disparates

déb Or d

[ 23 février 2006 ]

(pas de débordement qui ne soit de jouissance)(enfin j’ai beau dire)

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l’a-mise en page (1)

[ 25 février 2006 ]

(péché de mise en page)

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l’a-mise en page (2)

[ 26 février 2006 ]

oui ? le péché de mise en page mon père . le péché . oui , j’ai vraiment péché c’est pourquoi je supplie la vierge marie les anges et tous les saints et vous aussi mes frères de prier pour moi le seigneur votre dieu . c’est pourquoi je supplie .

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journal

[ 1 mars 2006 ]

quelques jours partis, dans un autre pays.

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se faire livre (1)

[ 4 mars 2006 ]

la propension, celle de tout écrire, faire livre / la mise en page, fait l’ivre

catégorie: disparates

se faire livre (2)

[ 4 mars 2006 ]

cette histoire de brouillon (v. jp balpe sur to-be-or), c’est comme une damnation, d’écriture perpétuellement en train de se faire. se faire livre / se faire lire, ça n’est pas la même chose. se faire livre est une façon de se faire lire. mais se faire livre délire sur la chair. délire, ment. jouit, s’enivre, livre; or celle de chair paiera / dans son coin, seule / ou ne paiera rien du tout ou ne paiera rien du tout / or celle de chair livre paiera. / point final. / barre

catégorie: disparates

se faire livre (3)

[ 4 mars 2006 ]

je m’ents-livre (le péché de non-chair, mon père). l’amise en page / en image

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se faire livre (4)

[ 4 mars 2006 ]

Chère, Cher,
Dès que je vois ce que je fais, cela devient insuportable
Bien à vous,
V.

NB: Il va falloir que je me résolve à écrire les yeux-bandés – je ne vois pas d’autre solution

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se faire livre (5)

[ 4 mars 2006 ]

alors, ça serait plutôt la damnation de l’écran.

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El hogar de los Españoles

[ 5 mars 2006 ]

Bonjour, j’ai découvert, tu veux bien, me raconter, tu veux bien, une histoire? Voilà. Ah! Je savais bien qu’elle te plairait, je savais bien qu’elle te plairait,

Mail de C.Z.
J’ai découvert l’endroit le plus incroyable au monde, un ancien cinéma des années 30, presque intact, dont le hall est devenu une sorte de cantine avec tables en formica, squattés par des retraités Espagnols, et tenez-vous bien, une église désafectée de la même époque, squattée par ces mêmes retraités, je dis squattés, pour aller vite, mais ça leur appartient, quelques photos suivent, ( avec les fauteuils en bois d’époque) je pense qu’il faut en faire un film, ça vous intéresserait pas ?
Posté par Christophe Atabekian | 01 novembre 2005 13:52:08 | Commentaires (0)

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des noms et des noms propres

[ 5 mars 2006 ]

C’est que les noms m’importent. Ils m’importent en particulier à propos des Juifs. A la différence de millions de gens sur la surface de la Terre, je ne crois pas que les Juifs soient une race; je ne crois même pas que par des voies culturelles, ils aient acquis des caractères qui les feraient se ressembler entre eux (au sens où nous disons, en conversation, que les Français sont ceci, les Allemands sont cela, etc). Les Juifs, c’est un nom.
[…]
Soit donc la proposition : le propre de la politique issue de la Révolution française, c’est de ne pas poser la question des noms.
[…]
le nom de Juif est d’abord un nom proféré en première personne;
[…]
La plupart des noms d’une langue sont des noms de 3e personne. Ils se reconnaissent à ceci qu’ils peuvent s’employer de manière prédicative, dans la mesure exacte où ils s’analysent comme un paquet de prédicats. En revanche, insulter quelqu’un, le traiter de salaud, ce n’est pas lui attribuer un prédicat, ce n’est même pas le faire entrer dans une classe : les salauds sont ceux qu’on traite de salauds (où l’on retrouve Sartre); la circularité est ici structurante. La phrase apparemment prédicative « Untel est un salaud »n’est pas vraiment prédicative; elle est la transposition en 3e personne d’une insulte de 2e personne. Quant à l’aveu « Je suis un salaud », il intériorise une insulte, qu’elle ait été proférée ou pas.
En tant que Juif est un nom de 1e personne, les Juifs sont ceux qui disent d’eux-mêmes « je suis Juif ». Mais ce propos, là encore, n’est qu’apparemment prédicatif. Le pseudo-prédicat est une réitération du sujet. C’est une manière de dire « je ». On est plus près de la proclamation performative, au sens de Benveniste, que du jugement d’attribution. L’insulte de 2e personne, « sale Juif », vient en second temps; c’est de fait une convocation requérant le sujet de dire de lui-même « je suis Juif », mais non pas sur le mode de la proclamation performative; bien plutôt sur le mode de l’aveu. La phrase de 3e personne « Untel est Juif » est transposition d’un énoncé de 1e personne ou de 2e personne, suivant les circonstances.
[…]
Si profondément que je m’inscrive en 1e personne dans mon nom propre, ce nom m’a été donné.

Réflexions sur une lecture. Seconde partie Théorie du nom juif par Jean-Claude Milner

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vivre

[ 13 mars 2006 ]

tu es parti, tu m’as laissé des disques, j’écoute : king geedorah take me to your leader. oui, je suis triste, non, je m’en sors pas, oui, j’essaie de bien le prendre. et je préfèrerais me donner congé, me coucher ou m’en aller, sortir avec Jules. l’appartement est très bien rangé/ j’ai dû me batte ce matin avec une erreur php. quel ennui, comme si.

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v ivre

[ 13 mars 2006 ]

mais surtout, tout ça, est trop lent.

catégorie: disparates

[ 13 mars 2006 ]

catégorie: disparates

so yout want something else, huh

[ 20 mars 2006 ]

http://art.teleportacia.org/observation/alien/

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Trans.: Re: Rép. : Re: [FREDERICMAGAZINE]

[ 23 mars 2006 ]

exposition d'isabelle boinot et frederic poincelet(dans la série transmets ce qu’on te transmet)

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blog

[ 25 mars 2006 ]

de quoi le travail nous protège – nous devrions remercier nos élus de – j’ai acheté le livre de ph. de georges sur la pulsion – je ramène tout à l’heure les livres à la bibliothèque . je n’ai pas beaucoup le temps de lire – ce n’est pas le temps de lire pour moi . au bout d’un temps on se rend compte que les temps, ça existe, dans une vie . la seule chose que j’aurais à te reprocher finalement c’est d’être un homme . et les trucs que ça implique . je pense aux trucs sexuels , le reste: passe encore.

pendant la manifestation, je regardais paris. c’était il y a une semaine exactement. qui paradoxalement me paraissait désert, dénudé, déshabillé. sentiment de solidarité non, ce n’est pas celui qui dominait / d’organisation grosse / qui fait alors une foule étendue nombreuse dispersée – sans compacité / seule avec parfois des chansons idiotes / mais le sentiment tout de même que c’est ça, qu’il faut faire, marcher, avec les gens qui sont là, loin, là. // alors plutôt un sentiment de beauté, de grandeur. paris, la lumière, ce boulevard, la rue. de beauté, d’humanité.

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les lettres à moi-même (1)

[ 25 mars 2006 ]

je m’écrivais des lettres à moi-même, à moi-même sous d’autres noms. l’un des prénoms, je m’en souviens, c’était sonia.

(mon père s’en était rendu compte, enfin, forcément, qu’il s’en était rendu compte, ça l’avait beaucoup fait rire. mais ce sont des rires qu’on ne comprend pas. on est là, avec son père, dans le couloir, debouts, dans la lumière du jour de l’entrée, du marbre blanc, qui vous donne la lettre, il est grand, son pantalon est beige, il rit.)

il y a eu delarue, aussi, comme nom.

catégorie: disparates

boulot

[ 27 mars 2006 ]

ça tourne au cauchemar.

catégorie: disparates

les lettres à moi-même (2)

[ 28 mars 2006 ]

Sous un autre nom nom /

                                         j’avais pris celui de « Nathalie Granger » – ne me souvenant plus du tout du personnage de Duras (je ne le savais plus, je ne l’avais jamais su, rien ne dit que je le sache à nouveau – non, je ne sais d’où m’est venu ce nom).

                                        – n. grand g –

catégorie: disparates

nuages

[ 3 avril 2006 ]


dans un rêve dans la nuit dans la tête Et,
plus Tard,
je serai devenue seule

catégorie: disparates

[ 3 avril 2006 ]

catégorie: disparates

[ 3 avril 2006 ]

catégorie: disparates

[ 3 avril 2006 ]

catégorie: disparates

[ 3 avril 2006 ]

catégorie: disparates

[ 3 avril 2006 ]

catégorie: disparates

[ 4 avril 2006 ]

j’étais très fatiguée. j’ai envoyé des factures.
après, ça aurait été bien de pouvoir dormir.

catégorie: disparates

prétention

[ 4 avril 2006 ]
j’écrirai d’abord
tout ce que je ne sais
pas, voilà. et ça
sera terrible
parce que
c’est ça, le poids
et, au lieu d’être
léger,
ça sera lourd-
catégorie: disparates

en m ê m e tem ps

[ 4 avril 2006 ]

et puis

, en même temps,

on ne voudrait pas cesser

de ne plus savoir,

on ne voudrait pas cesser

d’oublier

catégorie: disparates

d’un travailleur à un autre

[ 6 avril 2006 ]
(ça rêve chez moi parfois ou quelque part d’une vie bien ordonnée claquée claqué al q calquée sur les rythmes usuels des travailleurs du monde entier comme

si des horaires clairs et bien marqués m’aideraient à
affronter

ce qui dans ma tête parfois prend des allures de
bordel, d’incontenables débordements (et ces choses en trop qu’on me demande, et ces réponses que je ne peux pas toutes apporter),

qui m’offrent cependant l’avantage de m’abriter de ce que personne ne me demande, d’autre que moi – ce serait ça, la faute. cet abri que je prends de moi-même.

et alors que, faut-il le dire, je me suis si bien arrangée pour n’avoir justement à suivre d’autres horaires que les miens – et ça n’est pas toujours facile.

si je me suis trop plainte, pardonnez-moi.
j’apprécie beaucoup de travailler avec vous. )

catégorie: disparates

le problème et le temps

[ 7 avril 2006 ]

« Tout problème en un certain sens en est un d’emploi du temps. »
G. Bataille, Méthode de méditation (1947)

catégorie: copie/colle, disparates

dominical

[ 9 avril 2006 ]

dominical
souvent pourtant je suis infiniment triste

catégorie: disparates

gauche

[ 10 avril 2006 ]

je ne pensais pas qu’il m’arriverait d’avoir à me dire de gauche

j’ y suis amenée à force de tomber sur des blogs dont la teneur matière manière
me blesse. d’abord je suis interloquée. ensuite je trouve les mots, ces mots – je me dis : alors, c’est ça, la droite? et cette écriture serait de droite? et cette droite me blesse.

quand je suis moins fragile qu’en ce moment : je me dis : c’est du vent. je me dis c’est la canaille. et pour la rime j’ajoute : la racaille. connerie, racaille – voilà, ça dégage.

je ne les attaque pas de front, ces blogs – je ne les citerai pas ici et me garde d’intervenir dans leurs commentaires où je ne ferais rien de plus qu’entretenir le moulin de leur arrogance – , je me méfie trop de la facilité des joutes écrites qui fait l’une des premières matières de la mer web, à force d’y voguer dans l’imaginaire.

qu’est-ce qui me les dit de droite : c’est qu’il opinent de tous leurs mots – ce verbe qu’ils portent aussi haut que probablement leur queue est basse enfoncée seulement dans des corps achetés – au capital et que la pauvreté les débectent. ils sont dégoûtés et dégoûtants. et ne trouvent à se défendre des actuels mouvements sociaux qu’en disant : c’est la gauche. et de chercher à la ridiculiser disant d’elle qu’elle est le fait des socialistes. c’est bas, il faut bien le dire, c’est leur lot.

il y a des choses dont on aimerait qu’elles aillent de soi. la gauche. c’est ce qui dit non au capital. c’est ce qui dit non au capitalisme, à l’hégémonie de l’économie. ce qui dit non et qui s’y oppose.

alors pourquoi est-ce que je suis si triste. je suis triste de honte. de honte pour eux. de honte de ce que je reconnais en eux. une affaire de style, d’écriture. une affaire de culture. de celle dont on voudrait se délester. ne plus rien savoir. je voudrais devenir faible rester pauvre bégayer. sourire. je voudrais ensuite devenir forte de ce que je veux. et que ça ne soit rien qui nourrisse d’autre commerce que celui des hommes. des hommes et des femmes. que ça soit impayable. et que ça le reste. pour les siècles des siècles. et qu’on puisse en rire.

catégorie: disparates

voguer dites-vous – l’imaginaire

[ 10 avril 2006 ]

