![]() toutes les photos sont de jules. prises le jour où nous avons fait le sapin de noël. au premier jour des vacances. maintenant, c’est fini, les vacances. |
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Mois : janvier 2009
lire forme d’inconscience
il a recommencé à neiger. ça ne va pas du tout. rien à voir avec la neige : les vacances sont finies.
/
ce n’est que quand frédéric est là que je peux me sentir quitte de l’obligation de travailler.
l’amour facile en ce moment et cela m’est nouveau. l’amour m’est facile, cela m’est nouveau ( question des préliminaires, d’ailleurs, au passage, tant que j’y suis, balayée. point ne m’en faut. il fallait n’y pas penser.)
–
nuance,
il faudrait juste qu’il apprenne à s’endormir ma lampe de chevet allumée. phrase qui n’est pas belle.
je l’aime. si seulement il pouvait s’endormir dans ma lumière. essai de phrase belle.
il faudrait juste qu’il apprenne à s’endormir malgré la lumière de ma lampe de chevet // juste faudrait-il qu’allumée je puisse garder la lumière de ma lampe de chevet // que je n’aie pas à éteindre ma lumière pour qu’il puisse s’endormir // qu’allumée je puisse garder ma lampe de chevet // qu’il puisse s’endormir dans la lumière // ne pourrait-il apprendre à dormir la lumière allumée // le seul problème c’est qu’il faut toujours que j’éteigne ma lumière quand il veut s’endormir et alors que je n’ai pas du tout envie de dormir //
ces jours-ci le soir quand je me couche, j’ai l’impression qu’une nouvelle journée commence.
voir même que j’aie besoin de lire pour m’endormir //
–
–
{ liRe (remembrance) –
après la pensée,
{ liRe
m’a protégée de biendesattouchements.
–
liRe je peux le vouloir lire est ce quejeveuxqu’onmelaissedonclire et la paix.
lirejepeuxlevouloir lirejepeuxlevouloir lirejepeuxlevouloir.
LiRe, je peux le vouloir.
ah mais laisse-moi liRe
{ Avant c’était plutôt
ah mais laisse-moi penser
–
LiRe, à vrai dire, m’endort.
LiRe m’endort.
LiRe, m’endort bien.
J’aime, à m’endormir en lisant.
–
–
Je ne retiens RIen de ce que je lis.
Ce que je lis glisse sur moi comme l’eau sur le miroir (du moment qu’il ne comporte pas de tache de graisse. Qu’il n’est pas GRAIS S EU X.
L’EAU est détournée de son cours par la graisse, la contourne.
Ma conscience liseuse est lisse et elle est propre. L’essentiel est qu’elle ne retient rien. Mais c’est extrême
ET
ma pensée s’arrête. Or, cela est juste esperluette bon —
–
tout ce qui arrête la pensée est bon maintenant il faut que j’arrête d’écrire car je ne vais toujours pas arriver à établir ce qui distinguerait une bonne d’une mauvaise pensée.
–
une bonne pensée une pensée souhaitable une pensée productrice. les bonnes pensées les bonnes idées les bonnes réflexions, et puis les mienneslesmauvaises qui me minentetdont d’ailleurs je ne souffre plus, en fait. (j’ai tant pensé à certaines pensées qu’il m’arrive encore (de penser) qu’elles sont
d’actu.a lité! erreurs, trois fois).
en certaines époques de la vie on peut souffrir il arrive que l’on souffre de mauvaises pensées. que l’on en soit dévoré. dévorée , dévorante / le plus souvent ça fait ruminée , ruminante – c’est LES pensées : CHEWING-GUM.
les mauvaises pensées sont inhibitrices, envahissantes et inhibitrices. (beau ont-elles comporter des hi et des hi : mauvaises elles sont, mauvaises elles sont (comme dirait jules). or et qu’ajouter que dire de l’inhibition? se souvenir qu’elle
vitenlisièreduréel. ce à quoi la production jamais ne saurait prétendre. mots que j’ajoute car
– j’ai du mal à promouvoir la production et démouvoir l’inhi bition.
J’éteins.
//
il a recommencé à neige. tout ce qui a été écrit ci-dessus, après la neige, l’a été il y a quelques jours, quelques soirs.
