dimanche 13 décembre 2015 · 15h51

ne calcule ni ne juge – la conscience et l’inconscient

#sevrage #Paroxétine 5ème jour de diminution Paroxétine (=Deroxat). J’ai commencé à réduire le 9 décembre 2015. Je suis passée de 1 Deroxat à 1/2. Je ne m’attendais pas à ce que ça soit si difficile. Confusion. Tout ce que je puis dire.

#méditation Hier, ATELIER DE MÉDITATION. N. propose un petit exercice de non-interprétation qu’elle appelle également exercice de non-identification. Je ne peux m’empêcher de comprendre/d’interpréter : délaissement du symbolique, oubli des mots, donc interprétation rendue impossible et chute des identifications. (c’est bien au symbolique d’abord que l’on s’accroche, auquel on s’identifie – au symbolique, à un mot, à un signifiant  :  tel le Christ sur sa croix :: se souvenir de Michel Tournier :::   « Méfie-toi, dit-il dans le Roi des Aulnesqu’à force de porter ta croix, elle ne finisse par te porter! »   C’est bien ça, l’identification symbolique, de ça qu’il s’agit de décrocher). Quelqu’un dit « désapprendre« .    N. de raconter l’histoire d’un sage en méditation dont l’un des disciples, à son grand effroi, s’aperçoit qu’un serpent l’approche, lui grimpe dessus, le traverse, et,  à la fin de la méditation, lui rapporte : « Maître, maître, il y avait un serpent, il vous est passé dessus ! » Et le Maître de répondre : « C’était donc ça, cette chose gluante et glissante qui m’est passé dessus… » (le récit que j’en rapporte est approximatif, hélas). N. ajoute que la conscience, celle à laquelle elle voudrait qu’on atteigne par ces méditations, n’interprète ni ne juge. La formule (il est possible que je me trompe dans mon souvenir) est très proche de celle de Freud : l’inconscient ne calcule ni ne juge. Elle n’a donc donné aucune consigne pour la méditation, si ce n’est de garder ça à l’esprit.

#lettre je me suis gardée hier d’écrire à N. (me méfie du transfert, de l’amour, me méfie de moi-même, et peur de faire peur, peur de paraître vraiment trop en demande, que de trop laisser transparaître ma demande. du coup, j’écris plutôt ici.)

dimanche 21 février 2016 · 07h38

dimanche 21 février 2016 – méditation et acquérir un corps, encore

6:20 – aime assez écrire dans le noir sur mon téléphone quand tout le monde dort (même si j’aurais bien dormi encore un peu). beaucoup de rêves, encore. pu acheter hier chez Gibert  Mon cours de cuisine : les basiques indiens (aux éditions Marabout).  par ce livre que me suis initiée à la cuisine indienne, mais dû le rendre à la bibliothèque, where it belonged. or çà, vais donc pouvoir continuer à utiliser les épices que j’ai achetées, même que j’ai encore des étagères à leur construire. pu sans problème m’inscrire et participer aux ateliers de relaxation et de méditation hier (NOT AM I HATED).  

 

atelier de méditation du 20.2.2016

l’atelier de méditation a eu lieu après une longue séance de relaxation d’une heure et demi. 
tout de suite, me suis demandée comment j’allais tenir assise
n. demande de faire attention aux « sensations » = à ce que l’on ressent dans le corps. 
demande d’en nommer une. 
« désordre »,  je dis, « sensation que ça tourne à l’intérieur, que ça cherche sa place ». 
sensation d’ailleurs assez forte, tout de suite, en même temps que douleurs dans la cuisse gauche m’empêchent de me tenir en tailleur comme j’en ai l’habitude; pour une fois j’allonge mes jambes. 
n. parle, demande de distinguer sensation, émotion et pensée. 
et dit qu’à chaque fois que l’on réussira à distinguer dans quel registre on est, on sera centré. 
peut-être ai-je mal compris. 
suis en fait très vite partie dans la méditation, dans la sensation justement. 
n. parle. 
amène une sorte de relaxation assise, avec redressement de la colonne vertébrale, empilement des vertèbres une à une « dans le liquide chaud ». 
tantien
je ne sais pas comment je tiens assise. je ne comprends pas. 
n. parle de la force et de la sécurité qu’on peut ressentir à ce niveau là, du tantien, dans le bas du ventre, entre les hanches, et je pense que non, aucune force, ou très peu de force ou je ne sais quelle force. 
et quand elle dit que ça gonfle, je me dis non, ça ne gonfle pas, et je sens que ça gonfle
que ça prend de l’extension, dans le ventre. 
alors même que je me dis qu’il n’y a pas de force là, que je n’en ai pas, que j’en manque, qu’il n’y a rien, alors qu’en pensée, je nie ce qu’elle dit, je sens une force dont je pense qu’elle n’est pas la mienne, j’observe que dans mon corps ça se passe exactement comme elle dit. 
après la phase d’expansion du tantien, phase de rétractation.
n. demande de réduire petit à petit la boule, au rythme de la respiration, jusqu’à ce qu’elle devienne tout petite, très dense. 
je l’observe, je le ressens, même si c’est petitement, c’est là, en même temps que je prends conscience de la sensation de vide en moi. et du peu de foi que j’ai en moi. 
donc, il y a une force mais je ne sais pas ce quelle est, ni si c’est la mienne – est-ce qu’il ne s’agit pas essentiellement de la force des gens autour de moi
quand je songe à cela, aux autres, je ressens quelque chose d’encore plus fort, chaud, émouvant. 
 