« D’où la phrase de Primo Lévi, qui éclaire après-coup le triomphe terminal chez lui de la culpabilité et de la mort : ‘ Chaque homme est le Caïn de son frère.’
Quand Lévi dit Caïn, il dit aussi Abel. C’est-à-dire qu’il évoque le face à face mortel des fils entre eux, la lutte sans fin du semblable contre le semblable. C’est la source narcissique de l’agressivité – et de la faute – telle qu’elle apparaît au tiers comme seule issue par le haut. Abel et Caïn, le meurtre sans fin du frère, c’est ce qu’Aragon appelait ‘ le sabre levé de toutes les guerres de cent ans ‘. De l’affrontement imaginaire, nous sauve le recours au père et à la loi : ‘ Chaque homme est le gardien de son frère. ‘
Mais il n’y a pas de père à Auschwitz ! »
Ethique et pulsion ou De la psychanalyse comme style de vie, Philippe De Georges, Editions Payot Lausanne, Psyché, p. 47.

catégorie: disparates

avertissement (dans le noir)

[ 10 avril 2006 ]

je pense qu’au frontispice de ce blog, on pourrait écrire : « il n’y a pas de rapport sexuel ». comme ça, les gens sauraient, qu’une fois passé ça, une fois rentrés dans le blog, ils seraient là-dedans, dans la douleur de ça. ou déjà plus la douleur. dans ce qui se soupçonne d’elle. elle ne serait pas connue pure. dans le doute d’elle déjà. dans ce qui s’essaie d’écrire, à écrire ça. les restes d’elle. ces restes qui ont les humeurs nombreuses.

catégorie: disparates

opinions à foison

[ 11 avril 2006 ]

la sympathie, l’antipathie que l’on éprouve à la lecture de certains blogs . on se rend compte qu’elle tient bien moins à la teneur de ce qui s’y trouve , des opinions qui s’y expriment, qu’à leur façon, leur style. (les opinions, elles, foisonnent.)

catégorie: disparates

[ 12 avril 2006 ]

Money Power and Respect

catégorie: disparates

l’abondance du machinique et le peu de la main

[ 13 avril 2006 ]

traiter l’abondance/
traiter a mano le machinique. oui mais cette abondance, que faire face à l’abondance?* y aller au hasard?** / je crois que je le fais au hasard, faute de mieux . évidemment ça manque totalement d’efficacité / évidemment ça n’a rien de / parce que nous sommes
confrontés à des machines nous pensons que / aux productions des machines nous aimerions
/ oui mais cependant
leur efficacité est-elle – ENVIABLE? // alors au hasard si le hasard existe, au hasard / alors au hasard et tant que le hasard convient peut faire méthode a de quoi faire concurrence à celle des machines

laisser le choix au hasard

/ vous n’y croyez pas; je l’espère. je veux dire j’espère le hasard, sa possibilité. (la possibilité de ce qui viendrait faire rupture. ici quelque chose de difficile à développer. )

ne peux qu’y aller au hasard les yeux fermés BLIND un objet prendre convient-il à l’instant oui OKAY !

* exemple: l’abondance de photos que vous auriez prises, que faire, face à cette abondance, qu’en faire?
** vous en prendriez une au hasard, par exemple, de photo, de ces abondantes photos, un au hasard, la traiteriez, toujours à la machine, ok, mais il faudrait plus d’un click, ce serait la part de travail vrai (voudrions-nous du travail qu’il soit vrai? je crois que c’est idiot. récemment je lisais dans lacan, que le vrai est une catégorie du symbolique. directement je vérifie, dans le livre, le sinthome, c’est page 116: « N’est vrai que ce qui y a un sens ». Alors vouloir du travail vrai ça serait vouloir du vrai qui fasse grain de sable dans l’océan du réel que produit le machinique. le réel, parce qu’on ne s’y retrouve pas. une chatte n’y retrouverait pas ses petits, c’est dire. les choses y sont toujours à leur place, dans le réel, parce que dans le réel tout a toujours sa place, soi, on n’y retrouverait pas sa place, parce que soi n’est pas tout réel, pas tout réel ni plus que symbolique. pas tout réel ni plus que symbolique.

le hasard, au hasard, s’arrêter à ce qui vous arrête

catégorie: disparates

disparates

[ 13 avril 2006 ]
catégorie: disparates

notes perdues, opinion en forme d’évaporation

[ 17 avril 2006 ]

la haine de soi, y tomber / selfhaters / les notes perdues / je pense : nous serions responsables de nos pensées / la grande majorité de mes pensées ne passent pas à la parole / sont des paroles larvées / je ne sais faire autrement que de nous chercher des reponsabilités / mettons : les huit dixièmes de mes pensées ne passent pas à la parole / non / mettons quatre-vingt-dix-neuf pourcent de mes pensées ne passent pas à la parole / quatre-vingt-dix / en vérité, je vis dans mes pensées / en vérité, mes pensées sont tout ce qui me sépare de vous, de tous, de vous tous // nous somme d’accord pour dire que le temps ne fait pas que passer malgré que ce soit sa caractéristique première , sa matière , son réel / les pensées y collent / comme les blogs / les blogs collent aux temps / s’y allongent // l’opinion serait un moment / autant d’opinions exprimées que de solitudes qui tentent d’extraire un bras du marécage de leur corps / oui oui moi, aussi, je trouve qu’à tort et à travers nous avons parlé des corps et que maintenant cela suffit, qu’il a eu bon dos, le corps, maintenant, il le fait rond, le dos, il le fait boule, laisse et tais-toi – je parle ici de faits culturels – ces mots 1 temps à la mode, le corps, 1 temps signifiant-maître, maintenant, c’est bon, assez vidé de sa substance, finissons-en, lâchons, lui les baskets. d’abord le corps est une pierre dont nous sommes séparés. / we, the selfhaters / notes perdues / la haine de soi // exprimée l’opinion devient douloureuse / exprimée l’opinion devient douloureuse / la tristesse reviendra ensuite, du vide d’où elle s’est répandue / c’est une chose étrange
qu’1 instant puisse n’avoir strictement rien à voir avec
l’éternité, la survivance, ne concerner que lui-même / je parle de l’opinion que j’exprime ici dont je ne saurais faire qu’elle ne colle à rien d’autre qu’à cet instant-même / encore faut-il sentir noter qu’il y a de la volonté qui s’y met, à ce qu’elle ne colle à rien d’autre, à ce qu’elle soit évaporation.
prochain titre de blog : Evaporée que le talent me vienne d’inscrire aussi bien ce qui reste que ce qui part,
de l’immaîtrise la docte ignorance / que me quitte la sentence tu me diras camarade si c’est cela si c’est de cela qu’il s’agit Maintenant que je suis dans le noir
la vérité toute dite sans qu’elle soit séparée de son contexte alors que ce contexte même est justement cela qui échappe / exemple : j’attends tout je ne donne rien / exemple : que mon amour soit mon juge et s’il n’y suffit pas y puisse surseoir sa haine /cétacé.

catégorie: disparates

note perdue

[ 17 avril 2006 ]

pour le noir

catégorie: disparates

opinion-double, culture (I)

[ 18 avril 2006 ]

je n’avais pas ce matin le courage de me remettre au boulot / alors plutôt j’ai nettoyé sans cesse jusqu’à maintenant /

hier, j’ai reçu un très beau bureau / si je dis « reçu », c’est que je ne me le serais jamais acheté / il le faut, ça, que je reçoive / il sera payé avec l’argent que je gagne à (trop) travailler / remarquez, de sans gain (caractère) je passe au gai gain / oh le sourire quand je l’ai découvert, comment j’ai été contente / exactement ce dont, je n’aurais pas osé rêver / et comme il est grand / joli / astucieux, avec tous ses petits tiroirs, ses pochettes

/ TOI / tu n’aimes pas arte tu ne lis pas les textes d’explication dans les musées moi non plus ton père dit que tu fais des petits mickeys il le dit de ta fille aussi. ton œuvre, tes vignettes, ont été sélectionnées à ce festival et ton blog est de ROCK / TOI /

nous n’avons pas toi et moi les mêmes définitions de la culture / je pense le plus souvent à celle qui fait dire, par exemple, d’un tel : « il a une immense culture », et qui me fait penser que cette culture-là, je ne l’aurai jamais, cette culture qui ne me manque plus* // manque de culture à partager // cependant que restent ceux qui n’en manquent pas / je pense à arasse, daniel, que j’entendais l’autre jour à la radio, comment je l’aime / dont le mode de savoir, comme on dirait mode de jouissance, ne sera simplement jamais le mien / / et je cherche ici où nous nous rejoignons toi et moi par rapport à cette culture, au sens où je l’entends, un sens assez restreint** / le sentiment de ce qu’elle a d’opprimant / non? – qui me fait repenser à cette phrase : « quand j’entends le mot Kultur je sors mon revolver » / opprimante en tant que ceux-là qui la possèdent, la possèdent au titre même qu’ils appartiennent à la classe dominante / et je me souviens de ce qu’il me semble a pu dire jacques-alain miller : que le discours est avant tout un instrument de pouvoir, de puissance / bon, retrouver la référence*** / maintenant, jules pleure.

* culture dont le manque ne me peine plus, que je cherche à mettre en lumière, dont je voudrais faire la promotion

** il m’est arrivé de la définir plus largement, comme prenant son départ du moindre fait de discours – à la base.

*** pas retrouvée aussi vite que je ne l’espérais, la référence, citation exacte. pensais que ça se trouverait dans numéro de la Cause freudienne sur l’Angoisse, mais.

de particulier à particulier

[ 19 avril 2006 ]

de particulier à particulierje voudrais bien le voir ce film, de brice cauvin

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opinion-double, culture (II) (nos oignons)

[ 19 avril 2006 ]

/ j’ai encore parlé de moi / TOI, je voulais dire / TU / il me semble que ce que j’essaie de pointer ici, l’opprimant du discours, tu le rejettes en bloc / pour toi, il n’y a pas daniel arasse / je ne suis pas sûre qu’il y ait quiconque qui ait un nom, un nom connu, de ceux qui appartiennent à la culture, la culture classique, dominante. daniel arasse, ça ne fonctionne pas pour toi. là où moi j’ai mal supporté qu’on me dise de lui qu’il était un maître, pour toi, tout de suite, il ne saurait être rien d’autre. alors tu ne supportes pas. tu rejettes en bloc /oui, bon, arasse autre chose / arasse ou un autre / enfin / bon, d’accord / d’accord, ce que tu ne supportes pas, d’abord, c’est ce dont il parle, arasse / la Renaissance, par exemple / oui, oui, je sais, tu n’a rien contre daniel arasse / mais c’est simplement parce que moi j’aime daniel arasse et que tu m’aimes / sinon, il n’existerait pas / parce que pour toi la culture, ça commence à qq chose que tu apparentes, je crois à la “sous-culture”, à moins que ce ne soit à la “contre-culture”, à l’underground, tandis que pour moi, c’est plus classique, la culture.

/ tu vois. je trouve que nous avons des perceptions, des aperceptions semblables, mais des réactions et des raisons très différentes. ça n’a pas fait idéal, pour toi. à aucun moment. jamais. moi, je dois me battre contre ça. contre le fait qu’une certaine culture, un certain savoir, a fait idéal pour moi. et que cet idéal même l’ait maintenu hors de portée, toujours du fait de l’autre, toujours du fait du maître et que ce maître j’ai pu le désirer (cherche un maître qu’elle puisse dominer et fasse en sorte que le savoir reste dans l’Autre). alors que chez toi, pour toi, ce fait du maître, ça a été insupportable. dès le départ.

il doit y avoir moyen de le dire plus simplement. plus logiquement. mais je débroussaille. tu serais fondamentalement beaucoup plus anarchiste que moi. or, nos attitudes, à l’un et à l’autre, nous tiennent à une certaine distance de toute une série de choses dont je tiens cependant à ce que nous puissions les donner à notre enfant. parce que tout n’est pas à rejeter dans la culture, tout n’est pas à rejeter qui appartient au canon, à l’establishment. / et qu’à force de ne pas vouloir nous en laisser conter – ton “scepticisme”, mon hystérie, l’ambiance du moment – , nous n’ayons plus rien à nous conter nous-mêmes / du lien de la culture et de la parole /

etc.

djamel tatah

[ 20 avril 2006 ]

Exposition personnelle – Galerie Kamel Mennour
du 18 mai au 30 juin 2006
72, rue Mazarine – 75006 Paris
"La Force de l’Art" – Grand Palais
du 9 mai au 25 juin 2006
Nef du Grand Palais – Porte principale, avenue Winston Churchill – Paris 8eme.
Djamel Tatah est représenté dans les espaces d’exposition d’Eric de Chassey et de Richard Leydier
"Natascha Ivanova et Djamel Tatah" – Galerie Jérôme Ladiray
du 12 mai au 7 juin 2006
Espace du Lieu dit – 87 rue Beauvoisine – 76000 Rouen
"Maud Haya Baviera, Valérie Jouve, Natasha Lesueur, Lucie Orta, Djamel Tatah"
du 19 mai au 10 juin 2006
Sylvester Works, Sylvester Street, Sheffield
England

djamel tatah non, je ne connais pas . c’est lui auquel se référait hier brice cauvin non je ne connais pas sur france culture qui parlait de son film, « de particulier à particulier », en disait que pour les décors avait choisi de s’inspirer des couleurs de djamel tatah .

catégorie: disparates

fabrics (1)

