lui, f – amour

partout beau

[ 9 février 2006 / 6 novembre 2011 ]

Des photos, j’en fais. Parfois beaucoup. (Dont je ne sais que faire.) Et quand, je commence à en faire, comme hier, il a souvent un moment où je me dis « Partout, beau ». Le monde devient partout beau – n’importe quoi.

N’importe quoi, tout.

(suite…)

ce qu’il dit parfois

[ 23 juin 2008 / 9 octobre 2008 ]

– oh, les fesses chaudes !
[…]
– pourquoi, faut pas dire ça?

sans titre (l’amour)

[ 9 décembre 2008 / 1 février 2009 ]

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qu’ai-je à donner – me reste-t-il – si je n’ai rien
/

/

et  à l’enfant aurons-nous donné autre chose que
de l’argent à nous demander / ce
monde dans lequel nous vivons / ce
ce monde ce monde
dans lequel nous

L’enfant est sur mes genoux, je lui lis une histoire. L’homme rentre dans la pièce. Il me dit que nous n’avons plus d’argent. Je demande à l’enfant de nous laisser. L’homme parle. Je réfléchis. Je dis “j’ai trouvé 2 x 500 euros (l’analyste, la femme de ménage, référence à un budget annuel).”

Assis maintenant à l’ordinateur, l’enfant, de trois ans et demi bientôt quatre,  fait mine de dresser, tapant sur le clavier au hasard, une liste de personnes à qui, dit-il, il faut offrir des cadeaux.

lire forme d’inconscience

[ 5 janvier 2009 / 9 mars 2016 ]

il a recommencé à neiger. ça ne va pas du tout. rien à voir avec la neige : les vacances sont finies.

/

ce n’est que quand frédéric est là que je peux me sentir quitte de l’obligation de travailler.

l’amour facile en ce moment et cela m’est nouveau. l’amour m’est facile, cela m’est nouveau ( question des préliminaires, d’ailleurs, balayée. point ne m’en faut. il fallait n’y pas penser.)

nuance,

il faudrait juste qu’il apprenne à s’endormir ma lampe de chevet allumée. phrase qui n’est pas belle.

il faudrait juste qu’il apprenne à s’endormir malgré la lumière de ma lampe de  chevet // juste faudrait-il qu’allumée je puisse garder la lumière de ma lampe de chevet // que je n’aie pas à éteindre ma lumière pour qu’il puisse s’endormir // qu’allumée je puisse garder ma lampe de chevet // qu’il puisse s’endormir dans la lumière // ne pourrait-il apprendre à dormir la lumière allumée //  le seul problème c’est qu’il faut toujours que j’éteigne ma lumière quand il veut s’endormir alors que je n’ai pas du tout envie de dormir //

ces jours-ci le soir quand je me couche, j’ai l’impression qu’une nouvelle journée commence.

voire même que j’aie besoin de lire pour m’endormir //

{ liRe (remembrance) –

après la pensée,

{ liRe

m’a protégée de biendesattouchements.

liRe je peux le vouloir lire est ce quejeveuxqu’onmelaissedonclire et la paix.

lirejepeuxlevouloir lirejepeuxlevouloir lirejepeuxlevouloir.

LiRe, je peux le vouloir.

ah mais laisse-moi liRe

{ Avant c’était plutôt

ah mais laisse-moi penser

LiRe, à vrai dire, m’endort.

LiRe m’endort.

LiRe, m’endort bien.

J’aime, à m’endormir en lisant.

Je ne retiens RIen de ce que je lis.

Ce que je lis glisse sur moi comme l’eau sur le miroir (du moment qu’il ne comporte pas de tache de graisse. Qu’il n’est pas GRAIS S EU X.

L’EAU est détournée de son cours par la graisse, la contourne.

Ma conscience liseuse est lisse et elle est propre. L’essentiel est qu’elle ne retient rien. Mais c’est extrême

ET

ma pensée s’arrête. Or, cela est juste esperluette bon —

tout ce qui arrête la pensée est bon maintenant il faut que j’arrête d’écrire car je ne vais toujours pas arriver à établir ce qui distinguerait une bonne d’une mauvaise pensée.

une bonne pensée une pensée souhaitable une pensée « productrice ». les bonnes pensées les bonnes idées les bonnes réflexions, et puis les mienneslesmauvaises qui me minentetdont d’ailleurs je ne souffre plus, en fait. (j’ai tant pensé à certaines pensées qu’il m’arrive encore (de penser) qu’elles sont
d’actu.a lité! erreurs, trois fois).

en certaines époques de la vie on peut souffrir il arrive que l’on souffre de mauvaises pensées. que l’on en soit dévoré. dévorée , dévorante / le plus souvent ça fait ruminée , ruminante – c’est LES pensées : CHEWING-GUM.

les mauvaises pensées sont inhibitrices, envahissantes et inhibitrices. (beau ont-elles comporter des hi et des hi : mauvaises elles sont, mauvaises elles sont (comme dirait jules). or et qu’ajouter que dire de l’inhibition? se souvenir qu’elle
vitenlisièreduréel. ce à quoi la production jamais ne saurait prétendre. mots que j’ajoute car
– j’ai du mal à promouvoir la production et démouvoir l’inhi bition.