la méditation commence. 
 
toutes les douleurs ont disparu, mon corps continue son mouvement en spirale de l’intérieur, tantôt plutôt vers la gauche, tantôt vers la droite. je ne sais pas si je ne suis pas parfois vraiment penchée. je ressens beaucoup de choses et, comme pendant la relaxation, je pense aux autres. 
pendant la relaxation, je pensais à F, à son dos.
là, je pense à lui ainsi qu’aux personnes présentes dans la salle. 
la sensation devient alors beaucoup plus forte. de plénitude, de chaleur. c’est agréable en même temps qu’épuisant. une sorte de tension qui vous dépasse, qui vous fait vivre un peu au-delà de vous-même. 
et à nouveau, cette sensation, émouvante, de recevoir, d’acquérir un corps
de temps en temps, je veux penser à ma voisine de droite, je veux être avec elle, la soutenir, parce que j’ai été touchée par ce qu’elle a dit avant qu’on ne commence. qu’elle avait trop de trucs dans sa tête et qu’elle ne pouvait pas ne pas écrire. pendant la relaxation, je l’avais entendue griffonner, j’avais trouvé ça étonnant, intéressant, compliqué, mais je l’avais accepté. là, elle venait d’expliquer que c’était nécessaire pour elle. 
après la méditation, cette jeune fille a dit qu’elle avait eu un « trauma cérébral » (c’est possible ça ?) 
 
après la méditation, beaucoup d’eau à coulé sur mes joues. 
 
Je ne sais pas si j’ai de la force en moi, ni comment cette force peut coïncider/coexister avec le vide. mais j’ai une assez grande capacité à sentir (imaginer ?) la « force » autour de moi, et ça me fait pleurer. 
les pensées disaient : rien. je sentais l’absence et cette absence était comme un manque au creux du ventre. en même temps qu’avec la voix de n., ce dont elle parlait, cela m’arrivait. je ressentais une « présence », quelque chose que je ne peux pas vraiment qualifier de « force », mais c’était agréable, émouvant. 
lundi 29 février 2016 · 14h14

semaine bruxelloise

mercredi‎ ‎24‎ ‎février‎ ‎2016 ‎16‎:‎02
mercredi‎ ‎24‎ ‎février‎ ‎2016 ‎16‎:‎02
mercredi‎ ‎24‎ ‎février‎ ‎2016 ‎16‎:‎03
mercredi‎ ‎24‎ ‎février‎ ‎2016 ‎16‎:‎03
mercredi‎ ‎24‎ ‎février‎ ‎2016 ‎16‎:‎04
mercredi‎ ‎24‎ ‎février‎ ‎2016 ‎16‎:‎04
mercredi‎ ‎24‎ ‎février‎ ‎2016 ‎16‎:‎06
mercredi‎ ‎24‎ ‎février‎ ‎2016 ‎16‎:‎06
mercredi‎ ‎24‎ ‎février‎ ‎2016 ‎16‎:‎09
mercredi‎ ‎24‎ ‎février‎ ‎2016 ‎16‎:‎09
vendredi‎ ‎26‎ ‎février‎ ‎2016 ‎17‎:‎27
vendredi‎ ‎26‎ ‎février‎ ‎2016 ‎17‎:‎27
vendredi‎ ‎26‎ ‎février‎ ‎2016 ‎17‎:‎27
vendredi‎ ‎26‎ ‎février‎ ‎2016 ‎17‎:‎27
samedi‎ ‎27‎ ‎février‎ ‎2016 ‎11‎:‎40
samedi‎ ‎27‎ ‎février‎ ‎2016 ‎11‎:‎40 – Nous partons
samedi‎ ‎27‎ ‎février‎ ‎2016 ‎11‎:‎39
samedi‎ ‎27‎ ‎février‎ ‎2016 ‎11‎:‎39 – Nous sommes partis.

samedi 27 février, 13:18

#bruxMère _ne serai rien arrivée à écrire de ce qui s’est passé à Bruxelles. un peu regrettable. trop d’angoisse (un moment, ai-je  même pensé : peut-être la source de la haine).

dimanche, Paris, 10h47

#bruxMère _non, ne serai arrivée à rien écrire. ne sais comment guérir cela. mère me plonge dans une angoisse noire.

#méditation _cette nuit, j’ai voulu m’asseoir sur le lit pour faire une méditation,
ce que j’avais également essayé la nuit d’avant, à Bruxelles encore, pour tenter d’éloigner mes tristes pensées, mais…
trop froid et… ne suis arrivée à RIEN sentir de mon corps…  bien essayé de me raccrocher aux endroits où j’aurais PU AVOIR MAL, or… rien, nulle part, en dehors du froid, qui ne m’inspirait pas.

