Je vois que je suis seule au milieu du grenier et que n’ai pas de culotte.
— (vieux rêve)

1 juin 2006 | juin 2006 | RÊVES | |

« Je monte, je monte, je monte, et finalement j’arrive dans un grenier. Là, je me rends compte que Vincent ne m’a pas suivie, que je suis seule, qu’il m’a abandonnée une fois de plus. Qu’il est resté dans les étages en dessous, qu’il est resté plus bas, qu’il ne m’a pas suivie jusque-là.

Je vois que je suis seule au milieu du grenier et que n’ai pas de culotte.

Une longue barre traverse horizontalement le grenier, à deux mètres du sol environ. Le grenier n’a pas de limites, pas de murs, ou du moins, je ne les vois pas, la barre également est infinie. »

 

 

pas top, des règles de la circulation et de la jouissance des biens matériels

3 juin 2006 | juin 2006 | psychanalyse | , |

L’OMS a défini la santé mentale comme l’absence de trouble. Le DSM qui permet la mondialisation du traitement hygiéniste des masses humaines décline quatre catégories de troubles de la conduite : conduite agressive, fraude et vol, violation des règles établies, destruction des biens matériels. Avec cette définition du trouble, la santé mentale devient le respect des règles établies de la circulation et de la jouissance des biens matériels. Ces catégories sont celles des experts français lorsque, à l’occasion, ils publient un rapport sur la santé de l’enfant et de l’adolescent. L’utilisation de la génétique y fait sa triste réapparition : des populations dites à risque montreraient une « susceptibilité génétique » au TOP (Trouble Oppositionnel de Provocation). S’y ajoute le formatage rééducatif qui aujourd’hui inclut l’utilisation d’images de synthèse.
Pascal Pernot, Lettre ouverte à Sigmund Freud, La lettre mensuelle 249

secret résumé

23 juin 2006 | juin 2006 | to be or |

22.06.06 à quoi se résument, en ce moment, mes pensées les plus secrètes : je n’y arriverai pas. ce travail-là, je n’y arriverai pas / 23.06.06 voilà. maintenant j’y suis. face à cette chose. je dois y aller, j’y vais. comme on dit : faut y aller. j’y vais / pensées les plus secrètes : parce que les exprimer ferait trembler, parce que les exprimer consacrerairent leur réalité.

tristesse, lexomil et vouloir ce qui vous arrive

26 juin 2006 | juin 2006 | to be or |

Avant-hier, avant-hier soir, pour, parce que j’avais envie de dormir, parce qu’il me semblait m’a semblé que ce serait mieux si j’arrivais à dormir plus longtemps le matin, j’ai pris au coucher un quart de Lexomil. Quelle avait été la journée, je ne sais plus. Probablement difficile. Quand je me suis réveillée, au lieu de tout de suite penser à ce travail qui tellement m’effraie, qui est devenu tellement effrayant, j’ai pensé à d’autres choses, pendant quelques minutes, j’ai pu penser à d’autres choses. Puis c’est revenu, alors je me suis levée, il était 6 heures, et plutôt que de faire ce que je fais maintenant tous les jours, plutôt que de travailler, à cet effrayant travail, j’ai repris un quart de Lexomil. Après, ça a été la journée, celle de dimanche.

Aujourd’hui, c’est lundi, il faudrait travailler. Hier soir, j’ai repris du Lexomil. Et, il était 9 heures quand je me suis levée.

Jules, après qu’il se soit coincé le doigt dans la porte, dans le courant de la semaine dernière, s’est chopé ce qui s’est avéré être, au service des urgences hier, annoncé par un médecin goguenard, un panaris.

Rien n’assure que j’arriverai à travailler aujourd’hui. A faire face à ce truc. A l’intérieur, ça refuse. Ca cherche le repos, l’oubli. Peut-être que le courage est parti avec le Lexomil. Mais il fallait bien une pause, il me semble.
Samedi matin, quand je m’étais réveillé, à 6 heures, je m’étais levée, mise au travail. Je pensais, les fenêtres étaient ouvertes, une odeur délicieuse me parvenait du dehors, il faisait frais, il avait plu, je pensais à Spinoza, à Nietzche, « égaler son destin », « vouloir ce qui vous arrive », même le pire. C’est ce que je me disais, en me remettant au travail. Il faut y aller, il faut le faire. J’ai essayé. Dans la journée, tout a dérapé. Là, Jules se réveille. Il va falloir lui donner son biberon en gardant son doigt malade à tremper dans je ne sais quelle potion antiseptique.

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