[ 27 avril 2006 ]

http://www.fabricattic.com/fabric-3.htm

catégorie: disparates

flaming lips

[ 29 avril 2006 ]

catégorie: disparates

[ 30 avril 2006 ]

the things we write, like the walls in the streets we pass by, like the walls we pass through, silent

catégorie: disparates

[ 30 avril 2006 ]

the machines, they go to fast for me

catégorie: disparates

notre petite note quotidienne

[ 9 mai 2006 ]

alors c’est retour boulot boulot / et no dreams cette nuit_ tant mieux /

catégorie: disparates

mon ordinateur ne fonctionne plus

[ 10 mai 2006 ]

problème.

catégorie: disparates

4560

[ 11 mai 2006 ]

PICT4560-3.jpg

catégorie: disparates

syndrome

[ 15 mai 2006 ]

Troubles musculosquelettiques de la main et du poignetouille. quelques heures de petit ménage feront suffiront peut-être à diversifier mes activités (à quoi il est important de veiller sous peine de).

catégorie: disparates

mon corps ne fonctionne plus

[ 15 mai 2006 ]

problème.

catégorie: disparates

description (auto)

[ 15 mai 2006 ]

d’un pantalon BENETTON noir, indéfroissable, dont même les plis ne se déplient pas, d’un costume acheté sur le temps de midi à l’innovation, grand magasin, en face du boulot, à l’époque où je et que je ne te connaissais pas encore. d’une chemise MUJI, achetée avec toi à l’occasion d’un vernissage de mon père, à paris celle-là, et que j’ai eu la bêtise de laver en machine malgré les recommandations du petit vendeur. d’un pull noir, ZARA, acheté à l’occasion de je ne sais plus quelle occasion, cache-coeur un peu stretch trop petit trop serrant qui me fait l’effet de porter un corset, dont les gestes pour le passer au-dessus ma tête quand je m’habille/déshabille sont malaisés – ensuite j’étais allée chez le coiffeur, et son décolleté, du pull, lui trop expansif, l’avait poussé à me raconter de longues histoires insensées de chiens dangereux, interdits, qu’il promenait la nuit en forêt. il était très, très mignon, un peu jeune, je ne lui ai cependant pas laissé mon numéro de téléphone, rapport probablement à son exaltation, ses nuits passées au bois ; toi et moi, ne nous étions pas encore vus. des cheveux que j’ai attachés au-dessus de ma tête au moment de prendre ma douche et qui si je les dénoue montreront qu’ils sont trop longs – oui mais propres, et puis sains. le visage quant à lui marqué d’une nuit d’insomnie d’inquiétudes, de la prise d’un anti-inflammatoire, de la visite de tante Sidonie (moment hormonal à l’origine de troubles divers dont celui de rétention d’eau), des 5 cigarettes fumées hier, et par l’âge, habituel. qui plus est c’est lundi, le travail reprend qui n’a jamais cessé. mais tu es là.

avec tout ça, je doute que vous me puissiez jamais me reconnaître.

catégorie: disparates

[ 19 mai 2006 ]

catégorie: disparates

[ 19 mai 2006 ]

en ce qui me concerne, non. simplement non.

catégorie: disparates

[ 21 mai 2006 ]

maintenant, vous voyez, je me suis levée, c’est en pleine nuit, je me suis dit que j’allais compléter les notes du cours de MHB, prises ici. puisque j’ai commencé. j’ai mis la radio, c’est bien, ça me tient compagnie comme on dit, je ne sais pas du tout de quoi ils parlent, ils parlent. c’est très rare, ça quand même, que je me réveille à 3 heures du mat. demain, c’est dimanche. après-demain, c’est de nouveau lundi, ça, c’est très fatiguant.

catégorie: disparates

(ne pas se coucher sur le temps)

[ 23 mai 2006 ]

aller à contre-courant. résister au flux, à l’accumulation, ne pas se coucher sur le temps. ce qui était défaut hier, revenir en arrière, devenu qualité aujourd’hui. nouveau titre de blog, le pas en arrière. j’ai reculé sans que mes yeux ne quittent l’horizon de mes paupières closes.

(quel point de capiton?)

catégorie: disparates

rendez-vous manquant

[ 23 mai 2006 ]

de l’oeuvre d’art comparée à un rendez-vous par duchamp. raison encore, raison peut-être, qu’il n’y en ait pas sur internet.

le nous, que j’utilise parfois, nom d’une communauté perdue, qui n’a peut-être jamais existé. nom également d’un étrange désir, dont je ne sais pas grand chose.

se coucher sur le temps, ça n’est pas une chute, c’est un

le rendez-vous aussi, s’oppose au n’importe quoi.
n’importe quoi, mais pas à n’importe quelle heure (tandis que,
tu ne connaitras ni le jour ni l’heure)

(l'ouverture, le pleur

[ 24 mai 2006 ]
ce qui me fait pleurer,

ce qui ouvre la chute le trou la faille,
ouverte à l’enterrement de ma tante (x-x)
ouverte à la foire face à cette attraction qui (2-0)
ouverte quand j’ai vu ces femmes danser entrer en transe (1-0)
ouverte au concert de avec les ballons qui s’envolent (2-0)
ouverte parfois quand (1-x)
catégorie: disparates

readymade, rendez-vous

[ 27 mai 2006 ]

Voilà, je retrouve le texte, ce n’est pas l’art qui est comparé à un rendez-vous, c’est le ready-made :

Traquant dans l’oeuvre de Duchamp le rapport de l’objet à l’auteur, on trouve dans la Boîte verte : Préciser les « Readymades » en projetant pour un moment à venir (tel jour, telle date, telle minute), « d’inscrire un readymade ». le readymade pourra ensuite être cherché (avec tous délais). L’important alors est donc cet horlogisme, cet instantané, comme un discours prononcé à l’occasion de n’importe quoi mais à telle heure. C’est une sorte de rendez-vous. Inscrire naturellement cette date, heure, minute, sur le readymade comme renseignements. Aussi le côté exemplaire du ready-made.

Exemplaire en effet : le readymade est une sorte de rendez-vous. L’oeuvre d’art, ou son artefact au second degré, naît de la rencontre d’un objet et d’un auteur.

[…]

L’auteur aussi est un donné. Le texte ne lui suppose aucun talent, aucune intériorité, aucune motivation. Il n’a pas de vérité à dire, seulement un discours prononcé à l’occasion de n’importe quoi mais à telle heure. Il est sans intention autre que celle d’inscrire un readymade, d’être à l’heure à son rendez-vous. Etant donné un objet et un auteur, il suffit donc qu’ils se rencontrent pour que, déjà, l’énonciation artistique, que Duchamp appelle « l’inscription du readymade », soit possible. Duchamp est on ne peut plus explicite. Il déclare que le readymade prend ses fonctions suite à une sorte de rendez-vous et termine en soulignant le côté exemplaire du readymade. Le doigt est mis sur le paradigme.

Thierry de Duve, Résonances du readymade, Editon Jacqueline Chambon, pp. 20, 21

du moindre (vers sa résolution)

[ 28 mai 2006 ]
moi qui suis incapable du moindre rendez-vous.
et puis il y a le rendez-vous que nul ne saurait manquer. dont nul cependant ne connaît ni le jour ni l’heure.
il ne serait de rendez-vous qui ne se fixe qui ne rendrait gorge à cet impossible-là, à l’impossible de ce rendez-vous immanquable.
telle que vous me voyez, fixée à cette heure impossible.
le rendez-vous qui a mangé tous les autres.
moindre rendez-vous dégorgé du grand mangeur.

 

catégorie: disparates

la joie (blog)

[ 28 mai 2006 ]

et
c’est
la joie au coeur
que vers je vais
la de bains salle
faire
une petite lessive

catégorie: disparates

liste (du détestable)

[ 28 mai 2006 ]

liste de tout ce que je déteste : tout ce qui me fait passer de l’état insortable à l’état présentable (à commencer par « m’habiller »)

catégorie: disparates

ir se mens on ge blême

[ 29 mai 2006 / 6 novembre 2011 ]

MAINTENANT C’EST FAIT et je le sais bien qu’il n’y a pas d’énigme, des choses, j’attends. j’attends, ma chère, et je songe, ma chère

à lever l’ancre à décamper à m’ortir d’ici . je dis : cétacé. et combien de fois faut-il que je le répète: vous me manquez et le reste
il y a des choses.
et ce goût de d’ire, c’est assez (elle crie), tu m’entends. assez (plus bas).
je ne suis pas celle qui crie, ou je le suis aussi, je le sais bien, va comment vous/ tu écrîtes.

ma très douée . ma trop, peut-être, prends garde . oh le doux mot, prends garde à toi.


ils ont ditQui ? présentez
vous / RE:présentez vous/
si je n’avais qu’une seule idée à exprimer ce soir
Mise en demeure / Erreur technique veuillez retrouver un guide opérant
/ il existait 4 enfants à éviter / nous l’avons attendu longtemps,
mais ça valait la peine / s’en balance, qui trousse l’ourlet de tes
jupes…et amoureusement, sans te laisser aller à aucun trouble /
approchez, je suis nu

Dernière
chose
: il reste

(mais à vrai dire, je ne m’en souviens pas

====================================
d i s p a r ition

approchez, je suis nu. je suis triste et noue. et ta voix. d’ailleurs je ne prendrai pas soin de toi, ni toi ni aucun, je te connais, depuis très longtemps. c’est comme ça voilà, donc va-t-en, laisse-moi encore.

est-ce que tu travailles est-ce que tu es là est-ce que tu vas
m’accueillir alors comme ça vraiment crois-tu que je t’ai crue, jamais / mangée nue plutôt et en désordre et violemment parce que ça fait du bien / mais tu n’es pas là dedans, tu es ailleurs, tu es ailleurs, dans la grande tristesse le grand chambard et moi, je
m’en
nuie vois-tu, tais-toi souverainement : abrite-moi je t’aimais bien, tu sais,
catégorie: disparates

N

[ 30 mai 2006 ]

Je pensais que c’était un rêve, mais non. N est bien la lettre qui m’arrive au corps quand. La triste ou l’horrible qui me prend toute, dont le sang s’infiltre en mes veines, me sépare et du reste du monde. La lettre du moment où mon corps prend possession de moi.

catégorie: disparates, rêves

le mois se termine (blog)

[ 30 mai 2006 ]

j’ai tenu tous mes engagements. enfin, pour ce qui est du travail, le travail pour l’argent, j’ai tenu tous mes engagements.

catégorie: disparates

ne pas se coucher sur le temps

[ 31 mai 2006 ]

ne pas se coucher sur le temps,
ne pas faire 1 avec lui,
qu’il puisse y a voir un avant un après
le passé le futur
de la perspective, du relief,
et puis des sauts, aussi, des sauts dans le temps

[perspective, le moment de son invention, dans l’histoire de l’art, à la renaissance, ce moment, pour daniel arasse, de l’introduction du sujet dans la peinture, en son point de fuite / il faut du tiers pour faire l’histoire, un décollement de soi, un décollement du corps, un point à l’infini, un mensonge / le désir regarde devant, regarde derrière (habite avant, habite après) – or ça, or ça, et comment faire pour qu’il ne se confonde pas avec l’idéal / le lieu de l’énonciation, le lieu du sujet de l’énonciation, en ses instants mêmes qui sont de jouissance, ] desserrer l’étau de nos bras de nos jambes du corps de l’instant, faire avec la peur et la chute / pieux vœux, bavardages /
l’histoire, qui n’est pas le temps, tient compte du fait qu’il passe, de ce réel-là. qu’il passe, c’est-à-dire jusqu’à sa dissolution finale, disparition.
tout du long de ceci je ne pense qu’aux blogs, à ce blog du jour qui vient se coucher sur celui de la veille, l’envoie à tout jamais aux oubliettes, dont il n’est probablement jamais ressorti. c’est qu’il me semble y être dans une parole, une parole silencieuse, qui ne cesse pas, si je ne m’en trouve plus angoissée, je n’ai pas trouvé encore comment faire pour y couper. j’aimerais qu’un objet s’en extraie que je puisse tenir en main et dont je puisse apprécier chacune des dimensions coutures. je voudrais sortir de la linéarité de ce récit aveugle. c’est ça, pour moi, « ne pas se coucher sur le temps », ce serait sortir de cette dimension pauvre de la linéarité. ce serait sauver qq chose.

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(coupure & sujet

[ 31 mai 2006 ]

d’où il appert clairement que c’est la coupure qui fait le sujet – je pense ici à celle dans le temps, celle du rendez-vous par exemple. qui paradoxalement détache l’objet. décolle désadhère détache. désidentifie.

catégorie: disparates

je me dépêche

[ 2 juin 2006 ]

je vous dis au revoir vraiment j’en ai assez

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we do like the month of june do we not

[ 8 juin 2006 ]

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secret résumé

[ 23 juin 2006 ]

22.06.06 à quoi se résument, en ce moment, mes pensées les plus secrètes : je n’y arriverai pas. ce travail-là, je n’y arriverai pas / 23.06.06 voilà. maintenant j’y suis. face à cette chose. je dois y aller, j’y vais. comme on dit : faut y aller. j’y vais / pensées les plus secrètes : parce que les exprimer ferait trembler, parce que les exprimer consacrerairent leur réalité.

