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de la conti nu i té au continu (2: façon_japon)

[ 16 octobre 2008 / 9 mars 2016 ]

[ … ]

 

Parce que la coupe émerge de la continuité.

Et parce que la notion de continuité est ce qui prime dans l’expérience du quotidien au Japon. [ … ] la primauté du flux – un flux sans écoulement – homogène : continu. [ … ]

Cette sensation est l’effet de déterminations de nature différente :
– Sociales : le “pas de vague”, l’exigence de consensus unanime, l’ordonnancement millimétré des êtres [ … ]
– “Spatio-culturelles” : [ … ] Parce que la sensation produite est celle non pas d’habiter une maison, un home, mais un espace, un paysage, un milieu.

[ … ]

L’espace comme fond diffus cosmologique. Où tu ne te vis pas comme étoile. Mais jouis paisiblement de participer à la galaxie.

*

Et l’art émerge de la coupe.

*

きれい = 切れ
Kirei : kire.
Le Beau, la coupe.

*

[ … ] les mouvements des corps des japonais, si robotiques, plus paradigmatiquement encore dans la danse, coupant l’espace comme des kata de Karaté, sont aussi des moyens de communier, par le rituel, avec le groupe, avec le passé, avec l’intemporel.

Autrement dit : couper le spontané pour jouir de se fondre dans le groupe.

*

Si l’art exige la coupe, la coupe est tout un art.

Parce qu’introduire du discret dans le continu, c’est prendre le risque de faire surgir un intervalle dont la caractéristique n’est pas d’être vide (無, le vide, est l’espace des dieux, une dimension positive) mais d’être divisible par deux.

Or la division par deux produit l’horreur absolue pour un japonais : un centre de symétrie.

[ … ]

L’esthétique japonaise est donc nécessairement verlainienne – la rime en moins.

Et pour cela préfère l’Impair


Plus vague et plus soluble dans l’air,


Sans rien en lui qui pèse ou qui pose

SOURCE : http://www.tropiques-japonaises.fr/2008/07/31/discretion-dans-le-continu/

une difficulté cependant par rapport à

ce « pas de vague »,
cette « exigence de consensus »,
ce « pas de star » mais la galaxie :

quid du désir ? dès lors quid du désir et de sa particularité ? sa « condition absolue » ?
sacrifice, aveuglement, déni?

et s’il n’y a pas un moment où il importe de renoncer à la totalité, voire au totalitarisme du nous ?

si le désir n’exige pas la solitude ?

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on m’a si souvent dit que j’avais un accent étranger

[ 7 janvier 2009 / 11 janvier 2009 ]

ma mentalité de midinette m’a joué  un petit tour.

de l’utilité d’être parfois un peu parano : se ressituer dans l’adversité, le sentiment de l’adversité, voire le sentiment imaginaire de l’adversité, sortir de la concorde du nous.  de quel nous parlais-je ? celui d’une communauté qu’il me plaît à imaginer, à laquelle je me souhaite appartenir // la solitude d’une cause et  ses communautaires moments.  j’en connais moi ( dans leur nuit)  qui ne se connaissent aucune cause. or  moi non plus moi non plus,  je ne la connais (communauté d’insavoir). j’en sais. j’en saurais. moi qui suis fille du doute et de

qui donc est cette insistante pasiphaé ?

ôter au doute sa coloration d’angoisse et c’est la certitude (de la poésie) / mais non mais non, je l’ai déjà dit, rien, je ne comprends, rien, à la poésie / OÙ résonnent les voix qui la disent ? (où le peuvent-elles) dans quelles aires ? trouveraient-elles à s’incarner (reviendraient-elles dans un corps, descendraient), je comprendrais . Mais dans le silence d’une pensée, le bavardeux (si, j’y insiste) silence d’une pensée : non. sombre.

il reste encore à dénoncer les liens de la voix et de la pensée.

[ le gros pouah ces voix sans chair

poésie et – s’agit-il, l’accueil d’une voix qui ne fût pas la sienne. l’étrange erre.


/ il dit : lisez lisez même si vous n’y comprenez rien on a presque envie de dire : surtout
surtout si vous n’y comprenez rien / soit vivez vivez


_ chantait mourir pour des idées d’accord mais de mort lente. je n’ose pas te le dire, mais la mort ne me fait pas peur (ni plus que les idées).


moi, c’est mon ordinateur que j’allume pour savoir quelle température il fait dehors.

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