Me réveille, vois film qui est en fait une émission radio, où je vois la lecture d’un livre,

23 janvier 2013 | janvier 2013 | le n'importe quoi, RÊVES | , , , , , , , , , , , , , |

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Avant ça rêve avec analyste YD.
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I. Je vois ce que j’entends

Me réveille,  vois film qui est en fait émission radio, où je vois la lecture d’un livre,  qui est un classique, un chef d’œuvre, dont j’ai retenu que c’était « Don Quichotte » mais ce n’est pas ça,  quelque chose comme ça,  je suis émerveillée, au-delà du dicible,  transportée,  cela apparaît devant mes yeux,  le personnage bouge,  évolue,  jusqu’à ce que je me rende compte que le personnage  évolue dans mon propre appartement !  Le truc est le suivant : dans le film,  l’image du film,  seul le corps du héros est opaque,  le reste de l’image est transparente ! j’ai donc l’impression que le film,  le personnage du film évolue dans mon appartement qu’il peut voir et dont il prend connaissance, circulant partout.  Cela me rend si extraordinairement heureuse que je stoppe l’émission pensant la reprendre plus tard,  désireuse de jouir un moment tranquillement de l’état dans lequel je suis. 

II. Je lèche ce que je vois et qui est beau

Ensuite.  C’est assez difficile à décrire, ça rebute plutôt à l’être. Je vois,  je vois un détail de quelque chose et cela me met dans dans un état de félicité absolue  qui, pour le traduire, m’amène à lécher ce que je vois,  qui est un tout petit objet, un mini meuble,  avec un tiroir,  rouge,  dont la beauté, j’en suis consciente, ne tient qu’à ce moment précis de lever du jour,  de lumière qui vient.

Je suis physiquement très excitée, j’épile d’une main rapide les derniers poils qui me restent au niveau du sexe sur lequel je pose ma main-coquillage.  Cette idée de lécher ce que je vois me paraît si adéquate que je me mets à lécher d’autres endroits,  commençant à voir les poussières, me découvrant  capable de les aspirer,  découvrant une nouvelle manière de faire le ménage,  plus naturelle,  jusqu’à ce que j’aspire de petits insectes,  ce qui ne me convient au fond pas,  je cesse alors et passe à une activité de nettoyage à proprement parler. 

Je ne sais plus alors vraiment comment ça se passe.  L’activité se transforme en danse et je sais que cette danse je vais pouvoir la reproduire,  même si cette quasi certitude s’assortit de la pensée fugace que je ferais tout de même mieux de l’écrire – or je sais, je sens, que je connais son départ,  son motif,  que je ne pourrai donc pas oublier  – mais,  tout en en formant l’idée,  cela à lieu,  je commence à  montrer,  à faire une démonstration de ma danse à un metteur en scène,  sachant que dubitatif d’abord il finira par accepter,  par se rendre à l’exceptionnelle beauté de ce qu’il voit,  et acceptera de le produire en spectacle sur plusieurs représentations,  dont je décide de ne rien dire à F., quitte à  prétexter d’un voyage à Bruxelles pour voir ma mère que j’aurai mise dans le coup pour couvrir mon secret.  Je poursuis ma danse,  nue,  dans un état de grand bonheur. 

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 Écrit au réveil,  très tardif,   dans le noir, sur mon Galaxy Note II. 

Éléments de la veille 

la passion de mal faire

20 décembre 2016 | décembre 2016 | brouillonne de vie | , , |

en plus de ma passion pour le rien, j’ai celle de mal faire ( ne rien faire n’étant d’ailleurs qu’une façon de mal faire). je vis sous surveillance. avec perpétuellement l’impression de ne pas faire ce qu’il faut ou de le faire mal.

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TEmps.
 

 

je me demande bien pourquoi. et si ça s’appelle le surmoi. 

cela fait quelques temps que je repère le rien dans ma vie, son empire, et voilà maintenant que je découvrirais le mal. 

le rien, bien sûr, sa découverte ne date pas d’hier, mais il me semble cependant avoir découvert sur sa nature un petit quelque chose en plus, ces temps derniers. bien sûr il manque à tout cela un travail récapitulatif, que j’at

tends toujours de moi  et que je ne fournis jamais. dont je ne fournis pas l’effort (ce pourquoi je m’en veux et me tiens en peu d’estime). 

 
je vis tout le temps dans l’impression de mal faire. 
 
 
et quand il arrive que l’autre, qu’un autre me renvoie l’impression contraire, à propos de ce que je fais, de ce que j’ai fait, je cesse. je cesse de faire ce que je fais et que l’autre a estimé bien. je panique, j’arrête. comme quand j’ai eu des compliments à propos du blog : j’ai arrêté. il ne sert à rien de me dire que ce que je fais est bien, je ne peux pas l’entendre.  il m’est impossible de supporter que j’aurais fait quelque chose de bien.
 
 
 
== entre rien et mal ==  rien fait c’est avoir mal fait : c’est-à-dire pas ce qu’il fallait. mais rien fait c’est aussi n’avoir rien fait, rien de mal, c’est-à-dire : être non-coupable. not guilty. non-coupable. c’est là-dedans qu’on vit, dans ces contradictions-là. rien tente d’échapper au mal. (c’est à force de souffrir de mal faire que j’ai fini par ne plus rien faire).
 
