lundi 17 mai, séance de chi PB

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8h21

maintenant, chi, refaire dernier cours PB, qu’il a intitulé Les 3 cerceaux. aucun espoir de jamais arriver à discipliner ça, le travail de tai chi. de discipliner quoi que ce soit. manque totalement de suite dans les idées, persévérance. suis assise sur grand coussin du salon. tout le monde dort.

8h34 Cours 13 de la balade

3:10 / 1:33:17 je transcris, mais ça n’est pas mot à mot, je transcris rapidement :

« c’est donc curieux, étrange que pour arriver à quelque chose qui dans le corps va fonctionner tout seul, il nous faille avoir tant de précision dans l’élaboration, dans la construction, … et cette construction au bout d’un moment on se rend compte que ce n’est qu’une façon de faire pour arriver à quelque chose qui nous dépasse complètement, et pour arriver à quelque chose qui est déjà dans notre corps, qui nous est propre, qui est propre à la vie, … il nous faut construire quelque chose qui va fonctionner tout seul et qui va nous donner un sentiment de légèreté, soit un sentiment que nous apporte habituellement quelque chose de plus vague, et qui se comporte globalement dans le corps, alors que ce que nous devons faire ne peut être vague. »

est-ce que ce n’est pas la recherche même de la précision, soit l’attention, qui me modifie déjà, qui me change d’état, qui me fait rentrer déjà dans ce que je cherche à atteindre, qui me sépare déjà de ce que je suis (habituellement), qui me rapproche d’un autre état, ordinairement inaperçu. parce que je cherche à toucher précisément un point dans le corps, à l’instant par exemple, il s’agit du repère arrière, tandis que je le sens m’échapper, c’est tout mon corps effectivement, qui réagit, qui participe à cette recherche de précision. est-ce que cette recherche de précision n’est pas ce qui participe au mieux au vidage de la pensée et donc à ma modification. toucher par la pensée un point du corps, le modifier, agir sur lui, fait coïncider ma pensée avec une forme de pensée du corps qui semble se plier volontiers à ma proposition. je veux toucher le repère arrière, le corps tout entier réagit, je rentre dans un autre état de corps. et je ne toucherai pas le repère arrière à chaque fois de la même manière, dès que je fais cela, je prends connaissance d’un certain état de corps qui ne m’est pas autrement connu, conscient. aujourd’hui, mon repère arrière voulait filer sur la gauche, se laissait saisir trop à gauche.

ainsi commence le travail de la posture, au départ de ce travail qu’on fait, sur les repères du tantien, afin de le prendre en main. « le tantien et la posture, ça c’est agréable. c’est la phase facile, spontanée. » pour moi, c’est devenu ce qui m’échappe par excellence.

14:00 / 1:33:17

« …il n’y a pas de tantien, de tronc, de mat, nous ne croyons pas au père Noël, voyons, mais les constructions que nous faisons nous ont rapprochés de quelque chose dont nous ne saurons jamais le nommer, nous ne saurons jamais ce qu’est cette petite boule pour nous, qui est bien pratique, que je peux saisir avec les mains intérieures… si vous y croyez, pourquoi pas.. il faut peut-être passer par là, et qu’on ne le dépasse pas… mais on peut ne pas être dupes et aimer cela.. « 

… trajet d’un point à un autre, du tantien au repère latéral droit par exemple, est-on jamais sûr de l’atteindre ce repère, est-ce bien lui, sera-ce bien lui ; pas de doute, on avance on avance on avance, mais le bout, le point, l’atteindra-t-on. on y est / y est on. où suis-je, suis-je vraiment quelque part, si je bouge un peu, n’est-ce pas plus précis, c’est plus précis, cette fois, c’est bien là, dans le corps, où à vrai dire on en était plutôt à nager; le point est atteint, on peut y rester, on est saisi d’un coup de chaleur… et puis, retour au tantien, même boulot, même incertitude, c’est coincé, ça ne bouge plus, ça n’avance pas. je pense au cours sur le oui ou non. ça y retourne. jusqu’à ce tout à coup, c’est là, ou est-ce que ça s’est déplacé un peu sur la gauche? et quand c’est là, le moment de confort…
est-ce qu’il ne s’agit pas de la mise en place de points limites, entre deux points limites : l’infini. et pourtant pas du tout. je déplace mon attention d’un point à un autre : je sais très bien où je suis, et pourtant plus du tout, et pourtant, cela pourrait bien prendre un temps infini d’arriver au point visé. ces points limites sont des points précis du corps, les atteindre pourtant donne le sentiment de tendre à l’impossible… et c’est l’application même que l’on met à atteindre ce point, qui fait l’exercice, la présence, à quoi tout le corps réagit. ou alors, au contraire, mon attention touche-t-elle un point de façon instantanée, « l’attention lance-pierre, dit P., l’attention galet dans la mare ». penser repère repère latéral gauche, instantanément y être, s’y attarder, tandis que depuis ce point, tout du reste du corps rentre dans une autre dimension, comme interprété depuis ce point là. tout le reste du corps rentre dans le vague tant que le point n’y est pas retourné (« mentalement »…), c’est depuis ce point que le reste du corps va se mettre à exister, point ,point de vue. il n’existe plus que ce seul point (en appui bien sûr sur le tantien).

56:59 / 1:33:17 douleurs, que faire ? arrêter ? continuer ? interrompre ? douleurs surtout dans l’aine à gauche, mais aussi, d’une certaine façon, dans tout trajet du cerceau. et forte tension dans cou à gauche.

10h48 fini. ouf. repos. j’essaierai peut-être de prendre des notes plus tard. mais là, repos.

fortes tension dans ventre. il m’est arrivé par le passé de sentir douleurs dans tous rayons du cerceau. j’ai pensé j’aurais peut-être pas dû boire café.

les autres cerceaux : trop de tension, je crois, dans toute la posture, que pour pouvoir en profiter pleinement. mais, bien sûr, il se passe quelque chose et ses tensions s’apaisent un peu en passant dans les étages.

je ne sais que faire maintenant. je crois que le mieux ce serait me coucher au sol avec couverture. mais, je vais me coucher un moment dans le lit, calmer tout ça, les douleurs, les tensions. et essayer de me réchauffer.

12h46 pris un bain. passe de la crème sur mon visage : délice. c’est jouir après-coup de la séance. toute la caresse du visage tombe dans le tantien. tout corps pris. petits bouillons, chaleur. respiration des jambes, des pieds, de la poitrine, très douce. sourire. tout très fin. même mes yeux. Le chat ne me lâche plus.

Par Iota

- travailleuse de l'ombre

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