(me suis souvenue de cette impression déjà ressentie avec la méditation, qu’elle me donne un corps, mais c’est quand je la pratique avec le groupe et N. or cette nuit, pas de N, pas la voix de N.
essai tout de même de retourner vers le souvenir de ce corps, au départ de la douleur, ainsi que N l’avait indiqué
(elle songeait à la douleur due à l’inconfort de la position, de la posture assise, à nécessairement maintenir pour la méditation).
or, pas même de douleur… peut-être juste reconnu le manque
déjà ressenti la dernière fois, au creux du ventre, du ventre bas, sous le nombril ;
étrange.
cependant, cette tentative seule, cet essai seulement, de pratiquer une méditation, je l’ai senti, déjà m’aidait à renoncer aux pensées, constituait une voie possible _______ces pensées : penser à ce qui s’était passé, chercher le moyen de le saisir, le résumer, voire d’en donner la formule. hélas, il me semble que ne pourrai rien en tirer que d’épars, nul enseignement possible, si ce n’est qu’il le faut, pourtant, passer à travers, aller en sa présence, puisque je l’aime, ma mère, et cette nuit, je songeais, effrayée, à sa mort, qui se rapproche. )

(l’autre nuit, à bruxelles, après la tentative de méditation sur le lit, quand je me suis rallongée, j’ai tenté d’aller vers elle, ma mère, qui dormait dans la chambre à côté, d’aller vers elle en pensée, mais en pensée des ondes, en pensée du chi, en pensée sans mots, comme je l’avais fait lors du dernier atelier de méditation… peut bien paraître… extravagant stupide idiot… mais… finalement, diriger vers elle mes pensées, les vidant justement de leurs pensées, de leurs mots, et cherchant à atteindre, rejoindre, ce qui chez elle, au creux de son corps, aussi, est nu de pensées, de mots, n’est peut-être pas si fou; et je puis dire que la seule imagination, représentation, de cet espace, comporte en soi, déjà, de l’apaisement, offre la possibilité de s’éloigner de la passion des mots, de ces mots passionnés de l’angoisse, si proches de l’horreur pure; raison pour laquelle je ne peux les écrire – au mieux, pourrais-je les dire chez un analyste, mais je sais, je sens, que là, je souffrirais alors du vernis de fiction, de semblant, qui immanquablement reviendrait les enduire, loupant ce dont il est question -, car ils sont ensorcelés.
ces mots, dans l’instant où ils  me viennent en pensées (pire: où ils remontent à ma bouche), s’articulent, ces mots agissent, physiquement sur moi, expriment réellement ce qu’ils disent, sans la distance d’ordinaire déplorée, qui sépare un mot de sa signification, dans une cruauté inouïe, que je ne connais heureusement qu’en sa présence, à ma mère. et que je n’écris alors pas, d’une part parce que les écrire serait en ressentir encore la violence, mais également parce que les écrire comporterait une forme d’impudeur, dans la mesure où je les vis d’une façon réelle, dans un en-deçà de la communication (et qu’il me faut pour les communiquer leur trouver le traitement adéquat). cela tient à la cruauté du réel de la présence, une cruauté qui ne trouve que de trop cruels mots pour s’exprimer. (la cruauté (je ne trouve que ce mot, influencée par la lecture encore du Pommereule de Gouzon F), à préciser. à quoi tiendrait la cruauté du réel?)

(( – tu peux me voler ce livre
– pourquoi dis-tu voler, je ne dois pas te le voler. ah mais, tu m’as toujours vécue comme cela, comme une voleuse. tu te souviens, déjà : ces propos que tu rapportais en riant, affolée de ce qui devait t’apparaître comme leur justesse : ma fille est une voleuse, ma fille est une voleuse…
– mais, mais, non, je n’ai pas
– mais si. ah c’est terrible, nous, c’est l’inconscient à ciel ouvert
– mais non, c’est de la comédie
– non, ce n’est pas de la comédie. et si c’est de la comédie, pour toi, alors, arrête, parce que pour moi  ) (or, peut-être qu’elle joue peut-être et que je manque totalement du sens de son humour) (bon sang, c’est moi, qui dois paraître folle, je m’en rends compte…)

cette nuit donc, j’ai pensé tenter une relaxation, couchée, mais chester prenait toute la place dans le lit, à cause de quoi, j’étais toute tordue, ce qui n’est pas ce qu’on cherche, ce qu’on veut. je l’ai soulevé et mis sur ma poitrine, où il a bien voulu rester, où il a même eu l’air content de rester, de s’étendre, et j’ai ainsi profité de sa « douce chaleur » pour me relaxer. il ronronnait, c’était très agréable. nous en avons bien profité. j’ai pu me rendormir, toutes mauvaises pensées disparues.