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tristesse, lexomil et vouloir ce qui vous arrive

[ 26 juin 2006 ]

Avant-hier, avant-hier soir, pour, parce que j’avais envie de dormir, parce qu’il me semblait m’a semblé que ce serait mieux si j’arrivais à dormir plus longtemps le matin, j’ai pris au coucher un quart de Lexomil. Quelle avait été la journée, je ne sais plus. Probablement difficile. Quand je me suis réveillée, au lieu de tout de suite penser à ce travail qui tellement m’effraie, qui est devenu tellement effrayant, j’ai pensé à d’autres choses, pendant quelques minutes, j’ai pu penser à d’autres choses. Puis c’est revenu, alors je me suis levée, il était 6 heures, et plutôt que de faire ce que je fais maintenant tous les jours, plutôt que de travailler, à cet effrayant travail, j’ai repris un quart de Lexomil. Après, ça a été la journée, celle de dimanche.

Aujourd’hui, c’est lundi, il faudrait travailler. Hier soir, j’ai repris du Lexomil. Et, il était 9 heures quand je me suis levée.

Jules, après qu’il se soit coincé le doigt dans la porte, dans le courant de la semaine dernière, s’est chopé ce qui s’est avéré être, au service des urgences hier, annoncé par un médecin goguenard, un panaris.

Rien n’assure que j’arriverai à travailler aujourd’hui. A faire face à ce truc. A l’intérieur, ça refuse. Ca cherche le repos, l’oubli. Peut-être que le courage est parti avec le Lexomil. Mais il fallait bien une pause, il me semble.
Samedi matin, quand je m’étais réveillé, à 6 heures, je m’étais levée, mise au travail. Je pensais, les fenêtres étaient ouvertes, une odeur délicieuse me parvenait du dehors, il faisait frais, il avait plu, je pensais à Spinoza, à Nietzche, « égaler son destin », « vouloir ce qui vous arrive », même le pire. C’est ce que je me disais, en me remettant au travail. Il faut y aller, il faut le faire. J’ai essayé. Dans la journée, tout a dérapé. Là, Jules se réveille. Il va falloir lui donner son biberon en gardant son doigt malade à tremper dans je ne sais quelle potion antiseptique.

catégorie: disparates

tristesse (avec ou sans, lexomil, abonnée absente)

[ 26 juin 2006 ]

aujourd’hui, je me tiens à carreau. je ne veux pas savoir quel jour on est. je ne suis pas là.

catégorie: disparates

tristesse

[ 26 juin 2006 ]

(chlorhexidine, 10 minutes, 3 x par jour, le doigt, le majeur, trempé dans de la chlorhexidine. il n’y en n’a presque plus, va falloir passer à la pharmacie.)

mais qu’est-ce qui m’arrive?

et s’agit-il d’un destin, ça? que l’on fasse face à un travail qui vous dépasse? qui soit devenu impossible? un travail qui ne devrait être rien d’autre qu’alimentaire, qui n’est rien d’autre qu’alimentaire. alors quoi, c’est ça, le destin à égaler? le festin à régaler. un destin alimentaire, un travail qui n’aurait rien dû occuper de plus que vos heures creuses pour vous prendre jours nuits sommeils pensées.

alors quoi mon fils tu vois tu le crois ça tu le crois ça toi qui à l’instant gaillardement chevauche l’aspirateur peut-être que toi

« vouloir ce qui vous arrive » : que je sois face à travail que probablement je n’arriverai pas à faire. et alors, je ferai quoi?

catégorie: disparates

tristesse, lexomil

[ 26 juin 2006 ]

n’y eut-il eu de lexomil, je n’aurais pas écrit ici, ce matin. rien, décidément rien ne se passe comme je l’imaginais.

catégorie: disparates

tristesse

[ 26 juin 2006 ]

évidemment je tremble / à la hauteur de « ce qui vous arrive » / j’ai pris un bain avec Jules / la pharmacienne m’a dit qu’il allait perdre son ongle / il a le plus gentiment du monde accepté tous les soins / il dort / il faut que je travaille / non non, je ne pense pas que ce soit grave le panaris / embêtant / ce qui me fait trembler – du ventre des cuisses des mains / c’est ce boulot, auquel j’essaie maintenant de me remettre

catégorie: disparates

tristesse

[ 26 juin 2006 ]

c’est un cap à dépasser . ou autre chose . une grosse fatigue . ou pire .

catégorie: disparates

tristesse

[ 26 juin 2006 ]

non, je n’appelle pas la baby-sitter pour qu’elle s’occupe de jules et que je puisse travailler. j’attends que jules se réveille et que je ne puisse plus travailler. c’est mieux.
/ c’est pire mais c’est mieux /

catégorie: disparates

tristesse

[ 26 juin 2006 ]

aujourd’hui, je ne m’occupe que du possible. si par hasard, je tombe sur de l’impossible et que je le traverse. c’est bien. sinon, si je me casse la gueule. j’arrête. j’arrête et je pars. dans le XIIIème arrondissement, avec jules et sa poussette. jules, sa poussette, son goûter. il faut tout envisager.

catégorie: disparates

tristesse, suite

[ 26 juin 2006 ]

donc l’ongle n’est pas tombé / et probablement j’aurai répondu yes, machinalement, à la question, à laquelle je n’aurai pas prêté attention : are you sure you want to delete the database ? en tout cas, la seconde après la base de données était effacée

catégorie: disparates

moi non plus

[ 8 juillet 2006 ]

Je viens de terminer un livre merveilleux, un livre qui certainement marquera pour moi un avant et un après, il s’intitule Pourquoi je n’ai écrit aucun de mes livres? de Marcel Benabou. Et c’est dans le fil encore de sa lecture que je me risque à l’énoncé de cette certitude.

catégorie: disparates

zuitres (dans le noir)

[ 10 juillet 2006 ]

totalement perdu l’habitude d’écrire. arrivée conclusion, certainement non le blog n’est pas la, n’est pas ma
bonne
façon. actuellement lis t.c. boyle, nouvelles: décidément non, Le monde des livres n’est pas la, pas mon, meilleur conseiller. mais, au pa
ravant
chronicar’t m’avait fait découvrir :
XY (oubli du nom)
et alors:

– 1 gros livre jaune, cartonné, de la bibliothèque
– 1 gros livre bleu, couverture souple, acheté chez Tschann : magnifique, vraiment.

. n’est pas la et je rêve .

mais.

cette semaine, essayer, juste pour voir, raccrocher.

catégorie: disparates

(cette huitre) dans, pour le noir

[ 10 juillet 2006 ]

cet oubli du nom, des noms propres, Freud, il a écrit tout un texte, là dessus.

et moi aussi, moi aussi
j’oublie
les noms propres – les noms d’auteur
je ne dis pas que ça soit les mêmes
de noms, lui,
avait oublié Signor elli

moi, c’est presque tous
les noms
presque tous
les noms propres

hier, du nom dont j’essaie de me souvenir ici, ce matin, sans trop l’essayer d’ailleurs: vain
hier donc, par hasard, alors que je vaquais, occupations, ménagères, je me suis souvenue, j’ai pensé, ah, voilà, c’est fait, je l’ai retenu.

c’est fait, je l’ai retenu, le nom – le nom de l’auteur.

or ça, à nouveau, oups, oublié. quelque chose à voir avec le thé – je crois, le nom. anglais, l’auteur, plus jeune que moi.

oubli par moi rapporté – mais vaguement –
à l’impossibilité qui est la mienne
d’être auteur moi-même.

quant à freud, sigmund, ça avait
quelque chose
à voir avec
la mort, l’impuissance
(sexuelle)

cela dit, je ne doute pas, que le nom
me revienne. tôt ou tard.

 

hier, ou avant hier, j’ai rêvé que quelqu’un avait (déjà) écrit quelque chose sur le n’importe quoi. je me disais, ah moui, donc, c’était déjà écrit.

catégorie: disparates

noir (l'autre jour)

[ 10 juillet 2006 ]

l’autre jour je lisais et je me suis dit que
je
me

tenais,
toute entière (curieux)
du côté du,

du côté droit:

Nous pouvons donc, à partir de ces remarques, répartir des termes
selon qu’ils ressortiront au rapport ou au non-rapport :

rapport non-rapport
signifiant a
oppositif, distinct indistinct
discret ( → )   continu (→ )
énumérable incomptable
nommable innommable

Ajoutons :

inconscient jouissance Une
Verdrängung Urverdrängung
(savoir possible)  (savoir impossible)
S1 → S2  
catégorie: disparates

noir (facilement)

[ 10 juillet 2006 ]

facilement, je pourrais, continument, écrire.

catégorie: disparates

un point (dans le noir)

[ 10 juillet 2006 ]

toby litt. mais ça n’a rien à voir avec le thé. si ce n’est que ça commence avec un T.

de l’auteur, le nom

et que ça termine avec 2 T.

catégorie: disparates

noir ( err atum)

[ 10 juillet 2006 ]

on m’écrit (texte brut) :

toby litt acheté à la hune

catégorie: disparates

rêve

[ 21 août 2006 ]

Je crois que nous sommes devant la mer. J’ai déjà, en cachette, peut-être dans l’autocar, avalé, pris, à moins que je ne les tienne encore en main, les 5 cachets avec lesquels je compte me suicider. Je ne sais pas si je commence mon suicide, si ce sont les premiers cachets de mon suicide, ou si ce sont les premiers et derniers, les seuls. Je ne sais pas si je commence alors à mourir. Toujours est-il que les cachets que je prends et que je ne vais cesser de reprendre à partir de là vont commencer à faire leur effet.

Il y a une chose que nous allons faire deux fois, devoir faire deux fois. C’est une épreuve, un exercice difficile – c’est lié au devoir de suicide, ou au fait que nous postposons le suicide, à la situation dans laquelle nous sommes. La première fois, ça se passe sans trop de difficultés, nous arrivons à le faire. La deuxième fois, ça va devenir si difficile, l’épreuve, que, moi qui suis partie devant, qui mène les autres, vais finir par abandonner, ce qui entraînera mon réveil.. J’avalerai au cours de cette épreuve plusieurs fois des cachets. A la fin, les autres s’en apercevront, le « chef » aussi. Qui se demande également s’il va le faire, si c’est le moment de le faire, qui ne sait pas quoi me dire. Personne ne sait quoi me dire par rapport à mon suicide.

Je ne sais plus exactement en quoi consiste l’épreuve. Je crois qu’il y a des armoires dans la mer. Nous devons grimper sur ces armoires, au dessus desquelles il y a des chaussures, chaussures que nous enfiler les unes après les autres. L’épreuve consiste à avancer d’une armoire à l’autre en ayant successivement passé son pied dans chacune des chaussures. Les chaussures sont toutes différentes, ce sont, je crois des chaussures de femmes, à talon, des escarpins. Elles deviennent de plus en plus nombreuses. Elles sont en fait assez petites. On saurait, en fait, à peine y glisser un orteil. Il ne s’agit pas de les mettre, il s’agit d’y glisser l’orteil ou le bout du pied et puis de passer à la suivante, mais de les faire toutes, sans exception. Les armoires deviennent de plus en plus difficiles à escalader et de plus en plus encombrées de chaussures. C’est parce que la dernière est vraiment trop haute, que je pleure et renonce à en sauter, comme je le devrais. Je me retrouve sur la terre ferme, je suis très triste, le désarroi est complet, je veux prendre les derniers médicaments, les autres s’en aperçoivent. Tout le monde a abandonné, en fait, ils ne savent pas quoi dire. Je me réveille.

Ce qui a poussé au suicide. Quelqu’un, que j’appelle le chef, mais qui est en fait une personne très forte, tue tout le monde. Cette personne en a plusieurs à son service. Des gens qui l’aiment et veulent tout faire pour elle, tout faire pour son service. L’une de ces personnes est un jeune homme blond, a l’air doux, avec des lunettes. Que rien ne prédestine à devenir un assassin. Il va pourtant aller jusqu’à tuer deux personnes. Ces personnes qu’il tue sont des connaissances à lui, qu’il aime peut être, mais cela n’importe pas pour lui, à cause du chef. Ses crimes accomplis, ses devoirs accomplis, il revient auprès du chef et le chef, qui a déjà tué beaucoup de monde, après un moment d’hésitation, et parce qu’il a déjà tué tellement de monde et que rien n’a plus vraiment de sens, le tue également, d’un coup de revolver, lui et une autre personne qui se trouve plus loin. Je crois qu’il y a du sang, c’est très violent. L’ensemble du rêve est très violent, réaliste. C’est à la suite de ces meurtres que le chef, et puis moi-même, se demande s’il ne doit pas se suicider. Le décide. Puis, il y a les armoires dans la mer, avec les chaussures.

catégorie: disparates, rêves

le mépris et le fantôme gris

[ 26 août 2006 ]

le mépris – il faudrait que – ne me dites pas

ce qui me manque quand j’écris c’est – ma voix, et puis le temps, les
coupures, les poses – c’est ce qui me manque au moment où je me mets à
écrire, où j’essaie d’allonger mes pensées – allongées mes pensées
commencent par perdre ce corps, ce corps-là, que leur donnent la voix
et le silence. qui peut-être fait leur prix, mais c’est parler trop
vite. la voix de la pensée. d’un côté. et puis, de l’autre, celle de l
‘écriture. ce ne sont pas les mêmes. l’écriture a besoin d’une voix. je
ne vois pas comment elle s’en passerait. mes pensées sont mon ennemi,
parce qu’elles m’occupent trop – et écrire peut devenir une façon de
m’en délester – mais à leur voix, je ne vois pas que. à leur voix, je
ne vois pas que je puisse renoncer. pasolini pensait que le monologue
est la plus belle forme du cinéma – vous ne le saviez pas ça, hein.
souvent, j’entends cette phrase :”J’écris pour entendre cette voix”.

le mépris. observez sa place dans vos vies. observez qu’il n’est pas
vide ce mot. le mépris, c’est un mot comme de la boue. vous le sentez,
ça.

