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lire forme d’inconscience
[ 5 janvier 2009 / 9 mars 2016 ]il a recommencé à neiger. ça ne va pas du tout. rien à voir avec la neige : les vacances sont finies.
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ce n’est que quand frédéric est là que je peux me sentir quitte de l’obligation de travailler.
l’amour facile en ce moment et cela m’est nouveau. l’amour m’est facile, cela m’est nouveau ( question des préliminaires, d’ailleurs, balayée. point ne m’en faut. il fallait n’y pas penser.)
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nuance,
il faudrait juste qu’il apprenne à s’endormir ma lampe de chevet allumée. phrase qui n’est pas belle.
il faudrait juste qu’il apprenne à s’endormir malgré la lumière de ma lampe de chevet // juste faudrait-il qu’allumée je puisse garder la lumière de ma lampe de chevet // que je n’aie pas à éteindre ma lumière pour qu’il puisse s’endormir // qu’allumée je puisse garder ma lampe de chevet // qu’il puisse s’endormir dans la lumière // ne pourrait-il apprendre à dormir la lumière allumée // le seul problème c’est qu’il faut toujours que j’éteigne ma lumière quand il veut s’endormir alors que je n’ai pas du tout envie de dormir //
ces jours-ci le soir quand je me couche, j’ai l’impression qu’une nouvelle journée commence.
voire même que j’aie besoin de lire pour m’endormir //
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{ liRe (remembrance) –
après la pensée,
{ liRe
m’a protégée de biendesattouchements.
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liRe je peux le vouloir lire est ce quejeveuxqu’onmelaissedonclire et la paix.
lirejepeuxlevouloir lirejepeuxlevouloir lirejepeuxlevouloir.
LiRe, je peux le vouloir.
ah mais laisse-moi liRe
{ Avant c’était plutôt
ah mais laisse-moi penser
–
LiRe, à vrai dire, m’endort.
LiRe m’endort.
LiRe, m’endort bien.
J’aime, à m’endormir en lisant.
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Je ne retiens RIen de ce que je lis.
Ce que je lis glisse sur moi comme l’eau sur le miroir (du moment qu’il ne comporte pas de tache de graisse. Qu’il n’est pas GRAIS S EU X.
L’EAU est détournée de son cours par la graisse, la contourne.
Ma conscience liseuse est lisse et elle est propre. L’essentiel est qu’elle ne retient rien. Mais c’est extrême
ET
ma pensée s’arrête. Or, cela est juste esperluette bon —
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tout ce qui arrête la pensée est bon maintenant il faut que j’arrête d’écrire car je ne vais toujours pas arriver à établir ce qui distinguerait une bonne d’une mauvaise pensée.
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une bonne pensée une pensée souhaitable une pensée « productrice ». les bonnes pensées les bonnes idées les bonnes réflexions, et puis les mienneslesmauvaises qui me minentetdont d’ailleurs je ne souffre plus, en fait. (j’ai tant pensé à certaines pensées qu’il m’arrive encore (de penser) qu’elles sont
d’actu.a lité! erreurs, trois fois).
en certaines époques de la vie on peut souffrir il arrive que l’on souffre de mauvaises pensées. que l’on en soit dévoré. dévorée , dévorante / le plus souvent ça fait ruminée , ruminante – c’est LES pensées : CHEWING-GUM.
les mauvaises pensées sont inhibitrices, envahissantes et inhibitrices. (beau ont-elles comporter des hi et des hi : mauvaises elles sont, mauvaises elles sont (comme dirait jules). or et qu’ajouter que dire de l’inhibition? se souvenir qu’elle
vitenlisièreduréel. ce à quoi la production jamais ne saurait prétendre. mots que j’ajoute car
– j’ai du mal à promouvoir la production et démouvoir l’inhi bition.
J’éteins.
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il a recommencé à neige. tout ce qui a été écrit ci-dessus, après la neige, l’a été il y a quelques jours, quelques soirs.
tears in my hand
[ 13 janvier 2009 / 11 septembre 2009 ]Telepathe – Devil´s Trident (Planning To Rock Remix) from Darío Peña on Vimeo
12.1
Le bruit lent des voitures.
Allongée au fond d’une cave, sous les couvertures, c’est l’hiver, la peau me brûle. Surtout les cuisses. Cela n’a rien d’érotique, évoque plutôt un état maladif. Sont les draps rêches. Cette fois, c’est le soir. De petits cœurs battent faiblement sous la peau, seule la lampe de chevet est allumée. Nul bruit, personne n’habite au-dessus de chez elle. Elle est couchée sur le dos, ne fait rien, éteint. Se tourne sur le côté, le visage tourné vers la rue. Écarte les couvertures, le drap, sous lesquels elle est nue. C’est une époque où il n’y a pas encore internet. Elle n’a pas de nom, elle a une histoire. Elle songe à Jacques Lacan qui quelque part raconte comment une nuit après avoir traversé Dieu sait quelle plaine sibérienne, rejoint une femme qui l’attend dans une grange, la pénètre et fournaise. A la surprise de découvrir une fournaise entre ses jambes. Elle glisse quant à elle une main, qu’elle s’étonne de découvrir glacée, entre ses cuisses. Frissonne. Ramène le drap sur ses jambes. Ses pensées vont vers Marcel Proust. Elle a chaud, presque froid. Elle songe au lit de l’écrivain. Son lit, sa chambre, son asthme, se couche sur le dos, plie ses jambes, nue, mais à l’exception de son slip où elle va glisser son poing fermé pour s’endormir. Ma mauvaise mémoire, mon calme actuel lui donnent la chance de sa tranquillité ce soir là.
Ecrit suite à la lecture de la nouvelle intitulée Le secret du mal de Roberto Bolaño.
Ceux que le désir déserte. (la nouvelle Labyrinthe, fin, Jacques Henric dans le parking pensant à Derrida. Met sa main à son sexe : il bande mais n’éprouve aucun désir.)1
– Voulez-vous effacer définitivement ces 38 documents? – Oui, je le veux.
– love, love, love / night
- http://www.20jazzfunkgreats.co.uk/wordpress/2008/11/25/devils-remix-pt1-planning-to-rock-dario-pena/
- http://www.myspace.com/merok
- http://www.myspace.com/telepathe
- http://www.vimeo.com/tag:devilstrident
- http://www.dariopena.com/
- Face à son regard se déploie un monde de contours, un monde de bruits distants. La possibilité d’avoir peur s’approche comme s’approche le vent d’une capitale de province. Henric s’arrête, son coeur s’accélère, il cherche un point de référence, mais si auparavant il était parvenu à entrevoir au moins des ombres et des silhouettes au fond du parking, l’obscurité maintenant lui semble hermétique comme un cercueil vide au fond d’une crypte. Il décide donc de ne pas bouger. Dans ce calme, son cœur peu à peu se rassérène et la mémoire lui apporte les images de ce jour-là. Il se souvient de guyotat, qu’il admire secrètement, en train de draguer ouvertement la petite Carla. Il les voit sourire une fois de plus puis s’éloigner dans une rue où les lumières jaunes se défont et se recomposent par rafales, sans aucun ordre apparent, même si Henric, dans son for intérieur, sait que tout obéit à quelque chose, que tout est causalement lié à quelque chose, que ce qui est gratuit ne survient que très rarement dans la nature humaine. Il porte une main à sa braguette. Ce mouvement, le premier qu’il fait, le fait sursauter. Il bande et cependant il ne ressent aucun genre d’excitation sexuelle.
Le secret du mal de Roberto Bolaño, « Labyrinthes », pp. 84, 85. [↩]