Jeudi 10 septembre 2020

Publié le Catégorisé comme brouillonne de vie Étiqueté , , ,

10:20

Réveillée depuis 5h30, je crois. 

Pour première fois depuis longtemps, travaillé chi au lit, petite circulation, essayé, comme hier au café. Hier, pas continué à écrire. Hier, finalement pris médicament le… comment s’appelle-t-il, Ariprazole est son nom générique. Dans l’après-midi, pour me calmer, m’étais tellement énervée contre E, me sentais si troublée par ce que l’analyste avait indiqué que je ne devais plus rêver de le quitter, songer que cela soit possible, souhaitable. « Pensez-vous que vous iriez mieux ? » Oui, je le crois. J’ai parlé de partir lorsqu’Anton aurait 18 ans, mais selon elle, ce sera toujours douloureux, quelque soit l’âge. Et alors, et alors? Le médicament m’a endormie, mais ensuite, au réveil… Aaah, je n’ai jamais vraiment aimé écrire un journal. Je pensais ne plus retourner voir H. J’oublie toujours son nom. De famille. Je suis partagée. Suis je en difficulté à cause du manque de cigarette ? Autre chose ? Édouard dirait que c’est à cause d’autre chose, que je me suis mise en manque de cigarette. Un manque pour couvrir un manque. Enfin, celui-là est bien réel, maintenant, même s’il n’agit que comme couverture. Je crois que je devrais attendre pour en juger, d’être sortie de sa zone. Je pensais m’aider à en sortir par le médicament. Mais, j’ai l’esprit embrouillé par tous ces écrits de psychotiques que je lis en ce moment. Est-ce qu’il s’agit de psychose chez Carrère ? Maniaco-dépressif ? Bipolaire de type II, dit-il. Et moi ? 

11:02 

Je viens de circuler dans tout ça sur internet. Toutes ces définitions. Il semblerait que les anti-dépresseurs puissent être vraiment mauvais dans le cas de troubles bipolaires. Le médicament que la psychiatre aurait voulu me faire prendre est indiqué dans le cas de schizophrénie et de troubles bipolaire de type 1. Aripiprazole. Impossible de jamais retenir ce nom. Abilify. Je me demande si je vais écrire à propos de tout ça à mon analyste. Je me demande si je peux en savoir plus. Je ne détesterais pas un diagnostic précis. Peuvent-ils se tromper ? Y a t il d’autres traitement possibles ? Ai-je envie de continuer à voir ce psychiatre : pas du tout. J’ai tenu jusqu’à maintenant, grâce probablement aux stages de tai chi en ligne et au fait qu’on était en vacances, qu’on n’attendait donc rien de moi si ce n’est de m’empêcher de craquer, suite à ce qui s’est passé, et de me reposer. Et d’accompagner Anton dans ses vacances. Ça a marché. Très bien. Jusqu’à l’épisode N provoqué par le retour sur le scène de Nathan. La fin des vacances, la rentrée, le retour d’Édouard au travail, notre cohabitation obligatoire, hier, les paroles de H. P. (je viens de retrouver son nom). 
Je ne lui ai jamais parlé de ce symptôme : l’oubli et la confusion systématique de tous les noms propres.

Par Iota

- travailleuse de l'ombre

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