Partons à Donn, dans le froid, vers le froid. Brux la semaine dernière, glaciale également.

11h17 avons la valise à faire. mais j’ai vraiment envie d’écrire. or, nous avons décidé de partir, donc. ce que je peux (écrire)

#bruxMère
11h23 mère et moi: inconscient à ciel ouvert
acier l’Ouvert (disait Jam)

11h34 excessivement envie de l’accuser
me sur-veille et puis la haine qu’elle a d’elle-même

15h20 me met en fureur

dimanche 20 mars 2016 · 13h31

un manque ici recouvre un autre manque

dimanche, lendemain des ateliers
atelier chi et santé suivi par atelier de méditation
avais la veille envoyé à n.  l’ensemble  des textes écrits jusqu’à présent sur la méditation et le taï chi (qu’il serait d’ailleurs bon que je relise, analyse) –  du coup, n’étais plus dans la belle et bonne distance, indifférence que j’avais fini par atteindre

1. chi et santé

travail sur le plexus solaire (encore un de ces endroits dont je ne ne suis jamais sûre, au moment où il est nommé, d’où il se trouve…) 

peau d’abord, puis sous la peau, puis très profond /  main gauche sur plexus côté gauche, main droite posée en antenne  / main droite « déplace » sorte de vague souterraine (que l’on a mis un certain temps à réveiller) côté gauche, du haut vers bas, du pouce vers le petit doigt de la main placée sur le plexus, puis redirige le tout vers tantien

ce qui a été remarquable, c’est l’effet que ça m’a fait. ressenti non pas au niveau du plexus, mais dans le pied gauche, dans le haut du pied gauche !!!

c’était la révolution dans le pied. 

ce qu’il y avait à sentir au niveau du plexus solaire, je ne le ressentais pas là, mais au niveau du pied gauche, très très nettement et même très agréablement, et même des deux pieds. et  je ne m’en suis sur le moment même pas tellement étonnée, je me suis juste dit, voilà, c’est ça, c’est un déplacement (comme on parle de déplacement en psychanalyse) et la facilité que j’éprouve dans le tai chi avec les pieds, ma sensibilité particulière de ce côté-là, vient de ce que les sensations perdues, réprimées, anesthésiées au niveau du ventre, se sont déplacées, sont allées s’exprimer au niveau des pieds. bon sang, pourquoi ça m’arrive à moi, pourquoi ça m’arrive et que je doive le raconter!!!)

je l’éprouve et j’en suis certaine, mais je n’en suis pas moins convaincue que cela peut paraître, doit paraître complètemement débile.

bon, je ne peux pas chercher plus loin pour le moment. faut que je me dépêche de dire un mot ou deux de la méditation qui a suivi, puis que je passe aux véritables actions de la journée (construire le lit de jules).

(f. qui se réveille, qui est malade mais qui va mieux,  dit qu’il veut du steak haché. donc, faut que je me dépêche encore plus.)

2. méditation

après un long travail sur la posture, durant la méditation, je n’arrive à remarquer que certains craquements  que j’entends au niveau du plafond, au-dessus de moi, vers la droite. parfois rejoints par d’autres craquements  plutôt provenants  de la gauche et du bas. heureusement la forte respiration de mon voisin s’est entre-temps faite plus discrète, mais je ne parviens à rien trouver d’exaltant aux craquements que j’entends. veux-je d’eux, me dis-je, veux-je de ces craquements, non, je ne veux pas de ces craquements. j’ai beau faire, je ne leur trouve RIEN et leur rien s’étend à tout.

pour la première fois, je me demande ce que je fous là.  j’y suis sans attache, ni sens.

à un moment, la faille discrète du chant d’un oiseau, la lumière du printemps qu’il annonce, le souvenir de la nature, pourrait venir éclairer mon visage, mais je rejette cette échappée factice, facile. je m’en tiens à ce pesant ennui. ce repli.

de penser à f et j ramène peut-être un peu de sens. je ne sais pas si je ne culpabilise pas un peu. est-il vrai que l’autre soit nécessaire à l’advenue du sens. mais quid alors de la fondamentale solitude, qu’est-elle? elle et son absurdité? et l’est-elle, absurde ou n’est-ce que la culpabilité qui parle. et que générerait-elle?  de quoi est-elle d’office coupable, cette solitude? et si ce n’est pas le sens qu’on cherche là, dans ces séances de méditation, si c’est au contraire vers la rencontre de son absence que l’on s’avance : alors quoi? (et qu’on viendrait à la trouver : alors quoi?)

n. propose alors, en  fin de méditation, d’accueillir en soi quelqu’un, je ne sais plus quels étaient ses termes, elle a réactivé la respiration en l’évoquant, en l’associant peut-être à une « douce chaleur dans la poitrine », un creux où accueillir un autre, laisser venir quelqu’un, sans d’ailleurs chercher à choisir la personne. mais je ne veux d’aucun, sinon f et jules.  ainsi peut-être vraiment n’est-ce que la culpabilité qui a « parlé », qui a agi, dans l’aperçu, l’entrevoiement de ma coupable solitude.

(coupable : de ce qu’aucun sens ne s’y lie. qu’in-dé-cens.)

il s’agit là déjà de longs développements sur ce que j’ai ressenti. fondamentalement, il n’y avait guère plus que ces craquements que j’entendais occasionnellement, du désappointement et finalement, un peu de  chaleur recherchée côté f et j.

après, la méditation, et par curiosité de ce qu’elle pourrait en dire, n, de ce que j’ai ressenti,  je parle de ces craquements, de ce rien, du vide. mon sentiment est très neutre. elle parle. elle entend : rien. elle sourit. peut-être n’est-ce qu’à elle que j’ai voulu dire : tout cela n’est rien. 

( jules a acheté le steak haché)

sortant de là, je pense à ces termes de Lacan : « un manque ici recouvre un autre manque« . 

et je songe qu’il va bien falloir que je m’en détache de cet objet, rien, qui n’est pas rien, comme le disait d’ailleurs n. puisque le rien n’est pas le vide. 

rien n’est le nom d’un manque, n’est que l’objet, l’enforme qui vient recouvrir un autre manque, plus fondamental, plus vide.

en sortant, j’aurai pensé (voulant dire : cela sera ce qui s’est pensé) : il était donc là, c’est lui qui sera venu se présenter, cet objet que je connais : ce rien dont il faut que je me détache. et peut-être est-ce lui qui a couvert le vide du mot d’ennui (comme d’un vernis). 

car que sait-on du manque, que connaît-on sinon tous les avatars que l’on en forge, que l’on enforme

(le détachement du rien : au travail de quoi je suis. peut-être ce travail est-il infini. peut-être n’y aura-t-il rien de plus que ça :  ce mouvement de détachement, de décollement. ou pas. ce que je fais ici : rien. le blog : quel pour-rien me permet-il de le faire? (c’est parce qu’il est fait pour rien que j’arrive à le faire) à la gloire du rien dans nul achèvement (et donc surtout pas de livre). c’est le le blog en lieu et place du le-livre. je suis en guerre contre les idéaux, car ils m’ont rendue impuissante. car ils m’ont condamnée à ne rien-faire. car l’idéal chez moi est toujours de l’Autre , à portée de l’Autre (Sbarré flèche S1), l’idéal est S1, et à S1 : je désobéis. tandis que rien est le nom de ce que j’ai dans le ventre. S barré flèche S1 et Sbarré sur petit a – petitau nom de rien. avatar : rien. ce rien de réel. on aimerait dire : il y a juste lieu de s’en décoller, de ne pas s’y identifier.)

lundi 11 avril 2016 · 14h59

l’enfer (des choses à faire), etc.

la semaine en un clin d’œil

mardi 5 avril

08:30

plusieurs jours que je fais du taï chi tous les jours. les deux derniers, c’était en fait la nuit. même 2 fois par nuit. des inquiétudes me réveillent. pour en venir à bout, je me lève, je fais ça. c’est efficace. je fais plutôt de la méditation, ça fait moins de bruit. pas que le taï chi fasse du bruit mais le plancher craque. enfin, ce matin, 7 heures, j’ai fait les onze (qi gong), qui se font debout mais sur place –  y a moyen de trouver un endroit où le plancher ne craque pas.

9:14 maintenant, je pourrais ne pas dormir. mais si je dors, ça va être délicieux.

9:26

TO DO

cheveux, coco/argile ( 10:58)
RV coiffeur
RV dentiste
stage conte ? (12:10)
mail réponse N (13:49)
stage 24 ?
RV coiffeur jules
RV dermato Jules
Rothko
À manger ce soir ?
cours 24 : 19 à 22h

mercredi 6 avril

MY LIFE AS A TO DO LIST

Tél RV coiffeur (fait à 12:12) ; Tél RV coiffeur Jules (fait à 12:18) ; Tél RV dentiste (fait à 12:26) ; Tél RV dermato Jules (fait à 12:35) ; Tél RV ophtalmo (fait à 13:05) ; Tél opticien (fait à 12:58) ; 24 : Les filles de Jade ; stage 24 ? ; Rothko ; imprimer Rothko ; chercher passage ; À manger ce soir ?

 

jeudi 7 avril

7h44

taï chi – on sait que c’est une façon d’aller vers un mysticisme sans Dieu, une façon d’aller vers la le vide, de couper court avec les élucubrations du fantasme en mettant au jour ce que le corps éprouve comme jouissance dans sa rencontre avec le signifiant, en l’écoutant physiquement. également écoutant, éprouvant cette part de vie dans le corps, indépendante, elle, du signifiant et dont le territoire s’inscrit allègrement en dehors de ses limites, des limites connues de la peau. en se contentant d’éprouver cette jouissance que le langage, que le discours ne peuvent assimiler conduisant l’inconscient symbolique (ce qu’il n’est pas partout) à élucubrer des comportements, des croyances, des tactiques inextricables, d’une complexité hallucinante, qui n’ont d’autre fonction que de recouvrir ce manque signifiant, à la rencontre duquel les pratiques comme le taï chi ou la méditation se proposent d’aller directement. et, pour le dire d’une façon cavalière, n’usant plus du signifiant que pour chevaucher ce manque. cet usage du signifiant comme simple selle devant bientôt lui-même être abandonné. et le manque monté à cru.

dit-elle.

chercher à dire que la tentative de maîtrise de sa vie par le seul usage du signifiant, du discours, conduit forcément à des malaises, à des horreurs. 

