bascules de bassin

14 novembre 2015 | novembre 2015 | brouillonne de vie | , , , |

méditation, séance du 13 novembre 2015

Bassin, bascules de bassin beaucoup plus faciles couchée qu’assise. Couchée, ventre inexistant. Dès qu’assise, ventre là. Et, qui plus est, c’est comme si toute cette région était paralysée. Repère-avant devient impossible à repérer, à cause de l’épaisseur. Où est-ce qu’il s’arrête, le ventre, le corps ? Où est la limite, la peau ? J’avais pensé que c’était une raison probablement pour laquelle il fallait travailler les abdos. Et travailler « musculairement » le repère avant. En position assise, repère arrière également difficile à trouver, aussi parce que mouvements paraissent impossibles. Toute cette région coincée. Du coup, ça m’est au fond plus facile de sentir ou d’imaginer le tantien que les repères. (Je viens de me rendre compte que j’écrivais les repaires plutôt que les repères.) Donc hier, pour la méditation, pendant la méditation, je ne trouvais pas le repère avant. Et je réfléchissais à tout cet espace dans le ventre, et à ce qui en était accessible à la représentation…. et à la sensation. Je pensais que c’était peut-être un lieu qui avait été imaginairement fort investi, détesté par moi à l’adolescence, quand je me trouvais trop grosse. Je pensais à ce qu’une des profs de taï-chi avait dit, qu’on ne savait pas ce qu’il y avait là, dans le corps, que les Chinois y mettaient des vallées, des montagnes et des rivières… Qu’on pouvait y mettre ce qu’on voulait. Moi, je ne sais pas ce que je veux y mettre. J’aurais plutôt d’abord des choses à enlever (à tout le moins y aurait-il des représentations dont j’aurais à me séparer). À moins qu’on ne puisse avoir à faire avec ce qu’il y a. Ce qu’il y a, vraiment dans le corps, réellement, est-il accessible à la sensation ? A un moment, je me suis ensuite rendue compte que j’étais mal assise, que j’avais dû m’affaisser, j’ai mis mes mains sur mes genoux et je me suis redressée. Un pli à l’intérieur du ventre s’est effacé, ce qui a rendu le travail plus facile. C’est par ce pli, que j’avais pu sentir que j’avais un « gros » ventre, à l’époque comme aujourd’hui, c’est le pli qui était douloureux, inconfortable. Le reste du ventre est comme inaccessible à la sensation, « muet ». Je retiens que ce ventre n’était pas aimé et que ce ventre « représentait » un peu tout le corps. Le corps, la chair, cet en-trop. Moi-même, en trop. —- Je pensais à ce que Lacan disait de la jouissance, que ce qui s’exprimait dans le racisme, c’était la jouissance de l’autre qu’on ne supportait pas, l’idée qu’on s’en faisait (ou plutôt qu’on manquait à s’en faire, puisque la jouissance est ce qui échappe au langage) dont on se s’imaginait qu’elle se faisait, qu’elle avait lieu à vos dépens. Pourquoi faut-il qu’on se sente menacé par la jouissance de l’autre? Autrefois, danses « folkloriques » , on créait des espaces balisés de jouissance à plusieurs, peut-on dire ça ? Taï chi un peu comme ça. Avec cet indéniable plus de « l’ancestralité ». Comme si l’on renouait, retrouvait des ancêtres, un peu chinois bien sûr. Mais, ça compte. Des ancêtres, une culture, soit la mise en place de balises symboliques (de repères) dans la jungle du réel (du corps). Et puis, les « routes » de chi dans le corps, repérables, sensibles, énonçables, traçables. —– Taï-chi, labilité des frontières (que je ressens très fortement). Mais : repères avant et arrière (endroits précis du corps qu’il m’est difficile de repérer justement) et puis surtout tantien. —– Le chi est-il présent dans littérature chinoise, japonaise ?

un petit peu de chi pour le réveil?!

6 décembre 2015 | décembre 2015 | brouillonne de vie | , |

#taïchi #réveil 3ème jour que je fais au réveil la technique de chi indiquée par Nicole.
Je croyais que j’allais m’en souvenir, mais je ne ne suis pas sûre d’avoir bien retenu.
Non, c’est le 4ème jour. Le 1er jour, quand je l’ai fait, après j’avais mal à un drôle d’endroit, je dirais près du tong,  à droite du tong. Ça a bougé pendant la journée. Ça me faisait mal quand je marchais, vraiment mal. Mais le lendemain matin, la douleur était partie et n’est pas revenue quand j’ai refait la technique. J’étais rassurée.