à qui, m’adressai-je? à mon partenaire. celui de tous les instants. je m’adresse à mon partenaire de tous les instants. fantôme gris du lecteur.

la place que cette boue prend dans ma vie. la boue du mépris, il faudrait observer. quand l’accusation que j’ai à porter, que j’en viens, enfin, à adresser, devient trop lourde, épaisse, suante, je retourne son doigt contre moi, vers moi. je préserve mon partenaire. pour qu’il puisse entendre, je le
préserve. c’est dans le fil de la dénégation selon freud, dire qu’une
chose n’est pas pour qu’au moins elle ait été dite. je ne pense pas que
mon lecteur aime, à être accusé. qui le pourrait? lui faire croire
alors qu’il participe à cette accusation. que l’accusé est encore un
autre. faire croire au lecteur qu’il écrit. puisque d’ailleurs c’est
comme ça, le lecteur est celui qui écrit, mais ça devient trop
compliqué.

(je lisais hier sous la plume d’un lecteur du monde2 que le
style d’angot, christine, c’était d’être comprise… c’est pas mal, ça.)

la voix est toujours celle de celui qui lit. le partenaire.

écrire d’abord couche la flamme de la voix. vous la voyez, vous la
voyez, qui diminue, rapetisse, s’allonge, meurt-elle, la voix de la
pensée. or, c’est une voix paradoxale, c’est une, la voix de la
lecture. c’est pour ça, qu’au prix de quelques pirouettes, trucs,
patiences diverses, par l’écriture le sang peut lui revenir, aux joues,
et elle, se redresser, la voix du lecteur se relève, prend sa bonne
forme de flamme, de petite flamme droite, debout, qui respire, danse,
rougeoie. petite flamme vibre, chair de feu douce. velours. non,
l’écriture n’est pas la lecture. certes non. quelque essence leur est
commune. cela. comme un point de certitude soudainement rapproché; or,
“essence”, le mot ne convient pas. sent presque trop mauvais, du moins
son odeur tente-t-elle de flatter mes narines, et je ne le peux,
l’accepter, la repousse, voilà, des mains. cela n’est pas immatériel,
la lettre, on le sent bien – que c’est une question d’espace, que la
lettre, les lettres, c’est ça qu’elles font, elles y vont, ouvrent,
dégagent de l’espace. de la place. enfin, est-ce que l’essence et la
matérialité, c’est contradictoire. peut-être pas. peut-être même qu’il
n’y a rien de plus matériel que l’esprit. mais je m’égare, et le jour
se lève, et le jour s’est levé. les matérialités sont diverses et
variées, pourquoi ne leur en serions-nous pas gré. si je parle
d’espace, c’est en tant que des corps y vivent – qui probablement sont
purs esprits, lâche-t-elle alors, sa voix soudainement lasse. la
lassitude. il faut faire très attention quand on parle des corps, je
parle aujourd’hui, en 2006, parce que notre époque a trop rabâché,
là-dessus. insupportablement. je n’en remettrai pas. nous sommes
prévenus. si l’on a rabâché, c’est que quelque chose a été raté. mais à
quoi il ne faut pas céder, c’est aux ivresses du discours, à quoi,
angot, dans son article, s’est laissé aller, il est vrai, cet article
du monde2, critiqué par le lecteur susmentionné. c’est fiction, ce
qu’elle a écrit, c’est autofiction, voilà, elle sait faire ça, elle le fait. sa madonna est inventée. alors que c’est qui est certain, c’est
qu’il y a un endroit, où madonna, elle, ne l’est pas inventée. ch.
angot nous parle un petit peu comme si elle nous parlait, vous voyez,
c’est à cause de ce nouveau mythe, qui lasse qui lasse du journaliste,
mythe du journaliste, comme si elle nous parlait de cette madonna
non-inventée. alors que c’est elle. c’est d’elle qu’elle parle. elle
fait une expérience d’écriture. expérience singulière, qui la rapproche
de la vérité, qu’elle loupe, pour la prendre pour autre chose que ce
qu’elle n’est : sa vérité à elle, petite angot. angot réfléchit. voilà.
l’écriture et la fiction, c’est le même tabac. le danger, que je
voulais ici souligner, à quoi, il me faut ajouter, c’est comme ça,
qu’il me faut souligner, donc, ô lecteur, j’ajoute, j’ai ajouté, ô
lecteur, le danger donc, c’est que l’écriture invente. je veux dire
qu’elle invente au point que j’en sois venue parfois à croire à
soupçonner qu’elle puise mettre des choses aux monde qui n’y sont pas
du tout, mais pas le moins du monde, qui ne tiennent que de ce que
force est d’appeler la matière de l’écriture. rien d’étonnant me
direz-vous. mais il s’agit de ne pas se laisser tenter et faire d’une
fiction personnelle une universelle. de la donner en tant que telle. du
moment qu’elle se raconte une fiction passe à l’universel, l’universel,
il n’y a pas besoin de s’y appliquer, de forcément s’y appliquer, que
ça s’écrive fait l’universalité malgré qu’on l’écrive, ne le soit pas.
le particulier, par contre, y répugne. y répugne et y tend. à moins que
ça ne soit nous qui y tendions pour lui. peu importe peu importe.

la nuit des temps. je retourne me coucher, c’est le jour. mais non,
mais non, je ne vous ai pas parlé d’angot. enfin, où l’on a vu que
l’universel et la fiction c’est kif et bourricot. enfin, aux petites
choses particulières près.

en forme de prière, de voix qui s’éloigne : je remercie les
résistances, je remercie les résistances. et plût au ciel que je dormis
maintenant jusqu’à neuf heures quarante-cinq et ce sans discontinuer.

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Article 506

[ 29 octobre 2006 / 5 novembre 2011 ]

personnellement je préfèrerais me mettre au boulot. vous voyez. ce matin, comme tous les matins. or ça. certaines difficultés actuelles. me conduisent à. faire cette sorte d’effort. d’autre chose.

il n’est pas 6 heures, et je ne trouve pas mes lunettes. il n’est pas 6 heures, non, il est 5h23, et franchement, travailler . ça serait. si je commençais maintenant, d’ici 9 heures, déjà j’aurais 3 heures dans les pattes, 3 heures de prises, 3 heures de bon.

je ne ferai donc pas ici un exercice d’écriture, on est bien d’accord. je me soigne, j’essaie. je tente.

(nous sommes passés à l’heure d’hiver. voilà ce que je comprends à la salle de bain où l’horloge m’indique 6h30. l’ordinateur, lui, disait 5 heures et demi.)

en ce moment, l’enfant, le petit enfant, ne veut plus dormir, et c’est très embêtant. c’est très difficile. ça pose des milliards de questions. beaucoup trop.

catégorie: disparates

de l’être à l’avoir, la perte

[ 29 octobre 2006 / 5 novembre 2011 ]

Le week-end dernier j’ai été aux Journées d’étude de l’ECF, des journées sur la famille, « L’envers des familles » plus précisément. « L’envers des familles », avec en sous-titre « Le lien familial dans l’expérience psychanalytique ». J’y ai entendu beaucoup de choses, très peu que je puisse rapporter directement ici. C’est un exercice auquel je m’astreins difficilement.

La seule chose dont il me semble que je puisse directement faire état, avec quoi je suis revenue, de là, en métro, une ligne, puis l’autre, la deuxième, la dernière, la 14, c’est cette idée, l’idée de cette frustration perpétuelle, perpétuellement agacée, entretenue par le monde capitaliste. Et cette idée, cette question, du comment faire, pour que nos enfants, pour que mon enfant, ne s’en trouve pas trop complètement affecté, par cette frustration. Comment y faire une brèche, à cet habit malconvenant, pour qu’il en réchappe, s’en dégage. Je parle ici d’habit, de vêture, parce qu’il me semble que c’est d’abord sur le mode imaginaire que le monde extérieur s’adresse à lui, lui propose lui impose ce séduisant alliage de l’imaginaire et du réel : miroirs trompeurs où l’image, elle, jouit.

ce que je crois, ce que j’observe
tous les jours jules perd la jouissance de son corps, jules né il y a bientôt 2 ans, perd tous le jours la jouissance où il était de son corps. et cela, n’est pas facile pour lui. et cela, il essaie de le reconquérir. l’immédiateté de la sensation. (à la clinique pour me rassurer, quelques jours après sa naissance, on me dit, on me dit, mais que m’avait-on dit, dont je me rends compte que je l’ai oublié : qu’il arrive qu’un enfant jouisse au moment de l’allaitement. ce n’était pas les mots, mais tant pis, la substance en est là. on dit ça, on me dit ça, pensant me rassurer, alors que ce qui était inquiétant, c’était bien ça, de se sentir transportée dans un autre monde, dans une sorte de bain violent qu’il faut pauvrement nommer jouissance… ça coulait de toutes part, le lait, les larmes, le monde devenait liquide. c’est assez rare qu’il vous arrive des choses aussi brutales, aussi franches. ce plaisir-là, ce plaisir sans conteste, qui le prend tout entier, l’enfant le perd, la mère aussi, mais en ce qui me concerne, ça n’a pas été sans un certain soulagement, même si je souhaite en garder le souvenir, la mémoire.) cet immédiateté de la sensation qu’il retrouve chichement en mangeant des chips avidement. tout de même, la vie, c’est dur avec vous.

tous les jours jules perd, son corps, alors qu’il est au travail d’en acquérir la maîtrise. à quoi il s’exerce en imitant chacun de nos gestes. au début il semblait penser que moi qui passait l’aspirateur devait être une femme bien extraordinaire qui s’amusait comme une folle – son admiration paraissait sans borne. mais au fur et à mesure qu’il apprendra à mieux les faire lui-même, c’est gestes auxquels il s’essaie,il s’acharne à ma suite, et celle des autres, comme d’éponger au sol un liquide répandu, au mieux il en perdra le plaisir primaire, le plaisir seul du geste. au point qu’on se demanderait s’il ne vaudrait pas mieux, soi-même, revisiter ses a priori sur ces gestes-là, et soi, retrouver le plaisir qui est le sien, qui fut le nôtre, autrefois, il y a 10.000 ans. l’idée vous frôle que le mépris attaché à ces gestes fût seulement culturel, et que leur prix, comme gestes, comme mouvements du corps, pourrait s’en conserver, fût-ce un minimum, s’ils étaient considérés autrement. considérés du point de vue de l’enfant, qui ne dispose que de celui du plaisir qu’il prend. bien sûr, que c’est une forme de sagesse. ou une autre forme d’illusion, de croyance.

enfin, quoi qu’il en soit, un détachement s’opère. dans la maîtrise acquise. ou me trompé-je, et est-ce bien plutôt ce sentiment-là, de maîtrise, d’acquisition de la maîtrise qui lui procure du plaisir. ce plaisir aussi qui lui vient à nommer. son premier vrai mot, c’aura été « nez ». certes, certes. un plaisir vient en remplacer un autre et puis disparaît.

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Article 511 (mépris)

[ 29 octobre 2006 / 5 novembre 2011 ]

   Mais au-delà de la haine il y a aussi l’indifférence qui met en évidence que l’Autre n’a aucun intérêt. Si nous faisons une certaine lecture transversale du Séminaire Encore, nous pouvons trouver des indices d’allusion de Lacan à cela. A un moment donné de ce séminaire, Lacan semble faire une confession personnelle, disant que sa passion n’est ni l’amour ni la haine mais le mépris. Le mépris signifie : « Tu n’as rien qui m’intéresse, je ne veux rien de toi. », c’est-à-dire que le mépris est comme un certain oubli de l’Autre.
Jacques-Alain Miller IN Le transfert négatif, Collection rue Huysmans, Navarin, p. 116.

   En principe, nous pouvons faire une grande distinction: d’une part l’amour et la haine qui logent l’agalma chez l’Autre, et d’autre part le mépris. Il ne me semble pas excessif de faire du mépris une passion de l’être, parce que, bien que Lacan parle de l’amour, la haine et l’ignorance comme passions de l’être, dans le Séminaire XX il dit se soutenir sur le mépris. Il conviendrait alors de valoriser le concept de mépris comme différent du transfert négatif, puisqu’il s’agit plutôt d’absence de transfert.
Ibid., p. 117.

au prétexte que

[ 8 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]


sous prétexte que
j’ai
trop de poils
aux jambes,
au bikini,
je ne vais pas
à la
PISCINE

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au prétexte que

[ 8 novembre 2006 ]

et les façons sont nombreuses
de les enlever les poils – aussi le temps peut-il être long d’y penser.