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons
même l’ignorance ne peut rien contre cela qui nous environne. tu pleurais hier soir. petit. viens encore. pleure. petit. dis. la maladie aussi nous attend. il faudra du courage, encore dire oui. nous ne sommes responsables que de nous-mêmes, c’est ce que je crois. la lumière est dedans. la lumière est dehors.
vouloir ce qui est proche, vouloir ce qui vous arrive, même qui vous arrive à l’improviste, et vous fait mal
« La joie est l’affect spinoziste du rapport au réel, l’affect auquel on peut atteindre lorsqu’on ne croit plus aux caprices du sort, mais lorsqu’on s’égale à lui, que l’on s’accorde avec lui, sur un mode qui est proche de l’éternel retour de Nietzsche : vouloir ce qui est proche, vouloir ce qui vous arrive, même qui vous arrive à l’improviste, et vous fait mal.» Jacques-Alain Miller, « Les us du laps », 26 janvier 2000.
on m’a si souvent dit que j’avais un accent étranger
ma mentalité de midinette m’a joué un petit tour.
de l’utilité d’être parfois un peu parano : se resituer dans l’adversité, le sentiment de l’adversité, voire le sentiment imaginaire de l’adversité, sortir de la concorde du nous. de quel nous parlais-je ? celui d’une communauté qu’il me plaît à imaginer, à laquelle je me souhaite appartenir // la solitude d’une cause et ses communautaires moments. j’en connais moi ( dans leur nuit) qui ne se connaissent aucune cause. or moi non plus moi non plus, je ne la connais (communauté d’insavoir). j’en sais. j’en saurais. moi qui suis fille du doute et de
qui donc est cette insistante pasiphaé ?
ôter au doute sa coloration d’angoisse et c’est la certitude (de la poésie) / mais non mais non, je l’ai déjà dit, rien, je ne comprends, rien, à la poésie / OÙ résonnent les voix qui la disent ? (où le peuvent-elles) dans quelles aires ? trouveraient-elles à s’incarner (reviendraient-elles dans un corps, descendraient), je comprendrais . Mais dans le silence d’une pensée, le bavardeux (si, j’y insiste) silence d’une pensée : non. sombre.
il reste encore à dénoncer les liens de la voix et de la pensée.
[ le gros pouah ces voix sans chair
poésie et – s’agit-il, l’accueil d’une voix qui ne fût pas la sienne. l’étrange erre.
/ il dit : lisez lisez même si vous n’y comprenez rien on a presque envie de dire : surtout
surtout si vous n’y comprenez rien / soit vivez vivez
_ chantait mourir pour des idées d’accord mais de mort lente. je n’ose pas te le dire, mais la mort ne me fait pas peur (ni plus que les idées).
moi, c’est mon ordinateur que j’allume pour savoir quelle température il fait dehors.
For a lot of people sundays are family days and for others it is a weekly day of depression.
Sunday afternoon
Mattsee, July 2008
Sunday afternoons are special afternoons.
For a lot of people sundays are family days and for others it is a weekly day of depression.
Main aspect of this series was a funny sunday afternoon and what to do on your day-off.
Thanks to my parents!
il faut qu’une porte soit ouverte et fermée
8.
moins quatre degrés.
sans que je comprenne pourquoi, et sans que je veuille d’ailleurs comprendre pourquoi, une porte s’est fermée dont je m’éloigne. c’est le soir, c’est le noir, c’est l’image qui me vient à l’esprit. sous les paupières, je me vois m’éloignant dans un brouillard sombre et parcouru de fumées.
bouleversée, disais-je.
comme si tout ce que je faisais s’était trouvé remis en cause. je ne suis plus du tout qui j’étais.
or il semble que je sache y faire, face à ce genre de phénomène. qui si exceptionnellement souvent m’arrive. que je sache y faire aussi bien qu’un anxiolytique. mes « fortifications à la vauban ». mais c’est qui ce Vauban ?
comme si
toutes petites cases de la pensée, du souvenir se fermaient. toutes sauf celle qui observe ces fermetures et sait qu’il faut le silence.