Donc. Assise ou en tailleur sur le lit .
D’abord ( et c’est là que je ne suis pas sûre), respiration en 3 temps :
1/ Inspiration  par le nez.
Démarrée dans le tantien, puis par les basses côtes, puis par les « ouïes » des côtes médianes, enfin par les clavicules.
2/ Retenir  un moment l’inspir à ce niveau. Et recommencer en repartant du bas, sans expiration –  tantien, basses côtes, médium côtes, clavicules.
(Puis, mais je ne suis pas sûre, finir par le haut du dos, puis sommet du crâne).
3/ Ensuite, expiration complète en enroulant la colonne, jusqu’à ce que les poumons soit vidés. (Quand on fait ça, du moins ça l’a fait aujourd’hui, on peut faire descendre le chi dans le bas corps.)
Faire cette respiration deux fois.
————-
Ensuite. Doigts qui poussent dans repère avant, pousser boule vers l’avant dans une courte inspiration, le plus fort et rapidement possible. S’arranger pour avoir un expir plus long que l’inspir. Faire ça 50 x.
—————
Refaire ensuite première technique, de nouveau. Les inspirs montants en trois temps, suivis d’expirs enroulés.
Faire tout ça 3 x en tout.

C’est assez difficile. Mais, on ne sait pas vrai ce qu’on fait et on n’a pas le temps de réfléchir.

 Ça me paraît une technique efficace pour apprendre la respiration subombilicale.

Jusqu’à aujourd’hui, j’ai à chaque fois dû aller aux toilettes juste après. Et puis, eh bien tendance à l’euphorie pendant la journée.

Weird.

ne calcule ni ne juge – la conscience et l’inconscient

13 décembre 2015 | décembre 2015 | brouillonne de vie | , , , , |

#sevrage #Paroxétine 5ème jour de diminution Paroxétine (=Deroxat). J’ai commencé à réduire le 9 décembre 2015. Je suis passée de 1 Deroxat à 1/2. Je ne m’attendais pas à ce que ça soit si difficile. Confusion. Tout ce que je puis dire.

#méditation Hier, ATELIER DE MÉDITATION. N. propose un petit exercice de non-interprétation qu’elle appelle également exercice de non-identification. Je ne peux m’empêcher de comprendre/d’interpréter : délaissement du symbolique, oubli des mots, donc interprétation rendue impossible et chute des identifications. (c’est bien au symbolique d’abord que l’on s’accroche, auquel on s’identifie – au symbolique, à un mot, à un signifiant  :  tel le Christ sur sa croix :: se souvenir de Michel Tournier :::   « Méfie-toi, dit-il dans le Roi des Aulnesqu’à force de porter ta croix, elle ne finisse par te porter! »   C’est bien ça, l’identification symbolique, de ça qu’il s’agit de décrocher). Quelqu’un dit « désapprendre« .    N. de raconter l’histoire d’un sage en méditation dont l’un des disciples, à son grand effroi, s’aperçoit qu’un serpent l’approche, lui grimpe dessus, le traverse, et,  à la fin de la méditation, lui rapporte : « Maître, maître, il y avait un serpent, il vous est passé dessus ! » Et le Maître de répondre : « C’était donc ça, cette chose gluante et glissante qui m’est passé dessus… » (le récit que j’en rapporte est approximatif, hélas). N. ajoute que la conscience, celle à laquelle elle voudrait qu’on atteigne par ces méditations, n’interprète ni ne juge. La formule (il est possible que je me trompe dans mon souvenir) est très proche de celle de Freud : l’inconscient ne calcule ni ne juge. Elle n’a donc donné aucune consigne pour la méditation, si ce n’est de garder ça à l’esprit.