09:59

sinon, j’ai encore passé des heures hier soir à consulter des blogs qui m’expliquent comment me débarrasser de mon henné, le mien fonçant de plus en plus, qui plus est prenant est une teinte violine totalement non-souhaitée (la formule du henné que j’utilisais ayant changé), tandis que par en dessous une quantité me semble-t-il considérable de cheveux blancs pousse, rendant presque regretté l’aspect tout au plus négligé jusque-là des repousses face à ce qu’elles me révèlent aujourd’hui des inéluctables transformations physiques qu’elles entraînent, et ce sentiment, que c’est là, maintenant, sous mes yeux, que ça se passe, que je me transforme, pour de bon. j’entre dans un nouveau corps. un nouveau corps plutôt vient-il me recouvrir. (enfin, c’est décidé, je deviendrai donc un poil beaudelairienne et colorierai mes cheveux, mais, je m’accrocherai à cela : toujours au naturel (il en faut des limites); et puis, je les voudrai dorénavant plus clairs, c’est blonde que je décide de terminer ma vie – n’ayant pas eu le cran de le faire du temps de ma jeunesse perdue ( j’espère que je n’irai jamais beaucoup plus loin dans la jeunissisation)).

07:04:2016_14:05:28
14:05, lessive + Rothko
20160407_120654
midi, au sortir du taï chi

vendredi 8, 11:12

heureuse de trouver sur internet la description de ces deux postures. jusque là, je croisais mes jambes plus ou moins au hasard avec plus ou moins de bonheur. là, je suis parée :

Le demi-lotus

le Siddhasana (en sanskrit सिद्धासन / siddhāsana signifiant «posture parfaite » ou « posture de l’adepte ») ou demi lotus [1] est une posture assise exposée dans l’Hatha Yoga Pradipika [2] de Yogi Svatmarama. Celle-ci consiste à placer fermement le talon du pied gauche contre le périnée et le talon du pied droit juste au-dessus de l’organe sexuel. Dans la pratique du Hatha Yoga, il faut se tenir bien droit, appuyer le menton sur la poitrine et regarder fixement l’espace entre les sourcils. C’est par excellence une posture utilisée dans la pratique de la méditation (Dhyāna) et des exercices respiratoires (Pranayama).

↑ Cette posture assise est généralement conseillée dans la pratique de Zazen associée au Bouddhisme zen implanté en Occident car celle-ci est plus facile à tenir que la position du lotus (Padmasana)
↑ Hatha Yoga Pradipika. Svatmarana, Pancham Sinh (I, 37 à 45)

La position birmane

S’installer en posture birmane est relativement simple. Il faut s’asseoir en posant ses mollets à plat devant soi, l’un devant l’autre, généralement le mollet gauche devant le droit, mais rien ne vous empêche de faire l’inverse si vous vous sentez plus à l’aise ainsi. Les pieds sont posés à plat également, la plante tournée vers vous. Les genoux touchent le sol, sauf si vous n’y arrivez pas, auquel cas il ne sert à rien de vous contraindre. Cette posture offre une certaine stabilité très agréable, mais elle demande tout de même un peu plus de maintien volontaire que le lotus. Elle est toutefois bien plus accessible et bien plus simple à endurer lorsque les séances de méditation se font longues.

Samedi 9 avril.

9:30, au lit
rétrospectivement, cette semaine : peu de « maux » par rapport à la semaine dernière, mais beaucoup de mots, d’inquiétudes. de nuits trouées de réveils en sursaut. principalement autour du livre et de mes cheveux. j’aurai bu, peut-être, un peu plus également. et essayé de trouver le moyen de combattre ces inquiétudes avec le taï chi.

9:54, toujours au lit
de ces inquiétudes, je suis coutumière, c’est elles qui m’ont conduite à écrire.
cette nuit, à moitié endormie, plusieurs fois me lance dans des prières, des « je vous salue marie…  » (dont la litanie tente de chasser, de repouser, au rouleau compresseur, par leur absence même de signification, les pensées envahisseuses). plusieurs fois aussi, me dis que je veux mourir. c’est plus fort que moi, cela me troue de l’intérieur. le matin, en semaine, quand je me rendors après le départ de J, pour me re-réveiller à 10 h, je suis alors lavée de ça (mais trop gonflée de sommeil).

10:33 mini câlin avec F. il s’est levé, pour une fois avant moi.

