L’événement Flamme éternelle a balayé de mon esprit ce qui n’en constitua pourtant pas moins un, la veille, celui de la rencontre Nouvelles histoires de fantômes avec Didi-H. et Arno Gisinger.
C’est que Flamme éternelle a tellement touché Jules et Frédéric. Et la réaction de Jules, rare et belle, et juste, splendide dans sa spontanéité, a immédiatement mobilisé ma responsabilité : Comment faire pour que la flamme continue de brûler. Ne s’éteigne pas. Trouve à s’entretenir. Aujourd’hui et pour les siècles des siècles (comme il l’écrivait dans l’expo). Qu’il puisse continuer à croire… que tout est possible… Qu’il y a du tout possible. Quand j’ai si souvent moi-même péché contre mon désir. Qu’il m’arrive si facilement – et de façon un peu vicieuse – de proclamer que telle ou telle action « ne servira à rien » ou « ne marchera pas ».
Est-ce que je n’ai pas trop cru que tout était possible? Ce qui m’aura trop vite confrontée à… ce que j’aurai pris pour mon impuissance – qui trouvait là à se constituer – là où il aurait fallu reconnaître le réel, l’impossible du réel, l’impuissance étant toujours préférée à l’impossible, en tant qu’elle table sur le maintien imaginaire de celui ou de celle qui l’aurait la puissance ou la toute-puissance (ah, comment est-il possible d’écrire aussi mal? ) Le réel lui vous laisse seul.e. D’où l’intérêt du possible « pas tout ». Pas-tout m’est possible, pas-tout qui n’est pas tout, mais qui n’est pas rien. De sorte que l’impossible puisse continuer de faire le fond de commerce du désir.
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(formation du symptôme, suite: « maman, y a un truc marrant, c’est que quand la maîtresse a effacé un truc au tableau et qu’il reste encore quelque chose, qu’il reste encore des marques, c’est, c’est… insupportable. Au point que je n’arrive pas à en détacher les yeux, que je voudrais presque me précipiter pour terminer d’effacer, pour bien tout nettoyer. ça peut aussi arriver avec des taches sur la table.. ».)