J’éteins.

//

il a recommencé à neige. tout ce qui a été écrit ci-dessus, après la neige, l’a été il y a quelques jours, quelques soirs.

お元気ですか、 きょうはすごい吹雪になりました 庭の写真を送ります またメールください

[ 12 janvier 2009 / 14 janvier 2009 ]
Available in brown or black faux stretchy leather for $41.99 with free super saver shipping from Amazon.How are you,  Today was a great snowstorm.  Send photos of the garden.ma chaussure fait controverse, d’ailleurs elle ne s’appele pas lego mais sportiletto, elle fait controverse et (comme je ne pouvais pas l‘acheter l’offrir à 4000$ j’ai trouvé la copie à 99) le débat fait rage they’re both quite interesting. very interesting...










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je me demande si j’ai gagné.

mais tu m’écris,

De: « こちらにんじんシンプルライフ »
À: « こちらにんじんシンプルライフ »
Envoyé: Lundi 12 Janvier 2009 03:38:33 GMT +01:00 Amsterdam / Berlin / Berne / Rome / Stockholm / Vienne

お元気ですか、

きょうはすごい吹雪になりました

庭の写真を送ります

またメールください


catégorie: lui, f - amour

vendredi 23 janvier 2009

[ 25 janvier 2009 / 27 janvier 2009 ]

levée facilement  pour conduire jules à l’école. revenue ici, rendormie jusqu’à 11 heures. lu de pirandello « vêtir ceux qui sont nus » (dont je n’avais plus aucun souvenir, en dehors du titre  que je continue à trouver beau). je traîne sur ce blog. sur les autres. pas le cœur. je ne fais rien de ce que je dois. je suis dans l’après-coup d’hier,  le rendez vous pris, le rendez vous annulé, la froideur, à mes oreilles, du psychanalyste. les pleurs interminables.  je me promets d’essayer de nettoyer cet après-midi. je mange une demi-tranche de saumon.  frédéric téléphone, je lui dis que je ne sais pas ce que j’ai, mais que je ne sais plus vivre sans eux. je lui redis que je ne comprends pas. que je ne peux plus rien faire quand ils ne sont pas là.

il n’y a qu’écrire qui me permette d’échapper à l’angoisse. c’est pour ça que je voudrais écrire tout le temps.

quand ils sont là, j’ai appris à être avec eux, à vouloir cela, être avec eux, me donner à eux. quand ils sont là, c’est vacances, c’est-à-dire que je ne me dois plus à ce à quoi je me dois. et quand ils ne sont plus  là c’est dû au travail. j’ai trop de retard. alors j’écris. mais comme je culpabilise, j’écris le moins possible.