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l’amour et le désir inconscients

[ 8 novembre 2006 ]

je t’aime tu vois mais tu ne le sais pas je t’aime tu vois mais je ne le dis pas je t’aime tu vois plus fort de jour en jour je t’aime tu vois mais je ne le dis pas / je ne sais pas t’offrir des fleurs, je ne sais pas parler d’amour, c’est que peut-être j’ai dans le coeur plus de tendresse que de discours / je t’aime tu vois mais tu ne le sais pas je t’aime tu vois mais je ne le dis pas je t’aime tu vois plus fort de jour en jour je t’aime tu vois mais je ne le dis pas /

j’ai l’amour et le désir inconcients – comme personne. (aussi ai-je intérêt de prêter attention aux petites chansons qui me passent à l’esprit. à ce compte, chansonnettes à ajouter aux autres formations de l’inconscient, oubli, lapsus, actes manqués, rêves, symptômes).

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les poils, la prisonnière, la sainteté

[ 8 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

je doute qu’il n’y ait que les poils pour m’empêcher d’y aller
à la
piscine
(les poils les poils les poils et
bien d’autres choses encore –
si ce n’est que les poils sont comment dirais-je font forment un obstacle consistant, insistant et consistant, pensable et solutionnable. alors qu’il y a fort à parier que la raison vraie soit, elle, sans solution.)

PICT1193-300.jpg

à delphes, je dis, je m’aime prisonnière, elle rit.

il y a deux ou trois jours, pensées, pensées au saut du lit, qu’est-ce que je fais, mais qu’est-ce que je fais de mon corps? (il ne peut y avoir de grandes ni de petites certitudes, même le silence ne peut rien contre cela qui nous environne). (je vais là dedans, dans la perte du corps, le reste est illusion – est-ce triste – cela n’est pas sûr.)

il y a deux ou trois jours, je me réveille, et je repense à freud, je me réveille, je pense, à sa petite servante, sa cuisinière (je réinvente, l’histoire) qui une fois qu’elle eût goûté du lit du maître, ne voulut plus cuisiner.

il y aurait quelque chose de saint à n’aller pas à la cuisine piscine. (une poursuivie de la sainteté, folle de l’amour et folle de rien.)

ce soir, enfin, l’enfant s’est endormi tout seul. et ce n’était pas le neuf, que j’avais rendez-vous avec un psychanalyste, mais le huit. eh oui.

(et s’il n’y avait de symptôme qui ne l’était, saint.)

(la sainteté, la poursuite du désir.)

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cuisse (pensée)

[ 12 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

évidemment, des cuisses en acier. hm, est-ce que ça ne serait pas plutôt des cuisses en béton? (elle est pensive.)

« L’amour-propre est le principe de l’imagination. Le parlêtre adore son corps, parce qu’il croit qu’il l’a. En réalité, il ne l’a pas, mais son corps est sa seule consistance – consistance mentale, bien entendu, car son corps fout le camp à tout instant. (…)

Certes, le corps ne s’évapore pas, et, en ce sens, il est consistant, le fait est constaté même chez les animaux. C’est bien ce qui est antipathique à la mentalité, parce qu’elle y croit, d’avoir un corps à adorer. C’est la racine de l’imaginaire. Je le panse, c’est-à-dire je le fais panse, donc je l’essuie. C’est à ça que ça se résume. C’est le sexuel qui ment là-dedans, de trop s’en raconter.»

Lacan Jacques, Le Séminaire, Livre XXIII, Le sinthome, p. 66.

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(pas de rapport)

[ 17 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

PICT5125.JPG

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cuisses (suite)

[ 18 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

nous étions sur des chaises, dehors, assises devant la nuit, côte à côte. elle était à ma droite, nous fumions.  nos pieds posés dans les barreaux de la balustrade. après, je me lèverais pour nous servir dans la clarté de la cuisine, un campari orange. et là, elle pose sa main gauche sur sa cuisse gauche. la serre, l’enserre, me dit : « ça, c’est du béton ». et de ses doigts repliés elle cogne sa cuisse comme on cogne à une porte. il faisait noir.

est-ce cette fois-là, une autre, qu’elle m’aura ajouté : « mais c’est du travail, ça, c’est rien que du travail ». probablement cette fois-là.

il y a les femmes qui savent faire ce qu’il faut. dans son cas, d’ailleurs, elle n’aurait pu faire autrement : « très tôt, enfant encore, m’avait-elle dit, je n’aurais pas pu sortir sans une couche de maquillage ». elle ne pouvait pas ne pas.

catégorie: disparates

[ 18 novembre 2006 ]









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des suites

[ 19 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

demi-sommeil, des suites encore et encore… révélation: mais non, ça ne tient pas, cette idée que dans les relations amoureuses je m’inscrirais moi comme celle mise à la rue et l’autre comme le souteneur, protecteur. non, même si à presque tous les coups, ou presque toutes les femmes , ça leur fantasmatiquement fait quelque chose, ces histoires de pute/maquereau – là j’invente, écoutez, c’est ce que j’imagine, moi, cela fait très longtemps que je cherche à leur trouver des universaux aux femmes , pour le moment j’en suis pratiquement à devoir me contenter de « il n’est pas une femme qui jouisse comme une autre femme » soit « toutes les femmes jouissent différemment les unes des autres » (universel : pour aucune femme il n’y a d’universel de la jouissance.)

cette histoire donc ébauchée ici qui voudrait que je veuille d’un homme qui me protège parce que mon oncle a tué un proxénète, ne tient pas la route, at all, du tout : puisque ce n’est qu’en 1996 que j’ai appris cette histoire.

oui oui bien sûr, mais bon, cela faisait des lustres que je savais ce que je n’étais pas censée savoir, des lustres que ça me travaillait, et n’avais-je pas des années à l’affilée rencontré des jean-marc, des marc et des jean-marc, pour alors apprendre, en 1996, que l’homme tué par mon oncle se prénommait justement jean-marc. les secrets de famille, n’y a-t-il que ça qui se sache.

que d’autre sais-tu qu’un secret de famille? songes-y.

mais l’important n’est pas là.

cette histoire fait écran. c’est de la petite histoire, de la branlette. et vraiment, comment le dire, mais de tout ça, cette histoire d’oncle que je ramène ces derniers temps sur le devant de la scène, je m’en fous. je m’en fous complètement, c’est même comme si ce n’était plus mon histoire, que ça ne l’avait jamais été. je la raconte, parce que justement, elle se laisse raconter. je la raconte parce qu’il est évident qu’elle comporte des signifiants importants pour moi, et parce que qu’elle comporte tous les éléments d’un roman – je peux vous assurer qu’il est bien des choses qu’ici je me retiens d’avoir la faiblesse de relater.

je pense que le personnage important – et encore, là, c’est purement utilitaire, de parler de personnage, c’est utilitaire en ce sens que ça permet des choses, ça n’est d’abord qu’un moyen, un moyen d’aborder ce qui probablement pourrait s’aborder autrement. s’il n’y avait ma façon de vouloir faire de ma vie un roman – je pense que le personnage important ce n’est pas mon oncle, mais c’est ma mère – elle qui vient, qui est présente dans le rêve que j’ai raconté lors de la deuxième séance, elle pour qui je travaille et dont je regrette que l’analyste, présent dans le rêve, ne la chasse pas.

si donc on délaisse la notion de « personnage », on retiendra que je vis dans la présence d’un grand Autre, féminin, qui me fait travailler – et par là m’empêche de faire ce que je veux.

les questions alors deviennent : pourquoi faut-il qu’il soit féminin et, mais c’est secondaire, qu’est-ce que c’est que je veux ? de quoi cet autre interdicteur me protège-t-il ?

à brûle-pourpoint on répondra, féminin, maternel, il l’est parce que ce n’est pas le grand Autre du désir, barré celui-là, c’est le grand Autre du besoin, du besoin assouvissable, par la mère éventuellement, et dont l’assouvissement même entretient l’inassouvissement, c’est l’Autre de la satisfaction pulsionnelle, qui jouit en silence. l’Autre qui ressemble, vachement, à l’Autre de l’obsessionnel.

j’en resterai là.

ou j’en profite encore pour noter ceci je lisais récemment une interview de sloterdijk parlant de ce qu’il appelle le « désirisme » en france. il n’y a pas à confondre le désir et le besoin. quand je parle de besoin, je ne parle pas du besoin auquel se référait marx par exemple, je ne parle pas de ce dont on a (tout juste besoin) pour vivre, je veux parler je veux parle du manque éprouvé dont la satisfaction est possible, du manque comblable dans un moment de consommation d’un bien, d’un objet.

540

[ 24 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

cette semaine,
je me
suis
remise au travail.

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en revenant de séance (3), notes prises dans le bus

[ 24 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

J’ai pensé que c’était bien ce rien entre nous mais c’est comme si ce rien était encore de trop.

De mon côté, je veux conquérir le monde avec ce rien à dire. Je veux le submerger, je veux l’inonder.

L’amour, ça n’est pas mon régime.

catégorie: disparates, séances

séance 3,

[ 24 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

Aujourd’hui, c’est le lendemain de la séance.

J’étais arrivée disant : « J’ai rêvé que je vous donnais deux lettres d’1 mot, mais je ne sais plus lequel. Déjà dans le rêve, je ne savais plus lequel. 2 lettres : 2 L. Double L, j’ajoute, comme disait ma mère quand elle épelait son nom, son nom de femme mariée. Je vous donne ses ces lettres, dans le rêve, et je crois qu’elle sortent de son nom à elle. Mais pas du tout. Elles proviennent du nom de mon père. De mon nom. »

(Fin de journée. je pense que votre nom à vous commence par 1 L et termine par 1 L.)

La veille je m’étais dit, entre moi et moi, il n’y a rien de pire que mon nom. Je ne dis pas que je n’éprouve pas quelques doutes à ce genre de pensées. Mon nom qui me sépare de moi-même.

J’arrive donc, je dis, je vous donne 2 L. Plus tard, je dis, Lui et moi, nous sommes pareils, et à le dire, à ce dire, à devoir dire ce dire, à le dire, vraiment, je ne saurais dire ce qui se produit alors en moi. ce qui se creuse s’étrangle s’étreint, le hoquet le puits la chute qui s’ouvre; comment c’est possible des choses pareilles.

Je veux dire : nous sommes pareils, dans le même manque. (ce manque que je chéris). (double L dans la voix de ma mère).

catégorie: disparates, séances

R. Sinclair & the hatred of capitalism

[ 25 novembre 2006 / 5 novembre 2011 ]

Real Life

http://www.rosssinclair.co.uk/

catégorie: disparates

[ 27 novembre 2006 ]

douleur diffuse, éparpillée.

catégorie: disparates

560 (l’idée du jour)

[ 28 novembre 2006 ]

faudrait essayer ça, passer une journée à ne faire que ce qu’on n’a vraiment pas envie de faire.

faut d’abord que je retrouve le carnet qui reprend la liste de mes choses en retard.

catégorie: disparates, to do

to do du jour, number one, les poils

[ 28 novembre 2006 ]

je commencerais par les poils. (le ménage, le rangement, le travail pour l’argent, ça ne compte pas, c’est le facile. même écrire ici, c’est le facile). les poils des mollets, c’est déjà fait. je m’étais acheté des bandes de cire froide. pour le « maillot », « maillot-aisselle », j’avais acheté un produit spécial. dont je m’étais ensuite aperçue qu’il ne s’agissait pas du bon – c’est une crème dépilatoire. eh bien, tant pis, aujourd’hui, je passe à travers ça, alea jacta est, le sort en est jeté : ai-je acheté une crème dépilatoire, j’utiliserai une crème dépilatoire – je franchis le Rubicon et si ça se trouve les bandes de cire seront plus faciles à utiliser sur des poils courts. non, je n’irai pas en institut. ne pas retenir ça comme une option. je ne l’ai pas fait, je ne le ferai pas. (l’impossible rendez-vous à prendre, numéro de téléphone à trouver, ensuite, la ou le babysitter, à joindre, là aussi, le rendez-vous à fixer, etc.)

catégorie: disparates, to do

si

[ 28 novembre 2006 ]

si la possibilité n’existait pas, à chaque instant, d’écrire cet instant (ce qui se passerait,

comment
ma vie en serait
changée
méta
mor
phosée)

s’agit-il dès lors de faire disparaître cette possibilité?

il n’est pas possible d’écrire tous les instants, mais quel instance instant ne pourrait l’être. si l’on en croit se tient à

catégorie: disparates

du jour to do, suite donc

[ 28 novembre 2006 ]

quitte donc, des poils. (pour rappel, les poils sont ici enlevés en vue de pouvoir aller à la piscine : la question se pose maintenant de la façon suivante : quand, à quel moment
du jour de la semaine du mois ?)

je passe à la suite :

  1. tel granat, pédiatre, (01) 43 40 55 00, rendez-vous jules
  2. trouver babysitter pour demain (cours de jacques-alain miller de 13h30 à 15h30)
  3. tel. dentiste, dana pierre
  4. tel ophtalmo. – je n’ai pas de numéro de tél d’ophtalmo.

je n’irai tout de même pas jusqu’à prendre un rendez-vous avec un coiffeur, non?