évidemment, je me traite avec grande douceur, à quoi je suis d’ailleurs étonnamment régulièrement obligée. je sais que je reviendrai petit à petit à moi et que ce sera comme si rien n’avait changé.
ce que j’aurai laissé derrière moi, je ne saurai pas ce que c’était. il ne s’agira pas, en cette occurrence, d’une grande perte; cela je ne le crois pas. non. de quelque chose qui se résout au mieux de cette façon là. se tranchant.
le retranchement.
=
ou encore me serais-je trouvée soudainement submergée par ce qui aura pu m’apparaître comme une aporie. submergée, dégoûtée. dans une trop grande conscience de ça . comme si à défaut de savoir absolument, « maintenant tout de suite , pas tt à l’heure », il valait mieux ne plus rien savoir du tout. n’en rien savoir (non que je croie avoir atteint ce point fatidique). revenir ensuite lentement, la conscience moins affûtée. revenir à moi-même (ma vraie nature).
=
j’ose cependant croire que quelque chose se sera résolu.
ne me dérange pas finalement d’avoir des économies à faire, ça me ramène à mon enfance. que nous ayons des économies à faire. est-ce que je ne suis pas tout le temps dans le nous? nous, lui et moi. et j. notre famille.
9.
en cachette hier soir j’ai pris un demi-xanax. j ‘aime assez ces petites drogues et j’ai eu envie d’imaginer que je pouvais en avoir besoin parce que je changeais le dosage de mes patches, passe de 15 à 7 mg. inutile de souffrir du manque de nicotine.
je pars à montreuil sous bois. chez pgplastique.
//
10.
repris un demi xanax hier soir (m’énervais plus qu’il ne faut). me réveille ce matin avec l’envie de fumer.
je n’arrive pas à m’intégrer dans la sphère internet. je me trouve très sympathique mais pas les autres. à 4 exceptions près. jivezi, absCisse, guy mercier et charles de zohiloff.
les lettres. une lettre
il faut qu’elle soit ouverte, à un moment donné, un temps t,
pour savoir si elle est morte ou vive. à moins que la sagesse ne
consiste à la maintenir en son incertitude.
il faut qu’une porte soit ouverte et fermée.
l’heure de nulle part, mais à un instant t.
//
11. la bouche aux clous de girofle. aspirine 1000 toutes 4 heures. visite nina. galette. pas pour moi non merci, désolée. vraiment. je ferai un jour le compte du nombre de vraiment sur ce blog. jules nous fourgue un joli futur antérieur. tristesse incroyable, pour des raisons dont je ne souhaite pas parler ici.
(8-11 janvier 2009)
お元気ですか、 きょうはすごい吹雪になりました 庭の写真を送ります またメールください
provoke a frenzy in me and my love provoke a frenzy in
La possibilité d’avoir peur s’approche comme s’approche le vent d’une capitale de province. Tears in my hand.
Telepathe – Devil´s Trident (Planning To Rock Remix) from Darío Peña on Vimeo
12.1
Le bruit lent des voitures.
Allongée nue à l’exception de son slip au fond d’une cave sous les couvertures, c’est l’hiver la peau brûle surtout les cuisses. Draps rêches. Cette fois, c’est le soir. De petits cœurs battent faiblement sous la peau, seule la lampe de chevet est allumée. Nul bruit, personne n’habite au-dessus. Elle, couchée sur le dos, éteint. Se tourne sur le côté, visage tourné vers la rue. Écarte d’elle les couvertures. C’est une époque où il n’y a pas encore internet. Songe à JL qui quelque part raconte comment, une nuit après avoir traversé Dieu sait quelle plaine sibérienne, il rejoint une femme qui l’attend dans une grange, la pénètre et fournaise. A la surprise de découvrir une fournaise entre ses cuisses. Elle, glisse une main, s’étonne de la découvrir glacée, entre ses jambes. Frissonne. Ramène le drap sur ses jambes. Ses pensées vont vers Marcel Proust. Elle songe au lit de l’écrivain. Son lit, sa chambre, son asthme, se couche sur le dos, glisse son poing fermé sous son slip pour s’endormir.
Ecrit suite à la lecture de la nouvelle intitulée Le secret du mal de Roberto Bolaño.