#lettre je me suis gardée hier d’écrire à N. (me méfie du transfert, de l’amour, me méfie de moi-même, et peur de faire peur, peur de paraître vraiment trop en demande, que de trop laisser transparaître ma demande. du coup, j’écris plutôt ici.)

d’ici à ce que, tous les matins

15 décembre 2015 | décembre 2015 | brouillonne de vie | |

#matin #Paroxétine #sevrage 6 jours que je diminue la Paroxétine.
#taïchi Hier, j’ai décidé que d’ici à ce que ça se calme (je revois le Dr G dans une semaine), je ferais du taï chi tous les matins. D’abord les exercices qu’a indiqués Nicole pour un réveil en pleine forme, ensuite les 108,  y compris la 3ème section que je connais pas, avec le DVD de Nicole.

Cette 3è section, c’est très amusant. Elle me paraît différente, ponctuée de çà de là  de petites fantaisies, je me sens un peu comme une extra-terrestre quand je la fais, elle contient une sorte d’accélération, d’urgence joyeuse, enfin, c’est l’effet qu’elle me fait, surtout maintenant que je ne la connais pas, ce que j’aime beaucoup, beaucoup ne pas savoir quel mouvement va suivre. Il me semble que le taï chi qu’on fait alors est beaucoup plus près du taï chi qu’il va falloir ensuite reconquérir, que l’on perdra au fur et à mesure que l’on apprendra la forme… Donc, j’en profite… Je profite de la découverte. Là, je viens juste de terminer. Et je dois dire que ça me fait vraiment du bien.

Faudrait que je retrouve le DVD des 24, pour le soir.

#après-midi pas facile, et la mort de l’ami chabert, pas facile. yeux tout gonflés. paupières si lourdes. faut s’accrocher.

Sevrage Paroxetine, 4ème jour

16 décembre 2015 | décembre 2015 | brouillonne de vie | , , |

Hillary Express

Je viens juste de commander mon premier repas
curry et riz
tout seul dans un restaurant japonais.
Quel triomphe !
Je me sens comme un bébé risquant son premier pas hésitant.
Gare à toi, Mont-Everest !

Tokyo, Le 16 mai 1976

Richard Brautigam, Journal Japonais

Matin matin matin ,  mercredi . Réveillée en forme et… en appétit… C’est ce que je veux, je veux ça, avoir envie. Me réveiller, avoir envie, vouloir.  Mangé des céréales au chocolat de Jules, parce qu’il n’y en n’avait plus des miennes et dorénavant ce sera ça, ce sera bon.

Suis sûre que dois ce réveil à la séance de taï chi d’hier soir, cours de 24,  pourtant, commencée sous de mauvais auspices puisqu’étais arrivée en retard. Avais oublié de descendre à mon arrêt (Cité Universitaire),  descendue 2 arrêts plus loin, plongée que j’étais dans lecture de Richard Brautigan, Journal japonais, magnifique. C’est le journal de RB au Japon, qu’il tient en haïkus. Un délice.

Pour le télécharger et comme moi risquer de rater son arrêt : R. Brautigam au format epub, c’est là, merci.

//

Technique (je note ce dont je me souviens)

Assise.

Horloge midi – 6 heures, 3 heures – 9 heures, sur repère avant, pas trop grosse (l’horloge).

Inspirer successivement dans midi, 6 h, 3 h, 9h avec, à chaque fois, expir dans repère avant. Ensuite inspirer en même temps dans midi, 6 h, expir repère avant, puis dans 3h, 9h, expir dans repère avant.

Bon. Y a plein de choses que j’ai déjà oublié!

Peut-être prendre carnet de notes, noter sur place pendant ou après le cours. Ah, oui, après, c’était depuis repère avant, traversée jusqu’au tantien, essayer d’atteindre le tantien. Et, je ne sais plus ce qu’il en était de la respiration. Puis traversée du ventre en passant par Tantien jusqu’au repère arrière. Et je ne sais plus ce qu’il en était de la respiration !

Elle parlait de « tracer une petite ligne ». C’est probablement Inspir dans repère avant expir en traçant petite ligne jusqu’au tantien. Puis, pareil depuis repère arrière.

Puis faut arriver à la ligne qui fasse repère avant- Tantien- repère arrière.

Mais peut-être que ça fait inspir dans les repères avant et arrière en même temps en traçant lignes vers tantien et expirer dans tantien.