  1. il faut aussi absolument aller au cpam, rue de la durance
catégorie: disparates, to do

du jour to do les difficiles, pour aujourd’hui : ça suffit

[ 28 novembre 2006 ]

d’ORénavant je dispose donc d’un numéro de sécurité sociale :

2 63 10 99 131 263 01

l’esprit tranquille je peux maitnenant passer aux choses faciles mais non moins indispensables : le boulot.

bises,

à +

catégorie: disparates, to do

[ 29 novembre 2006 ]

glané –

L’injure ne fait que nommer cette part indicible de l’être qui ne peut se loger dans les mots de l’Autre. Aujourd’hui l’injure est très vite dite à l’Autre, dans la mesure où celui-ci n’est pas vécu comme incomplet mais comme inconsistant et troué. Seule alors l’injure qui surgit donne à celui qui la profère, une certaine consistance, face à cette rencontre avec l’inconsistance de l’Autre.
Philippe Lacadée, « Les désarrois et les souffrances modernes des jeunes »

catégorie: disparates

lendemain (de séance 4)

[ 1 décembre 2006 ]

extraordinairement dormi. réveillée par un bruit extérieur. de longs instants je me demande quel jour on est. vendredi. presque comme si je pourrais en déduire qui je suis. l’impression d’émerger d’un sommeil profond est vraiment agréable.

je pense aux rêve que je viens de faire. je suis sûre que ce sommeil a été rendu possible de par la séance d’hier (pourquoi faut-il que cette phrase, elle, soit si difficile à écrire ?) jules lui aussi dort. c’est si étrange si plaisant que je me demande si je n’ai pas hier par inadvertance pris une quelconque drogue.

le plus étonnant, c’est comment cet analyste m’agrée. et vraiment je ne saurais pas dire à quoi cela tient. est-ce à lui ? ou s’agit-il du moment de ma vie qui convient à ma démarche : être arrivée une fois certains élagages faits.

et de nouveau hier séance je pleure. je pleure. j’avais cette fois acheté des mouchoirs à la pharmacie d’en face, tout en me disant qu’il n’était pas possible que cette fois encore je me remette à pleurer ( couler, m’écouler). et puis voilà. question de lui, les larmes viennent.

le sentiment c’est d’être au cœur de ce qui ne va pas. tiens, voilà que jules se réveille.

au cœur de ce qui ne va pas. au cœur du dire de ce qui ne va pas. comme j’y pensais allongée près de jules qui prenait son biberon dans le grand lit des parents, une chanson me vient à l’esprit : « j’y apprendrai à me taire et mes larmes retenir… »; là, c’est l’instant du dire et les larmes alors coulent.

impossible de continuer d’écrire. bon, si ça se trouve, c’est assez.

catégorie: disparates, séances

s4 (note)

[ 1 décembre 2006 ]

il dit : excusez-moi, c’est un peu bêta, mais, est-ce que ça ne serait pas « prisonnière de l’angoisse »?. (bêta n’est pas le terme, mais je ne me souviens plus duquel).

catégorie: disparates, séances

s4 (note rapide)

[ 1 décembre 2006 ]

il dit, excusez-moi, je vais vous poser une question vraiment bêta, mais c’est une question, enfin, est-ce que vous en connaissez des prisonnières qui insultent leur gardien? je cherche. non, je n’en connais pas. il répète : c’est une question, je ne comprends pas bien. je dis l’insulte au gardien, c’est le moment de la révolte.

c’est d’ailleurs le moment où le gardien se met à exister.

j’omets de dire que ma mère s’appelle « lut-garde ». « lutte garde ». « lut garde ».

c’est maintenant que l’histoire s’invente. je ne sais pas comment il fait.

catégorie: disparates

s4 (petite note, interventions diverses)

[ 1 décembre 2006 ]

massala, c’est quoi?

c’est un curry spécial, indien, c’est un mélange d’épices.

c’est difficile à préparer?

non, non. c’est surtout les ingrédients, qui sont difficiles à rassembler. à paris, je ne sais pas où il faut aller.
j’omets de dire que je pensais qu’il fallait que j’aille dans le 13ème, où se trouve son cabinet, pour trouver tous ces ingrédients.

vous pensez qu’il n’a pas assez prêté attention au poulet massala?
pleurs, pleurs, pleurs.

au moment où nous nous quittons : vous ne savez pas ce que ça veut dire, massala? non? je vais faire des recherches.

un déplacement est opéré.

catégorie: disparates, séances

mir au passage

[ 1 décembre 2006 ]

Mir – consommateur de base, l’instant, à tout prix, j’aurais dit « besoin métonymique« .

catégorie: disparates

[ 1 décembre 2006 ]

il faut que je travaille – rédiger.

catégorie: disparates

tout du moins

[ 3 décembre 2006 ]

ici, tout le monde dort encore. (d’ici, non plus, je ne supporte plus le so-called « template », modèle, j’en avais pris un tout fait, dark-cash, pour être sûre de ne plus passer mon temps à y travailler, je pensais que c’était bien, j’avais renommé le blog « format standard » ; et voilà, voilà que je ne le supporte plus non plus ce template. bon tant pis.)


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l’horr eur

normal_escher relativity.jpgesc al iers

(en tout cas moi je fais vraiment un blog).

l’horreur, le chiffre : 64.4 (kg). (pour 1m76). alors quoi vais-je recommencer à fumer – je le voudrais bien. mais. si les yeux ne m’étaient pas si gonflés au réveil le matin, je recommencerais. diète donc, à la diète. (oh ce courage que j’ai eu de monter sur la balance, oh ce courage). (maintenant, il faut maigrir, et tout le monde sait bien que c’est impossible). (quand je mets des parenthèse, en ce qui me concerne, je m’en rends compte, c’est comme de parler un ton plus bas, écrire un ton plus bas.) (j’ai lu chez d’autres ces parenthèses, chez un autre en particulier, je m’en suis inspirée, oh c’était il y a fort longtemps maintenant, mais chez lui, c’était un homme, ça l’est toujours, ses parenthèses me donnait l’idée de rendre compte de « l’esprit d’escalier », c’est tout à fait à tort, l’ « l’esprit d’escalier » ça n’est pas du tout ça, « l’esprit d’escalier », je connais bien ça, ou tout du moins, l’ai-je très bien connu, aujourd’hui de parler, je ne rêve même plus; c’est bien ça, non, l’esprit d’escalier, après-coup, se dire, oh j’aurais pu dire telle ou telle chose – et d’é-lucubrer/chafauder. ses parenthèses, plutôt, ça rend certainement compte, très bien compte, d’un certain fonctionnement de la pensée, qui ne relève pas de l’esprit d’escalier, mais qui donne bien le sens d’un dédale, d’1 labyrinthe, de quelque chose dans quoi on s’est engagé et dont on ne sait pas comment on va sortir, dont il n’est pas sûr d’ailleurs qu’on veuille sortir; il est à mon sens, le premier, et le meilleur, à l’avoir fait, donc, cet homme qui accumulait des parenthèses, même s’il eut de nombreux imitateurs, de nombreux suiveurs – c’est qu’il y s’agit, à mon sens, d’1 procédé qui traduit un mode de pensée proprement moderne – enfin, non pas la pensée, mais sa traduction. de pensée, le mode probablement n’a pas tant changé, tout du moins de ce point de vue là, du point de vue de ses possibilités de dérivations, auxquelles aujourd’hui l’écriture colle, colle au mouvement, au flux, enfin tout ça est connu, au flux plutôt qu’à la recherche, la croyance, la foi, la visée, d’1 sens qui soit arrêté, qui s’arrête. c’et pourquoi, dans le cas de ses parenthèses, des miennes aussi d’ailleurs, je crois qu’on peut parler de « dérivation métonymique », même si j’hésite un peu à le faire, parce que je pense que quand on parle, tout du moins quand on écrit, il faut essayer de ne pas se soutenir seulement d’un savoir su un jour, qu’il y faut un savoir su encore, c’est-à-dire qu’il faut le re-savoir, le savoir à nouveau, qu’on ne peut pas se contenter d’ânonner; je sais maintenant que je ne suis pas la seule à oublier, oublier ce que je sais, je l’ai compris, je pensais qu’il n’y avait que moi, moi, certainement j’oublie remarquablement vite, les choses, on les sait un temps, le plus souvent, essentiellement, ou peut-être uniquement, au moment où on les apprend, dans le moment où on les comprend. après, c’est l’oubli. surnagent éventuellement certains mots, mais ce n’est pas sûr qu’on sache encore ce qu’ils désignent malgré qu’on s’autorise encore à les utiliser. « dérivation métonymique », j’ai retenu ça. le « peu-de-sens » de la métonymie, disait lacan, le « pas-de-sens » de la métaphore. le « pas » en dehors. Jules se réveille.

catégorie: disparates

[ 4 décembre 2006 ]

64, 2 kg. mais vais-je raconter la scène de cette nuit?

catégorie: disparates

63, 6. Mais

[ 5 décembre 2006 ]

vais-je raconter la scène d’avant-hier?

nous laver, jules et moi. j’ai perdu mes listes de choses à faire.

catégorie: disparates

réveil nocturne

[ 8 décembre 2006 ]

pourquoi a-t-il fallu que je me réveille cette nuit, et plusieurs fois même, en fureur contre SFR? et en particulier contre ce Vodafone Live qui m’a été imposé et dont je ne veux pas?

catégorie: disparates

séance 5, des suites, où il est question de l’exaucion

[ 10 décembre 2006 ]

et puis, on le voit bien, on le voit bien, ce n’est pas le désir qui est interdit, c’est la jouissance. si je m’empêche d’exprimer mes désirs, c’est bien que le risque est toujours trop grand qu’ils soient exaucés. de plus en plus le risque de leur exaucion est grand.

catégorie: disparates, séances

(trop petit matin

[ 18 décembre 2006 ]

je préférerais dormir (dans la tête plein de choses, trop, mais je préférerais dormir. j’ai soif.

catégorie: disparates

to do list du jour

[ 18 décembre 2006 ]

(rêvé ensuite, ce matin quand je me suis recouchée, que JIJI allait me sauver. mais elle a disparu dans un grand trou. puis, rêvé d’un certain produit qui permettrait à de petits animaux de grandir, proliférer et dévorer tout ce qui n’allait pas à l’intérieur d’1 certain grand trou – le nettoieraient. malheureusement malencontreusement ce produit ce remède administré avant que le trou ne soit refermé sur eux, eux encore à l’état de larve, et qui dès lors, depuis les bords du trou qui n’a pas l’air de les intéresser – rien d’ailleurs ne devant les intéresser, car ils sont essentiellement bêtes – , en des temps records croissent et se multiplient sous nos yeux médusés. ils sont les plus forts, devenus les plus forts, la nécessité est grande de fuir.)

  1. demain, noël à la halte, prévoir qq chose (quoi?)
  2. travailler une heure (quand?)
  3. jeter un coup d’oeil à la recette du poulet massala
  4. commencer à emballer les cadeaux (pour ça, retrouver les papiers cadeaux)
  5. mettre de l’ordre
  6. au coucher: lancer lessive
  7. parler du livre que je viens de lire, de roland jaccard
  8. parler du journal intime
  9. parler de cela seulement qui m’intéresse : l’intime; qui me bouleverse; et du fait que l’intime implique souvent les personnes proches, dont par contre je ne veux pas parler, par respect pour elles.
  10. me laver
  11. m’habiller
  12. laver jules
  13. habiller jules
  14. poste, rembourser le cher employeur qui trop m’a payé
  15. acheter du lait
  16. pressing
  17. courses ooshop

liste à compléter.

(imaginer ce qui se passerait si je m’y tenais, à ces listes.)

catégorie: disparates, rêves, to do

done

[ 18 décembre 2006 ]

j’ajouterai que j’ai également lu un bouquin d’échenoz qui n’a d’autre mérite que d’être rapide à lire + fait quelques tentatives, vaines, pour me rapprocher du poulet masala.

journée presque claire, froide. soirée maussade.

nb: bien sûr, j’ai également changé le template du lieu. demain c’est fête de noël à la halte-garderie. j’achèterai un gâteau. no news from ji.

catégorie: disparates

avant/après, séance – de l’intime

[ 19 décembre 2006 ]

abominable rêve cette nuit. que je ne peux pas dévoiler ici, vraiment inattendu.