vers midi trente, je me demande comment m’y mettre, au ménage. je me demande comment faire ça, être si seule et nettoyer, être toute seule et nettoyer. je crois qu’il faut au moins que je fasse ça. que c’est mieux. puisque nous n’avons plus de femme de ménage, à cause de moi, qui ne travaille pas. je mets la radio. je fais la vaisselle, je nettoie, je me prends au jeu, j’écoute france inter, je sais qu’il y a un concert demain pour les gars du tarnac, c’est à paris. je pense à une émission de télévision vue avec ma mère, il y a très longtemps, avec duras, où elle parlait de ça, du ménage, du rapport des femmes au ménage, à leur intérieur. j’apprends que les femmes qui ont eu une enfance heureuse, sans conflit avec leurs parents, seront les femmes qui ne quitteront pas vite leurs maris.  j’apprends également qu’il est impossible de guérir d’une addiction. en tous les cas, pour ce qui est des rats et des souris, c’est irréversible, de quelque drogue il ait été tâté. le chercheur disait qu’avec les humains, il ne savait pas, il n’osait pas se prononcer, sur cette irréversibilité, il disait qu’il y avait d’autres facteurs qui rentraient en ligne de compte, avec les humains.   j’aime bien apprendre des tas de choses. je me demande si c’est bien la radio, ou si c’est mal, parce que ça empêche les femmes qui font le ménage de se révolter. je me dis qu’il n’y a peut-être pas de quoi se révolter. que ce qui doit être fait, doit être fait. que les gestes ne sont pas désagréables.  je me dis que j’aime l’étude. que je regrette de n’être plus dans l’étude de quelque chose. que j’ai la nostalgie de ça, de l’étude. avant, je savais faire ça, étudier et être toute seule. j’ai été toute seule parce que j’étudiais. je préférais, étudier. puis je n’ai plus aimé être seule. et depuis quelques temps, je ne sais plus être toute seule, et je n’étudie plus. ça ne sert à rien d’étudier si on n’a personne avec qui  partager ce qu’on a étudié, appris. et puis, avant il y avait le psychanalyste et l’idée d’être un jour psychanalyste. le blog permet de ne pas étudier alors qu’il en offrirait les moyens. d’approfondir. et le blog permet d’espérer qu’on. les gens qui viennent sur ce blog (moteurs de recherche) y arrivent pour des raisons qui sont de moins en moins importantes pour moi, qui s’éloignent de plus en plus de moi – la psychanalyse, car j’ai pris mes distance avec la psychanalyse, depuis que les psychanalystes ont dit que mon analyse était finie. j’aurais aimé être chercheur en psychanalyse. mais, maintenant je n’arrive plus à travailler à rien. j’en ai eu assez d’être seule. j’ai rencontré frédéric. j’ai quitté mon analyste. je suis arrivée à paris. les analystes parisiens ont dit que c’était fini, mon analyse. j’ai commencé les blogs avec frédéric. j’ai eu un épisode dépressif. les analystes m’ont fait prendre des anti-dépresseurs. et m’ont donné du travail. puis, j’ai eu un enfant. je n’ai plus eu le travail. et la vie continue. plus belle qu’avant. je ne crois pas que mon analyse soit finie. mais il y a des trucs que les analystes captent pas. sauf peut-être miller (malgré son amour des grands noms).

mes doutes et ma peur. une passion pour la psychanalyse. et être restée une petite fille.

jacques-alain miller n’a pas de télévision, il dit qu’il craint de trop la regarder. où se situer. dans quelle « sévérité » par rapport à soi-même.

je me dis que les psychanalystes ne saisissent peut-être pas tous les enjeux de ce qui se passent pour le moment.  parce qu’ils sont de trop bonnes familles et qu’ils on trop de diplôme. il n’empêche que moi aussi j’aimerais que jules, etc. j’entends daniel mermet. j’aime bien daniel mermet. il va faire une enquête sur les lobbies pro-israéliens – c’est comme ça qu’on dit? il est parti en amérique faire une enquête sur / je ne sais pas les mots / je ne les connais pas / je n’ai pas l’habitude de parler /

je vis totalement en dehors du danger. j’ai encore lu quelque chose sur la confusion des livres et de la vie. est-ce que c’était dans pirandello. dans pirandello j’ai pensé que je ne pourrais plus avoir le rôle de la petite jeune. celui d’honorine, oui. la quarantaine. et ridicule, dit-il, je crois. si ce n’est qu’elle est petite. pourtant, il n’y a pas la vie d’un côté, les écrits de l’autre.   la vie partout. 16h17, chercher jules. prendre la poussette. aller à la poste. faire les courses; ce soir, spare ribs ketchup.

soif rugueuse.


sam dim lun,

[ 26 janvier 2009 / 1 février 2009 ]
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samedi

réveillée à 13h30. faut-il que je sois fatiguée ou quoi?
après-midi, courses.
soir : godard, « DÉTECTIVE », au lit (des livres partout, dans le lit, dans les poches, dans les bouches, celui que je n’ai pas lu que lit l’entraineur, warner, johnny: « lord jim » de joseph conrad – à prendre à la bibliothèque)

Another (literary allusion) is to Joseph Conrad’s Lord Jim, carried around as a sort of I Ching by nightclub owner and fight promoter « Sir Jim, » full name Jim Fox Warner, played by gravelly crooner Johnny Hallyday. His mother gave him the book thirty years prior, saying that whenever he was stuck in life, all he had to do was crack the cover and the answer would come. He didn’t know that she meant literally. Every time he opens it, someone interrupts him, and he’s never consumed a word. (…)
http://avaxhome.ws/video/genre/art_house/jlg_detective.html

dimanche 25

me force à me lever vers 10 heures. avec julos jouons. F. se lève / je m’éclipse.

jules : trop de wii – mario kart. tout de même, il est petit, il a 4 ans, faut-il qu’il
soit déjà confronté à ça. rien à faire, plus rien à faire, advienne que pou. est-ce démission? ou est-ce à moi de me … réconcilier avec ces … plaisirs faciles (suis-je folle, seule à penser comme ça, ou quoi?)

