Beaucoup de textes affichés, des adresses, des suppliques.
J’ai pensé naïvement que c’était peut-être ça aussi l’art qu’on ne dit plus naïf brut : naïvement écrire et exposer des textes qui comptent pour soi, des pensées que l’on a.
Naïveté de l’art brut, « outsider », qui va directement straight to the point, sans détours.
En quoi consiste les détours de ceux qui en font ? Délices d’interprétations?
Qu’est-ce qui me retient d’écrire des mots et de les mettre au mur ? De figer leur nature d’objet? Une de leurs natures d’objet. Ah non, je n’aimerais pas m’exposer aussi crûment. Je ne pourrais pas.
Ce rappel, également : Faire, gratuitement. Donner seulement une existence matérielle à ce qu’on a en tête.
Moi qui suis en ce moment si soucieuse préoccupée émue de ce qui y arrive encore à trouver forme matérielle.
Matériel étant ici opposé au virtuel, au click et au scroll.
Nostalgie ravivée de la main de l’homme.
Hé, au nom de quoi ? De quel survivant idéal ? De quelle peur ou du souvenir de quel corps ? Celui qui à la matérialité n’échappe pas.
