partout beau

9 février 2006 | février 2006 | images, préliminaires | |

Des photos, j’en fais. Parfois beaucoup. (Dont je ne sais que faire.) Et quand, je commence à en faire, comme hier, il a souvent un moment où je me dis « Partout, beau ». Le monde devient partout beau – n’importe quoi.

N’importe quoi, tout.

 

You are free to use your eyes
and attribute value to things the way you want.
The eyes are
a great subversive tool because
they technically don’t underlie
any control, they are free when
used freely.

Wolfgang Tillmans

ISEA2006/ZeroOne San Jose

29 mars 2006 | mars 2006 | to be or | , |
----- Message transféré de joel@well.com -----
    Date : Tue, 28 Mar 2006 22:11:49 -0800
     De : Joel Slayton 
Répondre à : Joel Slayton 
 Sujet : ISEA2006_Artist
      À : fmadre@free.fr

Dea rFrederic Madre,

Congratulations!  On behalf of ISEA2006/ZeroOne San Jose: A Global
Festival of Art on the Edge, your submission:

Vignettes

to the Artist Presentation category has been accepted.

We received an extremely high number of exciting proposals for the
Symposium from which a very small number were selected.  Each
submission was read by at least three anonymous reviewers and
received at least two formal reviews.  We are delighted your
submission will be included in the program.

You will be receiving a formal letter of invitation in the next
several days.

Please confirm by April 10th if you plan to participate.

For more information on ISEA2006/ZeroOne San Jose:  http://
isea2006.sjsu.edu

For help and questions:  Joel Slayton joel@well.com or Steve Dietz
stevedietz@xyproductions.com

Please note that the quality of submissions to the ISEA2006 program
is extremely high.  Your contribution will certainly help make this a
very exciting and memorable event.  We look forward to seeing you in
San Jose!

Joel Slayton

Chair, ISEA2006 + ZeroOne San Jose

Steve Dietz

Director, ISEA2006 + ZeroOne San Jose

----- Fin du message transféré -----

opinion-double, culture (I) – manque de culture à partager

18 avril 2006 | avril 2006 | brouillonne de vie, préliminaires | , , , , |

je n’avais pas ce matin le courage de me remettre au boulot / alors plutôt j’ai nettoyé sans cesse jusqu’à maintenant /

hier, j’ai reçu un très beau bureau / si je dis « reçu », c’est que je ne me le serais jamais acheté / il le faut, ça, que je reçoive / il sera payé avec l’argent que je gagne à (trop) travailler / remarquez, de sans gain (caractère) je passe au gai gain / oh le sourire quand je l’ai découvert, comment j’ai été contente / exactement ce dont, je n’aurais pas osé rêver / et comme il est grand / joli / astucieux, avec tous ses petits tiroirs, ses pochettes

/ TOI / tu n’aimes pas arte tu ne lis pas les textes d’explication dans les musées moi non plus ton père dit que tu fais des petits mickeys il le dit de ta fille aussi. ton œuvre, tes vignettes, ont été sélectionnées à ce festival et ton blog est de ROCK / TOI /

nous n’avons pas toi et moi les mêmes définitions de la culture / je pense le plus souvent à celle qui fait dire, par exemple, d’un tel : « il a une immense culture », et qui me fait penser que cette culture-là, je ne l’aurai jamais, cette culture qui ne me manque plus* // manque de culture à partager // cependant que restent ceux qui n’en manquent pas / je pense à arasse, daniel, que j’entendais l’autre jour à la radio, comment je l’aime / dont le mode de savoir, comme on dirait mode de jouissance, ne sera simplement jamais le mien / / et je cherche ici où nous nous rejoignons toi et moi par rapport à cette culture, au sens où je l’entends, un sens assez restreint** / le sentiment de ce qu’elle a d’opprimant / non? – qui me fait repenser à cette phrase : « quand j’entends le mot Kultur je sors mon revolver » / opprimante en tant que ceux-là qui la possèdent, la possèdent au titre même qu’ils appartiennent à la classe dominante / et je me souviens de ce qu’il me semble a pu dire jacques-alain miller : que le discours est avant tout un instrument de pouvoir, de puissance / bon, retrouver la référence*** / maintenant, jules pleure.