était prévu que fasse mes papiers avec F ce weekend (lors de crise d’angoisse de mercredi ou jeudi avais décrété ne pouvoir m’en occuper sans lui) là, j’en ai tellement peu envie que je décide que de les faire le lendemain, lundi – j’essaierai seule.

pendant la sieste de jules, j’appelle F. dans la chambre, lui explique qu’il ne s’agit pas de faire les papiers.

jamais deux sans trois (jeu)

réveil de jules. je publie ici une note que je pensais publiée depuis vendredi.

soir : télé, m’arrête à « la montagne magique« , sur arte. très mauvais film que je ne peux m’empêcher de regarder, en souvenir du livre. whisky, puis, appelle F dans chambre. tu veux essayer de? oui, il veut. je lui dis qu’il s’agit juste du désir chez moi d’un instant de complicité avec lui pour sauver noter couple en péril. ça l’arrange. on s’amuse bien. je veux beaucoup plus d’instants comme ça.

jamais deux sans trois (jeu) (cela dit mon cher tu ferais mieux de recommencer une analyse, ça m’évitera d’ailleurs à avoir à reprendre la mienne).

moi j’ai bien dormi. j’ai l’air d’être difficile, en vérité, c’est lui.

26, lundi

interdite d’écriture, me suis interdit d’écrire. m’occupe de mes papiers.

vais certainement bientôt changer de template, de nouveau. tout en pensant à arrêter, en continuant de penser à arrêter. espère que les choses vont s’éclaircir quand j’irai voir FL. ai presque envie d’avoir envie de gagner de l’argent pour pouvoir voir le psychanalyste. c’était mieux quand je payais, quand je travaillais quand je vivais pour payer mon analyse pour poursuivre mon analyse.

il est exactement 14 heures.

j’espère que le psychanalyste me remettra au travail.

je vais changer de titre aussi, c’était « l’heure de nulle part« , ça va devenir « rien que des mensonges« . ça c’est provisoire, car ce titre est d’antonioni, non de… j’oublie son nom

15:40

retrouve une mise en demeure de l’urssaf datée du 13 08 08 et impossible de les joindre. en même temps entends témoignages prisonniers guantanamo (un prisonnier allemand, ses gardiens lui disent, tu sais ce qu’ils ont fait les nazis, au juifs, pendant la guerre, eh bien, c’est ce qu’on va te faire)

réjouissons_nous,

[ 27 janvier 2009 / 25 septembre 2009 ]

parce que vous croyez vraiment que c’est avec des mots qu’on écrit?

currently reading : gaddis, william. agonie d’agapé1 . just started. cette fois, c’est moi qui ne dort pas. soif. (deuxième jour sans nicotine du tout (ni substitut nicotinik.

« parce que c’est de cela qu’il s’agit, c’est là-dessus que porte mon travail, l’effondrement de tout, du sens, du langage, des valeurs, de l’art, le désordre et la confusion partout où vous regardez, l’entropie qui submerge toute choses visibles, le divertissement et la technologie et tous les mômes de quatre ans avec leur ordinateur, chacun son propre artiste d’où ça vient tout ça, le système binaire et l’ordinateur d’où ça vient la technologie au départ, vous comprenez? » (p. 10 et 11)

on croirait presque que c’est la fête non? je veux dire i mean it c’est la fête n’y eût-il ces de par le monde infamies, ce serait la

je vise moi et lui. ça s’arrête là. à certains égards, jules est un intrus.

avec des mots vous croyez qu’on écrit? ce qui  vous trompe.

c’est lui, qui est seul, l’enfant jules. dans son lit. nous. il n’est plus temps que je réapprenne à m’ébrouer. m’ébrouer. nous nous ébrouons. viens là, que je t’ébroue.

vieux.

si je vous ai ai jugés, pardonnez-moi. quelle erreur. et peut-être même est-ce une erreur d’avoir peur de la wii.

n’y eût-il ce serait, la grande fête, le grand ébrouement. mais il est plus facile de faire un effort pour j, que pour. paraît moins vain. perdu. non, on se dit, la chance qu’on peut prendre tant qu’on peut la prendre, prenons-la (c’est un nous pour moi seule, je parle en mon seul nom veux-je dire.) un jour on ne pourra juste plus rien faire. pour lui. je ne dis pas que mon pour lui ne soit pas du pour moi. c’en est, absolument. c’en est. il est vierge, lui. il n’a pas toute cette ma vie derrière lui. ça facilite. à lui, à moi, à nous. pour le coup, je parle maintenant de nous trois.