11:55 amusante et vivifiante conversation avec F à propos de ça (qui n’est pas drôle) : http://www.liberation.fr/debats/2016/04/01/entre-amis_1443422

revendique le droit d’écrire n’importe quoi et mal.

hier, Speak low when you speak love de Wim Vandekeybus, très mauvais. ennuyeux, long, aucun propos, infantile. danseurs beaucoup trop musclés, et leurs muscles beaucoup trop exhibés. chanteuse gnangnan au possible. j’avais vu, il y a 30 ans le premier spectacle de Wim Vandekeybus, c’était flamboyant, de l’énergie pure. n’en subsistent que muscles et tatouages.

12:14 ces inquiétudes. je ne suis pas sûre que ce soit leur contenu qui compte, qu’il y ait moyen d’en traiter le contenu, de les traiter par leur contenu. autrefois, je disais « mauvaises pensées », « pensées chewing-gum ». j’estimais alors que la teneur de ces pensées n’avait aucune espèce d’ importance. que ça voulait penser et que n’importe quoi pouvait faire office. que c’était pulsionnel. cette façon de voir les choses n’étant pas parvenue à traiter le problème, au contraire des antidépresseurs, j’hésite à le ré-attaquer de cette façon.
et si, contrairement à ce que j’ai voulu considérer jusqu’à présent, ces pensées étaient un tant soit peu nécessaires, pourquoi faut-il qu’elles me fassent mal. ne pourrais-je les assumer simplement pour ce qu’elles sont : je réfléchis. ça fait partie du processus, de la vie. je me réveille la nuit, je réfléchis. pourquoi faut-il que cette réflexion soit inquiète. 

bien sûr, s’agissant du livre avec JC par exemple, l’idée, c’est que je n’y arriverai jamais. donc ici, probablement, la question du contenu compte-t-il : je me trouve engagée dans quelque chose dont je ne vois pas comment je vais arriver à me sortir tête haute, comment je vais me sortir sans m’être une fois de plus complètement rabaissée. ayant à la fois manqué d’intelligence et à ma parole.

(je commençais à voir hier que ce qui me manque dans cette affaire, c’est l’idée de maîtriser la bête, le texte. j’ai l’impression qu’il ne cesse de m’échapper de partout, que rien ne fera que je puisse en retenir quoi que ce soit (pour mon propre compte). qu’est-ce qui dès lors pourrait s’en transmettre à un autre. comment en restituer la « substantifique moelle ». qu’écrit-on dans l’immaîtrise. (quand on songe qu’il ne s’agit ici que de ré-écriture !) il ne m’est donné que d’apercevoir.)

14:29 je pensais avoir RV avec le coiffeur aujourd’hui, à 13h15. d’après la coiffeuse c’était hier. j’en suis terrassée, je retourne me coucher. faiblesse, faiblesse, faiblesse. faiblesse et paresse.

15:03 écrit une demi-heure. là, reposer une demi-heure. boire mon café, fermer les yeux.

16:09 pourquoi faut-il que l’on reste toujours consciencieusement en-dessous de ce qu’on attend de soi. (sans toutefois se risquer à descendre trop bas).

dimanche

10:04:2016_18:03:15
10:04:2016 @ 18:03:15

lundi,

nuit de dimanche à lundi, 4:41
trop bu hier soir
suis une empêchée, fondamentalement
ces derniers jours, prends trop la mouche, m’énerve trop, trop quart de tour, trop violente. et me déteste (tout de suite, dès que j’élève la voix) pour ça, ce qui me rend d’autant plus agressive.
hier, enfin grosse discussion autour du fait que nous n’allons pas à République. finalement F dit, le problème, c’est que nous le voulons trop (et moi, suis très étonnée de ça, qu’il dise ça, parce que pensais qu’il ne voulait pas. il dit, le problème, c’est que si on y va, on devrait y aller tout le temps).
alors, nous serions deux empêchés qui nous empêchons mutuellement très bien.
pourquoi.

Je voudrais ne plus m’énerver.

Je suis simplement tout le temps angoissée.

Je ne veux jamais ce que je veux.

04 :55

nous nous aimons parce que nous nous empêchons très bien.

j ne doit pas croire être ce qui nous empêche. il faut qu’il le sache, qu’il comprenne que nous avons besoin d’être empêchés. or, ce qu’il y a, ce que j sait, c’est que fondamentalement nous ne voulons pas du reste du monde. c’est que nous devons nous faire violence pour sortir. le problème, c’est que nous nous aimons. nous nous apportons beaucoup de joie et nous sommes frileux vis-à-vis de l’extérieur. et puis, parfois, nous étouffons. et je m’énerve.

05:13 moi, quand je veux quelque chose, je ne le veux surtout pas. longtemps, aimer, ça a été comme ça aussi. aimer, c’était ne pas aimer. jusqu’à jules. aimer jules ça a été aimer jules.

il doit y avoir une explication à tout ça.

le problème, c’est les mots. il n’y en a pas un mot qui ne veuille dire ce qu’il dit et son contraire. aimer jules se passait bien des mots. les mots sont venus en plus, mais pas au départ.