Ceux que le désir déserte. (la nouvelle Labyrinthe, fin, Jacques Henric dans le parking pensant à Derrida. Met sa main à son sexe : il bande mais n’éprouve aucun désir.)1
– Voulez-vous effacer définitivement ces 38 documents? – Oui, je le veux.
– love, love, love / night
- http://www.20jazzfunkgreats.co.uk/wordpress/2008/11/25/devils-remix-pt1-planning-to-rock-dario-pena/
- http://www.myspace.com/merok
- http://www.myspace.com/telepathe
- http://www.vimeo.com/tag:devilstrident
- http://www.dariopena.com/
Notes:
- Face à son regard se déploie un monde de contours, un monde de bruits distants. La possibilité d’avoir peur s’approche comme s’approche le vent d’une capitale de province. Henric s’arrête, son coeur s’accélère, il cherche un point de référence, mais si auparavant il était parvenu à entrevoir au moins des ombres et des silhouettes au fond du parking, l’obscurité maintenant lui semble hermétique comme un cercueil vide au fond d’une crypte. Il décide donc de ne pas bouger. Dans ce calme, son cœur peu à peu se rassérène et la mémoire lui apporte les images de ce jour-là. Il se souvient de guyotat, qu’il admire secrètement, en train de draguer ouvertement la petite Carla. Il les voit sourire une fois de plus puis s’éloigner dans une rue où les lumières jaunes se défont et se recomposent par rafales, sans aucun ordre apparent, même si Henric, dans son for intérieur, sait que tout obéit à quelque chose, que tout est causalement lié à quelque chose, que ce qui est gratuit ne survient que très rarement dans la nature humaine. Il porte une main à sa braguette. Ce mouvement, le premier qu’il fait, le fait sursauter. Il bande et cependant il ne ressent aucun genre d’excitation sexuelle.
Le secret du mal de Roberto Bolaño, « Labyrinthes », pp. 84, 85. [↩]
fin de partie
je crois que dans cette chanson les gens sont morts et se sont fait tués. écoutée mille fois.
vivre, une main passée par la fenêtre d’un appartement au 17è étage.
je ne veux pas faire le ménage je ne veux pas faire le ménage je ne veux pas faire le ménage je ne veux pas faire le ménage. et je ne veux pas faire mes papiers.
dis tu as oublié d’acheter du pain, et je n’ai plus rien à manger, la prisonnière
en votre absence, je dors
une fortereste.
et je dors si bien que je n’ai plus envie que vous rentriez. je vouspréviens tout de suite, puisque l’heure avance, je ne ferai pas à manger ce soir.
je ne préviens personne. et si j’arrêtais totalement. ne me consacrais plus, par exemple, dans un premier temps, qu’à l’arrêt de la clope. si je blogue parce que suis trop seule, ça fait maintenant des années qu’ça dure et rien n’a changé, peut-être même que du contraire.
vêtir ceux qui sont nus
22, midi
une tartine d’angoisse . dites-moi pas que c’est pas parce que je ne pense pas à vous que je pense pas à vous et que vous ne m’écrivez pas . beurre , miel .
une tarte de douleur. la tarte couloeuvre ?
prendre le téléphone en main : se faire aider . se faraday . nous longions hier la rue des rosiers , le soir était tombé . il ne faisait pas froid . trois tours de manège au métro saint-paul ,
beurre miel sucre brun tartine tarte .
chercher le numéro de tél. Psychiatre, ancien praticien hospitalier à l’hôpital Sainte-Anne. allo, est-ce que ce serait possible de vous voir ? paris 13è. pouvez-vous le 2 février à 14 heures? oui.
non, pas du tout. ça ne va pas du tout. gros pleurs et suffocations.