[ou: « que le monde aille à sa perte. »]

~nuit de lundi à mardi. les voisins non plus, ne dorment pas.



Notes:
  1. ah mais c’est qui cet agapé ? ce qu’enditwiki :

    Agapē (ἀγάπη) est le mot grec pour l’amour « divin » et « inconditionnel », complétant la liste des mots grecs pour dire amour : Eros (l’amour physique), Agape (l’amour spirituel), Storgê (l’amour familial) et Philia (l’amour absolu). Les philosophes grecs du temps de Platon l’utilisaient dans un sens supposé universel, c’est-à-dire opposé à un amour personnel; cela peut signifier l’amour de la vérité, ou de l’humanité. Le terme était utilisé par les premiers chrétiens pour décrire l’amour spécial de leur Dieu, et l’amour de ce Dieu envers les hommes. []

2235 (abracadabra; comment j’ai tout bien nettoyé aujourd’hui)

[ 31 janvier 2009 / 30 mars 2010 ]

la cigarette me manque incroyablement, depuis un jour ou deux. frédéric est au concert. jules dort. je suis dans mon bureau avec la bouteillede vin blanc portugais pétillant. j’ai bien aimé ces trains, regardez http://theartofmemory.blogspot.com/2009/01/trains-in-cinema-part-5.html. regardez ! et puis, il y a ça, qui n’est pas mal. c’est une adresse provisoire. je ne suis même pas sûre d’être autorisée à la diffuser. mais bon. pour le moment, c’est là:  http://bram.org/textdynamics/cnes/index-ecritures.php après, ça serahttp://bram.org/textdynamics/cnes/index.php.  à explorer. pour ma part, il faut encore que je m’habitue à lire sur écran. j’ai du mal. les gens que je commence à connaitre, ça va, je veux dire ça va, j’arrive à les lire facilement, l’intérêt m’aide.

note : il y a mieux à faire que de s’acheter des slips en dentelle qui gratte pour rererereséduire gaëtan : s’acheter des s lips qui ne grattent pas (néanmoinsen dentelle). il ne reste rien de l’animal en nous. c’est vrai que je dispose de quelques unes tout de même de certitudes. mais est-ce que je me sers un ostre verre?

[ bon, j’ai changé le template. c’est sobre. le titre aussi. sobre. sobriété. (template, je m’y suis décidée à cause de ça :  http://www.smosch.com/, car ça, positivement, ça me fait rêver et on peut rêver et je n’ai rien contre les bourgeois moi les bobos et je n’aime pas le design mais tout cela vous a un air, de netteté, d’adéquation. de précision. qui me fait. en vrai, même comme bobo, je suis ratée.   mais j’aime bien regarder. est-ce que j’ai l’air au moins un tout petit peu smosch, maintenant. ) ]

ça me fait penser que je lisais hier soir le dernier cours de jam, la vérité d’une analyse : qu’elle soit ratée.1 je vous dis ça c’est entre nous de vous à moi c’est à dire nulle, rien, part, je me demande si c’est pas ce gars-là que je devrais appeler. car il me fait un effet boeuf de l’effet.

je ne suis plus sur facebook, sinon, j’aurais pu vous dire à quel concert frédéric est. minitel? oui oui, c’estça. j’ai dit : hm, j’ai déjà vu. eux, les gens du groupe, je les trouve sympas, faut les réinviter, mais. les concerts. àvraidireaussiseulequejesoispendantoutelasemaine j’apprécie lessoiréesseule pendant le week end; ça me rappelle le passé. j’écris les mots tout attachés pour qu’on entende que je pense très vite et tout attaché mais comme ça devient moins lisible je crains que les gens ne sautent et/ou ralentissent au contraire le rythme de leur lecture. ceci est écrit très vite, car je tape très vite à la machine. j’écris aussi les mots tout attaché pour faire formule 1), car j’aime parler avec des formules, j’aime les formules (car je suis formuller). les formules c’est magique c’est des mots de fée et ça ne veut rien dire mais ça marche. or malheureusement je n’ai pas le sens moi de la formule si bien que je suis obligée d’en passer par de semblables artifices. des belles formules : là : http://mfx.dasburo.com/art/truisms/ truismes de jenny holzer:

the unattainable is invariable attractive the new is nothing but a restatement of the old sometimes things seem to happen of their own accordmurd a relaxed man is not necessarily a better man disgust is the appropriate response to most situationsextreme behavior has its basis in pathological psychology politics is used for personal gaincrime against property is relatively unimportanter action causes more trouble than thoughthas it disgust is the appropriate response to most situationssmost people are not fit to rule themselves sexu most people are not fit to rule themselvesal sideideals are replaced by conventional goals at a certain ageselflessness is the highest achievementeating too much is criminalholding back protects your vital energies it’s better to study the living fact than to analyzelow expectations are good protection history freedom is a luxury not a necessity fathers often use too much forcepursuing pleasure for the sake of pleasure will ruin you extreme behavior has its basis in pathological psychologyit is heroic to try to stop timedon’t place to much trust in expertsa man can’t know what it is to be a motheroccasionally principles are more valuable than peopleoccasionally principles are more valuable than peoplethe most profound things are inexpressibleyou must know where you stop and the world beginsdreaming while awake is a frightening contradictionviolence is permissible even desirable occasionallyunquestioning love demonstrates largesse of spiritgiving free rein to your emotions is an honest way to livebeing sure of yourself means you’re a foolexpressing anger is necessaryanimalism is perfectly healthypain can be a very positive thingsometimes science advances faster than it shouldstasis is a dream statethreatening someone sexually is a horrible actrandom mating is good for debunking sex mythsself-awareness can be cripplingchasing the new is dangerous to societyin some instances it’s better to die than to continue starvation is nature’s wayyou should study as much as possibleyour oldest fears are the worst oneswar is a purification riteambivalence can ruin your lifeignoring enemies is the best way to fightpotential counts for nothing until it’s realizedunique things must be the most valuablemonomania is a prerequisite of successdecadence can be an end in itselfambition is just as dangerous as complacencyaction causes more trouble than thoughtfake or real indifference is a powerful personal weapondeviants are sacrificed to increase group solidaritydecency is a relative thingit’s important to stay clean on all levelspeople who don’t work with their hands are parasitespeople are boring unless they are extremistsremember you always have freedom of choicethere are too few immutable truths todayanimalism is perfectly healthyanimalism is perfectly healthyhere’s nothing except what you sensekilling is unavoidable but nothing to be proud ofredistributing wealth is imperativeredistributing wealth is imperativethere are no absolutesa solid home base builds a sense of selfold friends are better left in the pastmen are not monogamous by naturedying and coming back gives you considerable perspectivehumor is a releasestrong emotional attachment stems from basic insecuritypeople who go crazy are too sensitiveself-awareness can be cripplingrecluses always get weakpush yourself to the limit as often as possiblepeople are responsible for what they do unless they are insanesolitude is enrichinghiding your emotions is despicableto volunteer is reactionaryautomation is deadlymonomania is a prerequisite of successmurder has its sexual sidechildren are the hope of the futurehabitual contempt doesn’t reflect a finer sensibilityexpiring for love is beautiful but stupidanything is a legitimate area of investigationstupid people shouldn’t breedkeep something in reserve for emergenciesa single event can have infinitely many interpretationsit is man’s fate to outsmart himselfstasis is a dream stateworrying can help you prepareto volunteer is reactionarya sense of timing is the mark of geniusspending too much time on self-improvement is antisocialelaboration is a form of pollutionthe idiosyncratic has lost its authorityany surplus isbeing alone with yourself is increasingly unpopular immoralrepetition is the best way to learnautomation is deadlyautomation abuse of power comes as no surprisedependence can be a meal ticket

[extraits de truismes de jenny holzer,

bises

Notes:
  1. bon, les mots exacts c’est : Et la passe du parlêtre, ça n’est pas le témoignage d’une réussite, c’est le témoignage d’un certain mode de ratage. mais je ne suis pas sûre qu’il récuserait ma formulation. []

notes sur mon trop, mon n’importe quoi, mon web et mon grand ordinateur

[ 14 février 2010 / 30 mars 2010 ]

j’ai perdu mon cahier rose, le nouveau, celui que je m’étais acheté pour me tenir à carreau du web. je suis couchée dans mon lit, j’ai fermé la porte de la chambre, j’ai dit je veux la paix pendant une heure, je tape sur le portable ; je n’avais jamais fait ça, avant. on dirait que c’est possible. jules et son copain elias sont dans la pièce que nous appelons « la salle », ils font de la pâte à modeler. 1 frédéric est allé cherché à gouter. les enfants sont seuls seuls seuls. j’ai plein de choses à raconter.