* culture dont le manque ne me peine plus, que je cherche à mettre en lumière, dont je voudrais faire la promotion

** il m’est arrivé de la définir plus largement, comme prenant son départ du moindre fait de discours – à la base.

*** pas retrouvée aussi vite que je ne l’espérais, la référence, citation exacte. pensais que ça se trouverait dans numéro de la Cause freudienne sur l’Angoisse, mais.

opinion-double, culture (II) (nos oignons)

19 avril 2006 | avril 2006 | brouillonne de vie, préliminaires | |

/ j’ai encore parlé de moi / TOI, je voulais dire / TU / il me semble que ce que j’essaie de pointer ici, l’opprimant du discours, tu le rejettes en bloc / pour toi, il n’y a pas daniel arasse / je ne suis pas sûre qu’il y ait quiconque qui ait un nom, un nom connu, de ceux qui appartiennent à la culture, la culture classique, dominante. daniel arasse, ça ne fonctionne pas pour toi. là où moi j’ai mal supporté qu’on me dise de lui qu’il était un maître, pour toi, tout de suite, il ne saurait être rien d’autre. alors tu ne supportes pas. tu rejettes en bloc /oui, bon, arasse autre chose / arasse ou un autre / enfin / bon, d’accord / d’accord, ce que tu ne supportes pas, d’abord, c’est ce dont il parle, arasse / la Renaissance, par exemple / oui, oui, je sais, tu n’a rien contre daniel arasse / mais c’est simplement parce que moi j’aime daniel arasse et que tu m’aimes / sinon, il n’existerait pas / parce que pour toi la culture, ça commence à qq chose que tu apparentes, je crois à la “sous-culture”, à moins que ce ne soit à la “contre-culture”, à l’underground, tandis que pour moi, c’est plus classique, la culture.

/ tu vois. je trouve que nous avons des perceptions, des aperceptions semblables, mais des réactions et des raisons très différentes. ça n’a pas fait idéal, pour toi. à aucun moment. jamais. moi, je dois me battre contre ça. contre le fait qu’une certaine culture, un certain savoir, a fait idéal pour moi. et que cet idéal même l’ait maintenu hors de portée, toujours du fait de l’autre, toujours du fait du maître et que ce maître j’ai pu le désirer (cherche un maître qu’elle puisse dominer et fasse en sorte que le savoir reste dans l’Autre). alors que chez toi, pour toi, ce fait du maître, ça a été insupportable. dès le départ.

il doit y avoir moyen de le dire plus simplement. plus logiquement. mais je débroussaille. tu serais fondamentalement beaucoup plus anarchiste que moi. or, nos attitudes, à l’un et à l’autre, nous tiennent à une certaine distance de toute une série de choses dont je tiens cependant à ce que nous puissions les donner à notre enfant. parce que tout n’est pas à rejeter dans la culture, tout n’est pas à rejeter qui appartient au canon, à l’establishment. / et qu’à force de ne pas vouloir nous en laisser conter – ton “scepticisme”, mon hystérie, l’ambiance du moment – , nous n’ayons plus rien à nous conter nous-mêmes / du lien de la culture et de la parole /

etc.

lire forme d’inconscience

5 janvier 2009 | janvier 2009 | les livres ou la vie, préliminaires | , , , , , |

il a recommencé à neiger. ça ne va pas du tout. rien à voir avec la neige : les vacances sont finies.

/

ce n’est que quand frédéric est là que je peux me sentir quitte de l’obligation de travailler.

l’amour facile en ce moment et cela m’est nouveau. l’amour m’est facile, cela m’est nouveau ( question des préliminaires, d’ailleurs, au passage, tant que j’y suis, balayée. point ne m’en faut. il fallait n’y pas penser.)

nuance,

il faudrait juste qu’il apprenne à s’endormir ma lampe de chevet allumée. phrase qui n’est pas belle.

je l’aime. si seulement il pouvait s’endormir dans ma lumière. essai de phrase belle.

il faudrait juste qu’il apprenne à s’endormir malgré la lumière de ma lampe de  chevet // juste faudrait-il qu’allumée je puisse garder la lumière de ma lampe de chevet // que je n’aie pas à éteindre ma lumière pour qu’il puisse s’endormir // qu’allumée je puisse garder ma lampe de chevet // qu’il puisse s’endormir dans la lumière // ne pourrait-il apprendre à dormir la lumière allumée //  le seul problème c’est qu’il faut toujours que j’éteigne ma lumière quand il veut s’endormir et alors que je n’ai pas du tout envie de dormir //

ces jours-ci le soir quand je me couche, j’ai l’impression qu’une nouvelle journée commence.

voir même que j’aie besoin de lire pour m’endormir //

{ liRe (remembrance) –

après la pensée,

{ liRe

m’a protégée de biendesattouchements.

liRe je peux le vouloir lire est ce quejeveuxqu’onmelaissedonclire et la paix.

lirejepeuxlevouloir lirejepeuxlevouloir lirejepeuxlevouloir.

