bien vu mal dit (jupiter et io)
il y a quelque chose entre les images et moi, mais je ne sais toujours pas quoi.
certaines pourraient être de prédilection. à d’autres, il suffirait l’abondance, la profusion; qu’elles s’offrent les unes après les autres, les unes avec les autres, mais dans une sorte de continuité. elles peuvent revenir alors, se glisser sous les paupières, s’y réinventer, se mouvoir. danser. m’accompagner silencieuses, se montrer à moi, dans ce don qu’elles ont d’évanouir/effacer les mots, quand il est bon/meilleur qu’ils s’effacent. ces moments où (je vous laisse imaginer. je crains que votre imagination ne soit suffisamment, cependant. des précisions, me semble-t-il, détruiraient).1
cela m’est particulièrement difficile, de faire taire les mots.
jamais,
ne me suis-je évanouie,
jamais
(je note qu’aussi, les langues, je les aime. me. surtout les étrangères. vous laissent seulement la voix.)
je vais maintenant vous mettre une image. (ces images dont je parle ici, très mal, fonctionnent avec la jouissance, je veux dire celle de plein-emploi)2 .
voilà, une image,
- mais oui,
mais oui,
mais, oui,
vous savez bien, vous savez bien, vous savez bien
qu’il est
des moments
où il vaut mieux
ne plus
penser. [↩] - celle dite par lacan de « plein-emploi », celle du lit pour deux personnes. [↩]