []

symptôme femme, symptôme d’un autre corps

17 janvier 2006 | janvier 2006 | préliminaires, psychanalyse | , |

ça continue:

Le symptôme femme par contraste, c’est d’être symptôme d’un autre corps.  […] C’est par ce tour de s’accomplir comme symptôme et de s’offrir que Lacan peut dire de Joyce qu’il se tient pour femme à l’occasion, tout en sachant bien qu’il ne choisit pas la voie du “pousse à la femme” comme “Le président Schreber”, il n’est pas femme de Dieu. Il choisit “le dire à la pointe de l’inintelligible”.
La morale de l’histoire, de Joyce avec Lacan, c’est de savoir le poids du corps propre, une jouissance de la langue à exclure le sens.
« LOM du XXI siècle », Marie-Hélène Roch, Onicar? digital

des objets indirects

6 février 2006 | février 2006 | ce qui ne cesse pas de s'écrire, préliminaires | |

il est des mots qui le corps touchent plus directement qu’une main. du corps des parties qui nécessitent des détours, celles toujours trop nues, je vous demande des voiles ne vous excusez pas j’ai les indignations parfois ridicules [ici, Irma et son injection, de Freud sa formule, d’elle l’aperçu du fond de sa gorge, qui le réveille [ici, encore autre chose

partout beau

9 février 2006 | février 2006 | images, préliminaires | |

Des photos, j’en fais. Parfois beaucoup. (Dont je ne sais que faire.) Et quand, je commence à en faire, comme hier, il a souvent un moment où je me dis « Partout, beau ». Le monde devient partout beau – n’importe quoi.

N’importe quoi, tout.

 

You are free to use your eyes
and attribute value to things the way you want.
The eyes are
a great subversive tool because
they technically don’t underlie
any control, they are free when
used freely.

Wolfgang Tillmans

noir sur blanc, pensées en italique :: le pas sur le tout

5 mars 2006 | mars 2006 | préliminaires, psychanalyse | , , |

Lacan formules sexuation dans Encore

Vie étirée entre l’écran du jour et l’écran du soir et tous les deux sont très petits. Il est de ma nature d’être enfermée. Note sur l’angoisse de l’orgasme. Petite note sur l’adhérence à ce fantasme selon lequel il faut signifier à l’autre, au partenaire amoureux, qu’il y a à redire à son désir. Je ne trouve pas le mode du mien dans la mesure où je ne le supporterais calqué sur aucun (pas tout x phi de x :: je privilégie le pas sur le tout). Et puis il y a l’insupportable qui  consisterait à consentir à son désir, de l’autre, à dire oui à son mode, sa modalité. Ce mode, cette modalité, mienne également cependant (il n’existe pas de x tel que non-phi de x). Enfin, toujours: rester l’Autre. Je t’aime. C’était, l’émission des pensées du matin. Et pourtant, tout cela est faux. Et pourtant, tout cela est faux. Le monde tourne.

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