dire que la vie avec mon enfant est extraordinaire. avec frédéric sans doute aussi, mais c’est moins  évident. c’est plus simple facile de s’impliquer avec son enfant. les adultes sont plein de défenses, et il y a le sexe, aussi, surtout, je suppose. mais je crois que je vais faire de moins en moins d’histoire avec le sexe. frédéric ne fait pas d’histoire du sexe. moi, j’ai tendance ou eu tendance à en faire un pataquès. aujourd’hui c’est la saint valentin tiens, et l’anniversaire de jacques-alain miller.  je continue de l’aimer2, malgré des doutes, parfois, et qui me plaisent, car ça ne me déplairait pas de l’aimer moins, mais il a suffi que je le lise, hier ou avant hier, dans quarto, des choses qu’il dit sur la position de l’analyste, que je ne soupçonnais pas le moins du monde, des choses dont je n’avais pas idée, qui étaient si simplement et extrêmement dites, pour que ma flamme se ranime, c’est comme ça. si j’en ai le temps je reprendrai ces textes ici, j’ai reçu pour noël un scanneur de texte, un stylo scanneur, c’est comme ça que les textes sur ce peintre et ce poète sont arrivés ici. quel était leur nom? bon, j’ai oublié (celan, le poète, et anselm kiefer, le peintre). mais ça prend du temps, même avec un stylo scanneur, ça prend du temps et j’essaie de passer le moins de temps possible à ce genre de choses, sans que je sache plus trop pourquoi, ah oui, parce qu’aussi sinon que sinon aussi non ça devient tout de suite trop, ça devient tout de suite tout le temps – quoi que je fasse est menacé par le trop, d’office.

miller disait à ses cours récemment qu’il ne fallait pas avoir peur du trop, que du contraire. ce qui a tout de même étonné pas mal de gens, dont moi, mais il a beau l’avoir dit je continue de m’en méfier, du trop, de n’en pas vouloir. mon trop est trop grand pour moi, et pour mes proches3, ajoutais-je à je ne sais plus qui récemment, un gars de twitter je pense, @fources. donc, il y a probablement une différence entre mon trop et celui de lacan, n’est-ce pas, mais je ne sais pas très bien lequel. at least son trop n’était-il pas trop grand pour lui, puis il avait son philinte, mais moi aussi, je les ai, mes philintes. yes.

il avait le désir, homme de désir dit miller de lacan.4 ça sera ce qui me manque. enfin, il se dit des tonnes de trucs, à ce cours, que je n’arrive pas encore bien à mettre ensemble, cours auquel je ne vais d’ailleurs pas, car ça tombe pile à l’heure de mon psychanalyste, mais je lis les tweets, et ça me renseigne déjà pas mal. de tout ça, je n’avais pas lu tout  l’intention de parler. oui donc, j’ai repris l’analyse à cause du trop de site pour le journal des journées déjà mentionné ici.

alors. trop, quel trop? par rapport à quoi ? eh bien, par exemple par rapport à l’argent qu’il faut gagner, c’est une de mes culpabilités favorites (je les cultive, ça pousse bien) (à quoi elle me sert la culpabilité ? elle me protège de tout,  de tous puisque qu’il n’est rien personne vis-à-vis de quoi de qui je ne me sente coupable), je n’en gagne pas, je ne fais rien de mieux que de ne pas en gagner.  je n’en gagne trop rien. donc, comme je faisais ça tout le temps ce site du journal des journées, et que c’était également trop dans l’ombre, donc, trop travailleuse de l’ombre, que je m’en sentais coupable, et honteuse, et que ça m’a amenée à écrire les mails les plus insupportables à jacques-alain miller, me rendant ainsi très malheureuse, je me le suis fait interdire. il y a d’abord eu le conseil de frédéric, ce qui était bien sûr insuffisant, puis l’analyste, que j’ai revu, à cause de la tournure trop triste que prenaient les événements. pourtant j’aurais presque pu me faire des amis avec ce site, tout du moins des connaissances, mais cela m’effrayait aussi car ce n’était « que » virtuel et puis aussi, à ces connaissances, qui m’encourageaient à continuer, je n’avouais pas le péché de mes lettres à miller. et de toute façon, je n’aurais jamais osé me montrer à eux. enfin, ils m’ont un peu prise pour l’un des leurs, or. je ne suis jamais qu’une midinette. là maintenant je continue à écrire parce que je me dis que peut-être ça va devenir plus clair, mais ce n’est toujours pas de ça que je voulais parler. zut, frédéric a déjà mis les enfants devant la wii. bon, tant pis. bien vivre avec son temps.

