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l’amour du réel

[ 5 avril 2006 / 5 novembre 2011 ]

« Restait à nommer l’amour du réel lui-même,1 et c’est le pas franchi par deux analystes de l’Ecole, Franceso Hugo-Freda et Virginio Baïo. Cet amour-là est, nous dit Miller, le plus proche de la haine, car celui tient le plus compte de l’objet.
La haine est à entendre ici comme la plus lucide des passions: loin de porter sur les seuls semblants, elle vise, comme l’injure, le noyau de réel qu’indexe l’objet a. »

mon secret
c’est l’envers
de l’amour

l’inavouable pour
moi c’est là où
ça n’aime pas
et
ça me
poursuit

sortie de séance – et comment j’y tiens, tiendrais, à cet envers. comment je cherche à ce qu’il puisse y rester,
au coeur
de mon amour. // que mon amour soit mon guide. et s’il n’y suffit pas, y puisse surseoir sa haine.

Notes:
  1. Ethique et pulsion ou De la psychanalyse comme style de vie, Philippe De Georges, Editions Payot Lausanne, Psyché, p. 85 []
catégorie: préliminaires| mots-clés: , ,

Article 511 (mépris)

[ 29 octobre 2006 / 5 novembre 2011 ]

   Mais au-delà de la haine il y a aussi l’indifférence qui met en évidence que l’Autre n’a aucun intérêt. Si nous faisons une certaine lecture transversale du Séminaire Encore, nous pouvons trouver des indices d’allusion de Lacan à cela. A un moment donné de ce séminaire, Lacan semble faire une confession personnelle, disant que sa passion n’est ni l’amour ni la haine mais le mépris. Le mépris signifie : « Tu n’as rien qui m’intéresse, je ne veux rien de toi. », c’est-à-dire que le mépris est comme un certain oubli de l’Autre.
Jacques-Alain Miller IN Le transfert négatif, Collection rue Huysmans, Navarin, p. 116.

   En principe, nous pouvons faire une grande distinction: d’une part l’amour et la haine qui logent l’agalma chez l’Autre, et d’autre part le mépris. Il ne me semble pas excessif de faire du mépris une passion de l’être, parce que, bien que Lacan parle de l’amour, la haine et l’ignorance comme passions de l’être, dans le Séminaire XX il dit se soutenir sur le mépris. Il conviendrait alors de valoriser le concept de mépris comme différent du transfert négatif, puisqu’il s’agit plutôt d’absence de transfert.
Ibid., p. 117.