Mercredi 4 janvier
— rêve : la mémoire s'efface sous le capot de l'ordinateur

Publié le Catégorisé comme brouillonne de vie, RÊVES

CBD, 4 gouttes hier; quand j’ai regardé l’heure au réveil, il était 08h01. Ce soir, j’essaie de passer à 3 gouttes.

F est toujours au lit, dort. Cela veut dire qu’il n’ira pas au travail aujourd’hui, contrairement à ce qu’il avait dit hier et avant-hier. Ce n’est pas aujourd’hui que j’aurai ma journée seule, ce sera demain, où je ne serai pas seule puisque vient la femme de ménage, M.

Cette nuit, rêve, peu de souvenirs.

D’abord, au premier jour d’un week-end des Journées de l’École de la Cause freudienne.
Quelqu’un, je crois, est amoureux de moi. Pas d’autre souvenir. Si ce n’est peut-être celui d’être habillée.

Au deuxième jour, au matin, avant d’y aller, dans un grand espace clair, une maison à étages (maison de mon frère, JP ?) .
Un homme va être amoureux de moi, on  me le dit, va m’aimer, je vais le rencontrer.
Il y a mes frères, enfants, il y a Jean-Claude, on s’apprête. Ma mère aussi. Je crois qu’elle dit qu’elle va m’accompagner. On se dispute, une dispute terrible, qui fait un trou, au moins dans mon souvenir. Je continue à m’apprêter, vêtements, maquillage, ça traîne, c’est difficile. Il y a des contraintes au niveau des vêtements. Je crains qu’on arrive en retard.  A un moment, je suis prête,  mais J-C dit qu’il n’est pas pressé. Il dit qu’il pourrait travailler encore avant de partir à quelque chose auquel il devra sinon travailler au soir, en revenant, alors que ça lui prendra trop de temps, parce qu’il a des problèmes avec les titres, en Word, le traitement de texte, avec la hiérarchisation des titres. Il n’y arrive pas. Je dis que je pourrais lui montrer. Il y a un doute sur la possibilité qu’il comprenne ce que je lui montre et que ça lui facilite le travail.

Je crois que nous partons. 

Nous arrivons aux Journées.

Grand espace clair, hall. 

Ma mère arrive.

Mais elle ne vient que pour dire qu’elle ne viendra pas, qu’elle ne m’accompagnera pas. Il y a quelque chose de très triste (à mourir).

Je disparais. Non : elle disparaît. Je me réveille.

08:50, décidément, tout le monde dort.
Je vais me faire encore un café.
Je suis dans la grande salle rideaux rouges encore tirés couchée sur le canapé avec la couverture.

Hier soir, pensais à J-C, me disais que devais lui envoyer ce que hier finalement envoyé à D et G. Et me disais que n’aurais jamais dû quitter l’ECF ou que je n’aurais pas dû renoncer à être psychanalyste. Ou jemesurais ce que j’avais alors perdu. Qu’il y avait un avant et après ce moment là. Après qui avait mené à la conscience d’être folle, d’être psychotique. À cet « être avec ma mère ». « Être en ma mère. »

Au réveil, je pensais à sa mort, je crois. À la façon qu’elle avait eu de faire tout ce qu’il fallait, de tellement bien s’occuper de tout. La mère exemplaire qu’elle avait été.
Maintenant qu’elle va mourir, sa présence ne m’angoisse plus. Pas parce qu’elle va mourir, mais parce qu’elle a tellement changé. Elle n’est plus du tout capable de faire pour nous ce qu’elle faisait et donc elle ne déplore plus du tout de mal le faire. A un moment dans l’analyse, je suis arrivée à ce point d’intraitable : l’angoisse d’elle. Enfin, je dis ça. Mais qu’est-ce que j’en sais.

C’est sa parole qui m’a manquée. Celle de ma tante est venue soulager cela. 

J’ai ce sentiment que ce serait ça, que ça pourrait être ça, de ce côté-là, l’objet perdu dans la mélancolie, la parole de ma mère, sa parole manquante. Son silence.

14:16

Fait une soupe au (non pas potimarron, c’est pas si rond, c’est plus oblong, avec un petit cul, il est vrai, plus rond, ça a une jolie couleur d’œuf, ça se pèle, la chair est orangée, il y a des (autre mot qui manque) (pépins ? Non) dans le petit cul rond, que certains sèchent et mangent). Et une salade de chicons (endive) + pomme + huile de noix +
(je passe à la ligne pour mettre un blanc, à cause du temps d’hésitation) vinaigre de cidre +cumin + pincée de sel + poivre + grains de fenouil.
Abécédaire. À O, l’oubli des mots.

G nous écrit qu’elle ne souhaite plus faire le cartel, quel dommage. Écrire à J-C.

Je ne sais plus ce que j’étais venue écrire ici.

F joue. Il a fait les lessives.

Par Iota

- travailleuse de l'ombre

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