[private] j’ai peine à m’en souvenir. je sais seulement que mon père me demande si… certaines caresses. en fait il ne dit rien, mais je comprends. il a son air plaintif, malade. je m’enfuis. je me dis tout de suite que je ne dirai rien à ma mère. puis quand je la vois, je le lui dis aussitôt. elle me pose des questions, je lui dis que ça s’est déjà passé auparavant, elle me dit qu’elle s’en doutait. c’est tout. [/private] en me réveillant je me demande si ça s’est vraiment passé, mais je sais bien que non, je me demande à quoi ça correspond, pourquoi ce rêve-là, et si ça n’expliquerait pas « tous mes problèmes ». j’attends de pouvoir le raconter en séance, tout en doutant qu’il puisse en ressortir quelque chose – du moins dans l’immédiat. tandsi que je vis une sorte de contentement de ce qu’arrive là quelque chose qui tranche. n’a pas sa place dans mes élucubrations actuelles. je ne peux pas le raconter, ce rêve, parce qu’il implique un proche, un très proche. mort, mais proche tout de même. je ne peux pas le raconter parce qu’il comporte une certaine honte, honte pour ce proche. l’air de rien, ce rêve bouscule tout. enfin, c’est un grand mot. crée un point de discontinuité dans le courant continu dans lequel je pensais être.

maintenant, c’est juste l’ennui, la fatigue. je sais que j’ai du boulot, un boulot qui me fait un peu peur, parce qu’il prend trop de temps, que j’ai l’impression de mal le faire. je sais qu’il faudrait que je m’y remette une heure aujourd’hui, et je ne suis pas sûre d’en venir à bout. je ne sais pas pourquoi ça coince. techniquement, il y a un problème que je n’arrive pas à résoudre.

la dernière fois que j’avais vu l’analyste, j’avais fait une sorte de résumé/condensé de la situation, partant d’un post que j’avais relu ici, autour de ce qui me réveillait la nuit : le travail et la colère. m’étant apparu que cette deuxième découlait du premier. le travail me servant de prison et la colère venant de la révolte contre celui qui me tenait enfermé.

et curieusement pendant toute la semaine qui a suivi, il me semble m’être éveillée la nuit avec l’idée que ce n’était pas du tout ça, que c’était bien plus vaste, que je me réveillais pour « résoudre les problèmes du monde ».

endormie hier soir en lisant robert walser, que je découvre.

à propos du rêve, peut-être l’ai-je fait suite à ce dont j’ai parlé hier ici, le problème de « l’intime », cet « intime » qu’il m’intéressait d’écrire, mais que je ne pouvais pas dans la mesure où je ne voulais pas y impliquer mes proches. et voilà que je fais un rêve dont immédiatement je me dis que je ne peux pas l’écrire sur le blog.

pendant longtemps, je me suis intéressée aux écritures dites d’autofiction, parce qu’elles elles étaient à ma portée, aussi parce que s’y disait ce que moi-même il m’intéressait de dire. fascinée de ce que les différents auteurs n’hésitent pas à parler de leurs proches, d’aller même jusqu’à les nommer. petit à petit je m’en suis détournée, m’étant convaincue que je ne pourrais pas, quant à moi, faire de même, que ce « n’était pas ma voie ».

qu’il y ait eu ici la semaine dernière des choses que j’ai pu écrire, mais que je ne me sois pas autorisée à publier, m’a étrangement soulagée, soulagée du « tout écrire ». enfin, je ne suis pas sûre que ce soit de ça qu’il s’agisse, mais il y a eu un soulagement, et cela m’a changée, modifiée. changé, modifié mon rapport à l’écriture. la solution que j’ai trouvée, probablement temporaire, me satisfait. ce plugin de wordpress qui me permet de marquer de façon spécifique du texte que je voudrais réservé à moi seule et qui signale cette réserve au lecteur me convient. qui montre des trous dans l’écriture, et que ces trous soient de mon fait d’y avoir consenti. j’aurais cependant dû m’en trouver angoissée, puisque j’y prenais d’autant plus de distance avec ce que j’aimerais écrire, avec ce que j’aimerais trouver les moyens d’écrire.

c’est tout la faute à la psychanalyse

la fiction, hélas, n’est pas à ma portée. la solution de la fiction. d’ailleurs, même pas sûr que j’en veuille.

les liens de l’écriture, la pensée, la parole.

la pensée est ce qui donne l’idée, le mirage de la possibilité d’un tout écrire. si de cet attrait je pouvais me détacher, le désir d’écrire peut-être me quitterait. et parler fatigue.

le rêve de cette nuit, rêve freudien du « fantasme de séduction » ?

c’est la pensée, cette nuit, de mon incroyable solitude qui m’a réveillée.

catégorie: disparates, rêves, séances

poulet massala

[ 19 décembre 2006 ]

où il s’avère que toi, en tous cas, pour Noël, tu n’en veux pas.

catégorie: disparates

la charge affective en moins

[ 21 décembre 2006 ]

de l’allègement de la charge affective,

de nombreuses choses je vis
qui débarrassées sont
de leur
« charge affective ».

une histoire triste,

Ernst retrouve alors le souvenir suivant : très petit, au moment de la mort de sa sœur, il a commis une chose grave pour laquelle le père l’a battu. Il a alors fait une terrible colère et injurié son père, mais ne connaissant pas d’injures il lui a donné tous les noms d’objets qui lui passaient par la tête : « Toi lampe ! toi serviette ! toi assiette ! » Le père déclare : « Ce petit là deviendra ou un grand homme ou un grand criminel. » A partir de ce moment, son caractère se modifie : il était coléreux, il devient lâche.

de l’imaginaire,

Toute pensée obsessionnelle, qui donne lieu à quelque construction, si loufoque soit-elle, sera toujours liée à la sexualité. La névrose obsessionnelle comporte un érotisation de la pensée.

La formule chez l’obsessionnel comporte toujours une équivalence qui introduit une valeur phallique. Le phallus imaginaire est la véritable unité de mesure. (cfr. le rêve, « mais oui, on peut tout à fait dire que c’est imaginaire »- mais l’ai-je raconté ici?)

L’obsessionnel démontre que la pensée est un parasite, un placage, un cancer dont l’humain est affligé ; la parole parasite le corps à titre de pensée, la pensée affecte le corps. C’est ce que dit Lacan dans le Séminaire XVII, l’Envers de la psychanalyse, p. 176 : « La pensée n’est pas une catégorie. Je dirai presque que c’est un affect. Encore ne serait-ce pas pour dire que c’est le plus fondamental sous l’angle de l’affect. »

de la pensée,

la pensée est privée.

la danse,

la danse est un plaisir et doit le rester.

moi,

je ne sais pas ce que c’est le phallus imaginaire.

poulet massala

[ 23 décembre 2006 ]

Les recettes sont données pour 6 personnes

2 kg de poulet coupé en morceaux pas trop gros
3 oignons
6 gousses d’ail
5 tomates
2 pommes canada ou reinette
1 boîte de 400 g de lait de coco
1 c. à soupe de gingembre frais
1 bâton de annelle
3 anis étoilés
15 cosse de cardamome
50 g. de poudre de curry ou massala (mélange d’épices)
1 yaourt bulgare
4c. à soupe d’huile
1 citron vert 1 bouquet de coriandre fraîche
sel

Faites retirer la peau du poulet par le volailler ou le faire soi-même, c’est très facile. Mélanger la poudre de massala avec le lait de coco. On obtient une pâte épaisse. Enduire chaque morceau de poulet d’une bonne épaisseur de cette pâte et laisser mariner 2 heures environ à température ambiante.

Dans une cocotte, faire revenir dans 2. à soupe d’huile les oignons hachés et l’ail écrasés. Quand le mélange est blond, ajouter le gingembre épluché et râpé, l’anis étoilé, la cannelle, la cardamome. Bien mélanger le tout à l’aide d’une cuillère en bois en laissant chauffer les épices quelques minutes pour qu’elles développent leur parfum. Ajouter alors les pommes épluchées et râpées. Laisser mijoter à petit feu 10 mn

Dans une poêle antiadhésive, faire revenir les morceaux de poulet dans le restant d’huile jusqu’à ce qu’ils soient légèrement dorés de tous les côtés. Les mettre au fur et à mesure dans la cocotte. Ajouter enfin les tomates épépinées et concassées et le restant de pâte de lait de coco-massala. Saler peu et laisser cuire à petit feu pendant 30 à 40 minutes selon la grosseur des morceaux de poulet. Goûter pour vérifier l’assaisonnement. Juste avant de servir, verser le yaourt. Mélanger bien tout.

Servir le poulet recouvert de fines tranches de citron vert et de coriandre fraîche ciselée.

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riz aux épices

[ 23 décembre 2006 ]

300 g. de riz Basmati
50 g. de beurre
10 graines de cardamome
1 c. à café de graines de cumin
1 bâton de cannelle écrasé en petit morceaux
1 dose de safran en filaments
8 clous de girofle
70 g. de noix de cajou
sel

catégorie: disparates

Chutney de banane

[ 23 décembre 2006 ]

3 bananes mûres (mais pas trop)
50 g de raisons secs
1 noix de gingembre frais
2 c. à soupe de sucre
1 c. à café de piment en poudre (plus ou moins selon le goût)
1 c. à café de poudre de cumin
2 citrons verts, 1 pincée de sel

Eplucher les bananes, les couper en fines rondelles dans un saladier. Les arroser aussitôt du jus des citrons verts. Ajouter les épices, le gingembre épluché et râpé, le sucre, le sel et les raisins secs cuits 5 mn dans de l’eau bouillante. Mélanger le tout. Ce chutney peut se conserver 2 jours au frais.

catégorie: disparates

Chutney de mangue fraîche

[ 23 décembre 2006 ]

2 belles mangues pas trop mûres
1 citron vert
1 petit piment
sel

Eplucher les mangues et couper la chair en petits cubes. Arroser de jus de citron vert. Saler légèrement. Retirer les pépins du piment et le hacher très finement. Ajouter à la mangue petit à petit en prenant soin de goûter (pour bien doser le piment). Mettre au frais jusqu’au moment de servir.

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cheveux hier

[ 24 décembre 2006 ]

et le coiffeur hier qui me dit : c’est parce que je suis un homme que j’ai pu couper tout ça. si ça avait été une femme, elle aurait hésité, hésité et vous seriez sortie pareille qu’en rentrant. les cris des femmes, quand il a coupé. « sébastien! si un jour tu me fais ça, je te… » moi, je ne sais pas. (ça fait une quantité énorme de cheveux en moins.)

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les muettes voix des pensées

[ 29 décembre 2006 ]

réveillée une fois de plus à 4h30. furieuse, j’avais peur. je me suis levée, allée au salon, me suis dit voilà, je ne le saurais pas, jamais, le pourquoi de mes réveils, il fallait m’y résoudre, à ça. c’est alors que j’ai eu l’idée de la voix. je me réveille, j’écoute. je me réveille, j’entends. je me suis dit, c’est ça, ce serait pour ça que je me réveille, pour entendre cette voix. la voix de mes pensées.

j’avais un ami poète qui disait que quand il écrivait, il entendait une certaine voix, qu’il écrivait pour entendre cette voix-là. moi, ce serait pareil, alors, point d’interrogation, ce serait pareil, j’écrirais pour entendre cette voix, ma voix, pensée, ma voix qui dans ma tête résonne. qu’a-t-elle donc de si attrayant? que de vouloir l’entendre, je me gâche le sommeil, le sommeil, la vie.

et s’agirait-il vraiment de ma voix, est-ce ma voix qui importe, n’importe quelle voix n’y conviendrait-il pas ? qu’une phrase résonne. une phrase ou la parole? que ça ne cesse, de parler. ne cesse. (que ça parle. (d’1 voix sanx voix)).

et s’agit-il aussi, encore de cette/ma voix douce dont j’ai pu écrire ici qu’elle me manquait quand j’écrivais? que je continuerais d’entendre sous le martèlement des touches, dans le ralentissement du débit, cette voix qui, fût-elle transformée, appauvrie, à l’écrit ne passe pas. je le sais, ne passe plus.

on me disait autrefois, quelquefois, on m’a dit, ah quand je te lis, je t’entends. c’était un temps, où je faisais nettement plus d’efforts, pour écrire. où je me relisais, où je passais un temps fou, à me relire, à réécrire, à écrire, jusqu’à ce que j’entende. jusqu’à ce que la voix sonne, différente. mais trêve de nostalgie, si je n’écris plus comme ça, c’est que ça n’était pas ma voie.

pour noël, jules a reçu beaucoup de jouets, trop peut-être, me disais-je hier, ce sont des jouets qui parlent, il a une chaise qui parle, des livres qui parlent et une grenouille qui parle; parfois, il les actionne tous à la fois, y ajoute encore les mélodies de son petit synthétiseur ; j’observais ça, hier, et je me disais que c’était peut-être triste, ces jouets d’enfants solitaires. je m’étais alors vaguement demandée s’il s’agissait déjà d’un certain besoin d’entendre de la voix. allez savoir.

un moment, j’aurai également pensé, plus tôt dans la journée, que les femmes peut-être, les mères, s’entendaient avec les enfants, à cause de ça justement aussi, qu’elles aimaient ça, être dans la voix, simplement, loin du sens – ce n’est que maintenant que j’écris, que toutes ces rapprochements viennent à se faire. je veux dire que moi, ça me plaît, les chansonnettes, les ritournelles de jules. enfin, ces voix-là, sont elles loin d’être muettes.

(et puis, il y a « la haine », ces 2 mots, que j’entends souvent. « la haine ».) et jules se lève qui va mettre un disque.

catégorie: disparates