semaine bruxelloise

29 février 2016 | février 2016 | brouillonne de vie | , , |
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samedi 27 février, 13:18

#bruxMère _ne serai rien arrivée à écrire de ce qui s’est passé à Bruxelles. un peu regrettable. trop d’angoisse (un moment, ai-je  même pensé : peut-être la source de la haine).

dimanche, Paris, 10h47

#bruxMère _non, ne serai arrivée à rien écrire. ne sais comment guérir cela. mère me plonge dans une angoisse noire.

#méditation _cette nuit, j’ai voulu m’asseoir sur le lit pour faire une méditation,
ce que j’avais également essayé la nuit d’avant, à Bruxelles encore, pour tenter d’éloigner mes tristes pensées, mais…
trop froid et… ne suis arrivée à RIEN sentir de mon corps…  bien essayé de me raccrocher aux endroits où j’aurais PU AVOIR MAL, or… rien, nulle part, en dehors du froid, qui ne m’inspirait pas.

(me suis souvenue de cette impression déjà ressentie avec la méditation, qu’elle me donne un corps, mais c’est quand je la pratique avec le groupe et N. or cette nuit, pas de N, pas la voix de N.
essai tout de même de retourner vers le souvenir de ce corps, au départ de la douleur, ainsi que N l’avait indiqué
(elle songeait à la douleur due à l’inconfort de la position, de la posture assise, à nécessairement maintenir pour la méditation).
or, pas même de douleur… peut-être juste reconnu le manque
déjà ressenti la dernière fois, au creux du ventre, du ventre bas, sous le nombril ;
étrange.
cependant, cette tentative seule, cet essai seulement, de pratiquer une méditation, je l’ai senti, déjà m’aidait à renoncer aux pensées, constituait une voie possible _______ces pensées : penser à ce qui s’était passé, chercher le moyen de le saisir, le résumer, voire d’en donner la formule. hélas, il me semble que ne pourrai rien en tirer que d’épars, nul enseignement possible, si ce n’est qu’il le faut, pourtant, passer à travers, aller en sa présence, puisque je l’aime, ma mère, et cette nuit, je songeais, effrayée, à sa mort, qui se rapproche. )

(l’autre nuit, à bruxelles, après la tentative de méditation sur le lit, quand je me suis rallongée, j’ai tenté d’aller vers elle, ma mère, qui dormait dans la chambre à côté, d’aller vers elle en pensée, mais en pensée des ondes, en pensée du chi, en pensée sans mots, comme je l’avais fait lors du dernier atelier de méditation… peut bien paraître… extravagant stupide idiot… mais… finalement, diriger vers elle mes pensées, les vidant justement de leurs pensées, de leurs mots, et cherchant à atteindre, rejoindre, ce qui chez elle, au creux de son corps, aussi, est nu de pensées, de mots, n’est peut-être pas si fou; et je puis dire que la seule imagination, représentation, de cet espace, comporte en soi, déjà, de l’apaisement, offre la possibilité de s’éloigner de la passion des mots, de ces mots passionnés de l’angoisse, si proches de l’horreur pure; raison pour laquelle je ne peux les écrire – au mieux, pourrais-je les dire chez un analyste, mais je sais, je sens, que là, je souffrirais alors du vernis de fiction, de semblant, qui immanquablement reviendrait les enduire, loupant ce dont il est question -, car ils sont ensorcelés.
ces mots, dans l’instant où ils  me viennent en pensées (pire: où ils remontent à ma bouche), s’articulent, ces mots agissent, physiquement sur moi, expriment réellement ce qu’ils disent, sans la distance d’ordinaire déplorée, qui sépare un mot de sa signification, dans une cruauté inouïe, que je ne connais heureusement qu’en sa présence, à ma mère. et que je n’écris alors pas, d’une part parce que les écrire serait en ressentir encore la violence, mais également parce que les écrire comporterait une forme d’impudeur, dans la mesure où je les vis d’une façon réelle, dans un en-deçà de la communication (et qu’il me faut pour les communiquer leur trouver le traitement adéquat). cela tient à la cruauté du réel de la présence, une cruauté qui ne trouve que de trop cruels mots pour s’exprimer. (la cruauté (je ne trouve que ce mot, influencée par la lecture encore du Pommereule de Gouzon F), à préciser. à quoi tiendrait la cruauté du réel?)

(( – tu peux me voler ce livre
– pourquoi dis-tu voler, je ne dois pas te le voler. ah mais, tu m’as toujours vécue comme cela, comme une voleuse. tu te souviens, déjà : ces propos que tu rapportais en riant, affolée de ce qui devait t’apparaître comme leur justesse : ma fille est une voleuse, ma fille est une voleuse…
– mais, mais, non, je n’ai pas
– mais si. ah c’est terrible, nous, c’est l’inconscient à ciel ouvert
– mais non, c’est de la comédie
– non, ce n’est pas de la comédie. et si c’est de la comédie, pour toi, alors, arrête, parce que pour moi  ) (or, peut-être qu’elle joue peut-être et que je manque totalement du sens de son humour) (bon sang, c’est moi, qui dois paraître folle, je m’en rends compte…)

cette nuit donc, j’ai pensé tenter une relaxation, couchée, mais chester prenait toute la place dans le lit, à cause de quoi, j’étais toute tordue, ce qui n’est pas ce qu’on cherche, ce qu’on veut. je l’ai soulevé et mis sur ma poitrine, où il a bien voulu rester, où il a même eu l’air content de rester, de s’étendre, et j’ai ainsi profité de sa « douce chaleur » pour me relaxer. il ronronnait, c’était très agréable. nous en avons bien profité. j’ai pu me rendormir, toutes mauvaises pensées disparues.

