Au nom d’aucune
— #atelierdecriturelauravazquez #GertrudeStein #Lèvebasventre

Aucun choix qui ne se soit avéré impossible, à chaque croisée de chemins emmurée. Ciel qui à certains parle muet sans me voir, image d'un corps inatteignable, moins doué d'amour que d'extases hors durée. Qui m'a donné le souffle y traça d'une voix blanche des allées, donnant enfin retours et soif. Du doigt de la…

Au nom d’aucune
— lundi 4 oct. 2021, 09:46

Aucun choix qui ne se soit avéré impossible, à chaque croisée de chemins emmurée. Ciel qui à certains parle, muet sans me voir, image d’un corps inatteignable, moins doué d’amour que d’extases hors durée. Vint celui qui m’a donné le souffle. Celui ou celle. Au corps d’une voix blanche traça des allées, donnant enfin retours…

cordelette à noeuds

tôt, enfantetrès tôt, dès enfantecouchée sur roue dans noir du tempssouriante ou oubliéeoublianteselonroue dentée mais pas pleurmême pascorps fort, plombélourdcomme imprimé okcomme corps de lettreà 10 points à 10.000 à l'infiniunivers compactunivers contacttuvois l'actée: je prends ta main tu prends ma main, la bornededans le temps mord

sur nos joues émues

ma mère l'oiseau ta jolie tête penchée ton petit bec piquant la moire de tes yeux tes plumes toutes de soie tu veilles sur nous tu nous dis entends-tu comme le tu est rouge brun, comme la terre d'où tout revient c'est l'envers de la grammaire qui tire son teint des beaux oiseaux tu nous…

ma mère l’oiseau

ma mère l'oiseau ta jolie tête penchée ton petit bec piquant la moire de tes yeux tes plumes toutes de soie tu veilles sur nous tu nous dis entends-tu la couleur du tu, comme la terre d'où tout revient c'est l'envers de la grammaire qui tire son teint des beaux oiseaux tu nous dis de…

face à la mer

j'avais marché longtemps, le jour était tombé sans que je m'en aperçoive. quand survint un bruit extraordinaire. c'était face à moi. j'eus beau scruter, c'était regarder le noir dans le noir, étendue verticale, mur vivant, immobile, d'où émanait un rugissement. j'étais arrivée face à la mer. et c'était comme si je contemplais l'immensité de son…

tu je 1, 2 et 3

tu je 1 tu vois il n'y a plus du tout de je il n'y a plus du tout de tu (on dirait) et je parle à je je lui dis qui es-tu je me dis qui est tu qui est tue et surtout que dis-tu que dit tue et pourquoi ? est ce tu…

Mon identité tient mal
— "Qu'y a-t-il dans un nom ?"

Mon identité tient mal. Ou tiendrait mal. Parce qu'il y a un moment où quand l'identité tient mal, le sens ne tient plus très bien la route. À moins que ce ne soit le contraire. Parce que le sens ne tient pas, l'identité ne tient pas. Mais je ne pense pas. C'est depuis ce problème…

La voix de ma tante

La voix de ma tante Aujourd'hui, j'ai compris combien c'est ta voix qui me manqueCe dont vois-tu je ne me doutais même pasC'était tous les ans la même chose, à cette époque de l'année, de la grande fêteJe me trouvais soudain plus seule encore qu'à l'habitudeDes jours durant, agitée, abattueMalgré moi plongée et replongée dans…

sans titre – Peut-être ne suis-je rien qu’un corps posé là dans le noir
— Atelier rien nulle part (essai 1)

Peut-être ne suis-je rien qu'un corps posé là dans le noir dans la chaleur d'un lit une grande main étrange posée ouverte sur la peau du ventre. Le temps que ça dure c'est l'infini.  Et puis, levée tout autre pour boire un café. Dans l'obscurité trébuche vers la lumière le temps d'apercevoir les fesses d'un…

FORMULAIRE / RÉSUMÉ
— Atelier rien nulle part (essai 2) (que ce qui est à dire ne fasse que s'annoncer)

C'est avec ce texte, je crois, que j'ai été au plus proche de la  consigne proposée par Laura Vazquez, même s'il est  trop long, cherche encore sa forme, sa voix. Son mot d'absence. Il tire son départ de  l'idée d'un formulaire à remplir, formulaire quelconque, type, l'un de ces écrits administratifs dont il est tellement…

chair
— Atelier rien nulle part (essai 3)

  Sur les étals, piquer les viande d'étiquettes écrites de leur sang clair, que la vent ou la pluie délave ou ré-écrit. Attendre la patience d'un enfant pudique et consciencieux pour les couvrir de papiers décorés.  Ou le désir d'une jeune fille un peu folle.

Quel nom
— Atelier rien nulle part (essai 4)

Quel nom pour qui n'a de cause que de ce qui s'absente de toute représentation, qui n'a de cause que ce qui rate.  Consentir au semi-ratage comme antidote. Rater jusqu'au ratage.  Et quelle présence physique ? Quel atour ? Ou quel trou dans le miroir ? Ou encore : ce qui n'est pas nommé existe.…

c’est une question toutes ces photos, toutes ces photos que l’on prend,
— Atelier rien nulle part (essai 5)

Re: c'est juste ce que vous dites. c'est une question toutes ces photos, toutes ces photos que l'on prend, qui ne peuvent rien contre la nostalgie la perte la mort, qui convoquent à un autre effort, à un nouvel effort, à d'autres tentatives, pour faire venir à la représentation ce qui est là, ce qui…

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