l’écriture est sa doublure alors qu’elle devrait être son manteau

La vie de Sachs est en effet modelée par des  traits de genre qui forment un système : la vie comme un texte, un palimpseste cousu de figures lisibles à qui sait les lire.

Première des figures de son existence rhétorique, le paradoxe de cet homme qui vénère la chose écrite est son incapacité à produire un texte en vue de le montrer. Impossible à rendre publique, l’écriture est sa doublure alors qu’elle devrait être son manteau.

Maurice Sachs le désoeuvré, Thomas Clerc, pp. 20-21

l’artiste-escroc

Dans tout artiste il y a un escroc : « Les poètes, dit Nietzche, n’ont pas de pudeur à l’égard de leurs sentiments : il les exploitent. »  Et si Sachs, en se mettant à leur remorque, était l’escroc intérieur de tout artiste, la doublure noire de l’Ecrivain? Tel Peter Schlemihl, lui-même n’a pas d’ombre puisqu’il est celle des autres. Aussi se fait-il doubler, perdant sur les deux tableaux. Aux yeux des vrais créateurs, il n’existe pas, dominé par ses intrigues; pour les snobs de son temps, il est méprisable, n’étant pas connu.
Maurice Sachs le désoeuvré, Thomas Clerc, p.52

l’oublié 2

Donc, c’est curieux.

Parce que c’était réel, parce que c’était peut-être sexuel, parce que ça m’aurait  donné du plaisir, je l’ai oublié.

Et parce que je l’ai oublié – la pose, le mouvement, le geste, la posture – , je ne peux plus rien faire, je n’ai plus de jugement, je suis obligée de me greffer à une autre (homosexuelle), je dois passer à l’arrière plan, je dois faire la doublure.

Après quoi?

Une psychanalyste raconte une fable (Christiane??) en passant par des loges (loges de coulisses? maçonniques?), des loges où elle se loge, qui ont chacune leur décor. La fable se termine sur moi et Laure Naveau.

J’avais lu un texte récemment de Laure Naveau (que je ne suis pa sarrivée à retrouver), où elle parlait de textes, de thèmes qui avaient également été importants pour moi (péché de la tristesse, Spinoza, Nietzche…) Je m’étais demander si ce n’était pas plutôt chez elle, comme analyste, que je devais aller?

Christiane Alberti? Comme Alberti? Qui écrivit Vies de peintres? Vies des meilleurs peintres… Ah non, ça n’est pas Alberti, c’est Vasari. Alberti, c’est la perspective. La vie d’Alberti est racontée dans le livre de Vasari.  Il a inventé la perspective géométrique et a  écrit un traité sur la peinture ( Della pittura).

Bon.

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