les psy-twitters pensaient que c’était le désir qui me faisait faire ça, la force de mon désir, qui me permettait de travailler à ça, au site du journal des journées, nuit et jour, mais moi, j’avais des doutes là dessus, et c’est parce que je ne savais pas pourquoi je le faisais que j’étais malheureuse, voilà. désir, peut-être, mais alors inconscient. je pensais que c’était peut-être aussi ma fan-attitude, mon admiration pour le miller qui me mettait mal à l’aise, n’aurais-je fait tout ça que pour me faire bien voir de lui. alala, bien sûr, me faire bien  voir de lui, ça aurait été bien, mais ça n’a pas marché, je ne suis arrivée qu’à l’em… (gros mot). bon, ce genre d’aveu, c’est dur. c’est pénible. enfin, cela dit comme on dit, il m’aura tout de même dit que mon site était superbe. mais maintenant je pense qu’il ne cessera plus de m’éviter comme la peste. c’est drôle, j’aurais toujours cru que ces hommes, comme lacan, et maintenant lui, m’aurait appréciée, enfin à l’époque j’avais la jeunesse et la beauté et lacan était déjà mort tandis que j’en étais encore à ignorer miller, eh bien non, ces gens, je ne leur plais pas. je crois que miller m’aurait préférée jeune et jolie ou mieux installée dans le monde. or le monde, je ne cesse pas de le quitter, et de me déshabituer de lui, ce qui m’inquiétait lately à cause de jules à qui je n’arriverai pas à apprendre les manières du monde, ne les possédant pas ou les perdant un peu plus tous les jours. c’est aussi l’une des causes principales de mon refus de continuer à faire des blogs et le site du journal des journées, c’est que je pense que les gens dans la réalité ça vaut mieux. et qu’au plus je suis dans le trop virtuel au plus je suis dans le moins réalité . formule idiote. qui cherche à donner sa place au réel qui n’en n’a pas ou y est toujours, à sa place, et n’y arrive pas, la formule. et donc y renonce.  je n’y parle pas de réel parce que j’ai le sentiment d’en faire un amalgame immonde. quand je dis virtuel, ce à quoi je pense en réalité : c’est évitement de la rencontre avec ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire : le rapport sexuel. quand je dis virtuel, je dis un certain mode d’écriture, tenté par le tout-écrit, quand je dis réalité, je pense à ces lieux où la contingence est possible, où la rencontre est possible et où donc se rencontre plus « frontalement » ce qui ne s’écrit pas. j’y suis particulièrement sensible (angoisse). ceci donc peut encore se caser dans ce que j’ai pu développer ici autour du livre ou de la vie. c’est d’angoisse que je mourerais…

mes maîtres-mots à moi, ce sont le trop et le n’importe quoi, ce sont les mots qui m’embêtent le plus.

les gens, de twitter, disaient « désir » moi je disais « n’importe quoi » , je fais n’importe quoi – après, à l’analyste et au psychiatre, puisque lui aussi il me fallut bien le revisiter, lui re-rendre visite, j’ai ajouté « n’importe quoi qui tînt à un ordinateur ». je ferais n’importe quoi et sans cesse du moment que ça tient par un ordinateur.

une ordinateur est un machine qu’on arrive toujours à faire fonctionner. je fais fonctionner la machine. je la fais tourner, avec n’importe quoi. que ça chauffe, que ça marche. c’est là que je ne vois pas où se situerait le désir. si ce n’est à me rapporter éventuellement à ce « désir s’avérant in fine n’être désir de rien » que rappelait miller à son cours. ( et y a des moments, embêtants, où désir et jouissance ça ne se distingue plus tant que ça ; ça doit être quand on les prend du point de vue du réel – or il n’est probablement rien qu’on ne puisse ne prendre que de ce seul point de vue. )

séparer, me disait l’analyste, informatique et psychanalyse. « interdite » de JJ, de journal des journées. si « j’obéis » c’est que je veux en savoir plus. et que la façon dont j’étais barrée pour le savoir, seule, c’était mal. je veux savoir pourquoi je fais les choses et je veux le savoir à la lumière (en pleine conscience…)

je n’ai pas du tout parlé de ce dont je voulais parler.

Notes:
  1. la salle, la « salle de vie », ainsi que je l’ai un jour entendu appeler par les voisins de table d’une terrasse de café. c’est frédéric et ses enfants qui disaient « la salle. » moi, je ne vois plus comment l’appeler d’autre maintenant. c’est une pièce qui fait salon aussi bien que salle à manger. avant que je ne rencontre frédéric, je n’avais connu que des pièces séparées, le salon, la salle à manger. []
  2. je pense que vous devez détester ça, que je l’aime, que je l’admire, etc.  ou plutôt que cela vous fait rire. que vous m’en méprisez, non? et que j’y perds de ce fait là, la possibilité de votre amitié. que faire? cacher ces choses ? []
  3. « Le trop fait surgir, émerger, apparaître, en chacun, sa propre limite.  Il fait apparaître votre ‘pas plus loin’. Il suscite une intolérance. » []
  4. « ça n’invite pas à le dessiner en grand homme mais en homme de désir.  » []