 
 
 
aussi, je note que j’aime à vivre  dans la prescription.

ainsi, mon engouement cet été pour l’horloge biologique chinoise, mais aussi la nécessité que j’éprouve à suivre des recettes quand je cuisine.  j’aime à obéir à quelque chose d’écrit, à chercher à obéir à quelque chose d’écrit. en ce moment aussi, les FlyLadies. quand j’agis en dehors de la prescription (ou du livre, de l’écrit), c’est mal et/ou rien.

 
je ne sais pas du tout comment sortir de cela. ou comment donner de la valeur à ce qui n’est pas prescrit, pré-écrit. 
 
 
 
 
l’écrit fait loi et me rassure. rien d’autre ne fait loi (dès que je suis hors cette loi, c’est l’angoisse).  tandis qu’il finit toujours par falloir que je ne fasse pas ce qu’il faut, que je n’obéisse pas aux lois écrites. parce que fondamentalement c’est ce qui n’est pas écrit qui motive. 
 
 
 
 
enfin, je n’arriverai à rien avec ces élucubrations.
 
 
 
 
or donc, la loi n’est pas loin d’être celle de ne pas obéir à la loi.
 
 
 
 
il faut que je ne fasse pas ce qu’il faut, de même que la belle bouchère doit ne pas donner de dîner ou ne pas recevoir le caviar qu’elle voudrait. à quoi Lacan ajoute qu’elle ne veut pas du caviar parce que fondamentalement elle voudrait que ce soit son amie qui le reçoive,  sous les espèces du saumon. et elle ne donne pas de saumon parce que c’est son mari, qui devrait le lui donner, à son amie.  la jouissance réelle, c’est pour l’autre, et cela la satisferait (voire irait même à lui causer son désir pour son mari),  elle rien, se garde le rien, ni donner (de diner) ni recevoir (de saumon). 
 

 

qu’est-ce qui ne serait pas rien ? comment faire pour me sortir de cette idée que je ne fais rien, ensuite comment la supporter, cette idée, que je ne ferais pas rien, et que parfois même c’est bien. 

 

 

Θ

 

 
enfin. j’avais l’idée, de mon côté, que le rien n’était jamais qu’un objet symbolique, ne faisait jamais qu’appartenir au langage, de même l’ensemble des tergiversations quant à savoir si c’est bien telle ou telle chose qu’il faut faire plutôt que telle ou telle autre, l’idée que je privilégiais trop cette satisfaction-là, de langage, d’agitation de langage. 
 
et l’idée d’une identification à ce rien. à ce rien comme objet symbolique, puisque saisissable dans le langage, on en parle du rien, symbolique de ce qui ne passe pas dans le langage. donc, c’est idiot, d’à ce point vouloir défendre ce qui échappe au langage qu’on en vienne à s’identifier au signifiant, à l’élément de langage qui le représente. 
 
et donner rien, ça pourrait encore dire : vouloir donner l’au-delà du langage ; mais ça rate le fait que c’est encore du langage. et que c’est au niveau du langage que ça satisfait. ou, que ça se laisse supporter, comme satisfaction, parce que ça se laisse saisir dans le langage. que comme satisfaction ça se laisse étiqueter : rien. ou mal. la question du bien ou du mal étant encore une question symbolique, appartenant au discours. et la satisfaction, la jouissance, liée au discours à ceci d’avantageux justement qu’elle le soit. par rapport à la jouissance (réelle) qui elle échappe fondamentalement au langage, qui y fait un trou. et Lacan parle toujours de trou, mais ce trou n’est jamais que symbolique. le rien en constituant l’étiquette. donc, ne plus jouir de rien (ne plus jouir du reproche que l’on se fait de rien faire, ou du reproche que l’on ferait à l’autre de rien donner (comme la belle bouchère qui demande à son mari de ne pas lui donner du saumon de sorte qu’elle puisse continuer à le chamailler)) , devrait amener à jouir de quelque chose. comment arriver à supporter la jouissance réelle. bon, on ne voit pas trop en quoi ce serait insupportable pour la bouchère de le manger son saumon, d’en jouir.  c’est donc à préciser encore. mais, c’est de cet ordre. la jouissance récupérée dans le blabla (dans la demande, dans le désir, dans l’attente, dans la revendication, dans la frustration,dans le reproche fait à l’autre de ne pas) est supérieure à celle de l’objet réel. et elle est inconsciente. emballer sa vie d’un discours moralisateur et culpabilisant, c’est tamponner la jouissance, c’est se couvrir
 
 
 
 
il faut que ce ne soit pas ça pour que je puisse me dire : ce n’est pas ça. le symbolique aussi commence à la négation. dans le réel : il y a (il n’y a pas d’il n’y a pas). 
 
 
 
 
aller vers le réel, c’est aussi sortir du monde. mon problème, bien plus véritablement,  c’est de constamment quitter le monde. je n’aurais pas tel recours aux lois, à l’écrit, à ce que je suppose de lois dans l’écrit, à ce que je désire de loi dans l’écrit, si ce n’était pour me ramener au monde. la pensée aussi (qui ne cesse pas de s’écrire) est censée me ramener au monde. l’ennui c’est que ça tourne en jouissance, qui elle est hors-monde. c’est la solitude de cette pensée qui me tourmente. 
 
 
 
 
l’écriture, c’est pour le lien. 
 
 
 
 
 
 
je m’en suis rendu compte hier. j’ai acheté pour F deux merveilleux dessins. et je me suis alors beaucoup inquiétée du cadre. je ne pouvais pas être seule dans le choix de ce cadre, il fallait que j’implique l’autre, que je satisfasse à sa prescription 
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