LiRe, je peux le vouloir.

ah mais laisse-moi liRe

{ Avant c’était plutôt

ah mais laisse-moi penser

LiRe, à vrai dire, m’endort.

LiRe m’endort.

LiRe, m’endort bien.

J’aime, à m’endormir en lisant.

Je ne retiens RIen de ce que je lis.

Ce que je lis glisse sur moi comme l’eau sur le miroir (du moment qu’il ne comporte pas de tache de graisse. Qu’il n’est pas GRAIS S EU X.

L’EAU est détournée de son cours par la graisse, la contourne.

Ma conscience liseuse est lisse et elle est propre. L’essentiel est qu’elle ne retient rien. Mais c’est extrême

ET

ma pensée s’arrête. Or, cela est juste esperluette bon —

tout ce qui arrête la pensée est bon maintenant il faut que j’arrête d’écrire car je ne vais toujours pas arriver à établir ce qui distinguerait une bonne d’une mauvaise pensée.

une bonne pensée une pensée souhaitable une pensée productrice. les bonnes pensées les bonnes idées les bonnes réflexions, et puis les mienneslesmauvaises qui me minentetdont d’ailleurs je ne souffre plus, en fait. (j’ai tant pensé à certaines pensées qu’il m’arrive encore (de penser) qu’elles sont
d’actu.a lité! erreurs, trois fois).

en certaines époques de la vie on peut souffrir il arrive que l’on souffre de mauvaises pensées. que l’on en soit dévoré. dévorée , dévorante / le plus souvent ça fait ruminée , ruminante – c’est LES pensées : CHEWING-GUM.

les mauvaises pensées sont inhibitrices, envahissantes et inhibitrices. (beau ont-elles comporter des hi et des hi : mauvaises elles sont, mauvaises elles sont (comme dirait jules). or et qu’ajouter que dire de l’inhibition? se souvenir qu’elle
vitenlisièreduréel. ce à quoi la production jamais ne saurait prétendre. mots que j’ajoute car
– j’ai du mal à promouvoir la production et démouvoir l’inhi bition.

J’éteins.

//

il a recommencé à neige. tout ce qui a été écrit ci-dessus, après la neige, l’a été il y a quelques jours, quelques soirs.

お元気ですか、 きょうはすごい吹雪になりました 庭の写真を送ります またメールください

12 janvier 2009 | janvier 2009 | Non classé | |
Available in brown or black faux stretchy leather for $41.99 with free super saver shipping from Amazon.How are you,  Today was a great snowstorm.  Send photos of the garden.ma chaussure fait controverse, d’ailleurs elle ne s’appele pas lego mais sportiletto, elle fait controverse et (comme je ne pouvais pas l‘acheter l’offrir à 4000$ j’ai trouvé la copie à 99) le débat fait rage they’re both quite interesting. very interesting...










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je me demande si j’ai gagné.

mais tu m’écris,

De: « こちらにんじんシンプルライフ »
À: « こちらにんじんシンプルライフ »
Envoyé: Lundi 12 Janvier 2009 03:38:33 GMT +01:00 Amsterdam / Berlin / Berne / Rome / Stockholm / Vienne

お元気ですか、

きょうはすごい吹雪になりました

庭の写真を送ります

またメールください


vendredi 23 janvier 2009

25 janvier 2009 | janvier 2009 | Non classé | , |

levée facilement  pour conduire jules à l’école. revenue ici, rendormie jusqu’à 11 heures. lu de pirandello « vêtir ceux qui sont nus » (dont je n’avais plus aucun souvenir, en dehors du titre  que je continue à trouver beau). je traîne sur ce blog. sur les autres. pas le cœur. je ne fais rien de ce que je dois. je suis dans l’après-coup d’hier,  le rendez vous pris, le rendez vous annulé, la froideur, à mes oreilles, du psychanalyste. les pleurs interminables.  je me promets d’essayer de nettoyer cet après-midi. je mange une demi-tranche de saumon.  frédéric téléphone, je lui dis que je ne sais pas ce que j’ai, mais que je ne sais plus vivre sans eux. je lui redis que je ne comprends pas. que je ne peux plus rien faire quand ils ne sont pas là.

il n’y a qu’écrire qui me permette d’échapper à l’angoisse. c’est pour ça que je voudrais écrire tout le temps.

quand ils sont là, j’ai appris à être avec eux, à vouloir cela, être avec eux, me donner à eux. quand ils sont là, c’est vacances, c’est-à-dire que je ne me dois plus à ce à quoi je me dois. et quand ils ne sont plus  là c’est dû au travail. j’ai trop de retard. alors j’écris. mais comme je culpabilise, j’écris le moins possible.