(alors quand je dis que je ne veux pas pas ce que je veux, c’est que que peut-être, ce que je veux, c’est que de façon ultime mon vouloir s’accomplisse comme non-vouloir, c’est-à-dire comme mot. il faut pouvoir faire un pas de côté, cesser de chercher à accomplir le mot, qui veut toujours dire son contraire, cesser de chercher à accomplir son équivocité. c’est difficile, parce que le désir de l’équivoque est inconscient. c’est à l’inconscient qu’il est égal de dire qu’une chose soit l’une et son contraire. ça ne compte pas pour lui. pour lui, il y a ce qu’il y a. et cela, qu’en sait-on.)

5:51 le pas de côté, ça peut être l’irruption soudaine de violence, la touche de réel de la colère. ça peut, j’imagine. mais, il vaut mieux que je trouve autre chose.

9:32 j’ai beaucoup écrit n’importe quoi cette nuit. c’est dommage. on peut faire dire n’importe quoi aux mots.

la situation est que je suis en plein je-ne-veux-pas. la situation c’est : que j’ai des choses à faire et que je ne veux pas. pour moi faire, autre chose que rien, c’est angoisser. j’ai des choses à faire, donc j’angoisse. je dois vivre avec ça. Et je dois essayer de faire moins de bruit avec ça. que ça me déborde moins. Parce que ça me rend très triste pour j et f.

12:10 oui, je n’ai plus besoin réfléchir à rien,  tout compris,  sais tout. je ne supporte pas de faire quoi que ce soit. plus précisément : je ne supporte pas de devoir faire quoi que ce soit.

15:07 faire ce que je dois faire m’engoisse (m’anfer).

16:01 seule l’écriture dans le blog me soulage, me guérit. parce qu’il n’est pas ce qu’il doit. parce que sa forme cloche. parce que je ne le dois pas. parce que je dois même m’en empêcher. crainte de biche d’ailleurs à l’idée que si je n’avais pas à m’en empêcher, si j’y étais autorisée, au blog, autorisée, attendue, obligée : je n’y arriverais plus. ça, je ne veux quand même pas le croire. mais ne pas l’écrire, n’y écrire pas, c’est l’enfer aussi. 

lundi 29 août 2016 · 09h25

brimborions

Bruxelles 
 
On part tout à l’heure. Qu’allais-je dire. 
 
Il est possible que je me sois éloignée du langage, en tant que support de la pensée, laquelle n’est plus pour moi que ce qui m’empêche de dormir, dont j’ai perdu tout espoir de jamais la coucher sur papier. 
 
Si bien qu’aujourd’hui, il ne m’arrive plus que des brimborions de pensées, comme cette phrase qui s’imposait tout à l’heure : je veux mourir, je veux mourir, je veux mourir… À laquelle j’ai opposé un Je veux vivre fort artificiel à la manière des injonctions que l’on adresse à son corps pour l’entraîner dans un état de relaxation  : Lourd ou Chaud ou encore C’est agréable, ainsi que cela m’est enseigné au cours de Taï Chi. Je ne le fais pas, m’envoyer ce Je veux vivre dans le  corps,  sans en éprouver une sorte de haut-le-coeur, tant cela va chez moi comme à contre-courant, je ne suis pas sûre du tout que cela fonctionne, mais j’ai le vague espoir que cela imprime, aussi simplement que ça, autre chose en moi. Tant il est vrai que ces pensées qui me viennent, ces pensées automatiques, ne me paraissent plus être que des pensées réflexes, dont je me suis déjà dit que je n’avais pas à leur prêter attention, mais qui m’ennuient et dont je ne peux m’empêcher de croire qu’elles expriment quelque chose de fondamental en moi, devenu fondamental, primaire, et qui m’effraie et qui m’attriste. Et que je voudrais ne pas communiquer à mon fils. Or, pour ne pas le lui communiquer, il faut que ça disparaisse. Sinon, ça passera. D’où ces nouvelles injonctions que j’essaie, venues elles de ma conscience, que j’associe, que je mêle à mes exercices de relaxation, de sorte qu’il m’est arrivé de transformer un état fort anxieux en état très agréable. Car il s’agit aussi dans la relaxation et dans la méditation de s’appuyer sur  les endroits du corps douloureux pour aller justement vers le corps, le pénétrer, de même dans les méditations, s’agit-il d’observer ce qui advient, ce qui arrive, l’accident même, cela qui paraît faire obstacle à une unité lisse, à un moi lisse et central, comme au contraire ce qui fait signe du monde et auquel je m’étends alors, nouvellement. Qu’il s’agisse de chants d’oiseaux ou du bruit d’une chasse que l’on tire. Du moins, est-ce ainsi que l’enseigne N et qui me paraît juste. Et, c’est probablement l’un des meilleurs moyens d’ échapper à la répétition et d’accueillir une nouveauté vraiment nouvelle. Et ce « je veux vivre »  peut à l’occasion se marier avec l’un des « C’est agréable, c’est bon » utilisé pour induire, installer, mémoriser l’état de relaxation. 
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