Articles comportant le mot-clé "rien"
comme j’aime
[ 5 janvier 2006 / 9 novembre 2011 ]voilà. aujourd’hui, je n’en fais qu’à ma tête, je travaille gratuitement. il n’est pas né, celui qui m’en empêchera.
la-moyenne (suite)
[ 14 septembre 2006 / 5 novembre 2011 ]rien dont je puisse être sûre _ rien sinon rien.
le livre sur « rien »
[ 22 novembre 2008 / 14 janvier 2009 ]je me doute bien que je suis plutôt du côté du vide (plein) que du rien, comme le dit (si bien) éric chevillard.1 tant pis. même si ça me donne un peu la honte. j’essaierai tout de même de lire ce livre de pierre senges dont il parle… il est vrai aussi qu’il doit avoir raison quand il dit qu’ils sont peu nombreux ceux qui s’intéressent à la littérature.2
LIENS :
- « De Beigbeder à Angot, le « rien » est omniprésent. Alors que chez vous je trouve énormément de vie, de matière littéraire. C’est le style qui différencie le « livre sur rien » du livre vide ?
Je le crois. Un livre vide est affreusement plein : de vent (l’air du temps), de considérations vaines, de bavardages complaisants et oiseux, de détails sans intérêt, et surtout de mots dont aucun n’est pertinent. Livres vides, c’est-à-dire surchargés tout comme le sont les croûtes en peinture. Aucun rapport, donc, avec le livre sur rien qui est le ciel enclos, la chair faite verbe. Le livre sur rien, ce serait le grand déménagement du monde hors de ses greniers et de ses caves. Sur le trottoir, les encombrants, tout ce qui pèse et depuis toujours nous plombe, on s’en va, on laisse tout, on existera dans la langue, dans le livre sur rien, fait de mots justes et si bien articulés que rien précisément dans les phrases qui le constituent ne grippe ni ne grince. On approchait ce bonheur dans l’eau, dans l’air, dans la musique, mais ce n’était pas ça encore, trop de limbes, tandis que livre sur rien réjouit l’intelligence, elle se trouve là enfin dans son élément… » [↩] - La littérature ne concerne de toute façon vraiment qu’un très petit nombre de gens, parmi lesquels une bonne moitié de simulateurs. N’oublions jamais que presque tout le monde vit sans littérature et s’en passe aussi aisément que d’une cornemuse ou d’un hibou dans le grenier. [↩]
sans titre (l’amour)
[ 9 décembre 2008 / 1 février 2009 ]–
qu’ai-je à donner – me reste-t-il – si je n’ai rien
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et à l’enfant aurons-nous donné autre chose que
de l’argent à nous demander / ce
monde dans lequel nous vivons / ce
ce monde ce monde
dans lequel nous
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L’enfant est sur mes genoux, je lui lis une histoire. L’homme rentre dans la pièce. Il me dit que nous n’avons plus d’argent. Je demande à l’enfant de nous laisser. L’homme parle. Je réfléchis. Je dis “j’ai trouvé 2 x 500 euros (l’analyste, la femme de ménage, référence à un budget annuel).”
Assis maintenant à l’ordinateur, l’enfant, de trois ans et demi bientôt quatre, fait mine de dresser, tapant sur le clavier au hasard, une liste de personnes à qui, dit-il, il faut offrir des cadeaux.
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d’un sentiment de verdure aggravée
[ 28 décembre 2008 / 27 janvier 2009 ]25 déc. 2008, citation ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien,
un livre sans attache extérieure,
qui se tiendrait de lui-même par la forme interne du style,
comme la terre sans être soutenue se tient en l’air,
un livre qui n’aurait presque pas de sujet,
ou du moins où le sujet serait presque invisible,
si cela se peut;
les œuvres les plus belles sont celles où il y a le moins de matière;
plus l’expression se rapproche de la pensée,
plus le mot colle dessus
et disparaît, plus c’est beau.
Flaubert, 1874, Correspondance
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26 déc., blog : arrêter. de toutes parts. arrêter;
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27.
semblant de révélation :
je suis une femme exactement où je refuse de l’être.
je médite, je rajoute :
et en plein d’autres endroits.
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28. paris : moins 1 degré.
de bruxelles, ma mère m’écrit : enfin, un véritable hiver.
– jusqu’au mot disparu –
alors que je ne voudrais rien d’autre que/ lancer des ballons multicolores / mouah qui suis
fille de l’
– ici
– l’espace
– des ballons
air / le crois-tu? oui / oui? non / ah les si sévères juges, les serpents sifflants sur, viens
petite, vaincre
je pars vers la chambre, nul besoin de semer derrière moi de petits cailloux. je pars disais-je vers
la chambre / et les livres. nul besoin
de semer derrière moi
les petits cailloux / nul père nulle mère – forêt consentie, voulue
– ici
– l’espace
– de la chambre et des livres
je t’appelle et tu viens. elle l’appelle, se lève, l’appelle, bout des lè
vres, il sourit, vient.
–
– l’espace yeux clos
–
– temps
–
le mot, son être, et les autres. mots. leurs lettres. les lettres. un arbre. des arbres. des branches. nues. nues nues et je pense au hibou virgule et je pense au hibou dans le trou de l’arbre. noir et blanc. crochet et demi-lune.
et puis, un instant les fesses dans l’herbe. à l’une à l’autre: dire oui, à l’entre: encore. herbe, je répète. humidités ensolmeillées; surprise seul l’enclos de ma bouche reste sec, tienne fraîche.
retour rapide dans la chaleur de l’hiver sous la couette.
quelques instants téton du sein gauche serré entre les doigts de frédéric. les yeux fermés d’1 femme de l
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moins deux degrés à paris, mon amour. ce sera se moquer du monde
non?