———- j’étais descendue deux arrêts trop loin. je n’étais encore jamais venue là. ———————- alice

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… que l’Amour est fils de Poros et de Penia

16 février 2016 | février 2016 | brouillonne de vie | , , , , , , , |

mardi 16 février 2016

taï chi tout à l’heure, à 19 heures. je n’en ai pas fait de toute la semaine dernière, j’allais mal,  il faisait froid, je voulais rester à la maison. il y avait eu le symposium tout le week-end. symposium de taï chi  où, après m’être désistée et n’être pas allée aider le samedi matin à 7 heures, offrant la dégoulinante excuse des mes angoisses,  je m’étais plus tard surprise à me plaindre encore, à S, toujours, et de mon genoux cette fois, ce qui m’a semblé trop, ce qui m’a dévoilé/révélé quelque chose de ma position, posture ( me donner à plaindre). quelles que soient mes difficultés, il faut que je mette un frein à ça (que j’aille voir ailleurs).

(Il y a des jouissances auxquelles il faut résister, comme celle où je suis l’incarnation de Penia, du pur manque; à mon âge, je ne dois plus trop m’attendre à ce que ça puisse encore exercer la moindre séduction,  que du contraire, c’est clair il faut que je résiste au désir de n’être que totalement démunie, ça ne peut que faire peur.  il faut que je passe à une version plus samouraï de moi-même : ne jamais se plaindre, ne jamais se montrer démuni !)

[ sur Poros et Penia,  respectivement père et mère d’Eros: http://auriol.free.fr/psychanalyse/eros.htm – mais j’aimerais retrouver les textes dans Lacan, plutôt :

" ... qui ne sait, depuis que Platon l'a dit, que l'Amour est fils de Poros et de Penia? [...] Si je vous amène à ce propos la formule, que l'amour, c'est donner ce qu'on n'a pas, il n'y a rien là de forcé, histoire de vous sortir un peu de mes bateaux. Il est évident qu'il s'agit bien de cela, puisque la pauvre Aporia par définition et par structure n'a rien à donner, que son manque, aporia, constitutif. L'expression donner ce qu'on n'a pas se trouve écrite en toutes lettres à l'indice 201a du texte du Banquet, [...] C'est exactement la formule, calquée à propos du discours. Il s'agit là de donner un discours, une explication valable, sans l'avoir. "

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c’est surtout du transfert dont je me méfie. comment appeler ça autrement, comment nommer cela, quand on veut se faire bien voir par la maîtresse et le désespoir où l’on plonge quand la maîtresse ne fait pas attention à vous… la maîtresse ici étant n,  la pauvre…  j’étais tout à fait prête à l’aimer, mais. il ne faut pas. il faut prendre ce qu’il y a à prendre et au moment où on le prend et qui est aussi ce  pour quoi on a payé.  pas plus. patience. maniement du tout et du pas-tout. le tout étant la jouissance, la maman et la dépendance. pas-tout, c’est autre chose. une façon d’être adulte, de supporter l’impatience. se mettre pas-toute au taï chi.

pas-toute malgré qu’on s’y trouve dépendant de personnes qui vous apportent un enseignement. c’est là, que le transfert se noue.  la relation à ces personnes, il faut la travailler,  lui laisser son temps, il n’y a pas de raison qu’elle soit plus simple que n’importe quelle autre, et surtout, refuser de tomber, refuser d’aller plonger dans la dépendance. c’est d’autant plus difficile avec le taï chi que ce qu’on y apprend, approche, paraît vraiment à même de transformer la vie complètement.

dimanche 21 février 2016 – méditation et acquérir un corps, encore

21 février 2016 | février 2016 | brouillonne de vie | , , , |

6:20 – aime assez écrire dans le noir sur mon téléphone quand tout le monde dort (même si j’aurais bien dormi encore un peu). beaucoup de rêves, encore. pu acheter hier chez Gibert  Mon cours de cuisine : les basiques indiens (aux éditions Marabout).  par ce livre que me suis initiée à la cuisine indienne, mais dû le rendre à la bibliothèque, where it belonged. or çà, vais donc pouvoir continuer à utiliser les épices que j’ai achetées, même que j’ai encore des étagères à leur construire. pu sans problème m’inscrire et participer aux ateliers de relaxation et de méditation hier (NOT AM I HATED).  

 

atelier de méditation du 20.2.2016

l’atelier de méditation a eu lieu après une longue séance de relaxation d’une heure et demi. 
tout de suite, me suis demandée comment j’allais tenir assise
n. demande de faire attention aux « sensations » = à ce que l’on ressent dans le corps. 
demande d’en nommer une. 
« désordre »,  je dis, « sensation que ça tourne à l’intérieur, que ça cherche sa place ». 
sensation d’ailleurs assez forte, tout de suite, en même temps que douleurs dans la cuisse gauche m’empêchent de me tenir en tailleur comme j’en ai l’habitude; pour une fois j’allonge mes jambes. 
n. parle, demande de distinguer sensation, émotion et pensée. 
et dit qu’à chaque fois que l’on réussira à distinguer dans quel registre on est, on sera centré. 
peut-être ai-je mal compris. 
suis en fait très vite partie dans la méditation, dans la sensation justement. 
n. parle. 
amène une sorte de relaxation assise, avec redressement de la colonne vertébrale, empilement des vertèbres une à une « dans le liquide chaud ». 
tantien
je ne sais pas comment je tiens assise. je ne comprends pas. 
n. parle de la force et de la sécurité qu’on peut ressentir à ce niveau là, du tantien, dans le bas du ventre, entre les hanches, et je pense que non, aucune force, ou très peu de force ou je ne sais quelle force. 
et quand elle dit que ça gonfle, je me dis non, ça ne gonfle pas, et je sens que ça gonfle
que ça prend de l’extension, dans le ventre. 
alors même que je me dis qu’il n’y a pas de force là, que je n’en ai pas, que j’en manque, qu’il n’y a rien, alors qu’en pensée, je nie ce qu’elle dit, je sens une force dont je pense qu’elle n’est pas la mienne, j’observe que dans mon corps ça se passe exactement comme elle dit. 
après la phase d’expansion du tantien, phase de rétractation.
n. demande de réduire petit à petit la boule, au rythme de la respiration, jusqu’à ce qu’elle devienne tout petite, très dense. 
je l’observe, je le ressens, même si c’est petitement, c’est là, en même temps que je prends conscience de la sensation de vide en moi. et du peu de foi que j’ai en moi. 
donc, il y a une force mais je ne sais pas ce quelle est, ni si c’est la mienne – est-ce qu’il ne s’agit pas essentiellement de la force des gens autour de moi
quand je songe à cela, aux autres, je ressens quelque chose d’encore plus fort, chaud, émouvant. 
 
la méditation commence. 
 
toutes les douleurs ont disparu, mon corps continue son mouvement en spirale de l’intérieur, tantôt plutôt vers la gauche, tantôt vers la droite. je ne sais pas si je ne suis pas parfois vraiment penchée. je ressens beaucoup de choses et, comme pendant la relaxation, je pense aux autres. 
pendant la relaxation, je pensais à F, à son dos.
là, je pense à lui ainsi qu’aux personnes présentes dans la salle. 
la sensation devient alors beaucoup plus forte. de plénitude, de chaleur. c’est agréable en même temps qu’épuisant. une sorte de tension qui vous dépasse, qui vous fait vivre un peu au-delà de vous-même. 
et à nouveau, cette sensation, émouvante, de recevoir, d’acquérir un corps
de temps en temps, je veux penser à ma voisine de droite, je veux être avec elle, la soutenir, parce que j’ai été touchée par ce qu’elle a dit avant qu’on ne commence. qu’elle avait trop de trucs dans sa tête et qu’elle ne pouvait pas ne pas écrire. pendant la relaxation, je l’avais entendue griffonner, j’avais trouvé ça étonnant, intéressant, compliqué, mais je l’avais accepté. là, elle venait d’expliquer que c’était nécessaire pour elle. 
après la méditation, cette jeune fille a dit qu’elle avait eu un « trauma cérébral » (c’est possible ça ?) 
 
après la méditation, beaucoup d’eau à coulé sur mes joues. 
 
Je ne sais pas si j’ai de la force en moi, ni comment cette force peut coïncider/coexister avec le vide. mais j’ai une assez grande capacité à sentir (imaginer ?) la « force » autour de moi, et ça me fait pleurer. 
les pensées disaient : rien. je sentais l’absence et cette absence était comme un manque au creux du ventre. en même temps qu’avec la voix de n., ce dont elle parlait, cela m’arrivait. je ressentais une « présence », quelque chose que je ne peux pas vraiment qualifier de « force », mais c’était agréable, émouvant. 
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