vers midi trente, je me demande comment m’y mettre, au ménage. je me demande comment faire ça, être si seule et nettoyer, être toute seule et nettoyer. je crois qu’il faut au moins que je fasse ça. que c’est mieux. puisque nous n’avons plus de femme de ménage, à cause de moi, qui ne travaille pas. je mets la radio. je fais la vaisselle, je nettoie, je me prends au jeu, j’écoute france inter, je sais qu’il y a un concert demain pour les gars du tarnac, c’est à paris. je pense à une émission de télévision vue avec ma mère, il y a très longtemps, avec duras, où elle parlait de ça, du ménage, du rapport des femmes au ménage, à leur intérieur. j’apprends que les femmes qui ont eu une enfance heureuse, sans conflit avec leurs parents, seront les femmes qui ne quitteront pas vite leurs maris.  j’apprends également qu’il est impossible de guérir d’une addiction. en tous les cas, pour ce qui est des rats et des souris, c’est irréversible, de quelque drogue il ait été tâté. le chercheur disait qu’avec les humains, il ne savait pas, il n’osait pas se prononcer, sur cette irréversibilité, il disait qu’il y avait d’autres facteurs qui rentraient en ligne de compte, avec les humains.   j’aime bien apprendre des tas de choses. je me demande si c’est bien la radio, ou si c’est mal, parce que ça empêche les femmes qui font le ménage de se révolter. je me dis qu’il n’y a peut-être pas de quoi se révolter. que ce qui doit être fait, doit être fait. que les gestes ne sont pas désagréables.  je me dis que j’aime l’étude. que je regrette de n’être plus dans l’étude de quelque chose. que j’ai la nostalgie de ça, de l’étude. avant, je savais faire ça, étudier et être toute seule. j’ai été toute seule parce que j’étudiais. je préférais, étudier. puis je n’ai plus aimé être seule. et depuis quelques temps, je ne sais plus être toute seule, et je n’étudie plus. ça ne sert à rien d’étudier si on n’a personne avec qui  partager ce qu’on a étudié, appris. et puis, avant il y avait le psychanalyste et l’idée d’être un jour psychanalyste. le blog permet de ne pas étudier alors qu’il en offrirait les moyens. d’approfondir. et le blog permet d’espérer qu’on. les gens qui viennent sur ce blog (moteurs de recherche) y arrivent pour des raisons qui sont de moins en moins importantes pour moi, qui s’éloignent de plus en plus de moi – la psychanalyse, car j’ai pris mes distance avec la psychanalyse, depuis que les psychanalystes ont dit que mon analyse était finie. j’aurais aimé être chercheur en psychanalyse. mais, maintenant je n’arrive plus à travailler à rien. j’en ai eu assez d’être seule. j’ai rencontré frédéric. j’ai quitté mon analyste. je suis arrivée à paris. les analystes parisiens ont dit que c’était fini, mon analyse. j’ai commencé les blogs avec frédéric. j’ai eu un épisode dépressif. les analystes m’ont fait prendre des anti-dépresseurs. et m’ont donné du travail. puis, j’ai eu un enfant. je n’ai plus eu le travail. et la vie continue. plus belle qu’avant. je ne crois pas que mon analyse soit finie. mais il y a des trucs que les analystes captent pas. sauf peut-être miller (malgré son amour des grands noms).

mes doutes et ma peur. une passion pour la psychanalyse. et être restée une petite fille.

jacques-alain miller n’a pas de télévision, il dit qu’il craint de trop la regarder. où se situer. dans quelle « sévérité » par rapport à soi-même.

je me dis que les psychanalystes ne saisissent peut-être pas tous les enjeux de ce qui se passent pour le moment.  parce qu’ils sont de trop bonnes familles et qu’ils on trop de diplôme. il n’empêche que moi aussi j’aimerais que jules, etc. j’entends daniel mermet. j’aime bien daniel mermet. il va faire une enquête sur les lobbies pro-israéliens – c’est comme ça qu’on dit? il est parti en amérique faire une enquête sur / je ne sais pas les mots / je ne les connais pas / je n’ai pas l’habitude de parler /

je vis totalement en dehors du danger. j’ai encore lu quelque chose sur la confusion des livres et de la vie. est-ce que c’était dans pirandello. dans pirandello j’ai pensé que je ne pourrais plus avoir le rôle de la petite jeune. celui d’honorine, oui. la quarantaine. et ridicule, dit-il, je crois. si ce n’est qu’elle est petite. pourtant, il n’y a pas la vie d’un côté, les écrits de l’autre.   la vie partout. 16h17, chercher jules. prendre la poussette. aller à la poste. faire les courses; ce soir, spare ribs ketchup.

soif rugueuse.


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