22, soir
peut – être que cette nui t je rêverai encore d’Anne (W) // quelle affaire l’angoisse quelle drôle d’affaire . // j’ai dû annuler un rendez-vous aujourd’hui – qui peut-être justement m’aurait
tirée d’à-faire .
frédéric dort. je l‘aurai épuisé . jules peut-être rêve
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after that i took a course in computer programming
vendredi 23 janvier 2009
levée facilement pour conduire jules à l’école. revenue ici, rendormie jusqu’à 11 heures. lu de pirandello « vêtir ceux qui sont nus » (dont je n’avais plus aucun souvenir, en dehors du titre que je continue à trouver beau). je traîne sur ce blog. sur les autres. pas le cœur. je ne fais rien de ce que je dois. je suis dans l’après-coup d’hier, le rendez vous pris, le rendez vous annulé, la froideur, à mes oreilles, du psychanalyste. les pleurs interminables. je me promets d’essayer de nettoyer cet après-midi. je mange une demi-tranche de saumon. frédéric téléphone, je lui dis que je ne sais pas ce que j’ai, mais que je ne sais plus vivre sans eux. je lui redis que je ne comprends pas. que je ne peux plus rien faire quand ils ne sont pas là.
il n’y a qu’écrire qui me permette d’échapper à l’angoisse. c’est pour ça que je voudrais écrire tout le temps.
quand ils sont là, j’ai appris à être avec eux, à vouloir cela, être avec eux, me donner à eux. quand ils sont là, c’est vacances, c’est-à-dire que je ne me dois plus à ce à quoi je me dois. et quand ils ne sont plus là c’est dû au travail. j’ai trop de retard. alors j’écris. mais comme je culpabilise, j’écris le moins possible.
vers midi trente, je me demande comment m’y mettre, au ménage. je me demande comment faire ça, être si seule et nettoyer, être toute seule et nettoyer. je crois qu’il faut au moins que je fasse ça. que c’est mieux. puisque nous n’avons plus de femme de ménage, à cause de moi, qui ne travaille pas. je mets la radio. je fais la vaisselle, je nettoie, je me prends au jeu, j’écoute france inter, je sais qu’il y a un concert demain pour les gars du tarnac, c’est à paris. je pense à une émission de télévision vue avec ma mère, il y a très longtemps, avec duras, où elle parlait de ça, du ménage, du rapport des femmes au ménage, à leur intérieur. j’apprends que les femmes qui ont eu une enfance heureuse, sans conflit avec leurs parents, seront les femmes qui ne quitteront pas vite leurs maris. j’apprends également qu’il est impossible de guérir d’une addiction. en tous les cas, pour ce qui est des rats et des souris, c’est irréversible, de quelque drogue il ait été tâté. le chercheur disait qu’avec les humains, il ne savait pas, il n’osait pas se prononcer, sur cette irréversibilité, il disait qu’il y avait d’autres facteurs qui rentraient en ligne de compte, avec les humains. j’aime bien apprendre des tas de choses. je me demande si c’est bien la radio, ou si c’est mal, parce que ça empêche les femmes qui font le ménage de se révolter. je me dis qu’il n’y a peut-être pas de quoi se révolter. que ce qui doit être fait, doit être fait. que les gestes ne sont pas désagréables. je me dis que j’aime l’étude. que je regrette de n’être plus dans l’étude de quelque chose. que j’ai la nostalgie de ça, de l’étude. avant, je savais faire ça, étudier et être toute seule. j’ai été toute seule parce que j’étudiais. je préférais, étudier. puis je n’ai plus aimé être seule. et depuis quelques temps, je ne sais plus être toute seule, et je n’étudie plus. ça ne sert à rien d’étudier si on n’a personne avec qui partager ce qu’on a étudié, appris. et puis, avant il y avait le psychanalyste et l’idée d’être un jour psychanalyste. le blog permet de ne pas étudier alors qu’il en offrirait les moyens. d’approfondir. et le blog permet d’espérer qu’on. les gens qui viennent sur ce blog (moteurs de recherche) y arrivent pour des raisons qui sont de moins en moins importantes pour moi, qui s’éloignent de plus en plus de moi – la psychanalyse, car j’ai pris mes distance avec la psychanalyse, depuis que les psychanalystes ont dit que mon analyse était finie. j’aurais aimé être chercheur en psychanalyse. mais, maintenant je n’arrive plus à travailler à rien. j’en ai eu assez d’être seule. j’ai rencontré frédéric. j’ai quitté mon analyste. je suis arrivée à paris. les analystes parisiens ont dit que c’était fini, mon analyse. j’ai commencé les blogs avec frédéric. j’ai eu un épisode dépressif. les analystes m’ont fait prendre des anti-dépresseurs. et m’ont donné du travail. puis, j’ai eu un enfant. je n’ai plus eu le travail. et la vie continue. plus belle qu’avant. je ne crois pas que mon analyse soit finie. mais il y a des trucs que les analystes captent pas. sauf peut-être miller (malgré son amour des grands noms).
