la tentée du futur antérieur

« Autrement dit, l’homme de la reprise ne s’estime pas posséder sa propre consistance ontologique, il ne vise donc pas ce qu’il sera mais ce qu’il aura été, il vit au futur antérieur. Il y a pour lui, quelle que soit son activité, une fidélité à lui-même, c’est pourquoi il lui est possible de regarder le passé comme relié à son présent : parce que ce qu’il a entrepris dans le passé composé ce qu’il est, cela peut soutenir son propre sens sans illusions sur sa propre essence toujours déjà inscrite sur le fonds de l’absence ontologique de sa propre mort révélée dans et par l’ennui.« 

oui, j’aurai souvent vécu de ce point de vue là, ou dans sa tentation, du futur antérieur, du point de vue d’après ma vie, de bout au bord de ma tombe.

(t uvois, je te cherche frédéric, et je tombe sur moi.)

retour d’afrique

rapidement j’ajoute, eau au moulin,  à propos de l’homme revenu, d’Afrique, l’Africain :

  1. le premier homme garçon que j’ai connu (au sens biblique) était MULATRE (albert)
    je m’appelle müller, ça vous fait le « MÜL »
    le fantasme de ma mère : mourir martyre, ne pas, trahir, sa foi. mourir, brûlée, vive sur des
    charbons ardents, à petit feu. ça vous fait « LÂTRE »
    ah ma mère, ce grand amour pré-génial
    ah mon lacan rêvé par moi grand saint et martyr de la psychanalyse
  2. L’A-FRIC
    bon, là c’est compliqué. de fric je n’en ai point et déteste m’en faire. j’ai bien pensé à cette chose dite par miller à l’un de ses cours sur ce qui, selon lacan, pouvait motiver un psychanalyste,  une raison d’être analyste, laquelle ajouta-t-il n’avait pas été la sienne : le fric. j’avais pensé, ha ha, moi qui déteste en avoir, qui n’aime rien tant que d’n’a’voir rien, ça pourrait m’en faire, une bonne de cause, d’être analyste, d’me faire un métier, et c’est peut-être ça, qu’il voulait me dire, l’ex-analyste, quand il ne cessait de me répéter  : vous savez, c’est un métier comme un autre. ha ha, mon indignation. mon petit a me ferait du fric….
  3. Le retour
    ce rêve commence par mon père revenu de la mort. et se termine par la rencontre d’une homme revenu d’afrique ou africain
    l’afrique, la mort (mon grand désir)

moi aussi, moi non plus

Contrairement à la loi qui veut que le meilleur livre soit celui qu’on est en train d’écrire, le texte au présent le déçoit. Sachs estime qu’il sera bon au futur antérieur. En effet, il sera bon une fois mort.
Maurice Sachs le désoeuvré, Thomas Clerc, p. 36.

Son obsession pour la valeur – Suis-je bon? Suis-je mauvais?…
Ibid., p. 37.



Le rêve donc.

Je suis chez mes parents avec Dimitri.1  Choses vont plutôt bien entre nous.  Puis, c’est de l’ordre de moi qui ne veux plus.

A lieu l’accident parodontologique.  Ma « couronne », qui couvre plusieurs dents, en bas à gauche, a explosé.  Je suis en danger de mort. Je veux voir mon parodontiste, mais n’ai pas son téléphone. Veux donc partir de suite. Sors. Y aller. Pensais que savais où c’était mais c’est chez Dimitri que je vais,  me suis trompée. Une jeune femme sort de la maison, vient à ma rencontre. Je lui explique que je cherche mon parodontiste. Elle me fait rentrer. Sorte de cabinet médical. Me présente à un homme. Lui parle. Crois qu’il est dentiste, mais non. Ou ne veut pas s’occuper de moi, pas le temps, pas de « trou » dans son agenda. Devrais partir, chercher ailleurs, mais reste. Jeune femme m’entraine à sa suite. Je ne sais pas qui elle est, si  elle est une sorte de servante ou secrétaire.

De plus en plus de monde. Jeune femme devient mon amie. Jeune femme malade. De plus en plus de peintures au mur, d’œuvres d’art, de bric-à-brac. L’appartement s’agrandit, fait de plus en plus songer à un château. Je deviens de plus en plus silencieuse, en retrait, en état de distance, avec difficulté à être là. On s’étonne de ce que je ne sois pas auprès de la jeune femme malade, on me dit qu’on pensait que c’était mon amie. Il va peut-être y avoir une explosion auprès d’elle.

Je cherche et perds tout le temps mes affaires. C’est à cause de ça que je ne peux pas partir. Il s’agit d’un sac, un classeur, un tas de feuilles.  Jules apparaît. Lui aussi perd ses affaires. Les gens chez qui nous sommes sont très riches, famille noble, très très grande famille. Jules joue de temps en temps avec d’autres enfants. Nous faisons plusieurs tours du château. La fête bat son plein. La nuit passe. Quelqu’un me dit que je n’ai pas besoin de boire pour être séduisante. C’est le matin.

Frédéric arrive pour nous chercher. Ils ont vidé tout le château. Il ne reste plus rien au mur. Avec F, nous voyons revenir des trains entiers remplis d’objets. Je sais qu’ils retournent au château. Ils ont tous été rangés. En effet, c’est la fin de la fête. Nous allons partir, F., J et moi.

Nous sommes tout en haut du château. Je m’assieds à côté du propriétaire, je lui adresse la parole malgré ma timidité, malgré que nous ne soyons pas du même rang. Je lui dis, désignant la vue qu’on aperçoit au travers des fenêtres. Regardez comme c’est beau. C’est vraiment magnifique. On dirait qu’il y a autant de paysages qu’il y a de fenêtres, autant de tableaux de paysages que d’ouvertures dans le mur. Le réveil sonne.

Notes:
  1. Dimitri,  dis-je à l’analyste,  le seul amour qui fût réciproque, idéalement réciproque.  Une flambée courte et puissante d’amour réciproque. Cela dura, [ Lire la suite …] []
Top