Partons à Donn, dans le froid, vers le froid. Brux la semaine dernière, glaciale également.

11h17 avons la valise à faire. mais j’ai vraiment envie d’écrire. or, nous avons décidé de partir, donc. ce que je peux (écrire)

#bruxMère
11h23 mère et moi: inconscient à ciel ouvert
acier l’Ouvert (disait Jam)

11h34 excessivement envie de l’accuser
me sur-veille et puis la haine qu’elle a d’elle-même

15h20 me met en fureur

brimborions

29 août 2016 | août 2016 | brouillonne de vie | , , , , , |
Bruxelles 
 
On part tout à l’heure. Qu’allais-je dire. 
 
Il est possible que je me sois éloignée du langage, en tant que support de la pensée, laquelle n’est plus pour moi que ce qui m’empêche de dormir, dont j’ai perdu tout espoir de jamais la coucher sur papier. 
 
Si bien qu’aujourd’hui, il ne m’arrive plus que des brimborions de pensées, comme cette phrase qui s’imposait tout à l’heure : je veux mourir, je veux mourir, je veux mourir… À laquelle j’ai opposé un Je veux vivre fort artificiel à la manière des injonctions que l’on adresse à son corps pour l’entraîner dans un état de relaxation  : Lourd ou Chaud ou encore C’est agréable, ainsi que cela m’est enseigné au cours de Taï Chi. Je ne le fais pas, m’envoyer ce Je veux vivre dans le  corps,  sans en éprouver une sorte de haut-le-coeur, tant cela va chez moi comme à contre-courant, je ne suis pas sûre du tout que cela fonctionne, mais j’ai le vague espoir que cela imprime, aussi simplement que ça, autre chose en moi. Tant il est vrai que ces pensées qui me viennent, ces pensées automatiques, ne me paraissent plus être que des pensées réflexes, dont je me suis déjà dit que je n’avais pas à leur prêter attention, mais qui m’ennuient et dont je ne peux m’empêcher de croire qu’elles expriment quelque chose de fondamental en moi, devenu fondamental, primaire, et qui m’effraie et qui m’attriste. Et que je voudrais ne pas communiquer à mon fils. Or, pour ne pas le lui communiquer, il faut que ça disparaisse. Sinon, ça passera. D’où ces nouvelles injonctions que j’essaie, venues elles de ma conscience, que j’associe, que je mêle à mes exercices de relaxation, de sorte qu’il m’est arrivé de transformer un état fort anxieux en état très agréable. Car il s’agit aussi dans la relaxation et dans la méditation de s’appuyer sur  les endroits du corps douloureux pour aller justement vers le corps, le pénétrer, de même dans les méditations, s’agit-il d’observer ce qui advient, ce qui arrive, l’accident même, cela qui paraît faire obstacle à une unité lisse, à un moi lisse et central, comme au contraire ce qui fait signe du monde et auquel je m’étends alors, nouvellement. Qu’il s’agisse de chants d’oiseaux ou du bruit d’une chasse que l’on tire. Du moins, est-ce ainsi que l’enseigne N et qui me paraît juste. Et, c’est probablement l’un des meilleurs moyens d’ échapper à la répétition et d’accueillir une nouveauté vraiment nouvelle. Et ce « je veux vivre »  peut à l’occasion se marier avec l’un des « C’est agréable, c’est bon » utilisé pour induire, installer, mémoriser l’état de relaxation. 

C’est un RESET qu’il nous faut
— 29/08/16 16:41

29 août 2016 | août 2016 | brouillonne de vie | , , |

À A. (avec qui nous avons mangé ce midi, dans un restaurant « branché »), je raconte que je suis toujours occupée à arrêter quelque chose, que je dois aimer ça. 

Je raconte. Oui. Je m’entends lui parler et je réalise combien effectivement j’avais pour habitude de lui raconter des choses, de les tirer en longueur, de concocter du suspense. 

Je ne sais pas s’il y avait d’autres personnes à qui je parlais ainsi à Bruxelles. Probablement, oui. J’avais oublié, que je pouvais parler comme ça.  C’était très amusant.

A. me manque. Elle m’avait appelée lors de notre arrivée. Nous avions rapidement parlé, moi, aussi vite que possible, raconté ce qui m’arrivait, puisqu’il m’arrive toujours quelque chose, donc raconté, ces histoires de foie, et elle m’avait répondu d’une façon telle que la nuit suivante j’avais rêvé  d’elle, et, pour ce que je m’en souviens, il était question qu’elle actionne, qu’elle enclenche un RESET (en deux endroits de mon corps qu’elle avait connectés). J’étais enchantée. Nous avions parlé de ma mère aussi.

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