mes doutes et ma peur. une passion pour la psychanalyse. et être restée une petite fille.
jacques-alain miller n’a pas de télévision, il dit qu’il craint de trop la regarder. où se situer. dans quelle « sévérité » par rapport à soi-même.
je me dis que les psychanalystes ne saisissent peut-être pas tous les enjeux de ce qui se passent pour le moment. parce qu’ils sont de trop bonnes familles et qu’ils on trop de diplôme. il n’empêche que moi aussi j’aimerais que jules, etc. j’entends daniel mermet. j’aime bien daniel mermet. il va faire une enquête sur les lobbies pro-israéliens – c’est comme ça qu’on dit? il est parti en amérique faire une enquête sur / je ne sais pas les mots / je ne les connais pas / je n’ai pas l’habitude de parler /
je vis totalement en dehors du danger. j’ai encore lu quelque chose sur la confusion des livres et de la vie. est-ce que c’était dans pirandello. dans pirandello j’ai pensé que je ne pourrais plus avoir le rôle de la petite jeune. celui d’honorine, oui. la quarantaine. et ridicule, dit-il, je crois. si ce n’est qu’elle est petite. pourtant, il n’y a pas la vie d’un côté, les écrits de l’autre. la vie partout. 16h17, chercher jules. prendre la poussette. aller à la poste. faire les courses; ce soir, spare ribs ketchup.
soif rugueuse.
sam dim lun,

















samedi
réveillée à 13h30. faut-il que je sois fatiguée ou quoi?
après-midi, courses.
soir : godard, « DÉTECTIVE », au lit (des livres partout, dans le lit, dans les poches, dans les bouches, celui que je n’ai pas lu que lit l’entraineur, warner, johnny: « lord jim » de joseph conrad – à prendre à la bibliothèque)
Another (literary allusion) is to Joseph Conrad’s Lord Jim, carried around as a sort of I Ching by nightclub owner and fight promoter « Sir Jim, » full name Jim Fox Warner, played by gravelly crooner Johnny Hallyday. His mother gave him the book thirty years prior, saying that whenever he was stuck in life, all he had to do was crack the cover and the answer would come. He didn’t know that she meant literally. Every time he opens it, someone interrupts him, and he’s never consumed a word. (…)
http://avaxhome.ws/video/genre/art_house/jlg_detective.html
dimanche 25
me force à me lever vers 10 heures. avec julos jouons. F. se lève / je m’éclipse.
jules : trop de wii – mario kart. tout de même, il est petit, il a 4 ans, faut-il qu’il
soit déjà confronté à ça. rien à faire, plus rien à faire, advienne que pou. est-ce démission? ou est-ce à moi de me … réconcilier avec ces … plaisirs faciles (suis-je folle, seule à penser comme ça, ou quoi?)
était prévu que fasse mes papiers avec F ce weekend (lors de crise d’angoisse de mercredi ou jeudi avais décrété ne pouvoir m’en occuper sans lui) là, j’en ai tellement peu envie que je décide que de les faire le lendemain, lundi – j’essaierai seule.
pendant la sieste de jules, j’appelle F. dans la chambre, lui explique qu’il ne s’agit pas de faire les papiers.
jamais deux sans trois (jeu)
réveil de jules. je publie ici une note que je pensais publiée depuis vendredi.
soir : télé, m’arrête à « la montagne magique« , sur arte. très mauvais film que je ne peux m’empêcher de regarder, en souvenir du livre. whisky, puis, appelle F dans chambre. tu veux essayer de? oui, il veut. je lui dis qu’il s’agit juste du désir chez moi d’un instant de complicité avec lui pour sauver noter couple en péril. ça l’arrange. on s’amuse bien. je veux beaucoup plus d’instants comme ça.
jamais deux sans trois (jeu) (cela dit mon cher tu ferais mieux de recommencer une analyse, ça m’évitera d’ailleurs à avoir à reprendre la mienne).
moi j’ai bien dormi. j’ai l’air d’être difficile, en vérité, c’est lui.
26, lundi
interdite d’écriture, me suis interdit d’écrire. m’occupe de mes papiers.
vais certainement bientôt changer de template, de nouveau. tout en pensant à arrêter, en continuant de penser à arrêter. espère que les choses vont s’éclaircir quand j’irai voir FL. ai presque envie d’avoir envie de gagner de l’argent pour pouvoir voir le psychanalyste. c’était mieux quand je payais, quand je travaillais quand je vivais pour payer mon analyse pour poursuivre mon analyse.
il est exactement 14 heures.
j’espère que le psychanalyste me remettra au travail.
je vais changer de titre aussi, c’était « l’heure de nulle part« , ça va devenir « rien que des mensonges« . ça c’est provisoire, car ce titre est d’antonioni, non de… j’oublie son nom
15:40
retrouve une mise en demeure de l’urssaf datée du 13 08 08 et impossible de les joindre. en même temps entends témoignages prisonniers guantanamo (un prisonnier allemand, ses gardiens lui disent, tu sais ce qu’ils ont fait les nazis, au juifs, pendant la guerre, eh bien, c’est ce qu’on va te faire)
réjouissons_nous,
parce que vous croyez vraiment que c’est avec des mots qu’on écrit?
currently reading : gaddis, william. agonie d’agapé1 . just started. cette fois, c’est moi qui ne dort pas. soif. (deuxième jour sans nicotine du tout (ni substitut nicotinik.
« parce que c’est de cela qu’il s’agit, c’est là-dessus que porte mon travail, l’effondrement de tout, du sens, du langage, des valeurs, de l’art, le désordre et la confusion partout où vous regardez, l’entropie qui submerge toute choses visibles, le divertissement et la technologie et tous les mômes de quatre ans avec leur ordinateur, chacun son propre artiste d’où ça vient tout ça, le système binaire et l’ordinateur d’où ça vient la technologie au départ, vous comprenez? » (p. 10 et 11)
on croirait presque que c’est la fête non? je veux dire i mean it c’est la fête n’y eût-il ces de par le monde infamies, ce serait la
je vise moi et lui. ça s’arrête là. à certains égards, jules est un intrus.
avec des mots vous croyez qu’on écrit? ce qui vous trompe.
c’est lui, qui est seul, l’enfant jules. dans son lit. nous. il n’est plus temps que je réapprenne à m’ébrouer. m’ébrouer. nous nous ébrouons. viens là, que je t’ébroue.
vieux.
si je vous ai ai jugés, pardonnez-moi. quelle erreur. et peut-être même est-ce une erreur d’avoir peur de la wii.
n’y eût-il ce serait, la grande fête, le grand ébrouement. mais il est plus facile de faire un effort pour j, que pour. paraît moins vain. perdu. non, on se dit, la chance qu’on peut prendre tant qu’on peut la prendre, prenons-la (c’est un nous pour moi seule, je parle en mon seul nom veux-je dire.) un jour on ne pourra juste plus rien faire. pour lui. je ne dis pas que mon pour lui ne soit pas du pour moi. c’en est, absolument. c’en est. il est vierge, lui. il n’a pas toute cette ma vie derrière lui. ça facilite. à lui, à moi, à nous. pour le coup, je parle maintenant de nous trois.
[ou: « que le monde aille à sa perte. »]
~nuit de lundi à mardi. les voisins non plus, ne dorment pas.
Notes:
- ah mais c’est qui cet agapé ? ce qu’enditwiki :
Agapē (ἀγάπη) est le mot grec pour l’amour « divin » et « inconditionnel », complétant la liste des mots grecs pour dire amour : Eros (l’amour physique), Agape (l’amour spirituel), Storgê (l’amour familial) et Philia (l’amour absolu). Les philosophes grecs du temps de Platon l’utilisaient dans un sens supposé universel, c’est-à-dire opposé à un amour personnel; cela peut signifier l’amour de la vérité, ou de l’humanité. Le terme était utilisé par les premiers chrétiens pour décrire l’amour spécial de leur Dieu, et l’amour de ce Dieu envers les hommes. [↩]