le luxe que je me paie / mère, mère, je te laisse le faire je me garde l’être

l’angoisse, par quel bout la prendre, pour ça faudrait-il qu’elle en eût un, de bout

agripper n’importe quoi, qui en fasse guise, par où

n’importe quoi, veux-je dire, n’importe quel faire qui passe dont cet appartement regorge, c’est qu’il regorge de choses à faire mon appartement, il regorge, en prendre une qui vienne gonfler, surnage dans ce qui n’est depuis longtemps plus une liste mais un puits, de choses à faire, un puits.

l’anguisse et le pois de choses à faire.

l’angoisse et le puits de choses à faire.

( patienter je suppose /

et alors qu’il n’est pas sûr que n’importe quoi (n’importe quel faire, voulais-je dire) la traite, la traie (je veux dire l’angoisse, elle ici en mamelle)

( faire face, fermer les yeux, faire face / (l’écriture, elle traite, elle, trait (du verbe traire, donc))

alors qu’il n’est pas sûr que n’importe quoi ne l’alimente, l’engrosse (elle, l’angoisse, ici, sous les traits d’une porteuse de mamelles, une mamelée) plutôt / (l’idée de départ, mais néanmoins acquise au long cours, étant donc, contre l’être de l’angoisse, d’user du faire (n’importe lequel) ) / mais que ce ne soit plutôt autre chose encore qu’il faille / autre chose qui me ramène à l’énumérable (ce qui s’énumère ce qui se compte ce qui s’ordonne ayant donc été assimilé comme susceptible de : faire reculer le magma angoistique).

par ailleurs je vous pense pensant à ce luxe que je me paie / et

ce luxe que je me paie, avec mes angoisses

que j’avoue ne cause aujourd’hui rien de plus qu’un monceau de formalités administratives à remplir (dite aussi crûment la chose paraît futile : et je ne vois pas certainement ce qu’une formalité aurait d’angoissant ( quel autre monstre que de papier ?) ( sinon son caractère obligatoire : et alors quoi : ne pas faire une chose parce qu’elle doit l’être ? me préférai-je en dette de faire? en état d’obligation? si je préfère, dès lors pourquoi m’en faire ? m’en faire, le veuillé-je donc ? tristesse) ( ma chère tu es bête : mieux vaut te croire en dette qu’en manque, ha ha). autrefois j’aurais dit qu’il s’agit de choses qu’en-temps-normal-ma-mère devrait faire pour moi. oui, oui, il fut un temps où je crus cela, que je me laissais déborder par toutes sortes de choses, parce que ce n’était pas moi qui devais les faire, mais ma-mère. en vérité en vérité je vous le dis, je ne sais plus pourquoi je le crus. « ne pas faire pour que l’autre le pût » (qu’il y en eut un(e) au moins qui pût, pas elle sans moi et moi en sans d’elle qui fit/ferait tout pour moi) , et/ou « ne pas faire pour que soit le dû ».

cela dit il est vrai qu’avec la formalité administrative vous savez où ça commence (encore que) mais vous ne savez certainement pas où ça finit.

pourquoi est-ce que je n’aimerais pas plutôt remplir mes formalités administratives?

/ aucun accomplissement qui ne soit détestable /

/ que ma mère fasse et que je sois / mère, mère, je te laisse le faire
je me garde l’être
/

parler ici d’angoisse est peut-être impropre / allons, allons, trêve

7 Avr 2008 @ 10:20 | Commentaires fermés sur le luxe que je me paie / mère, mère, je te laisse le faire je me garde l’être | catégorie: blog note | mots-clés: